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Existe-t-il un groupe de vrais chrétiens unis ?La Tour de Garde 1975 | 1er janvier
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Il s’agissait d’un ensemble de valeurs différentes du genre d’“avoir” que nous venons de mentionner. Durant son ministère dans la chair, le Christ avait recherché d’abord le Royaume de son Père céleste. Par sa prédication et son enseignement, il avait cultivé un champ, le rendant capable de produire — c’est-à-dire de produire des disciples. C’est cet “avoir” qu’il laissa à ses disciples. Il avait déjà déclaré à ses apôtres plus de deux ans avant sa mort et sa résurrection :
“Voici, je vous le dis : Levez les yeux et voyez les champs : ils sont blancs pour la moisson. Déjà le moissonneur reçoit un salaire et amasse du fruit pour la vie éternelle, pour que le semeur et le moissonneur se réjouissent ensemble. Oui, en ceci se vérifie le dicton : L’un sème et l’autre moissonne. Je vous ai envoyés moissonner ce à quoi vous n’avez pas travaillé. D’autres ont travaillé, et vous, vous êtes entrés dans le bénéfice de leur travail.” — Jean 4:35-38.
Jésus limita son activité de semeur aux Juifs aux prosélytes et aux Samaritains, qui leur étaient apparentés. Jean le Baptiste participa aussi dans une certaine mesure à l’ensemencement. Après la résurrection de Jésus et de l’effusion de l’esprit saint sur ses disciples à la Pentecôte de l’an 33, ceux-ci allaient d’abord faire une moisson importante dans ce champ “semé”. Ils ont été ‘envoyés’ pour cela ; c’était une obligation. Les premiers à être ‘moissonnés’ avaient été ‘cultivés’ par le pur enseignement de Jésus. Une fois réunis aux disciples engendrés de l’esprit, ils allaient préserver dans l’unité le pur enseignement.
Évidemment, Jésus avait plus de trois “esclaves”. Ces trois “esclaves” décrits dans l’illustration représentent donc tous ceux qui espèrent devenir des cohéritiers de Christ et pour qui il a conclu une alliance en vue du Royaume céleste. Ce sont des gens de toutes conditions sociales, jeunes ou âgés, hommes et femmes (voir Actes 1:14 ; 8:12). Ces différences quant à leur situation ou à leur âge n’étaient pas un obstacle pour leur unité. Tous devaient accomplir la même tâche.
Dans l’accomplissement de l’illustration, le Maître veilla à ce que personne ne se voie confier plus que ce qu’il pouvait faire, à ce que chacun reçoive “selon ses propres capacités”. Au premier siècle, la classe de ceux qui reçurent “cinq talents” comprenait évidemment les apôtres, à qui fut confiée la plus grande responsabilité (Rév. 21:14 ; Éph. 2:20-22). Ils aidèrent beaucoup la classe de ceux qui reçurent “deux talents” à s’acquitter de ses responsabilités.
Comme ceux de l’illustration des mines, tous les “esclaves” devaient ‘faire des affaires jusqu’à ce qu’il vienne’. (Luc 19:11-13.) Il s’agissait des affaires de Jésus, des affaires du Roi. Les esclaves obéissants allaient donc devoir être unis quant à leurs pensées et à leurs actions. Christ n’est pas divisé (I Cor. 1:10). Ses “esclaves” n’allaient certainement pas faire fructifier ses affaires en travaillant l’un contre l’autre, comme c’est le cas dans la chrétienté dont les Églises enseignent des doctrines différentes.
Dans la parabole, les “capacités” des esclaves en fonction desquelles les talents furent distribués, étaient physiques ou mentales. Mais dans l’accomplissement, s’agit-il de capacités physiques ou mentales ? Certes, de telles capacités peuvent être précieuses si elles sont convenablement utilisées dans une bonne direction. Mais les “capacités” représentent plutôt les possibilités spirituelles qui doivent se trouver chez l’“esclave” chrétien qui espère entrer dans le Royaume céleste. Le zèle, la bonne volonté et l’empressement que possède l’esclave chrétien jouent leur rôle dans ces possibilités. Cela est conforme au principe selon lequel “Dieu a placé les membres dans le corps, chacun d’eux, comme il lui a plu”. — I Cor. 12:18.
