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  • Semons en vue du Royaume de Dieu
    La Tour de Garde 1980 | 15 septembre
    • Semons en vue du Royaume de Dieu

      1. Dans quel royaume une petite écolière a-​t-​elle rangé l’empereur qui l’interrogeait? Sa réponse est-​elle sujette à discussion?

      ALORS qu’il inspectait une école, l’empereur d’un pays d’Europe centrale posa quelques questions aux élèves. On raconte qu’il interrogea une petite fille sur le “règne végétal” et sur le “règne animal”, et qu’il fut satisfait des réponses. Il demanda ensuite: “À quel règne est-​ce que j’appartiens?” Au lieu de dire: “Au règne animal”, la jeune écolière répondit: “Au Règne de Dieu.” L’empereur en eut les larmes aux yeux. Pour l’Église dont il était membre, cette réponse paraissait à la fois exacte et respectueuse, mais faisait-​il vraiment partie du Règne ou Royaume de Dieu? Ce chef politique avait-​il été reçu par Dieu dans Son Royaume? La question mérite réflexion.

      2. a) Quel genre de gouvernement est le Royaume de Dieu? b) Comment les Juifs du temps de Jésus ont-​ils montré qu’ils ne semaient pas en vue du Royaume de Dieu?

      2 L’admission dans le Royaume de Dieu est le plus grand honneur qu’un être humain puisse recevoir. En effet, ce Royaume est le plus grand de tous les gouvernements. C’est le gouvernement que le Fondateur du christianisme prêcha jadis au Moyen-Orient. L’Histoire nous apprend ce qui suit au sujet de ce personnage: “Or, après que Jean [le Baptiste] eut été arrêté [en l’an 30 de notre ère], Jésus alla en Galilée, prêchant la bonne nouvelle de Dieu et disant: ‘Le temps fixé est accompli, et le royaume de Dieu s’est approché. Repentez-​vous et ayez foi en la bonne nouvelle.’” (Récit de Marc, chapitre 1, versets 14 et 15). Cependant, une écrasante proportion de Juifs refusèrent de se repentir et d’avoir foi. Pis encore, ils firent mettre Jésus à mort en prétendant qu’il était un ennemi de l’empereur romain, César. Pour employer un langage figuré, on peut dire qu’ils n’ont pas semé en vue du Royaume de Dieu. Qui sème de cette façon aujourd’hui? Comment pouvons-​nous le savoir? Voilà deux questions auxquelles nous allons répondre.

      3. À propos de quelle illustration que Jésus avait donnée à une foule, près de la mer de Galilée, ses disciples l’ont-​ils interrogé? Qu’a-​t-​il dit à propos des oreilles?

      3 Beaucoup d’entre nous aiment qu’on se serve d’images ou d’illustrations. Jésus, lui, était réputé pour ses illustrations ou ses paraboles, et un vaste public venait écouter ce prédicateur itinérant. Un jour qu’il se trouvait dans un bateau, sur la mer de Galilée, et qu’il enseignait la foule massée sur le rivage, il parla de quatre types de sol. Quand ils furent seuls avec lui, ses disciples l’interrogèrent sur la signification de cette illustration. Après leur en avoir donné l’explication et avoir fait quelques remarques supplémentaires, il déclara, en s’adressant pourtant à ses compagnons intimes: “Celui qui a des oreilles pour écouter, qu’il écoute!” (Marc 4:1-23). Nous ne savons pas combien des auditeurs qui se trouvaient sur le rivage avaient ce genre d’oreilles. En tout cas, Jésus s’attendait à ce que ses disciples, auxquels il venait d’expliquer la parabole, aient des oreilles attentives. De la sorte, ce qu’ils avaient entendu de lui se graverait dans leur esprit et les éclairerait. Combien, parmi nous, possèdent aujourd’hui de telles oreilles attentives? Elles nous aideront à bien semer en vue du Royaume de Dieu.

      4. Est-​il important d’avoir des “oreilles attentives”? Pourquoi ne voulons-​nous pas ressembler à la terre qui se trouvait le long de la route?

      4 À moins d’avoir “des oreilles pour écouter”, nous ne prêterons pas attention à l’enseignement de Jésus. Or, l’attention est importante, car Marc, rédacteur biblique, poursuivit son récit par ces mots: “II leur disait: ‘Faites attention à ce que vous entendez.’” (Marc 4:24). Nous ne devrions jamais ressembler au premier type de sol décrit dans la parabole de Jésus, c’est-à-dire à celui qui se trouve le long de la route. Cette terre était tellement tassée qu’elle ne laissait pas le grain s’enfoncer, et celui-ci restait à la vue des oiseaux qui se précipitaient dessus et le mangeaient (Marc 4:4, 15). Nous ne voulons pas que Satan le Diable, par le truchement de ses agents, nous arrache les vérités chrétiennes à cause de notre inattention. Voilà qui trahirait de notre part un manque de respect pour la position que l’Enseignant, Jésus Christ, occupait et occupe à présent dans les dispositions divines.

      5. Qu’a dit Jésus après avoir exhorté ses disciples à être attentifs?

      5 Pour citer une règle que l’on retrouve souvent, on ne tire d’une chose que ce que l’on y met. Et Jésus montra les bienfaits que retirerait celui qui écoutait ses paroles avec l’attention qui convenait. Après avoir exhorté ses disciples à être attentifs, il ajouta: “De la mesure dont vous mesurez on mesurera pour vous, oui, et on ajoutera encore pour vous. Car à celui qui a l’on donnera encore; mais à celui qui n’a pas, on lui enlèvera même ce qu’il a.” — Marc 4:24, 25.

