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Des richesses acquises pour le nouveau Roi de la terreLa Tour de Garde 1974 | 1er mars
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leurs propres ambitions messianiques. Le terrible massacre annoncé par Jésus survint pendant la cinquième année de leur révolte contre Rome. Au cours du siège et de la destruction de Jérusalem par les Romains, un million cent mille Juifs rebelles périrent, et les 97 000 survivants furent emmenés en captivité.
4. a) De quoi ce massacre à Jérusalem était-il une figure ? b) Comment pouvons-nous éviter d’être massacrés ?
4 Cependant, après la destruction de Jérusalem et de son temple par les Romains en l’an 70, Jésus Christ n’imposa pas de force sa royauté aux survivants juifs en Palestine ou dispersés dans la terre habitée. L’Empire romain continua à exercer sa domination sur la Palestine pendant plusieurs siècles. Il s’ensuit que le massacre des Juifs antichrétiens à Jérusalem par les Romains païens en l’an 70, n’était qu’une figure du massacre de tous les hommes qui n’accepteraient pas Jésus Christ comme le nouveau Roi de la terre lors de son second avènement. Ainsi le temps doit encore venir — mais il est très proche — où, pour accomplir sa parabole, Jésus Christ ressuscité et glorifié ordonnera à ses anges célestes d’amener devant lui ses ennemis terrestres et de les égorger comme adversaires irréductibles de son Royaume. C’est dire qu’aujourd’hui nous vivons à une époque dangereuse où nous devons déterminer si nous risquons d’être considérés comme des ennemis de son Royaume. Si nous adoptons dès maintenant la bonne position, nous pourrons être épargnés au moment du massacre à venir.
La parabole
5, 6. Qu’est-ce que les disciples de Jésus s’attendaient à le voir faire à Jérusalem, et pourquoi leur a-t-il donné cette parabole ?
5 Pour nous aider à adopter la bonne position, il convient que nous examinions et que nous comprenions toute cette parabole prononcée par Jésus Christ à Jéricho au début du printemps de l’an 33. Par suite de la visite de Jésus chez lui à Jéricho, Zachée, percepteur principal d’impôts, et homme méprisé, croyait en lui comme au Messie ou Christ juif (Luc 19:1-10). Étant donné que Jésus était résolu à monter à Jérusalem, ses disciples pensaient qu’il y allait pour se déclarer le Messie et rétablir le royaume dans la nation d’Israël, ôtant ainsi le pouvoir des mains de la Rome impériale. Pour détromper ses disciples à ce sujet, Jésus Christ prononça cette parabole, qui montrait que son Royaume était encore éloigné.
6 À ce propos, nous lisons : “Comme ils écoutaient ces choses, il dit encore une comparaison, parce qu’il était près de Jérusalem et qu’ils s’imaginaient que le royaume de Dieu allait se montrer à l’instant même. Il dit donc : ‘Un homme de naissance noble se rendit dans un pays lointain pour s’assurer le pouvoir royal et revenir.’” — Luc 19:11, 12.
7. a) Dans la parabole, comment Jésus a-t-il indiqué qu’il faudrait du temps pour s’assurer le pouvoir royal ? b) En quel sens Jésus était-il “de naissance noble” ?
7 Ainsi, Jésus laissa entendre qu’il ne possédait pas encore le pouvoir royal, et qu’il devait faire un long voyage pour se l’assurer. Compte tenu de la lenteur des moyens de transport il y a dix-neuf siècles, un voyage aller et retour dans un pays lointain demanderait beaucoup de temps. Jésus n’allait pas simplement se rendre à Jérusalem, située à environ vingt-trois kilomètres de Jéricho, pour s’assurer le pouvoir royal auquel sa naissance noble lui donnait droit (Luc 19:12, MN ; AC ; Jé ; Goguel et Monnier). Certes, Jésus avait été un humble charpentier dans la ville de Nazareth, mais il était en fait “de naissance noble”. Il était un descendant du roi David, dont la capitale était Jérusalem. En cette qualité, il avait le droit d’hériter de la royauté que David exerçait sur tout Israël, depuis sa capitale Jérusalem. Jésus avait opéré de très nombreux miracles par la puissance de Dieu, si bien que maintenant ses disciples s’imaginaient que le Royaume messianique de Dieu allait se montrer d’une façon miraculeuse, en ce sens que Jésus agirait comme Roi d’Israël, malgré l’occupation du pays par les Romains. Ils pensaient donc que le Royaume messianique de Dieu pouvait s’établir à l’instant même. Mais Jésus savait qu’il allait falloir attendre beaucoup plus que le temps nécessaire pour se rendre à Jérusalem, avant que le Royaume ne soit établi. — Luc 3:23-31 ; Mat. 1:1-17.
8, 9. a) Suffisait-il du temps nécessaire pour se rendre à Rome et en revenir ? Sinon, pourquoi ? b) Dans ses paroles au roi Sédécias, comment Jéhovah a-t-il montré que c’est lui qui investit du pouvoir royal ?
