cœur viennent (...) les fornications” et que l’on peut même commettre un “adultère dans son cœur”. (Mat. 15:19 ; 5:28.) C’est parce que le désir prend naissance dans le cœur. Si quelqu’un entretient le désir de commettre une action interdite par Dieu en lisant certains écrits ou en y arrêtant ses pensées, son désir peut devenir très puissant, si fort qu’il en arrive à commettre le péché “dans son cœur”. Comment cela ? Il s’est séduit lui-​même au point d’être tout à fait disposé à faire ce à quoi il pense, et il le fera si l’occasion lui en est offerte. — Jacq. 1:13-15.

C’est avec juste raison que la Bible donne un autre conseil semblable dans Colossiens 3:5: “Faites donc mourir vos membres du corps qui sont sur la terre en ce qui concerne la fornication, l’impureté, l’appétit sexuel, le désir mauvais, et la convoitise, qui est une idolâtrie.” Comment peut-​on y parvenir ? Dans Éphésiens 5:3, il nous est dit : “Que la fornication et toute espèce d’impureté ou l’avidité ne soient pas même mentionnées parmi vous.” Cela exclut toute ‘mention’ de ces choses, que ce soit dans les conversations, dans les films, dans les pièces de théâtre ou dans les livres, dans le but d’en retirer un plaisir sensuel. La Bible ne se contente donc pas d’interdire les actes sexuels impurs, mais elle met en garde contre les pas qui y conduisent.

Alors, que dire de la pornographie ? Peut-​on nier qu’elle mentionne “la fornication et toute espèce d’impureté” ? Cela suffit à la rendre nuisible. Mais le mal ne s’arrête pas là. Un homme, coupable d’un crime d’ordre sexuel, avoua : “On désire faire ce qu’on a lu.” Parlant des films érotiques, un autre déclara : “Je vais en voir un et, quand je sors, je m’en prends à n’importe quelle femme.”

Évidemment, tous les hommes ne sont pas aussi vite influencés à commettre des actes sexuels illicites. Cependant, Ernest van den Haag, professeur à l’université de New York, donna cet avertissement : “De très nombreux adultes sont loin d’être les individus sains et maîtres d’eux-​mêmes décrits dans beaucoup de théories libertaires. Les écrits obscènes peuvent facilement leur donner le dernier (ou le premier) coup de pouce.”

L’écrivain Gladys Denny Shultz mentionne une autre conséquence néfaste de la pornographie : “Elle donne un point de vue erroné et mensonger sur le sexe et sur la conduite normale des hommes et des femmes civilisés. Inévitablement, la pornographie érige des malades sexuels en modèles de conduite et met en évidence la bestialité, la perversion et la cruauté comme autant de règles.” Or, dans Éphésiens 4:25, la Parole de Dieu déclare : “Vous étant maintenant dépouillés de la fausseté, que chacun de vous dise la vérité à son prochain.”

La Bible donne cette exhortation à ses lecteurs : “Avant toutes choses, ayez un intense amour les uns pour les autres.” (I Pierre 4:8). La pornographie va directement à l’encontre de ce conseil. Comment cela ? Le psychiatre Fredric Wertham déclara : “En gros, la tendance des écrits pornographiques est au sadisme et à la brutalité (...). Dans le cas de certains meurtres sadiques, la cour a démontré que le meurtrier avait pour manuel des écrits pornographiques sadiques.” Souhaitez-​vous remplir votre esprit de pensées ayant des conséquences aussi néfastes pour les autres ?

La pornographie peut même amener quelqu’un à se rendre coupable du péché d’idolâtrie. Comment ? En ce sens qu’elle favorise une forme de convoitise, “qui est une idolâtrie”. (Col. 3:5.) Dans La Bible interprétée (angl.), le mot grec (pléonéxia) rendu par “convoitise” est défini ainsi : “‘Appétence sensuelle’, qui est satisfaite quoi qu’il en coûte à autrui.” La pléonéxia ne “se soucie que de la satisfaction de ses instincts”.

