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Faisons un bon emploi de nos biens théocratiquesLa Tour de Garde 1963 | 15 août
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vie elle-même sont de loin les biens les plus précieux. Si, à présent, vous utilisez tous vos biens pour louer Jéhovah, conformément à sa volonté, vous faites un très bon placement en vue de l’avenir. Car Jéhovah a promis d’ajouter à vos possessions actuelles la vie éternelle, et Jéhovah tient toujours parole. — Marc 10:29, 30.
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L’idolâtrie de la chrétienté préfiguréeLa Tour de Garde 1963 | 15 août
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L’idolâtrie de la chrétienté préfigurée
La chrétienté, est-elle coupable d’idolâtrie ? Sous quels rapports ?
LA PAROLE de Dieu, la Bible, est claire et sans équivoque sur la question de l’idolâtrie. Il n’y a pas à se méprendre sur les paroles de Jéhovah adressées aux Israélites qu’il venait de faire sortir d’Égypte, de la maison d’esclaves : “ Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point. ” — Ex. 20:3-5.
Les chrétiens, quoique n’étant pas “ sous la loi, mais sous la bonté imméritée ”, sont néanmoins mis en garde, en termes clairs et pressants, contre l’idolâtrie : “ Les idolâtres n’hériteront ” pas “ le royaume de Dieu ”. “ Ne devenez point idolâtres. ” “ Bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. ” “ Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? ” “ Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont (...) l’idolâtrie. ” “ Petits enfants, gardez-vous des idoles. ” Et, parmi ceux qui sont chassés de la ville sainte, et dont la destinée est le lac de feu, la seconde mort, se trouvent les idolâtres. — Rom. 6:14, NW ; I Cor. 6:9, 10 ; 10:7, 14 ; II Cor. 6:16 ; Gal. 5:19, 20 ; I Jean 5:21 ; Apoc. 21:8 ; 22:15.
Qu’est-ce que l’idolâtrie ? Bien entendu, l’idolâtrie comprend le culte des idoles au sens propre du mot : images, statues, représentations matérielles d’une divinité. Mais elle ne se limite pas à ce culte. C’est l’adoration de toute personne ou chose, à part le seul vrai Dieu. De nos jours, on l’a définie ainsi : “ Le fait d’offrir un dévouement absolu, une confiance totale à quelque chose qui n’est pas Dieu ; l’attachement immodéré à, ou la vénération pour, quelque chose ; un respect ou un amour ayant quelque rapport avec celui qui revient à une puissance divine. ” — Webster’s Third New International Dictionary.
IDOLES POPULAIRES
La chrétienté prétend adorer le Dieu de la Bible et regarde avec mépris ceux qu’elle qualifie d’idolâtres païens. Pourtant, les faits révèlent que les habitants de la chrétienté sont eux-mêmes coupables d’idolâtrie, et le sont sous maints et maints rapports. Par exemple, il y a l’idolâtrie pour les héros politiques. Aujourd’hui, en Argentine, Peron, est redevenu l’objet de discussions. Il apparaît que beaucoup éprouvent encore le sentiment qui animait Évita, sa femme, lorsqu’elle s’exclama un jour : “ Pour nous, il est Dieu, à tel point qu’il nous est impossible de nous représenter le ciel sans Peron (...). Il est notre soleil, notre air, notre eau, notre vie. ”
Dans la chrétienté, il y a aussi l’idolâtrie vouée aux étoiles de cinéma, surtout par la jeunesse. Des jeunes Allemandes de moins de vingt ans, se rendirent certainement coupables d’idolâtrie quand elles peignirent, sur les portails de la cathédrale Bamberg, à Munich, les mots suivants : “ Elvis Presley — mon Dieu. ”
Puis, il y a ceux qui s’attachent si fortement à un animal favori qu’ils font passer sa vie avant la leur. D’autres font à leur animal familier de magnifiques funérailles. Tous ces gens-là se rendent coupables d’idolâtrie.
Il y a un peu plus d’un an, vingt-cinq des principaux théologiens des États-Unis accusèrent leurs concitoyens d’adorer les faux dieux de la science, les démagogues politiques, le mode de vie occidental, le sexe, la force physique, le confort, leur propre personne, etc. Toute cette adoration, c’est de l’idolâtrie.
