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Les orgueilleux contre les humblesLa Tour de Garde 1967 | 15 juillet
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leur nouvelle position avantageuse, ils avaient la preuve directe que Dieu les aimait et leur accordait sa faveur et sa protection. Quel heureux contraste cela ne constituait-il pas pour eux ! Mais quelle amère déception pour ces chefs, dont la position et le prestige n’avaient jusqu’alors jamais été contestés ! Combien de fois ont-ils dû se lamenter en écoutant les dénonciations publiques et hardies prononcées par Jésus ! Puisqu’il représentait son Père, Jésus ne cessa tout au long de son ministère d’approuver les humbles et de dénoncer les orgueilleux. Parfois, il se référait aux deux classes en parlant sans détours, comme dans le Sermon sur la montagne, mais dans son enseignement public, il employait plus souvent des images. Ainsi, bien que ne comprenant pas tous les détails, les chefs religieux se rendaient très bien compte quand Jésus parlait d’eux. C’est ce qui ressort de ces paroles de Matthieu : “Quand les principaux prêtres et les Pharisiens eurent entendu ses comparaisons, ils s’aperçurent qu’il parlait d’eux.” — Mat. 21:45.
LE TEMPS OÙ LES RÔLES SONT RENVERSÉS
8. Quelles circonstances conduisirent Jésus à dénoncer les Pharisiens dans Luc 16:15 ?
8 Voyons maintenant les circonstances qui conduisirent Jésus à donner une image que nous examinerons en détail. Avant que Jésus ne se rendit à Jérusalem vers la fin de son ministère terrestre, Luc rapporte que les Pharisiens et les scribes ne cessaient de murmurer parce que les percepteurs d’impôts et les pécheurs s’approchaient de Jésus pour l’entendre. En conséquence, Jésus établit des comparaisons, mettant les deux classes en opposition, comme la joie que procurent le pécheur repentant et le fils prodigue dont le retour est fêté, comparée à ceux qui pensent ne pas avoir à se repentir. Jésus donna ensuite l’image de l’intendant infidèle, aidant ses disciples à apprécier les vraies richesses spirituelles et les véritables amis, comparativement aux richesses injustes et passagères de Mammon (Luc 15:1-16:13). Luc fait alors cet intéressant commentaire : “Or les Pharisiens, qui aimaient l’argent, écoutaient toutes ces choses, et ils se raillaient de lui. Et il [Jésus] leur dit : ‘Vous êtes ceux qui se déclarent justes devant les hommes, mais Dieu connaît vos cœurs ; car ce qui est élevé parmi les hommes est une chose répugnante au regard de Dieu.’” — Luc 16:14, 15.
9. Quel facteur essentiel relatif au temps Jésus énonça-t-il, l’amenant à relater quelle parabole ?
9 Ces paroles prononcées avec franchise montraient la façon dont Jésus considérait ces hommes. Il se référa ensuite au facteur temps, qui est essentiel, en disant : “La Loi et les Prophètes furent jusqu’à Jean. Depuis lors le royaume de Dieu est déclaré comme bonne nouvelle, et toute sorte de personne avance vers lui en poussant.” (Luc 16:16). Oui, le temps était venu de renverser les rôles, d’abaisser cette classe d’hommes orgueilleux, pleins de suffisance et amis de l’argent, et de favoriser l’autre classe qui, jusqu’à présent, n’avait eu que des difficultés. Gardant ce thème présent à l’esprit, Jésus relata alors la parabole qui nous intéresse, à savoir celle de l’homme riche (Dives) et de Lazare. Il employa la méthode courante du contraste, suivie d’un renversement total de la situation. Aussi, afin d’avoir une idée exacte des choses, nous ferons d’abord un résumé de ce que Jésus dit.