      6. Jésus a-​t-​il promis de nous rendre simplement l’équivalent de l’attention que nous lui témoignons?

      6 Si donc nous n’accordons à Jésus qu’une petite mesure d’intérêt et d’attention, nous ne pouvons pas nous attendre à recevoir beaucoup de lui ou, du moins, de l’enseignement qu’il nous dispense pour notre gouverne. En revanche, si nous montrons que nous sommes profondément reconnaissants de l’avoir pour Enseignant et que nous lui accordions toute notre attention, alors il nous donnera en retour une mesure correspondante de connaissance et d’éclaircissements. Mais, cette fois-​ci, il ne s’appliquera pas simplement à rendre l’équivalent exact de ce que nous lui aurons donné. Dans sa générosité, et compte tenu du pouvoir qui est le sien, il nous offrira plus que ce que nous attendions. Ainsi, non seulement nous nous enrichirons spirituellement, mais nous serons mieux équipés pour faire profiter les autres de notre propre richesse et pour leur communiquer notre intelligence des choses.

      7, 8. Comment les paroles de Jésus consignées en Marc 4:11 se sont-​elles vérifiées dans le cas des apôtres? Pour quelle raison?

      7 Pour être approuvé, un disciple doit être humble et disposé à apprendre; oui, il doit avoir en lui un profond respect pour son Enseignant et de la reconnaissance pour ce qu’il apprend. S’il a cette attitude, il recevra toujours plus. Par exemple, après que Jésus eut fini de prononcer son discours à bord d’un bateau, ses disciples n’enterrèrent pas aussitôt la question en la jugeant d’intérêt secondaire. Ils gardèrent la parabole présente à l’esprit et, plus tard, quand ils furent seuls avec Jésus, ils lui en demandèrent l’explication. En raison des efforts particuliers qu’ils avaient faits pour comprendre les enseignements de leur Maître, ils reçurent plus que ceux qui l’avaient écouté sur le rivage. Ils ne se laissèrent pas décourager par la remarque que Jésus leur avait faite en disant: “Vous ne savez pas cette illustration? Alors comment comprendrez-​vous toutes les autres illustrations?” (Marc 4:13). La plupart des auditeurs étaient restés dans cette condition, mais les apôtres avaient soif d’apprendre et de comprendre. Aussi se firent-​ils un devoir de réclamer davantage qu’un simple aperçu des choses, et ils reçurent plus que ce qu’ils attendaient. Les paroles suivantes de Jésus se vérifièrent dans leur cas:

      8 “À vous le saint secret du royaume de Dieu a été donné, mais pour ceux-là qui sont dehors, toutes choses arrivent en illustrations.” — Marc 4:11.

      9, 10. Que s’est-​il passé pour ceux qui étaient dehors? Pourquoi?

      9 Ceux qui étaient dehors s’estimaient satisfaits de l’aperçu que leur donnaient les illustrations. Ils n’éprouvaient pas le besoin pressant de savoir quelles vérités se cachaient derrière ces paraboles, et ils n’en reçurent donc pas l’intelligence. Ne voulant pas agir en harmonie avec ce que les illustrations enseignaient, ils rejetèrent les responsabilités qu’entraîne la compréhension d’un sujet. Comme ils ne désiraient pas chercher d’abord le Royaume de Dieu, les choses matérielles revêtaient pour eux plus d’importance que les choses spirituelles, que le “saint secret du royaume de Dieu”.

      10 En n’essayant pas de saisir l’occasion que leur offraient les illustrations de Jésus, ces gens perdirent tout. Ils perdirent ce qu’ils possédaient en fait de connaissance de ces paraboles. Par le moyen de ses agents ou des arts occultes, Satan le Diable leur arracha cela. La lumière qu’ils auraient pu recevoir en écoutant les illustrations de Jésus fit place aux ténèbres. Étant donné que la lumière de la vérité avançait au delà de ce qu’ils avaient pu saisir des paraboles de Jésus, ces gens demeurèrent dans des ténèbres somme toute assez grandes, avec seulement une connaissance rudimentaire des choses bibliques. Ils avançaient à tâtons, comme des aveugles.

      LA PARABOLE DE L’HOMME QUI JETTE LA SEMENCE

      11. Selon Marc 4:26-29, quelle illustration Jésus a-​t-​il donnée?

      11 Afin d’illustrer ce qui précède, Marc 4:26-29 ajoute: “Et il [Jésus] disait: ‘Ainsi le royaume de Dieu, c’est comme lorsqu’un homme jette la semence sur la terre, et il dort la nuit, et il se lève le jour, et la semence germe et grandit, sans qu’il sache comment. D’elle-​même la terre porte du fruit, progressivement: d’abord le brin d’herbe, puis l’épi, enfin dans l’épi le grain tout formé. Mais dès que le fruit le permet, il y met la faucille, parce que le temps de la moisson est arrivéa.’”