De nombreuses personnes encore s’agenouillent et prient devant des images taillées de Jésus ou des “ saints ”. On prétend que l’adoration de l’image n’est que relative, qu’en réalité elle est dirigée vers Dieu. Néanmoins, les faits prouvent que, dans la majorité des cas, c’est l’image elle-même qu’on adore. C’est ainsi que, dans les pays arriérés, les dévots placent sur elle leur affection, lui parlent et lui offrent des aliments. Le fait même que certaines images sont prisées plus que d’autres, qu’on leur fait des pèlerinages, qu’on en parle beaucoup, indique que c’est à l’image elle-même, et non à ce qu’elle représente, que l’on reconnaît une vertu particulière, sinon ferait-on des distinctions entre elles ? Tout cela, c’est de l’idolâtrie. Les images de toute sorte étaient absentes des lieux de culte des premiers chrétiens.a
La Bible a prédit que ces conditions régneraient. Elle a annoncé la venue d’un temps où l’amour du plus grand nombre, pour Dieu, se refroidirait ; une époque où il y aurait l’apostasie de la vraie foi et où les hommes seraient amis des plaisirs plutôt qu’amis de Dieu. — Mat. 24:12 ; I Tim. 4:1-3 ; II Tim. 3:1-5.
EXEMPLES PROPHÉTIQUES
Outre qu’elle annonce en propres termes les conditions précitées, la Bible nous décrit d’une manière précise l’idolâtrie qui se pratique actuellement au sein de la chrétienté ; elle le fait au moyen d’une vision prophétique que le prophète Ézéchiel reçut touchant les conditions régnant de son temps et qui ont leur pendant à notre époque. Que les récits du passé revêtiraient pour nous une profonde signification ressort des paroles de l’apôtre Paul : “ Tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction. ” — Rom. 15:4.
Ézéchiel, fils de prêtre, fut emmené captif à Babylone sous le règne du roi Jojakin. Il eut une vision, six ans avant la destruction de Jérusalem et de son temple, vision par laquelle Jéhovah Dieu lui fit voir l’idolâtrie, pratiquée d’une manière flagrante à Jérusalem, pour laquelle la vengeance de Jéhovah s’approchait de la ville et de ses habitants. Cette vision est rapportée dans le chapitre 8 d’Ézéchiel Éz 8.
La vision comprenait quatre scènes ; chacune d’elles dépeignant une nouvelle forme d’idolâtrie. La première présentait un symbole de la jalousie, se dressant à l’entrée du temple. Dans la seconde, soixante-dix hommes offraient de l’encens dans le temple ; toutes sortes d’images d’animaux répugnants étaient représentées sur le mur tout autour. Dans le troisième tableau, on voyait des femmes pleurant Thammuz et, dans le quatrième, Ézéchiel vit vingt-cinq hommes adorant le soleil. Tout ce culte était pratiqué en violation de la loi de Dieu qui interdit l’idolâtrie. Rien d’étonnant si Jéhovah Dieu permit à la puissance babylonienne de détruire la nation d’Israël six ans plus tard ! Cette destruction, disons-le en passant, Ézéchiel l’annonça dans le chapitre suivant de sa prophétie. — Ézéch. 9:1-7.
LE SYMBOLE PROVOQUANT LA JALOUSIE
À quelle idolâtrie pratiquée au sein de la chrétienté, le premier exemple, le symbole de la jalousie, se rapporte-t-il ? La Parole de Dieu nous apprend que Jéhovah ne souffre aucune rivalité, qu’il est jaloux ou exige un dévouement exclusif (Ex. 20:5, NW). Il doit donc s’agir là d’une chose qui rivalise avec Dieu, provoquant sa jalousie. C’était une image qui se tenait dans un lieu où elle n’avait pas le droit d’être, dans la cour du temple de Jéhovah. Elle fait penser aux paroles de Jésus, contenue dans sa célèbre prophétie, sur “ l’abomination de la désolation (...) établie en lieu saint ” ou “ établie là où elle ne doit pas être ”. Dans la chrétienté à quoi correspond cette description ? — Mat. 24:15, 16 ; Marc 13:14 ; Ézéch. 8:3, 5, 6.
La Parole de Dieu indique que le royaume de Dieu est le seul espoir de l’humanité et qu’il mettra fin à la guerre et introduira la paix éternelle (Ps. 46:8-10 ; 72:1, 7 ; Mat. 6:9, 10). Néanmoins, le clergé de la chrétienté compte aujourd’hui sur les Nations unies pour accomplir cette mission, comme il comptait hier sur son ancêtre, la Société des Nations.b
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