10. Faites un résumé de la parabole de Luc 16:19-21.
10 Un certain homme riche vivait chaque jour dans l’abondance. Lazare, un mendiant pitoyable, était habituellement déposé à la porte de l’homme riche, se nourrissant des choses qui tombaient de sa table. Le mendiant mourut, et les anges l’emportèrent à la place près du sein d’Abraham. L’homme riche aussi mourut et fut enseveli. Tourmenté dans le Hadès par un feu ardent, il supplia Abraham d’envoyer Lazare tremper son doigt dans l’eau, afin de lui rafraîchir la langue. Mais Abraham expliqua que la situation des deux hommes était complètement changée, et qu’en conséquence, un grand gouffre avait été fixé entre eux, gouffre qu’ils ne pouvaient franchir. L’homme riche demanda alors que Lazare fût envoyé avertir ses cinq frères à propos de ce lieu de tourments. Mais Abraham répondit : “Ils ont Moïse et les Prophètes ; qu’ils écoutent ceux-ci.” L’homme riche répliqua : “Non, (...) si quelqu’un de chez les morts va vers eux ils se repentiront.” Mais Abraham conclut par ces paroles : “S’ils n’écoutent pas Moïse et les Prophètes, ils ne seront pas non plus persuadés si quelqu’un se lève d’entre les morts.” — Luc 16:19-31.
IDENTIFICATION DES PERSONNAGES
11. À l’époque de Jésus, qui est représenté par l’homme riche, et quelles expressions similaires rencontrons-nous ?
11 Voyons d’abord l’application de la comparaison à l’époque de Jésus. Compte tenu des versets déjà discutés et des détails fournis, il n’est pas difficile d’identifier les deux principaux personnages. À propos du premier Jésus dit : “Mais un homme était riche, et il se revêtait de pourpre et de lin, et faisait de jour en jour bonne chère avec magnificence.” (Luc 16:19). Qui était cet homme riche qui se glorifiait de ses richesses ? Qui représentait-il ? Jésus venait de s’adresser à lui, c’est-à-dire aux Pharisiens, amis de l’argent. Notez ces expressions similaires de Jésus : “Vous êtes ceux qui se déclarent justes devant les hommes.” De même, l’homme riche “se revêtait de pourpre et de lin”. (Luc 16:15, 19.) Les Pharisiens n’attendaient pas que quelqu’un d’autre les déclare justes. Pareillement, l’homme riche n’attendait pas que quelqu’un d’autre le revête des robes et des insignes de la royauté, d’une justice et d’une vertu remarquables, symbolisées par le pourpre et le lin. Pas plus Dieu que son serviteur Jésus-Christ et les prophètes comme Ésaïe ne déclarèrent jamais que les chefs religieux d’Israël formaient une classe juste. Bien au contraire ! Les hommes composant cette classe s’empressaient de faire étalage de leur propre justice. Comme l’homme riche, ils le faisaient par leur façon de s’habiller et de se comporter, selon ce que dit Jésus : “Ils font larges les boîtes renfermant des versets bibliques qu’ils portent comme sauvegardes, et allongent les franges de leurs vêtements. Ils aiment la place la plus en vue aux repas du soir et les premiers sièges dans les synagogues (...). À l’extérieur, [ils] paraissent beaux (...) [et] justes aux hommes.” — Mat. 23:5, 6, 27, 28 ; 6:1, 2.
12. De quoi le pourpre est-il le symbole, et comment cela s’applique-t-il aux chefs religieux du temps de Jésus ?
12 Dès les temps anciens, le pourpre était le symbole du pouvoir impérial ou royal. Lorsque Jésus fut arrêté par Pilate qui lui posa cette question : “Es-tu le roi des Juifs ?”, nous nous souvenons que pour se moquer de lui, “les soldats tressèrent une couronne d’épines et la lui mirent sur la tête et ils le revêtirent d’un vêtement de dessus, qui était de pourpre ; et ils (...) disaient : ‘Bonjour, roi des Juifs !’” (Jean 18:33 ; 19:2, 3). En réalité, les chefs religieux n’aspiraient pas à la royauté sur un trône, mais ils revendiquaient et exerçaient réellement une domination. N’étaient-ils pas les conducteurs de la nation à qui Dieu avait fait cette promesse : “Vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte.” Ne le rappelèrent-ils pas à Jésus en une certaine occasion en disant : “Nous sommes la descendance d’Abraham et nous n’avons jamais été esclaves de personne.” — Ex. 19:6 ; Jean 8:33.