8 L’attente devait même dépasser le temps qu’il fallait pour voyager de la Palestine à la Rome impériale en Italie, et pour revenir à Jérusalem. Jésus Christ n’allait pas être investi du pouvoir royal à Rome. La source de sa royauté n’était ni César ni le Sénat romain. Ce fait devint douloureusement évident le jour de Pâque, lorsque les soldats romains le clouèrent au poteau comme un séditieux prétendant la royauté. Le pays lointain où Jésus devait se rendre pour recevoir le pouvoir royal était la demeure de Celui qui avait établi le royaume messianique de David, ancêtre de Jésus. C’était la demeure de Jéhovah Dieu, au ciel. Jéhovah avait montré qu’il devait investir du pouvoir royal le descendant légitime du roi David, lorsqu’il déclara à Sédécias, roi de Jérusalem, peu de temps avant sa destitution en l’an 607 avant notre ère :
9 “Ôte le turban [royal], et enlève la couronne. Cela ne sera pas la même chose. Mets en haut ce qui est bas, et abaisse celui qui est élevé. J’en ferai une ruine, une ruine, une ruine. Quant à cela aussi, assurément ce ne sera à personne jusqu’à ce que vienne celui qui a le droit légal, et je devrai le lui donner.” — Ézéch. 21:26, 27, NW.
10. Pourquoi Jésus ne se montrait-il pas présomptueux en imitant l’homme de naissance noble et en faisant un long voyage pour recevoir le pouvoir royal ?
10 Jésus Christ ne faisait pas preuve de présomption lorsqu’il décida d’imiter le noble de la parabole et de faire un long voyage pour s’assurer la royauté. Peu de temps avant la conception de Jésus dans le ventre de sa mère terrestre Marie, membre de la maison royale de David, l’ange Gabriel déclara au sujet de ce fils, qu’elle devait appeler Jésus : “Celui-ci sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut ; et Jéhovah Dieu lui donnera le trône de David son père, et il régnera sur la maison de Jacob à jamais, et il n’y aura pas de fin à son royaume.” (Luc 1:31-33). Or, un miracle divin était nécessaire pour que la vie de ce Fils du Très-Haut soit transférée du ciel à la terre. Dans ce cas, comment Jésus Christ allait-il pouvoir remonter au ciel pour recevoir de son Père céleste la royauté davidique ?
11, 12. a) Grâce à quel miracle, Jésus est-il devenu capable de faire le voyage jusqu’à l’endroit où il allait recevoir le pouvoir royal ? b) Pourquoi la résurrection de Jésus n’est-elle pas une théorie personnelle ?
11 La règle divine suivante est immuable : “La chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu.” (I Cor. 15:50). Manifestement, ce serait par un autre miracle que Jésus Christ retournerait au ciel, auprès de l’Autorité suprême qui pouvait l’investir du Royaume. De toute évidence, Jésus devait renoncer à ‘la chair et au sang’. Il lui fallait donc offrir dans l’innocence sa vie humaine parfaite en sacrifice humain. Cependant, sa mort sacrificielle ne le ferait pas remonter au ciel. Dieu devait ramener son Fils sacrifié de la mort à la vie, mais non avec “la chair et le sang”. Il devait être un Fils spirituel, avec un corps spirituel, invisible pour des yeux humains mais visible pour des yeux célestes. Il fallait donc non seulement que Jéhovah le Dieu tout-puissant opère un miracle en ressuscitant son Fils offert en sacrifice, mais encore qu’il le ressuscite comme créature spirituelle, en lui accordant la récompense promise de l’immortalité et de l’incorruptibilité. C’est exactement ce que fit Jéhovah. Il ne s’agit pas là d’une théorie personnelle, car l’apôtre Pierre écrivit :
12 “Christ lui-même est mort une fois pour toutes concernant les péchés, juste pour des injustes, afin de vous mener à Dieu, ayant été mis à mort dans la chair, mais rendu vivant dans l’esprit. Dans cet état aussi il est allé et a prêché aux esprits en prison.” — I Pierre 3:18, 19.
13, 14. a) Quand Jésus mourut comme homme de ‘chair et de sang’, où se rendit-il ? b) Comment savons-nous si, immédiatement après sa résurrection, Jésus a entrepris ou non son voyage vers le “pays lointain” de la parabole ?
13 Naturellement, lorsque Jésus mourut comme homme de ‘chair et de sang’, il ne se rendit pas immédiatement au “pays lointain” de la parabole, c’est-à-dire jusque dans la présence céleste de son Père. Il était réellement mort, et son corps fut enseveli dans une tombe, si bien que pendant trois jours, les premier et dernier en partie, il était dans ce que les Juifs appelaient le Schéol, et les Grecs, le Hadès. Le troisième jour, lors de sa résurrection comme personne spirituelle, Jésus possédait la valeur ou mérite de sa vie humaine offerte en sacrifice, mais il n’entreprit pas immédiatement de se rendre dans ce “pays lointain”. Ce même jour, il apparut à Marie Madeleine, qui se trouvait dans le jardin de la tombe, et lui dit :
14 “Cesse de t’accrocher à moi. Car je ne suis pas encore monté vers le Père. Mais va-t’en chez mes frères et dis-leur : ‘Je monte vers mon Père et votre Père et vers mon Dieu et votre Dieu.’” (Jean 20:17). Pendant quarante jours, il resta invisiblement au voisinage de la terre, en apparaissant de temps en temps à ses disciples sous une forme humaine matérielle, pour leur prouver qu’il était de nouveau vivant, ressuscité d’entre les morts. — Actes 1:1-5.