La pornographie encourage cette forme d’égoïsme. Écrivant dans le New York Times Magazine, Irving Kristol explique : “Le plaisir sexuel que procurent la pornographie et l’obscénité est autoérotique [engendré par soi-​même et dirigé vers soi-​même] (...) ; en clair, c’est un exercice masturbatoire de l’imagination, quand ce n’est pas de la masturbation pure et simple.” La pornographie peut donc amener quelqu’un à faire de ses désirs charnels un objet de culte. En réalité, il fait de sa personne une idole.

La pornographie est donc vraiment nuisible. Elle donne une impression mensongère concernant le sexe, don de Dieu, et son usage dans le cadre d’un mariage honorable. Elle incite à commettre des péchés d’ordre sexuel “dans son cœur” ou bien ouvertement (Mat. 5:28). Elle encourage le sadisme et la brutalité, voire le culte de sa propre personne. C’est donc avec amour que Jéhovah Dieu nous met en garde contre elle et nous exhorte à rechercher dans sa Parole les choses qui ‘sont vraies, d’un intérêt véritable, justes, chastes, vertueuses et dignes de louange’. — Phil. 4:8.

Coup d’œil sur le monde

“L’Église catholique en France”

À l’occasion de l’assemblée plénière des évêques français, réunis à Lourdes en novembre 1973, Le Monde du 6 novembre 1973 donnait, sous ce titre, quelques renseignements sur la situation de l’Église catholique en France. Elle compte 135 évêques en activité, un peu moins de 37 000 prêtres, 23 000 religieux et 100 000 religieuses. Cet effectif est en diminution par rapport aux années précédentes, et diminuera encore.

Depuis 1905, l’Église catholique est indépendante de l’État français, au titre de la loi du 9 décembre de cette année-​là, dite de séparation. L’État n’intervient pas dans la nomination des ministres du culte. Les évêques sont nommés par le pape, mais avec l’accord du gouvernement. Toutefois, dans trois départements, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et la Moselle, l’Église jouit toujours du statut déterminé par le Concordat de 1801, ceci par une concession accordée à ces départements lors de leur rattachement à la France après la Première Guerre mondiale. Aux termes du Concordat, les évêques sont désignés par l’État, qui rémunère les prêtres sans que ceux-ci aient pour autant un statut de fonctionnaires.

Les Français et l’Église catholique

Selon le même article, neuf Français sur dix ont reçu le baptême catholique. Cependant, dit-​il, “il serait absurde de dire que l’Église catholique rassemble aujourd’hui 90 pour cent des Français. Combien, parmi eux, partagent-​ils ses croyances” ? Toujours sur dix Français, sept déclarent croire en Dieu, quatre à peine se disent convaincus de la divinité du Christ, et deux seulement vont à la messe tous les dimanches. La SOFRÈS, institut de sondage, classe les Français de cette manière : “Les indifférents, totalement étrangers à l’Église (21 pour cent) ; les périphériques extérieurs, pour qui l’Église est un élément utile et familier du décor (38 pour cent) ; les frontaliers, assez proches de l’Église mais déroutés par son évolution (17 pour cent) ; et les intégrés (24 pour cent) qui ont un fort sentiment d’appartenance à l’Église.”

L’inflation

En 1972, les familles américaines ont été surprises par l’augmentation de 5,7 pour cent des prix de détail en général. Toutefois, ce pourcentage était relativement modeste comparé à celui qui a été enregistré la même année dans de nombreux autres pays. Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques, le taux de l’inflation a été de 19,7 en Yougoslavie, de 13,1 pour cent en Grèce, de 12,1 pour cent en Finlande et en Espagne, de 11,9 pour cent au Japon, de 11,8 pour cent en Italie, de 9,4 pour cent en Grande-Bretagne, de 8,2 pour cent en Australie, de 7,4 pour