Le Maître, Jésus Christ, a confié quelque chose à ces “esclaves”, peu importe qu’ils fassent partie de la classe de ceux qui, dans la parabole, ont reçu “cinq talents”, ou d’une des autres qui y sont mentionnées. De leur côté, ils devaient aussi avoir ou apporter quelque chose qui s’ajouterait à la chose de valeur qui leur avait été confiée et qui leur permettrait de cultiver l’“avoir” spirituel, le “champ” laissé par le Seigneur Jésus. Cela les aiderait, en tant que classe ou groupe uni, à moissonner de nouveaux disciples.
La parabole commence à s’accomplir
Quand Jésus commença-t-il à confier cet “avoir” à ses disciples ? Le confia-t-il à chacun individuellement ou à leur groupe uni ? Le récit d’Actes 1:1-5 reprend là où celui de l’Évangile selon Luc s’était arrêté, c’est-à-dire “au jour où il [Jésus ressuscité] a été enlevé au ciel, après avoir donné, par l’esprit saint, ses ordres aux apôtres qu’il avait choisis. C’est à eux aussi qu’avec de nombreuses preuves certaines il se montra vivant après avoir souffert, en se faisant voir d’eux quarante jours durant et en leur parlant des choses du royaume de Dieu. Et tandis qu’il se trouvait avec eux, il leur ordonna ceci : ‘Ne vous éloignez pas de Jérusalem, mais continuez d’attendre ce que le Père a promis, ce dont vous m’avez entendu parler ; car Jean a baptisé avec de l’eau, mais vous, vous serez baptisés dans de l’esprit saint d’ici peu de jours.’”
Ainsi, non seulement Jésus prépara le “champ” en le faisant mûrir avec la capacité de produire beaucoup d’autres disciples, mais il prépara les premiers membres de son corps d’“esclaves” à recevoir son “avoir”.
L’accomplissement de la parabole a dû commencer entre la résurrection de Jésus et son ascension vers la présence de son Père céleste. En effet, quand Jésus a-t-il réuni pour la première fois ses “esclaves” afin de leur confier son “avoir” ? L’apôtre Matthieu nous rapporte les paroles que Jésus prononça lors d’une réunion en Galilée après sa résurrection. Il déclara : “Allez donc et faites des disciples des gens de toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et de l’esprit saint, leur enseignant à observer toutes les choses que je vous ai commandées.” — Mat. 28:16, 19, 20.
Toutefois, le jour de son ascension au ciel, Jésus se montra encore plus précis sur la manière dont allait s’effectuer l’œuvre qui consistait à augmenter son “avoir” Nous lisons : “Quand donc ils se furent assemblés, ils lui demandèrent : ‘Seigneur, est-ce en ce temps-ci que tu rétablis le royaume pour Israël ?’ Il leur dit : ‘Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les époques que le Père a placés sous sa juridiction ; mais vous recevrez de la puissance lorsque l’esprit saint arrivera sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, et dans toute la Judée et la Samarie, et jusque dans la partie la plus lointaine de la terre.’” — Actes 1:6-8.
Recherchez un groupe uni qui enseigne la vérité de la Bible
Après sa résurrection, Jésus est apparu à plusieurs de ses disciples et en une certaine occasion à plus de cinq cents à la fois. À la Pentecôte, environ 120 disciples reçurent le baptême de l’esprit saint (I Cor. 15:6 ; Actes 1:15 ; 2:1-4). Il y eut donc dès le début plus de trois “esclaves” qui commencèrent à ‘faire des affaires’ avec les talents, et ce jour-là 3 000 personnes écoutèrent le témoignage donné sur les desseins de Jéhovah Dieu qui doivent être réalisés par l’entremise du Christ. Tous ces chrétiens n’ont pas suivi chacun une voie indépendante et ils ne se sont pas divisés en plusieurs Églises. Ils ont tous participé à la même œuvre puissante en faveur du vrai culte. — Actes 2:41-47.