      12. Comment beaucoup d’étudiants de la Bible comprennent-​ils cette illustration?

      12 Dans l’illustration que Jésus avait donnée sur le bateau, il avait parlé d’un semeur dont les grains tombaient sur quatre sols différents (Marc 4:1-9). Mais le semeur de cette parabole représente-​t-​il la même chose que l’homme dont Jésus parla ensuite, c’est-à-dire celui qui jette la semence? C’est ce que pensent beaucoup d’étudiants de la Bible. Ils croient que l’homme qui jette la semence représente aussi le principal prédicateur du Royaume de Dieu; à savoir Jésus Christ. Ils en concluent que la “semence” symbolise les membres de la classe céleste du Royaume. La parabole illustrerait dans ce cas la croissance de la classe du Royaume, des 3 000 membres qu’elle comptait à la Pentecôte de l’an 33 jusqu’au nombre complet et définitif de 144 000 (Rév. 14:1). Nous serions donc aujourd’hui dans le “temps de la moisson”, le temps où doivent être rassemblés les derniers héritiers du Royaume de Dieu. Mais une telle interprétation se heurte à des obstacles insurmontables. Lesquels?

      13. Quand Jésus a-​t-​il commencé à édifier sa congrégation? Dans quelle condition se trouvait-​il alors?

      13 Tout d’abord, l’illustration dit que l’homme qui jette la semence “dort la nuit, et il se lève le jour”. Comment une telle description peut-​elle convenir au Christ glorifié depuis qu’il a commencé à édifier sa congrégation engendrée de l’esprit, le jour de la Pentecôte? C’est impossible. En I Pierre 3:18, nous lisons que Jésus a été “mis à mort dans la chair, mais (...) rendu à la vie dans l’esprit”, de sorte qu’il n’est plus l’homme parfait qui a vécu sur la terre. Depuis que Dieu le Tout-Puissant l’a relevé d’entre les morts le dimanche 16 Nisan de l’an 33, le Fils de Dieu “est le reflet de sa gloire et la représentation exacte de son être même”. — Héb. 1:3.

      14. Pourquoi l’homme qui jette la semence ne peut-​il pas représenter le Christ glorifié?

      14 Où voulons-​nous en venir? Psaume 121:1-4 dit: “Mon secours vient de Jéhovah, l’Auteur du ciel et de la terre. Il ne saurait permettre que ton pied chancelle. Celui qui te garde ne saurait être somnolent. Voici, il ne sera pas somnolent et il ne s’endormira pas, celui qui garde Israël.” (Voir aussi Jérémie 1:12). Comment le Christ glorifié, assis à la droite de Dieu, pourrait-​il aller dormir, comme le font les hommes, chaque fois que le soleil se couche sur le Moyen-Orient? Lui n’a plus besoin de nos nuits de sommeil pour être capable de travailler pendant le jour. En fait, mille de nos années ne représentent qu’un seul jour pour le Christ devenu semblable à Dieu (Ps. 90:4; II Pierre 3:8). Cette simple raison nous interdit de voir dans l’homme qui jette la semence une image du Christ glorifié et immortelb.

      15. Qu’est-​ce qui indique si le Fils de Dieu connaissait la façon dont les plantes croissent et dont la terre porte du fruit?

      15 Notons maintenant la suite de l’illustration. Jésus déclara: “Et la semence germe et grandit, sans qu’il sache comment. D’elle-​même la terre porte du fruit, progressivement.” (Marc 4:27-28). Si la semence qui germe et qui grandit représente la congrégation chrétienne croissant en nombre, cela signifie que le semeur ignore de quelle façon cette congrégation continue de grossir jusqu’à compter 144 000 membres. Or, avant de venir sur terre, Jésus Christ avait collaboré avec Jéhovah, notamment pendant le troisième jour de la création, quand “la terre commença à produire de l’herbe, de la végétation portant semence selon son espèce et des arbres donnant du fruit, dont la semence est en lui selon son espèce”. (Gen. 1:12.) Déjà dans son existence préhumaine, le Fils de Dieu savait donc parfaitement comment les plantes croissent et comment la terre porte d’elle-​même du fruit, progressivement.

      16. Quelle vision rapportée dans le dernier livre de la Bible montre si le Christ glorifié était assoupi ou endormi par rapport à la croissance des congrégations chrétiennes?

      16 Pour revenir à la croissance de la congrégation chrétienne, le dernier livre de la Bible (la Révélation), qui fut rédigé 63 ans après l’ascension de Jésus au ciel le jeudi 25 Iyyar (12 mai) de l’an 33, nous présente Jésus Christ en train de marcher parmi les sept porte-lampes qui correspondaient à sept congrégations d’Asie Mineure. Ses yeux ressemblant à une “flamme de feu”, il était sans aucun doute bien éveillé pour inspecter la condition spirituelle de ces sept congrégations marquantes. Il n’était pas assoupi ni endormi par rapport à la croissance des congrégations. Il fallait qu’il sache comment ces dernières en étaient chacune arrivées à la condition spirituelle qu’il décrit ensuite. — Rév. 1:14; 2:18.

      17. Quelle vision décrite en Révélation 5:6 indique si l’homme qui jette la semence et dort la nuit peut représenter le Christ glorifie?

      17 Comme symbole de Jésus montant au ciel et paraissant en la présence céleste de Dieu, l’apôtre Jean vit un agneau que l’on venait d’égorger, mais qui vivait de nouveau et qui avait “sept yeux, yeux qui représentent les sept esprits de Dieu qui ont été envoyés à toute la terre”. (Rév. 5:6.) Loin d’évoquer l’assoupissement ou le sommeil, cette vision de l’Agneau de Dieu indiquerait plutôt une vigilance et une perspicacité de tous les instants. Il est donc évident que l’homme qui jette la semence, qui dort la nuit et qui ne sait pas comment s’opère la croissance de ce qu’il a planté ne peut pas représenter le Christ glorifié.