13. Que symbolise le lin, et par conséquent, quel contraste s’établit entre les Pharisiens et la femme de l’Agneau ?
13 Quant au lin, il est employé comme symbole de la justice. Analysez la description de la congrégation chrétienne, en tant qu’Épouse de l’Agneau Jésus-Christ, à l’époque de son mariage avec lui dans les cieux. Elle est parée “de fin lin, éclatant, pur, car le fin lin représente les actes justes des saints”. Notez bien qu’il n’est pas dit qu’elle se revêt d’elle-même de pourpre et de lin, bien qu’elle s’unisse au “Roi des rois”. Elle ne se déclare pas elle-même juste, comme les Pharisiens, mais il est dit avec juste raison qu’“il lui a été donné de se parer de fin lin”. (Rév. 19:7, 8, 16.) L’apôtre Paul, ancien Pharisien zélé, en vint à apprécier le contraste existant entre la vraie et la fausse justice, car il écrivit : “Pour que je puisse gagner Christ et être trouvé en union avec lui, ayant, non pas ma propre justice, qui provient de la loi, mais celle qui est par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu sur la base de la foi.” — Phil. 3:8, 9 ; voir également Romains 10:2-4.
14. Quels autres aspects nous aident à identifier la classe de “l’homme riche” du temps de Jésus ?
14 Aux yeux des hommes en général et aussi à leurs propres yeux, ces chefs religieux possédaient toutes choses, à l’exemple de l’homme riche qui “faisait de jour en jour bonne chère avec magnificence”. (Luc 16:19.) Comme nous venons de le voir, la connaissance, et particulièrement la connaissance des choses spirituelles est imagée par le manger et le boire (És. 55:1, 2 ; Jean 17:3). Les Juifs et leurs chefs en particulier avaient de telles provisions en abondance, aussi pouvaient-ils festoyer continuellement. Un jour, Paul souleva cette question à laquelle il répondit : “Quelle est donc la supériorité du Juif ? (...) Très grands à tous égards. Tout d’abord, c’est parce que les déclarations sacrées de Dieu leur ont été confiées.” Il écrivit également qu’aux Israélites appartenaient “l’adoption comme fils et la gloire et les alliances et le don de la Loi et le service sacré et les promesses”. À propos des conducteurs, Jésus dit qu’ils étaient “versés dans la Loi” et qu’ils possédaient “la clé de la connaissance”. Ainsi, un examen des premières paroles de la parabole de Jésus révèle sans doute possible que l’homme riche représentait les conducteurs et chefs religieux en tant que classe. — Rom. 3:1, 2 ; 9:4 ; Luc 11:52.
15. Quelle description Jésus fit-il du mendiant, et qui représente-t-il ?
15 Qu’en est-il maintenant du mendiant ? Jésus ne nomma pas l’homme riche, tandis qu’il donna au mendiant le nom juif de Lazare, qui signifie “Dieu a aidé”. Il “était habituellement déposé à sa porte [celle de l’homme riche], couvert d’ulcères et désireux de se rassasier des choses qui tombaient de la table de l’homme riche. Oui, les chiens également venaient lécher ses ulcères”. (Luc 16:20, 21.) Comme pour l’homme riche, nous n’avons pas à chercher bien loin pour trouver la classe représentée par Lazare. Jésus venait de parler d’elle. En fait, ce sont les Pharisiens qui obligèrent Jésus à parler de cette autre classe, lorsqu’ils se plaignirent de ce qu’il accueillait les percepteurs d’impôts et les pécheurs (Luc 15:1, 2). Notez en outre que juste avant cela, Jésus avait dit ce qui suit à l’un des chefs des Pharisiens : “Quand tu fais un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles.” Oui, le mendiant représentait tout d’abord les Juifs pauvres et affaiblis spirituellement. Ils étaient très méprisés par la classe dirigeante, dont les membres “étaient sûrs en eux-mêmes qu’ils étaient justes et qui considéraient les autres comme rien”, tels que Lazare, qui était tout juste bon pour les chiens. Pis encore, les principaux prêtres et les Pharisiens, parlant avec colère à propos de ceux qui acceptaient Jésus, disaient : “Mais cette foule qui ne connaît pas la Loi, ce sont des gens maudits.” Les dirigeants, semblables à l’homme riche, ne prirent aucune mesure pour nourrir spirituellement le pauvre peuple, qui était ‘conscient de ses besoins spirituels’, et qui guettait la moindre miette tombée de la table où festoyait l’homme riche. — Luc 14:13 ; 18:9 ; Jean 7:49 ; Mat. 5:3.