15, 16. a) Quand Jésus ressuscité a-t-il commencé son voyage vers le “pays lointain”, et devant quels témoins ? b) À quel moment avait-il dû atteindre ce “pays”, et comment Pierre confirme-t-il cela ?
15 Jésus Christ ressuscité commença à se rendre dans le “pays lointain” lorsqu’il remonta vers son Père céleste. Ce fut au quarantième jour à compter de celui de sa résurrection. Pendant qu’un certain nombre de ses disciples réunis sur le mont des Oliviers regardaient le corps matérialisé avec lequel Jésus leur était apparu remonter au ciel et disparaître, deux anges se tinrent à côté d’eux et leur dirent : “Hommes de Galilée, pourquoi vous tenez-vous là à regarder le ciel ? Ce Jésus qui, d’auprès de vous, a été reçu dans le ciel, viendra ainsi de la même manière que vous l’avez vu s’en aller au ciel.” (Actes 1:11). Nous ignorons combien de temps il fallut à Jésus Christ pour atteindre le “pays lointain” de la parabole, situé dans les sphères spirituelles ; en tout cas, il y était arrivé en moins de dix jours, ou avant la fête de Pentecôte de l’an 33. Ce jour-là, l’esprit saint fut répandu sur les disciples du Christ réunis à Jérusalem et l’apôtre Pierre, parlant sous inspiration, déclara à des milliers de Juifs :
16 “En fait, David n’est pas monté au ciel, mais lui-même a dit : ‘Jéhovah a dit à mon Seigneur : “Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je place tes ennemis comme tabouret pour tes pieds.”’ Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez mis au poteau.” — Actes 2:34-36.
“Faites des affaires jusqu’à ce que je vienne”
17. D’après la parabole, qu’allaient faire les disciples de Jésus pendant sa longue absence ?
17 Jésus Christ devait donc revenir, — mais cette fois revêtu du “pouvoir royal”. La parabole que Jésus prononça parce que ses disciples “s’imaginaient que le royaume de Dieu allait se montrer à l’instant même”, montrait que, tout comme l’“homme de naissance noble”, Jésus Christ serait absent pendant une longue période (Luc 19:11, 12). En attendant qu’il revienne investi du “pouvoir royal”, que devaient faire ses disciples ? Jésus ne les laissa pas sans instructions précises au sujet de l’activité qu’ils devaient déployer. Cette parabole de Jésus le prouve. Au sujet du noble qui était sur le point de partir, nous lisons : “Appelant dix de ses esclaves, il leur donna dix mines et leur dit : ‘Faites des affaires jusqu’à ce que je vienne.’” — Luc 19:13.
18. a) Quelle valeur diverses traductions de la Bible et le livre Auxiliaire donnent-ils aux dix mines d’argent ? b) Que devaient en faire les esclaves ?
18 Convertissant l’ancienne mine en monnaie moderne, Une traduction américaine traduit comme suit ce verset : “Et il appela dix de ses esclaves et leur donna à chacun vingt dollars, en leur disant de les faire valoir pendant son absence.” La Bible de Moffatt en anglais, changeant la mine en livres sterling, porte : “Ayant d’abord appelé ses dix serviteurs, il donna à chacun un billet de cinq livres, et leur dit : ‘Faites-les valoir jusqu’à mon retour.’” La Nouvelle Bible anglaise de 1970 indique que la mine valait une “livre”. La Nouvelle Bible américaine est imprécise, puisqu’elle dit que l’homme de naissance noble remit à ses serviteurs “des sommes de dix unités”. L’Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible, publié en anglais en 1971, nous informe que la mine d’argent du premier siècle de notre ère valait 14,094 dollars. À l’époque de Jésus, c’était là une somme considérable. La mine valait 100 drachmes, et 60 mines valaient un talent d’argent ou 845,64 dollars. Quelle que soit la valeur qu’aurait la mine d’argent aujourd’hui, les dix esclaves de l’homme de naissance noble devaient faire fructifier la somme qu’ils avaient reçue en faisant des affaires, afin d’acquérir des richesses pour le futur roi.
19. Qui les “dix esclaves” figurent-ils, et que représentent les “dix mines” ?
19 Les dix esclaves de la parabole de Jésus figurent les disciples du Seigneur Jésus. Après sa résurrection d’entre les morts, quel dépôt confia-t-il à ses disciples avant de remonter au ciel, dix jours avant la fête de Pentecôte de l’an 33 ? Lorsqu’il mourut sur le poteau au Calvaire, Jésus fut dépouillé de tous ses biens matériels ayant quelque valeur. Lors de sa résurrection le troisième jour, même les bandelettes d’ensevelissement et le linge qui avait recouvert sa tête avaient été laissés dans le tombeau (Jean 20:6, 7). Dès lors, quels biens Jésus possédait-il qu’il pouvait confier à ses disciples avant de remonter au “pays lointain” céleste ? C’était quelque chose qui, comme les dix mines d’argent, avait une valeur et que l’on pouvait faire fructifier pour le futur Roi, le Messie. Il ne s’agissait pas d’un bien matériel ; c’était un bien intangible et pourtant réel. De quoi s’agissait-il ? C’était le champ d’intérêt que par son ministère public d’environ trois ans et demi en Israël, Jésus avait cultivé en rapport avec le Royaume messianique de Dieu.
20. a) Quelle valeur a été accordée au champ d’activité que les disciples de Jésus pouvaient faire fructifier tout comme s’ils faisaient fructifier dix mines ? b) Comment un esclave et Jésus lui-même ont-ils montré la valeur d’un tel champ d’activité ?