      18. Qui l’homme de l’illustration doit-​il logiquement représenter?

      18 Mais alors, qui l’homme de l’illustration représente-​t-​il? L’évangéliste Marc parle de ce cultivateur aussitôt après avoir cité le conseil que Jésus donna à ses disciples concernant la nécessité de faire attention à ce qu’ils entendaient. Une certaine mesure d’attention leur vaudrait une récompense égale et même supérieure à l’effort qu’ils auraient fait. Il est donc logique de penser que l’homme de l’illustration représente chaque individu qui se prétend disciple ou élève de Jésus Christ, le principal Prédicateur du Royaume de Dieu.

      ÉLÉMENTS SIGNIFICATIFS DE L’ILLUSTRATION

      19, 20. Quels sont les deux points principaux qui résument toute l’illustration? Quel est donc le but de cette parabole? Met-​elle l’accent sur la quantité ou sur la qualité de ce que l’on récolte?

      19 Jésus présenta son illustration en disant: “Ainsi le royaume de Dieu, c’est comme lorsqu’un homme jette la semence sur la terre.” — Marc 4:26.

      20 L’illustration se résume en deux points principaux. Premièrement, un grain est semé en rapport avec le Royaume de Dieu, et, deuxièmement, il y a moisson ou récolte de ce que ce grain a produit. La parabole a donc pour but de montrer que, tout comme il y a eu un ensemencement, aussi sûrement il y aura une moisson, le second fait étant la conséquence inévitable du premier. La vérité qui se dégage est que de ce que l’on sème en rapport avec le Royaume de Dieu dépendra ce que l’on récoltera, et l’important est moins la quantité que la qualité de ce que l’on récolte.

      21. Jésus a-​t-​il spécifié de quel type de semence ou de sol il parlait? Quelle question se pose au sujet de la semence?

      21 Jésus n’a pas précisé quel genre de semence le cultivateur répandait, ni sur quel genre de sol elle tombait. Il dit: “Mais dès que le fruit le permet, il y met la faucille [outil court que l’on manie d’une seule main], parce que le temps de la moisson est arrivé.” (Marc 4:29). Les Juifs, à qui Jésus s’adressait, faisaient trois récoltes dans leur année agricole. La première commençait aussitôt après la fête de la Pâque, au printemps. C’était la moisson des orges, dont le grand prêtre présentait une gerbe au temple de Jérusalem le 16 Nisan. Cinquante jours plus tard, le grand prêtre offrait les prémices de la moisson du blé, qui commençait donc à cette époque-​là. La troisième récolte avait lieu à la fin de l’été, et on la célébrait par la fête de la Récolte ou fête des Huttes (Tabernacles), qui commençait le quinzième jour du septième mois lunaire (Tischri) (Ex. 23:14-17). Jésus ne dit pas de laquelle des trois moissons il est question dans son illustration. Mais quelle que soit la semence dont il s’agit, le tout est de savoir ce qu’elle représente.

      22. Puisque la semence ne figure pas les membres de la congrégation chrétienne, que représente-​t-​elle? La croissance de cette “semence” dépend-​elle de nous?

      22 La parabole nous apprend que la semence germa, grandit et vint à maturité, portant, dans l’épi, le grain tout formé. Nous avons vu que la semence ne représente pas les membres de la congrégation chrétienne. Comme l’article suivant va nous le montrer, cette semence jetée sur la terre figure les graines des qualités, des façons de penser et des aptitudes à servir du semeur lui-​même, en rapport avec le Royaume de Dieu. Cet individu doit nourrir les traits de sa personnalité comme la terre nourrit la semence. Ils vont ainsi croître progressivement jusqu’à ce qu’ils soient mûrs pour la moisson. Veillons à cette croissance, car elle dépend de nous.

  • Récoltons du fruit qui convienne au Royaume de Dieu
    La Tour de Garde 1980 | 15 septembre
    • Récoltons du fruit qui convienne au Royaume de Dieu

      1. Sur quoi Jéhovah a-​t-​il attiré l’attention en Jérémie 4:3, 4?

      EN JÉRÉMIE 4:3, 4, Jéhovah dit: “Labourez pour vous une terre arable, et ne continuez pas à semer parmi les épines. Circoncisez-​vous pour Jéhovah, et ôtez les prépuces de vos cœurs, hommes de Juda et habitants de Jérusalem; pour que ma fureur ne sorte pas comme un feu et ne brûle point, sans personne qui éteigne, à cause de la malice de vos manières d’agir.” Par ces mots, Dieu voulait attirer l’attention sur la mauvaise condition de cœur du peuple avec lequel il avait fait alliance.

      2. Comment l’illustration de la semence qui tombe sur un sol infesté d’épines montre-​t-​elle la nécessité de faire attention au milieu dans lequel nous répandons notre semence spirituelle?

      2 Dans une parabole, Jésus Christ illustra lui aussi les déceptions auxquelles s’expose celui qui sème parmi les épines. En Matthieu 13:1-9 et en Marc 4:1-9, nous lisons qu’une partie de la semence lancée par un cultivateur tomba sur un sol où se trouvaient déjà des graines d’épines. Cette semence ne produisit rien, car les épines montèrent et étouffèrent les céréales, de sorte qu’il n’y eut pas de grain à récolter (Luc 8:4-8). Cela signifie que nous devons faire attention au milieu dans lequel nous répandons notre semence spirituelle.

      3. Que représente la semence dans l’illustration de Marc 4:26-29? Que doivent cultiver les chrétiens modernes au même titre que ceux du premier siècle?