16. En quoi les chefs religieux étaient-ils responsables de la maladie de la classe de Lazare ?
16 En outre, ces dirigeants substituaient les traditions, accumulées au cours des années par les membres de leur classe, aux “déclarations sacrées” de Dieu. Ainsi, selon Jésus, ils rendaient “la parole de Dieu nulle”, et enseignaient “comme doctrines, des commandements d’hommes”. En conséquence, ces miettes contenaient très peu de substance nutritive. De plus, ces dirigeants liaient de pesants fardeaux et les mettaient sur les épaules des hommes, mais ‘eux-mêmes ne voulaient pas les remuer du doigt’. (Mat. 15:6-9 ; 23:4.) Rien d’étonnant à ce que Jésus représentât Lazare comme étant “couvert d’ulcères”. Pour un homme aussi décharné, le fardeau devait certainement être lourd à porter, d’autant qu’il n’avait pas le moindre espoir d’être aidé ou soulagé par l’homme riche.
17. Comment Jésus montra-t-il qu’un changement devait s’opérer concernant ces deux classes ?
17 Une telle situation était mauvaise, entièrement injustifiée, et elle ne pouvait être tolérée indéfiniment. C’est ce que Jésus dit aux Pharisiens qui se plaignaient : “Ce ne sont pas les personnes en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les mal portants. Allez donc apprendre ce que signifie : ‘Je veux la miséricorde et non le sacrifice.’ Car je suis venu appeler, non les justes, mais les pécheurs.” Et il avertit cette même classe en ces termes : “Malheur à vous, qui êtes versés dans la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui entraient, vous les en avez empêchés !” Oui, le temps était venu d’opérer un changement, qui renverserait la situation. Comment Jésus représenta-t-il cela dans sa comparaison ? — Mat. 9:12, 13 ; Luc 11:52.
LE CHANGEMENT ULTIME
18. Dans la parabole, quel changement ultime se produisit, provoquant quel renversement de situation ?
18 De tout ce qui provoque un changement ou un renversement de situation dans la vie de l’homme, la mort est l’expérience ultime, et c’est elle que Jésus choisit dans sa comparaison. Après la première description des deux personnages dont nous venons de discuter, Jésus poursuivit en ces termes : “Or dans la suite le mendiant mourut (...). L’homme riche aussi mourut.” Et voilà, le facteur temps qui est de première importance établit toute la différence. De quelle façon vivante Jésus fait-il ensuite appel à l’imagination de ses auditeurs, conscient que l’imagination, en plus du contraste, constitue une aide puissante pour apprécier les choses ! Ces deux hommes devaient-ils dormir paisiblement dans leurs tombes respectives ? Certainement pas ! Le mendiant fut immédiatement “emporté par les anges à la place près du sein d’Abraham”, tandis que l’homme riche “fut enseveli. Et dans le Hadès il (...) [était] dans les tourments”, dans un feu ardent. — Luc 16:22, 23.
19. a) Luc 16:23 est souvent cité pour appuyer quelle doctrine ? b) Pourquoi une telle conclusion est-elle à la fois déraisonnable et non biblique ?
19 Comme nombre de nos lecteurs le savent, beaucoup de commentateurs et d’autorités de la chrétienté interprètent cet état au sens littéral, afin d’appuyer leur doctrine traditionnelle de tourments éternels subis par des âmes immortelles dans un enfer de feu. Mais les auditeurs de Jésus, que ce soient les Pharisiens ou ses disciples, interprétèrent-ils ses paroles de cette façon ? Pensaient-ils que Jésus soulevait un instant le voile, comme on le prétend souvent, afin de donner un aperçu du sort qui attend les méchants et, en fait, tous ceux qui n’obtiendront pas la félicité céleste ? Sûrement pas ! Tous ceux qui écoutaient Jésus comprenaient qu’il s’agissait d’une parabole, ou image, représentant certaines choses, et que par suite, ce récit ne devait pas être pris au sens littéral. Comme cela a été mis en évidence dans un précédent numéro de La Tour de Garde, prendre cette comparaison au sens littéral rend la situation absurde et impossible, sans compter que ce serait contredire les déclarations bibliques qui prouvent nettement que le Hadès (hébreu : Schéol) est la tombe commune où sont ‘les morts qui ne savent rien, (...) car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts [Schéol, NW], où tu vas’. (Eccl. 9:5, 10.) Est-il raisonnable de penser que ceux qui sont dans le feu de l’enfer se trouvent à une distance leur permettant d’entrer en conversation avec les habitants du ciel ? Sont-ils si près de ces derniers qu’ils peuvent les voir et observer ce qu’ils font ? Leur est-il possible de poursuivre une conversation, voire même d’argumenter, avec ceux qui sont puissants dans les cieux ? Voir La Tour de Garde du 1/6/65, p. 331/2, par. 11-16.