20 Oui, ces dix “mines” d’argent symboliques représentaient les effets que l’enseignement et la prédication intensive de Jésus avaient produits au sein du monde juif ou israélite, à la suite des efforts qu’il avait fournis pour aider le peuple élu de Jéhovah à l’accepter comme le Messie promis. Ainsi, Jésus avait préparé pour ses disciples un champ où ils pouvaient travailler pour cultiver et amener à la maturité chez les Juifs la disposition de croire ou de se laisser convaincre que Jésus était l’Oint de Jéhovah, en raison de ce qu’il avait enseigné et fait en accomplissement des prophéties de la Bible. C’était un champ que les disciples de Jésus pouvaient rendre très productif s’ils s’occupaient de l’activité que Jésus leur avait confiée. Dans la parabole, l’un des dix esclaves fit allusion à un champ ou terre cultivée, lorsqu’il dit au roi après son retour : “Tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.” (Luc 19:21). Jésus lui-même avait déjà employé la même image, lorsqu’il déclara à ses disciples en Samarie : “La parole est vraie : L’un est le semeur et l’autre le moissonneur. Je vous ai envoyés moissonner ce à quoi vous n’avez pas consacré de travail. D’autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans le bénéfice de leur travail.” — Jean 4:37, 38.
21. a) Que désirait Jésus ? b) Si le champ juif n’était pas assez productif, que devaient faire les disciples ?
21 Ainsi, les disciples de Jésus possédaient quelque chose d’utile, de précieux, d’adaptable et d’efficace, leur permettant de se mettre au travail ou de ‘faire des affaires’ et qu’ils pouvaient faire fructifier. Jésus ne demandait pas à ses esclaves ou disciples de lui procurer davantage d’argent ou d’or. Ce qu’il désirait, c’était davantage de disciples qui marcheraient sur ses traces et l’accepteraient comme Roi messianique. Si le champ juif déjà cultivé ne les produisait pas tous, surtout les 144 000 chrétiens qui devaient hériter le Royaume avec Jésus, alors les disciples pourraient étendre le champ de leurs activités pour inclure des Gentils ou non-Juifs. Ils augmenteraient cinq ou dix fois le champ cultivé qui devait produire des adhérents du Royaume du Christ.
22. Étant “dix”, qui les “dix esclaves figurent-ils dans l’accomplissement complet de la parabole ?
22 Les ‘dix esclaves’ de la parabole de Jésus ne figuraient pas uniquement les apôtres et les disciples du premier siècle de notre ère. Il convenait cependant que les “esclaves” soient au nombre de “dix”, car dans le symbolisme biblique dix représente la plénitude, particulièrement eu égard aux choses terrestres. Ainsi, les “dix esclaves” de la parabole figuraient bien l’ensemble des esclaves de Jésus Christ engendrés de l’esprit et oints, choisis pour devenir héritiers avec lui du Royaume céleste et qui ont été produits tout au long des dix-neuf siècles écoulés, jusqu’à ce que le Christ fût investi du pouvoir royal à la fin des temps des Gentils en 1914, et jusqu’à maintenant. Il doit en être ainsi, car les apôtres et disciples du premier siècle ne survécurent pas dans la chair jusqu’au retour invisible du Christ, investi du pouvoir du Royaume, en notre vingtième siècle.
23. a) Avec les disciples du Christ de quelle époque, les dernières parties de la parabole doivent-elles s’accomplir ? b) Étant donné que les ennemis du Roi seront bientôt massacrés, qu’avons-nous intérêt à faire à propos de la parabole ?
23 Par conséquent, les dernières parties de la parabole de Jésus relatives aux “dix esclaves” et aux dix mines doivent s’accomplir sur les disciples de Jésus Christ baptisés, engendrés de l’esprit, oints et vivant sur la terre au vingtième siècle. Les rapports indiquent qu’il y a encore sur la terre un reste d’environ dix mille de ces chrétiens qui ‘font des affaires’ avec les dix mines symboliques, afin d’accroître les richesses du nouveau Roi de la terre. Ces dix mille chrétiens sont en effet peu nombreux à côté du nombre total de 144 000 disciples qui doivent être unis à Jésus Christ et régner avec lui pendant mille ans, pour la gloire de Dieu et la bénédiction éternelle de tous les hommes. La façon dont ces dix esclaves symboliques ont ‘fait des affaires’ ou fait valoir les “dix mines” du futur Roi constitue un récit intéressant. Étant donné que tous les ennemis du Messie ou Roi légitime de la terre seront bientôt massacrés, il est de notre intérêt de suivre ce récit jusqu’au bout, pour voir comment il convient de participer à l’accomplissement moderne de la parabole de Jésus.
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Comment éviter d’être massacré avec les ennemis du RoiLa Tour de Garde 1974 | 1er mars
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Comment éviter d’être massacré avec les ennemis du Roi
1. Si nous rejetions le nouveau Roi de la terre, quelles conséquences en subirions-nous ? Quel exemple d’avertissement avons-nous ?