      3 Dans la parabole du semeur et de la semence, qui est rapportée en Marc 4:26-29, la semence représente les traits de la personnalité. Jésus déclara aux Juifs qui rejetèrent ses paraboles, celle du semeur et les autres: “Le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en produira les fruits.” (Mat. 21:43, 45, 46). Il existe donc des “fruits” du Royaume de Dieu (Luc 3:8). Apparenté à ces fruits du Royaume, il y a ce que Paul appelle “le fruit de l’esprit”, c’est-à-dire “l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la foi, la douceur, la maîtrise de soi”. (Gal. 5:22, 23.) Au premier siècle, les chrétiens à qui l’apôtre s’adressait devaient semer, en fait de grains, des qualités chrétiennes qui demanderaient à être nourries, et les chrétiens modernes doivent faire de même, en rapport avec le Royaume de Dieu. Ces traits de personnalité doivent ensuite se développer complètement et venir à maturité. — Zach. 8:12; Jacq. 3:18.

      4. De quoi la “semence” des qualités chrétiennes a-​t-​elle besoin?

      4 Quand ces qualités sont bien mûres, le moment est venu de les moissonner. Mais où le semeur chrétien va-​t-​il choisir de jeter cette “semence” pour pouvoir finalement récolter les fruits désirés? Car il veut que sa récolte ait l’approbation de Dieu, afin que lui-​même soit jugé digne d’acceptation en rapport avec le Royaume de Dieu. Pour cela, tout comme la semence végétale a besoin des éléments du sol, de même la semence des qualités chrétiennes, “le fruit de l’esprit”, a besoin de croître dans un certain milieu. — Prov. 18:1.

      5. Comme le montre Luc 8:14, que faut-​il veiller à bien choisir, si nous voulons récolter les fruits désirés?

      5 Rappelez-​vous la parabole de Jésus qui parle de grains tombant sur quatre types de sol (Marc 4:3-20; Luc 8:5-15). Elle montre avec quel soin il faut choisir le milieu dans lequel poussera la semence, si nous voulons récolter les fruits désirés. Jésus déclara au sujet du milieu infesté d’épines: “Quant à ce qui est tombé parmi les épines, ce sont ceux qui ont entendu, mais, étant entraînés par les inquiétudes, et la richesse, et les plaisirs de cette vie, ils sont complètement étouffés et ne portent rien à la perfection.” — Luc 8:14.

      6. Comment Paul a-​t-​il attiré l’attention sur les effets d’un mauvais milieu, en Galates 5:7-9?

      6 Dans le même ordre d’idées, l’apôtre Paul avertit les chrétiens de Galatie, auxquels il parla du “fruit de l’esprit”, qu’ils subissaient l’influence néfaste d’un mauvais milieu. Il leur dit: “Vous couriez bien! Qui vous a empêchés de continuer à obéir à la vérité? Ce genre de persuasion ne vient pas de Celui qui vous appelle. Un peu de levain fait fermenter toute la masse.” (Gal. 5:7-9; Mat. 13:33). Cette influence était celle des judaïsants dont le cœur était fermé au christianisme dans son entier, dont les oreilles étaient indifférentes et dont les yeux étaient clos (Mat. 13:14, 15; Gal. 5:10). Il faut donc fuir des compagnies aussi nuisibles.

      7. En quels termes Paul a-​t-​il exprimé l’inquiétude que lui causaient aussi les effets d’un mauvais environnement sur les chrétiens de Corinthe?

      7 L’apôtre Paul craignait aussi que la congrégation de Corinthe ne soit pas en train de cultiver “le fruit de l’esprit”, car il écrivit à ces chrétiens: “J’ai peur en effet qu’à mon arrivée, et je ne sais comment, je ne vous trouve pas tels que je voudrais et que je ne vous apparaisse pas tel que vous voudriez, mais je crains que, d’une manière ou d’une autre, il n’y ait plutôt de la querelle, de la jalousie, des mouvements de colère, des disputes, des médisances, des cas où l’on se chuchote des propos venimeux, des cas où l’on se gonfle d’orgueil, des désordres.” (II Cor. 12:20). Après avoir parlé de ceux qui disent: “Mangeons et buvons, car demain nous allons mourir”, Paul était fondé à donner cet avertissement: “Ne vous laissez pas égarer. Les mauvaises compagnies gâtent les saines habitudes.” — I Cor. 15:32, 33.

      8. Pourquoi les traits de personnalité du chrétien croissent-​ils même si celui-ci dort? Pourquoi ne peut-​il pas dire dès le début de la croissance si la récolte sera bonne?

      8 Comme le sol qui reçoit la semence et auquel Dieu a donné le pouvoir de nourrir à la fois le blé et les épines, ainsi le milieu dans lequel un chrétien choisit de cultiver ses traits de personnalité aura sur lui une bonne ou une mauvaise influence. Même s’il dort pendant qu’il se trouve dans ce milieu, la loi de l’influence du milieu agira sans relâche sur lui jusqu’à ce que les fruits produits soient assez abondants pour qu’on y mette la faucille, parce que le temps de la moisson personnelle sera arrivé. Jésus déclara à ce sujet: “D’elle-​même la terre porte du fruit, progressivement: d’abord le brin d’herbe, puis l’épi, enfin dans l’épi le grain tout formé.” (Marc 4:28). Pour le semeur, la croissance est un phénomène presque imperceptible et dû à une force qu’il ne comprend pas. Cette croissance, en bien ou en mal, se fera progressivement, en passant par le stade du brin d’herbe, puis de l’épi, pour donner finalement un épi portant un grain tout formé.