20. Comment Ésaïe employa-t-il une méthode semblable pour représenter un renversement dramatique ?
20 Mais, demanderez-vous alors, existait-il un précédent permettant à Jésus de présenter un mort comme étant vivant et de le faire parler, afin d’illustrer une chose particulièrement dramatique ? Eh bien oui ! En fait nous trouvons ici un autre parallèle intéressant entre les expressions employées par Jésus et celles utilisées par le prophète Ésaïe. En effet, Ésaïe prédit sous inspiration la chute dramatique et la destruction de la dynastie royale babylonienne. Ce fut pour ainsi dire un renversement aussi spectaculaire que celui qu’ont connu des rois d’autres nations qui se trouvaient dans leurs sépultures respectives situées dans la grande fosse du Schéol, et qu’Ésaïe a représentés comme s’éveillant et tendant le cou, étonnés de l’arrivée du “roi de Babylone”, disant : “Toi aussi, tu as été rendu faible, comme nous (...). Ton orgueil est descendu dans le Shéol (...). Les vers sont étendus sous toi, et les larves sont ta couverture.” Qui plus est, ce roi ne fut pas placé comme les autres rois dans son propre caveau, mais ‘il a été jeté hors de son sépulcre, comme un cadavre foulé aux pieds’. (És. 14:4, 10, 11, 19, Da.) Dans la Bible du cardinal Liénart et dans d’autres versions, le “roi de Babylone” est appelé “Lucifer” dans Isaïe 14:12, et il est généralement admis que ce terme désigne Satan le Diable. Cette interprétation implique qu’au lieu de régner sur l’enfer et d’y entretenir le feu, Satan est rejeté et abaissé dans son propre domaine. Rien d’étonnant alors à ce que les commentateurs de la chrétienté ne s’appuient pas trop sur cette prophétie pour soutenir leur doctrine des tourments éternels !
21. Les paraboles de Jésus sont-elles à prendre au sens littéral ? Sinon, quel est leur but ?
21 Que ce soit d’après les Écritures ou la raison, rien ne nous autorise à conclure que Jésus donnait tout à coup un récit réel de ce qui se passe vraiment. Une image ou parabole est un récit allégorique, une représentation imagée de certaines vérités ou de certains événements. Conséquent avec ses autres comparaisons, Jésus employa ici une image vivante, ou histoire, pour représenter ce qui, dans ce cas précis, arrivait déjà à deux classes d’hommes. Afin de nous assurer de la véritable signification de ce qui était ainsi représenté dans cette parabole, tant à l’époque de Jésus qu’à la nôtre, nous examinerons les prochains articles de La Tour de Garde.
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Une lettre pour exprimer sa reconnaissanceLa Tour de Garde 1967 | 15 juillet
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Une lettre pour exprimer sa reconnaissance
Dans une lettre adressée à la Société Watch Tower, et également signée par sa fille et sa petite-fille, une femme, témoin de Jéhovah en Angleterre, écrit ce qui suit :
“Vous souvenez-vous des reproches que Jéhovah adressa à Israël (És. 43:24, Da) parce que son peuple ne lui avait pas apporté du roseau aromatique ? Pour le Dieu de toute la terre, il semble que ce soit là un fait bien insignifiant à relever, pourtant cela se comprend facilement. Toutes choses appartiennent à Dieu, puisqu’il est le Créateur de tout ce qui existe. C’est lui qui a créé le roseau aromatique et toutes les autres choses délicieuses de la terre ; il était néanmoins attristé de ce que les Israélites n’aient pas voulu partager avec lui les bonnes choses qu’il leur avait données.
“Quand mes enfants étaient petits, comme mon cœur était réchauffé quand ils me mettaient dans la bouche un morceau du chocolat que je leur avais donné ! Quel prix n’attache-t-on pas au geste affectueux par lequel quelqu’un montre qu’il est sensible à votre amour ! Et cela nous amène au but de cette lettre. Nous désirons envoyer le roseau aromatique de nos remerciements à tous nos chers frères et sœurs qui collaborent à l’œuvre de Jéhovah, et surtout à la préparation de notre Tour de Garde que nous aimons tant. Nous nous sentons réellement membres d’une grande famille vouée à Jéhovah. Veuillez donc accepter l’expression de nos remerciements et de nos sentiments affectueux.”
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