PUISQUE nous vivons au “temps de la fin” du présent “système de choses”, rejeter le nouveau Roi de la terre aurait pour nous les conséquences les plus fâcheuses (Dan. 12:4 ; Mat. 24:3). Il y a dix-neuf siècles, les conséquences d’une telle décision furent funestes pour les Israélites qui vivaient à la fin du système de choses juif axé sur Jérusalem et son temple (Héb. 9:26). C’est là un exemple qui devrait nous servir de leçon. La parabole de Jésus au sujet de l’homme de naissance noble qui confia dix mines d’argent à dix de ses esclaves, souligne cet avertissement.
2. En tant que futur Roi messianique, quand Jésus est-il parti, et qui étaient les “citoyens” qui devaient lui envoyer une ambassade pour l’empêcher d’exercer le pouvoir royal ?
2 Poursuivant sa parabole, Jésus déclara : “Mais ses citoyens le haïssaient et envoyèrent après lui une ambassade, pour dire : ‘Nous ne voulons pas que cet homme devienne roi sur nous.’” (Luc 19:14). Ce fut après sa résurrection d’entre les morts que Jésus, oint de l’esprit saint de Dieu pour devenir le Roi messianique, monta de la terre au ciel, dix jours seulement avant la fête de Pentecôte de l’an 33. D’après la nationalité de Jésus, “ses citoyens” étaient les Israélites ou Juifs. En harmonie avec cela, nous lisons : “Quand la pleine limite du temps fut arrivée, Dieu envoya son Fils, qui vint d’une femme et qui vint à être sous la loi, afin qu’il libérât par achat ceux qui sont sous la loi, afin que, de notre côté, nous reçussions l’adoption comme fils.” (Gal. 4:4, 5). “Il est venu chez lui, mais son propre peuple ne l’a pas accueilli.” (Jean 1:11). Mais après son ascension au ciel, comment ses concitoyens juifs envoyèrent-ils après lui une ambassade ou délégation pour s’opposer à ce qu’il exerce le pouvoir royal sur eux ?
3. Étant de chair et de sang, comment les concitoyens de Jésus ont-ils pu envoyer une ambassade “après lui” pour s’opposer à ce qu’il reçoive le pouvoir royal ?
3 Étant de chair et de sang, une délégation de Juifs ne pouvaient aller au ciel et apparaître dans la sainte présence de Dieu pour lui dire de ne pas confier la royauté messianique à son Fils ressuscité Jésus. Ils n’avaient pas besoin de faire cela. En fait, ils signifièrent à Dieu leur opposition d’une manière tout aussi efficace. Comment cela ? Ils le firent à partir de la fête de Pentecôte, car les disciples chrétiens, qui s’étaient réfugiés dans la “clandestinité”, en sortirent alors, et l’apôtre Pierre, porte-parole d’environ 120 disciples, déclara à plus de trois mille Juifs réunis à Jérusalem : “Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez mis au poteau.” (Actes 2:36). Mais les autorités religieuses de Jérusalem acceptèrent-elles ces paroles annonçant que Jésus était le Messie ? Non, à en juger par leur opposition envers les disciples de Jésus et les persécutions qu’elles leur infligèrent par la suite. En s’opposant officiellement au témoignage des disciples attestant que Jésus était le Messie de Dieu promis, les Juifs informèrent Dieu au ciel qu’ils ne voulaient pas de son Fils ressuscité comme leur Roi messianique. — Actes 5:34-39.
4. a) En rejetant Jésus comme Roi messianique, à quoi les “citoyens” juifs se sont-ils exposés ? b) À quoi cela les a-t-il conduits plus tard, et quel a été le sort des Juifs devenus chrétiens ?
4 Les concitoyens de Jésus avaient leurs propres idées au sujet de celui qui devait être leur roi et Messie. Ils s’exposaient ainsi au danger d’être abusés par de faux Messies ou Christs. En effet, poussés par un faux messianisme, les Juifs nationalistes se révoltèrent en l’an 66, ne voulant plus de César comme roi (Jean 19:15). Certes, ils obtinrent quelques années d’indépendance de l’Empire romain, mais cela aboutit à la ruine de Jérusalem et de son temple en l’an 70. Les milliers de Juifs christianisés étaient reconnaissants de ne pas avoir été abusés au point de se joindre à la révolte messianique juive, et ils continuèrent à ‘faire des affaires’ avec les mines d’argent symboliques que Jésus Christ leur avait confiées avant son départ pour le “pays lointain” céleste. Ils ne perdirent rien spirituellement dans l’horrible destruction de Jérusalem et la cruelle dispersion des Juifs incroyants.
Des affaires avec les choses de valeur du roi
5. Dans la parabole, quand l’“homme de naissance noble” a-t-il demandé des comptes à ses esclaves, et que lui a dit le premier à se présenter devant lui ?
5 Dans la parabole de Jésus, c’est seulement après que l’“homme de naissance noble” est revenu de son long voyage à l’étranger, que nous apprenons comment les dix esclaves ont employé les mines d’argent qui leur ont été confiées. Nous lisons : “Dans la suite, quand il revint, après s’être assuré le pouvoir royal [ou royaume], il ordonna d’appeler auprès de lui les esclaves auxquels il avait donné l’argent, pour s’enquérir de ce qu’ils avaient gagné à faire des affaires. Alors le premier se présenta, disant : ‘Seigneur, ta mine a rapporté dix mines.’” (Luc 19:15, 16). Selon Une traduction américaine cet esclave déclara : “Avec vos vingt dollars, j’en ai fait deux cents, Monsieur !” Selon la traduction de Moffatt, il a dit : “Vos cinq livres en ont produit cinquante, Monsieur.” Il avait gagné dix fois plus qu’il n’avait reçu.