      9. Comment la parabole du blé et de la mauvaise herbe illustre-​t-​elle l’incertitude du semeur quant à ce que produiront les grains qu’il a semés dans un certain milieu?

      9 Quand la semence germe et produit un brin d’herbe, le semeur ne peut pas, en se fondant sur les apparences, dire avec une absolue certitude ce qu’il récoltera. À ce stade précoce de la croissance, il ne peut jurer de ce qui est en train de pousser; il se souvient seulement du genre de semence qu’il a plantée. Nous pouvons illustrer cela avec la parabole du blé et de la mauvaise herbe. Jésus déclara, selon Matthieu 13:26-30:

      “Quand la tige germa et produisit du fruit, alors apparut aussi la mauvaise herbe. Les esclaves du maître de maison s’approchèrent donc et lui dirent: ‘Maître, n’as-​tu pas semé de l’excellente semence dans ton champ? D’où vient donc qu’il s’y trouve de la mauvaise herbe?’ Il leur dit: ‘Un ennemi, un homme, a fait cela.’ Ils lui dirent: ‘Veux-​tu donc que nous sortions la ramasser?’ Il dit: ‘Non, pour que vous ne risquiez pas, en ramassant la mauvaise herbe, de déraciner le blé avec elle. Laissez l’un et l’autre croître ensemble jusqu’à la moisson; et à l’époque de la moisson je dirai aux moissonneurs: Ramassez d’abord la mauvaise herbe et liez-​la en bottes pour la brûler, puis recueillez le blé dans mon magasin.’”

      10. Quand pourrons-​nous savoir, sans risque d’erreur, ce qu’a produit la semence dans tel ou tel milieu?

      10 Ainsi, une fois que nous avons semé nos traits de personnalité, le “brin d’herbe” qui va sortir ne permettra peut-être pas de distinguer tout de suite ce que le sol produit. C’est seulement plus tard, lorsque la plante mûrira et portera du fruit, que l’on pourra dire sans se tromper ce que le sol a donné au semeur.

      11. Outre les caractéristiques physiques du sol, qu’est-​ce qui influe beaucoup sur la qualité de sa production?

      11 Le sol joue un rôle déterminant dans le résultat final. Nous lisons en effet: “D’elle-​même la terre [et non Dieu] porte du fruit, progressivement: d’abord le brin d’herbe, puis l’épi, enfin dans l’épi le grain tout formé.” (Marc 4:28). Dans sa parabole sur les quatre types de sol, Jésus n’a décrit que les caractéristiques physiques du sol. Mais ses propriétés chimiques influent aussi beaucoup sur la qualité de la production, selon qu’il est acide ou salin, qu’il est traité avec des engrais chimiques ou organiques.

      12. Que représente la terre?

      12 Puisque le sol, ou la terre, est un facteur si important de croissance et de qualité, il représente le milieu social, moral et religieux dans lequel nous nourrissons la semence de nos traits de personnalité, et il englobe donc les gens que nous fréquentonsa. Dans ce domaine. une sélection s’impose.

      LES ÉLÉMENTS PARMI LESQUELS NOUS CULTIVONS NOS QUALITÉS

      13. Se peut-​il que, même au sein d’une congrégation chrétienne, notre milieu ne soit pas favorable à une bonne croissance chrétienne?

      13 Même au sein de la congrégation chrétienne, notre environnement ou nos fréquentations peuvent ne pas être des plus favorables sur le plan spirituel. Certains chrétiens, qui sont sortis du monde depuis peu et qui viennent de symboliser l’offrande de leur personne à Dieu par le baptême d’eau, peuvent essayer d’introduire dans la congrégation quelque chose dont ils ne se sont pas encore débarrassés: un peu de l’esprit du monde. N’oublions pas que c’est à une congrégation chrétienne que Paul adressa ces mots: “Je vous ai écrit, dans ma lettre [précédente], de cesser de fréquenter les fornicateurs (...). Mais maintenant je vous écris de cesser de fréquenter quelqu’un qui porte le nom de frère et qui est fornicateur, ou avide, ou idolâtre, ou insulteur, ou ivrogne, ou extorqueur, et de ne pas même manger avec un tel homme.” — I Cor. 5:9-11.

      14. Selon Galates 6:7, 8, en quels termes Paul met-​il le chrétien en garde contre le fait de semer dans une mauvaise direction?

      14 L’apôtre écrivit encore aux congrégations de la province romaine de Galatie, en Asie Mineure: “Ne vous laissez pas égarer: on ne se moque pas de Dieu. En effet, quoi que l’homme sème, c’est aussi ce qu’il moissonnera; car celui qui sème en vue de sa chair moissonnera de sa chair la corruption, mais celui qui sème en vue de l’esprit moissonnera de l’esprit la vie éternelle.” (Gal. 6:7, 8). Quelqu’un se disant chrétien peut semer en vue de sa chair déchue en cherchant à développer ses traits de personnalité dans un milieu qui entretient sa chair déchue.

      15. Quelles questions se posent en rapport avec notre environnement dans la congrégation chrétienne?

      15 Fréquentons-​nous des membres de la congrégation qui sentent encore le monde, qui s’y replongent régulièrement et qui veulent entraîner d’autres chrétiens avec eux afin de mieux se justifier à leurs propres yeux? Permettons-​nous aux membres de la congrégation que nous fréquentons, c’est-à-dire à notre environnement, de nous empêcher de bien courir la course pour la vie éternelle? Permettons-​nous à ceux qui ont encore un penchant pour le monde de nous inciter à prendre la même voie qu’eux, tant celle-ci séduit notre chair déchue?