Par conséquent, si vous avez du mal à trouver les vrais chrétiens à notre époque, il est important que vous gardiez cette pensée présente à l’esprit : vous devez rechercher un GROUPE de chrétiens unis qui enseignent tous les mêmes choses sur les desseins de Dieu. Ils doivent aussi mener une vie moralement pure et droite, et parler avec zèle de la Bible à leurs semblables, afin de promouvoir le vrai culte et d’aider d’autres personnes à devenir des disciples du Christ. Ce faisant, ils augmentent l’“avoir” du Roi. Existe-t-il là où vous vivez un groupe de personnes qui remplissent ces conditions ?
Comment l’accomplissement de la parabole est-il mené à son terme à notre époque ? Selon l’illustration, l’homme riche devait inspecter ses “esclaves” et les récompenser. Nous verrons comment cela s’est accompli dans le prochain article.
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Le christianisme est-il moribond ?La Tour de Garde 1975 | 1er janvier
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Le christianisme est-il moribond ?
LE CHRISTIANISME est-il moribond ou même complètement mort, comme l’affirment certains ? Si l’on considère le christianisme à travers les Églises de la chrétienté, censées le représenter, cela peut paraître vrai. Samuel Calian, auteur et professeur de théologie à l’université de Dubuque (États-Unis), déclara récemment à propos des ecclésiastiques des Églises de la chrétienté :
“Qui dans notre société fait des déclarations sensées et prophétiques à propos des formidables événements de notre époque ? (...) Certainement pas les ecclésiastiques, du moins pour la plupart (...). Fatigués et mal préparés, ils sont devenus une voix qu’on n’entend pas dans un monde qui cherche un but, une espérance.”
Quant à William L. Edelen Jr, pasteur de la Première Église congrégationaliste de Tacoma (États-Unis), il a reconnu :
“Aujourd’hui, l’Église n’est (...) pratiquement pas différente d’une société commerciale courante ou d’une organisation politique.”
Mais cela suscite des questions : Les Églises de la chrétienté représentent-elles vraiment le christianisme, ou portent-elles une fausse étiquette ? Si vous considérez l’histoire de la chrétienté, a-t-elle encouragé la pratique du vrai christianisme parmi ses membres ?
Et si les Églises ne représentent pas le véritable christianisme, peut-être faut-il le chercher ailleurs, et est-il vivant ? À propos des apôtres du Christ et de leur activité de prédication, un juge, qui n’était pas chrétien, donna ce conseil aux chefs d’une nation : “(Si ce dessein ou cette œuvre vient des hommes, elle sera renversée ; mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez pas les renverser ;) autrement, on vous trouvera peut-être en train de combattre contre Dieu.” — Actes 5:38, 39.
Le Fondateur du christianisme donna une parabole prophétique dans laquelle il montra que le vrai christianisme vient en réalité de Dieu. Il révéla aussi qu’il ne disparaîtrait pas mais qu’au contraire il prospérerait au premier siècle, ce qui fut le cas, et dans notre génération, que la Bible identifie à la “conclusion du système de choses”. — Mat. 24:3, 34 ; 13:40.
Le christianisme prospère au premier siècle
La parabole en question est celle des “talents” qui est rapportée dans Matthieu 25:14-30. Jésus parle de lui-même comme d’un homme qui, avant de partir pour un long voyage, confie son argent à ses esclaves. Parlant de leur activité après son départ, la parabole dit : “Aussitôt celui qui avait reçu les cinq talents [une somme importante] s’en alla et fit des affaires avec, et il en
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