6. a) Qui le premier esclave figure-t-il ? b) Comment les chrétiens ont-ils fait valoir la “mine” du Seigneur à partir de la Pentecôte ?
6 Puisque les “dix esclaves” de la parabole figurent l’ensemble des disciples de Jésus Christ engendrés de l’esprit et oints, depuis la Pentecôte de l’an 33 jusqu’à notre époque, ce premier esclave représente une classe ou groupe de disciples chrétiens. Sans doute les douze fidèles apôtres et l’apôtre Paul faisaient partie de cette classe. En tant qu’apôtres ou “envoyés”, ils étendirent à coup sûr le champ cultivé que le Seigneur Jésus Christ leur avait laissé comme une chose de valeur qu’ils pouvaient faire fructifier en se mettant au travail et en faisant des affaires. Le livre des Actes des Apôtres révèle comment ils firent valoir la mine d’argent symbolique. À partir du jour de Pentecôte, les croyants chrétiens “étaient assidus à l’enseignement des apôtres”, et “beaucoup de prodiges et de signes se faisaient par les apôtres”, si bien qu’“en même temps Jéhovah continuait de leur adjoindre chaque jour ceux qui étaient sauvés”. — Actes 2:42, 43, 47.
7. Qu’ont fait les apôtres malgré la persécution, et notamment quand ils eurent affaire avec le Sanhédrin ?
7 Les apôtres poursuivirent leur œuvre de prédication et d’enseignement malgré les châtiments injustes qu’on leur infligeait. Par exemple, voici ce qui se produisit après que les apôtres eurent comparu devant le Sanhédrin de Jérusalem : “Ayant fait appeler les apôtres, ils les battirent de verges et leur ordonnèrent de cesser de parler sur la base du nom de Jésus, et ils les laissèrent aller. Eux donc [les apôtres] s’en allèrent de devant le Sanhédrin, se réjouissant de ce qu’ils avaient été jugés dignes d’être déshonorés pour son nom. Et chaque jour dans le temple et de maison en maison ils continuaient sans relâche d’enseigner et de déclarer la bonne nouvelle sur le Christ, Jésus [ou Jésus le Messie].” — Actes 5:40-42.
8. Les apôtres s’étant acquittés fidèlement de l’œuvre de prédication et d’enseignement, quel en a été le résultat quant au nombre des croyants ?
8 Fidèles à leur ministère, les douze apôtres dirent à la congrégation de Jérusalem : “Nous nous consacrerons à la prière et au ministère de la parole.” (Actes 6:4). Dès lors, on ne s’étonnera pas de lire un peu plus loin : “La parole de Dieu donc croissait [grâce à la prédication et à l’enseignement], et le nombre des disciples se multipliait beaucoup à Jérusalem ; et une grande foule de prêtres obéissait à la foi.” Le nombre des croyants a dû dépasser alors cinq mille, car auparavant le récit avait précisé : “Beaucoup de ceux qui avaient écouté le discours crurent, et le nombre des hommes s’éleva à environ cinq mille.” — Actes 6:7 ; 4:4.
9, 10. a) Selon le livre des Actes, chapitres 8 à 10, comment le champ a-t-il été étendu ? b) Selon ses propres paroles, comment Paul a-t-il fait fructifier la mine symbolique ?
9 Ensuite, avec Jérusalem comme base d’opérations, le champ fut étendu aux Samaritains circoncis, à un prosélyte éthiopien circoncis et, au moment prévu par Dieu, à tous les non-Juifs ou Gentils incirconcis (Actes, chapitres 8 à 10). Lors du concile du collège central chrétien à Jérusalem, le disciple Jacques fit ce commentaire sur le fait que le champ cultivé avait été étendu au monde des Gentils : “Siméon [Pierre] a minutieusement relaté comment Dieu, pour la première fois, a dirigé son attention vers les nations pour tirer d’entre elles un peuple pour son nom. Et avec cela s’accordent les paroles des Prophètes.” (Actes 15:14, 15). Après ce concile, l’apôtre Paul effectua son deuxième voyage missionnaire et pénétra en Europe. À ce propos, il écrivit : “Étant donné que je suis en réalité apôtre des nations, je glorifie mon ministère.” (Rom. 11:13). En revenant de son troisième voyage missionnaire, Paul expliqua comment il avait fait fructifier la mine d’argent symbolique que le Seigneur Jésus Christ lui avait confiée. Il déclara aux aînés de la congrégation d’Éphèse, en Asie Mineure :
10 “Je ne me suis pas retenu de vous dire toutes les choses qui étaient profitables ni de vous enseigner publiquement et de maison en maison [ou : en public et à domicile, Li, GL ; en public et en privé, Jé, CT]. Mais j’ai rendu un témoignage complet aux Juifs et aux Grecs sur la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus.” — Actes 20:20, 21.
11. Les esclaves chrétiens ayant fait fructifier les mines symboliques, quelle était l’étendue du témoignage environ dix ans avant la destruction de Jérusalem ?