      16. De quoi devons-​nous nous souvenir en rapport avec notre milieu, si nous voulons passer l’épreuve avec succès?

      16 Au début, les effets de notre conduite relâchée peuvent ne pas laisser voir quel genre de chrétiens nous nous révélerons être. La raison en est que la “terre”, le milieu dans lequel nous choisissons d’évoluer, va porter du fruit progressivement. Le “brin d’herbe” paraît innocent et non pas dangereux. Nous dormons la nuit et nous nous levons le jour, et nos traits de personnalité croissent sans arrêt, sans que nous sachions au juste comment. Si nous persistons dans notre laisser-aller, nous récolterons inévitablement des traits de personnalité parfaitement mûrs qui auront grandi dans le milieu, ou le sol, où nous nous serons nourris. Ce que nous moissonnerons en y mettant la faucille nous permettra-​t-​il de passer l’épreuve avec succès, le jour où il faudra rendre des comptes?

      17. Que ne devons-​nous pas oublier pour ce qui est du milieu dans lequel nous plantons les grains de nos traits de personnalité?

      17 N’oublions pas que, tout comme la “terre”, le milieu dans lequel nos traits de personnalité sont enfouis et où ils puisent leur nourriture va influer sur notre développement. Il peut faire de nous une variété dégénérée du véritable produit, c’est-à-dire du produit que nous comptions récolter lorsque nous avons commencé à semer.

      18. Quel exemple de mauvaise compagnie trouvons-​nous en Nombres 11:4-34?

      18 Nous possédons un exemple historique de l’influence que de mauvaises compagnies peuvent exercer, même sur le peuple de Jéhovah. C’était aux jours de Moïse, dans le désert du Sinaï. Nous nous souvenons qu’un “vaste mélange de gens” accompagna les Israélites hors d’Égypte et traversa la mer Rouge avec eux (Ex. 12:38). Le prophète Moïse nous dit à propos de ces gens:

      “Et la multitude mélangée qui était au milieu d’eux [des Israélites] manifesta un désir égoïste, et les fils d’Israël aussi se remirent à pleurer et dirent: ‘Qui nous donnera de la viande à manger? Comme nous nous souvenons du poisson que nous mangions pour rien en Égypte, des concombres, et des pastèques, et des poireaux, et des oignons, et de l’ail! Or maintenant notre âme est desséchée. Nos yeux ne voient rien d’autre que de la manne.’ (...) On appela alors ce lieu du nom de Kibroth-Hattaavah [qui signifie Sépultures du désir égoïste].” — Nomb. 11:4-34; voir aussi I Corinthiens 10:1-6, 10, 11.

      19. Comment le cas des Israélites et du “vaste mélange de gens” montre-​t-​il qu’on ne peut pas rendre Dieu responsable des mauvaises conséquences que produit le milieu que nous avons choisi?

      19 C’est donc ce “vaste mélange de gens” qui sema le trouble parmi les Israélites. Ces individus n’étaient pas satisfaits du pain du ciel que Jéhovah leur donnait et, dans leur cœur, ils regardèrent en arrière, vers l’Égypte, animés par le désir égoïste de retrouver ce dont ils avaient bénéficié autrefois dans ce pays idolâtre (Ps. 105:40). En désirant égoïstement les avantages matériels qu’offrait un pays gouverné par les démons, ils faisaient de leur ventre un dieu (Phil. 3:19). Ces gens communiquèrent leur désir aux Israélites et, en la circonstance, ils se révélèrent être une mauvaise compagnie pour le peuple élu de Jéhovah. Cet exemple historique est un puissant avertissement pour nous. Nous ne pouvons pas rendre Dieu responsable des conséquences néfastes que nous “récoltons” dans le mauvais milieu que nous avons choisi.

      20. Si ce n’est pas de Dieu, de quoi dépend le résultat de notre conduite?

      20 Si l’on ne peut pas faire intervenir Dieu dans la parabole des quatre types de sol ni dans celle du blé et de la mauvaise herbe, est-​il logique, conséquent, de le faire intervenir personnellement dans l’application de Marc 4:26-29? En règle générale, “la terre fait sortir son germe” et “le jardin fait germer les choses qu’on y sème”. (És. 61:11.) Un sol peut produire de la marijuana (“herbe”), du haschisch, du tabac ou du pavot (que l’on cultive pour faire de l’opium), aussi bien que des céréales. Il est donc clair que l’on récolte en fonction de ce que l’on sème et du type de sol sur lequel on jette la semence.

      21. Quel exemple montre que le milieu dans lequel on met la semence joue un rôle important?

      21 Le milieu dans lequel la semence croît joue un rôle déterminant. N’oublions pas que tous les sols n’ont pas les mêmes propriétés chimiques. L’un est acide, tel autre est salin, etc. Quand les Néerlandais ont voulu reconquérir le Zuiderzee sur la mer, ils ont construit des digues et ont enfermé les eaux saumâtres dans des polders. Puis ils ont pompé l’eau de mer et ont ainsi mis à sec une région de basses terres. Mais cette terre étant imprégnée de sel marin, il n’était pas possible d’y cultiver aussitôt des céréales. Aussi a-​t-​on commencé par préparer le sol en y plantant des roseaux, qui se sont plu sur les terres salines. Ce procédé a purifié le sol et a ensuite permis de faire pousser des céréales et d’obtenir de bonnes récoltes.

      22. Où semons-​nous généralement nos traits de personnalité? De quoi pouvons-​nous être sûrs?

      22 Il en va de même de nos traits de personnalité: nous allons immanquablement les semer quelque part — généralement dans le milieu de notre choix. Ensuite, nous ne pouvons faire autrement que de moissonner. Mais ce que nous récolterons nous permettra-​t-​il d’entretenir de bonnes relations avec le Royaume de Dieu? Cela dépendra en grande partie de notre milieu, c’est-à-dire des gens que nous fréquentons. Même au sein de la congrégation chrétienne, nous pouvons très bien rechercher la compagnie de personnes baptisées qui sont restées attachées aux choses du monde et qui n’ont aucun scrupule à les introduire furtivement dans la congrégation. De tels foyers d’infection contamineront à coup sûr notre personnalité chrétienne et notre conduite.

      23. Puisque les apparences du début ne signifient rien, qu’est-​ce qui nous rendra finalement heureux?

      23 Le chrétien contaminé croîtra dans la direction du monde, mais cette croissance sera progressive. Au début, l’angle de divergence par rapport à la voie du christianisme sera peut-être si faible qu’on ne le remarquera pas, comme quand un “brin d’herbe” sort de terre. Mais le temps de la moisson révélera sans la moindre erreur quel genre de plante a poussé, car le moment sera venu pour le chrétien de supporter les conséquences de sa conduite. Quand, pour finir, le vrai christianisme sera seul à pouvoir triompher de l’épreuve, chaque individu devra mettre sa faucille et ramasser ce qu’il est devenu. Sa récolte le décevra-​t-​elle et démentira-​t-​elle sa prétention d’être chrétien? Heureux celui qui a des raisons bibliques de se réjouir de ce que sa faucille moissonne! — Voir Psaume 126:5, 6.

      24. Notre sainteté personnelle compense-​t-​elle l’influence du milieu dans lequel nous nous plaçons constamment?

      24 Nous croissons constamment dans un sens ou dans l’autre, dans le sens du monde ou dans le sens spirituel. Malheur à nous si nous nous égarons ou si nous nous laissons égarer en pensant que nous pouvons avoir de mauvaises compagnies sans pour cela gâter nos bonnes habitudes chrétiennes (I Cor. 15:33)! Il est inutile de vouloir se moquer de Dieu en essayant d’abroger sa loi immuable qui veut que des semailles appellent une moisson, et que l’on récolte en fonction de l’endroit où l’on sème. Jéhovah nous avertit que notre sainteté personnelle ne va pas déteindre automatiquement sur les autres et les rendre saints. En revanche, la fréquentation constante et imprudente des gens impurs de ce monde nous rendra impurs également. — Aggée 2:10-14.

      25. Selon Galates 5:19-24, qu’est-​ce qui nous aidera à entretenir de bonnes relations avec le Royaume de Dieu?

      25 Les Écritures nous permettent de déterminer à l’avance l’issue de notre conduite. Cherchons-​nous à demeurer dans des relations paisibles avec le Royaume de Dieu? Jamais les “œuvres de la chair” ne nous le permettront! Mais il y a le “fruit de l’esprit” qui, si nous le cultivons, nous empêchera de céder aux désirs et aux œuvres de la chair. Cette conduite sage nous vaudra de récolter du fruit qui convient au Royaume de Dieu et du Christ. — Gal. 5:19-24.

      26. À quelle condition récolterons-​nous des traits de personnalité agréables à Dieu?

      26 Le Royaume de Dieu, pour lequel les disciples du Christ prient depuis longtemps, va bientôt se dresser contre tous les gouvernements ennemis afin de justifier la souveraineté universelle de Jéhovah. Cela signifie qu’un temps de la moisson viendra pour chacun d’entre nous, en rapport avec ce Royaume. Il nous faut donc accorder la plus grande attention à la “terre” dans laquelle nous enfouissons les traits de notre personnalité. Nos amis, les gens avec qui nous nous distrayons ou ceux qui composent notre environnement moral et religieux devraient être des personnes qui soutiennent le Royaume de Dieu et du Christ en tout temps. Si nous réfléchissons sérieusement au genre de semence que nous jetons et au sol qui la reçoit, et si nous semons toujours en vue du Royaume de Dieu nous moissonnerons en abondance le fruit d’une personnalité active et mûre, conforme à celle du Christ. Jéhovah Dieu s’en réjouira grandement, il nous exprimera son entière approbation et déversera sur nous toutes les bénédictions qui en découlent.

      27. Quelle façon d’agir nous vaudra de connaître l’heureux accomplissement de la parabole de Marc 4:26-29?

      27 Vu le caractère toujours plus urgent de notre époque, nous ferons bien de suivre cette exhortation appropriée: “Observons-​nous les uns les autres pour nous inciter à l’amour et aux belles œuvres, sans abandonner le rassemblement de nous-​mêmes, comme quelques-uns en ont coutume, mais en nous encourageant mutuellement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour.” (Héb. 10:24, 25). Alors, la parabole courte, mais puissante, rapportée en Marc 4:26-29, celle du semeur et de la semence, trouvera sur nous un heureux accomplissement. Nous connaîtrons “l’allégresse au temps de la moisson” et nous comprendrons pleinement, avec une vive émotion, que ‘celui qui sème en vue de l’esprit moissonne de l’esprit la vie éternelle’. — Gal. 6:8: És. 9:3.

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