11 Peut-on donc dire qu’au premier siècle les apôtres et les autres disciples oints firent fructifier les mines symboliques que le Seigneur Jésus Christ leur avait remises comme à ses esclaves chrétiens ? Assurément. Citons à ce sujet le témoignage écrit de l’apôtre Paul, tiré de la lettre qu’il envoya aux Colossiens, pendant qu’il se trouvait en résidence surveillée à Rome, environ dix ans avant la destruction de Jérusalem en l’an 70. Parlant de la diffusion de la bonne nouvelle, il écrivit : “Cette bonne nouvelle qui s’est présentée à vous, de même qu’elle porte du fruit et croît dans le monde entier (...) cette bonne nouvelle que vous avez entendue et qui a été prêchée dans toute la création qui est sous le ciel.” (Col. 1:5, 6, 23). Ainsi, des années avant la fin du système de choses juif axé sur Jérusalem, un témoignage mondial avait été accompli.
Ils font valoir les mines au vingtième siècle
12. a) Pourquoi le mérite de ‘l’accroissement dans le monde entier’ de la prédication de cette “bonne nouvelle” n’en revient-il pas à la chrétienté ? b) À qui en revient-il, et pourquoi ?
12 Aujourd’hui, dix-neuf siècles plus tard, pouvons-nous dire que la bonne nouvelle “croît dans le monde entier” et qu’elle a été “prêchée dans toute la création qui est sous le ciel” ? Oui, et même bien plus encore qu’au premier siècle. Le mérite n’en revient pas à la chrétienté, à présent vieille de plus de seize cents ans. Les centaines de millions de membres de ses Églises ne proclament pas que le Seigneur Jésus Christ s’assura le “pouvoir royal” à la fin des temps des Gentils, en 1914, l’année de la Première Guerre mondiale. Ils n’annoncent pas la bonne nouvelle que le Royaume messianique remis au Seigneur Jésus est né dans les cieux lorsque les temps des Gentils prirent fin en 1914, ni que son Royaume céleste n’a aucun rapport avec la Société des Nations ou avec les Nations unies, organisations sur lesquelles la chrétienté a compté pour maintenir la paix et la sécurité internationales. Ce n’est pas à la chrétienté mais c’est au reste oint des témoins chrétiens de Jéhovah que revient le mérite d’avoir prêché dans toute la création la bonne nouvelle du Royaume messianique instauré dans les cieux depuis 1914, et qui délivrera la création terrestre entière de toute injustice et constituera un gouvernement divin parfait, pour la bénédiction des hommes.
13. a) Lorsque les membres du reste oint sortirent de la Première Guerre mondiale, combien y avait-il d’adhérents au Royaume nouveau-né, et pourquoi ? b) Comment ont-ils reçu les “mines” symboliques, et comment les ont-ils fait fructifier ?
13 Lorsque les membres du reste oint sortirent de la Première Guerre mondiale et de ses persécutions en 1918, ils étaient des objets de haine pour toutes les nations et, du point de vue religieux, ils avaient une mauvaise réputation (Mat. 24:9). Le champ cultivé qui leur restait pour produire un plus grand nombre d’adhérents du Royaume messianique de Dieu nouveau-né, était très restreint. Ils ressemblaient aux apôtres et aux autres disciples du Christ entre la résurrection du Seigneur Jésus, lequel avait subi une mort ignominieuse, et le jour de Pentecôte. Aussi, ce qui se produisit en 1919 était comme si le reste oint des témoins chrétiens de Jéhovah recevait de nouveau les mines d’argent symboliques. En cette année, les membres du reste oint tinrent leur première assemblée générale de l’après-guerre à Cedar Point (États Unis). L’esprit de Jéhovah Dieu leur ayant été renouvelé, ils se remirent au travail pour faire valoir les mines d’argent symboliques qu’ils venaient de recevoir du Seigneur Jésus Christ, déjà investi du pouvoir royal. Par leur façon de ‘faire des affaires’ avec ces “mines”, ils agirent à l’exemple des apôtres du premier siècle, en prêchant et en enseignant “cette bonne nouvelle du royaume”. — Mat. 24:14.
14, 15. a) À présent, qui doit rendre compte de la façon dont il a fait fructifier les “mines” ? b) Dans la parabole, quelle a été la récompense des esclaves qui ont enrichi leur Seigneur ?
14 À présent, les membres du reste oint doivent rendre compte de l’usage qu’ils ont fait des mines symboliques. Ils savent que leur Seigneur s’attend à ce qu’ils les fassent fructifier. Quelle est leur récompense d’avoir accru le nombre des mines symboliques ? Après avoir rapporté le compte rendu de l’esclave dont la mine en avait rapporté dix autres, la parabole de Jésus poursuit en disant :
15 “Il [le Seigneur revenu] lui dit : ‘C’est bien, bon esclave ! Parce que dans une très petite chose tu t’es montré fidèle, aie autorité sur dix villes.’ Le second [esclave] vint, disant : ‘Ta mine, Seigneur, a produit cinq mines.’ Il dit encore à celui-là : ‘Toi aussi, aie la charge de cinq villes.’” — Luc 19:17-19.
16. a) Qu’indique le fait que l’“homme de naissance noble” ait donné l’autorité sur quinze villes à deux esclaves ? b) Les membres du reste, qui acquièrent des richesses pour le Seigneur Jésus Christ, reçoivent-ils sur la terre l’autorité sur des villes ?
16 Le fait qu’après son retour l’“homme de naissance noble” ait récompensé les esclaves bons et fidèles qui avaient fait valoir leur mine, en leur donnant autorité, selon le cas, sur dix ou cinq villes, prouve qu’il s’était assuré le pouvoir royal et qu’à présent il exerçait ce pouvoir. Puisqu’il a confié quinze villes aux deux premiers esclaves, manifestement son pouvoir royal était considérable. Ses esclaves s’étant montrés fidèles avec une mine d’argent dont la valeur était relativement petite, ils pouvaient se voir confier des responsabilités plus grandes, en l’occurrence le gouvernement de plusieurs villes. Dans l’accomplissement moderne de la parabole, les membres du reste oint qui font fructifier les biens précieux du Seigneur Jésus Christ régnant, bénéficient de sa faveur. Ils gardent leur espérance, qui est de régner avec lui dans le Royaume céleste. Mais à présent, pendant qu’ils le servent activement sur la terre, ils ne reçoivent pas le gouvernement sur des villes terrestres. L’approbation de leur Seigneur ne les autorise pas à se mêler de la politique du monde, ni à chercher des fonctions politiques sur la terre. Ils doivent se tenir à l’écart du monde jusqu’à la mort, s’ils veulent régner avec le Christ au ciel.
Le méchant esclave
17. Quelle question se pose quant au ressentiment que pourraient éprouver certains à faire fructifier les biens du Seigneur et qu’indique la parabole à ce propos ?
17 Se pourrait-il que nous soyons froissés ou offensés parce que le Seigneur Jésus Christ, à présent investi du pouvoir royal, exige que ses esclaves fassent fructifier les biens qu’il leur confie ? Pour comprendre si cette attitude serait pardonnable, examinons le cas de l’esclave qui avait agi autrement que ceux qui avaient fait valoir leur mine. Nous lisons : “Mais un autre vint, disant : ‘Seigneur, voici ta mine, que je gardais déposée dans un linge. Tu vois, j’étais dans la crainte de toi, parce que tu es un homme dur ; tu prends ce que tu n’as pas mis en dépôt et tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.’” — Luc 19:20, 21.
18. Convenait-il d’excuser l’esclave improductif à cause de sa conscience ?
18 Convenait-il d’excuser cet autre esclave, à cause de sa conscience ? Non, car son Seigneur ne lui avait pas demandé d’agir mal ; il n’avait pas exigé qu’il se serve de sa mine pour faire un gain malhonnête. Peu importe comment il considérait son maître, en tant que simple esclave il aurait dû travailler honnêtement, comme son maître le lui avait demandé. S’il était trop paresseux pour travailler, il aurait dû mettre sa mine dans une banque et laisser aux banquiers le soin de travailler pour lui. Son excuse était donc bien faible.
19. Sur la base de quoi son maître lui répondit-il, et en quels termes ?
19 Son maître lui répondit et le jugea sur la base de son excuse. Nous lisons : “Il lui dit : ‘Par ta propre bouche je te juge, méchant esclave. Tu savais, n’est-ce pas, que je suis un homme dur, prenant ce que je n’ai pas mis en dépôt et moissonnant ce que je n’ai pas semé ? Pourquoi donc n’as-tu pas mis mon argent dans une banque ? Et à mon arrivée, je l’aurais recueilli avec un intérêt.’” — Luc 19:22, 23.
20, 21. a) En qualifiant cet esclave de “méchant”, son maître se montrait-il injuste et dur ? b) Que montre la parabole pour ce qui est de savoir si le “méchant esclave” méritait une nouvelle chance ?
20 En qualifiant cet esclave inutile de “méchant”, son maître n’était pas injuste et trop dur à son égard, car l’esclave en question, qui avait craint de travailler avec la mine d’argent, avait délibérément fait subir une perte à son maître. Il avait perdu un temps précieux et de l’argent ; il n’avait pas utilisé ces choses loyalement, avec le désir de contribuer à la prospérité de son maître et d’accroître ses biens. Se borner à remettre exactement la somme qu’il avait reçue il y a longtemps n’était pas une façon convenable pour un esclave d’accueillir un roi ! Quelle insulte ! Quel manque de respect ! Quel manque de dignité ! Quel manque de joie et d’enthousiasme au sujet du royaume que son maître venait de recevoir ! Il avait complètement manqué de servir son maître, alors qu’il avait le temps et les moyens de le faire. Au moment de la reddition des comptes, méritait-il de recevoir une nouvelle occasion de servir ? Notez la réponse :
21 “Alors il [le maître] dit à ceux qui se tenaient là : ‘Prenez-lui la mine et donnez-la à celui qui a les dix mines.’ Mais ils lui dirent : ‘Seigneur, il a dix mines !’ — ‘Je vous le dis, à quiconque a, l’on donnera davantage ; mais à celui qui n’a pas, même ce qu’il a lui sera enlevé. Quant à mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je devienne roi sur eux, amenez-les ici et égorgez-les devant moi.’” — Luc 19:24-27.
22. a) Quelle occasion royale cet esclave a-t-il perdue ? b) De quel côté s’était-il rangé, et pourquoi les paroles de son maître étaient-elles de mauvais augure pour cet esclave ?
22 Sa mine lui ayant été enlevée, l’esclave inutile perdit l’occasion de se montrer digne d’avoir “autorité sur dix villes” ou “la charge de cinq villes”, et ainsi de prendre part au royaume de son maître devenu roi (Luc 19:17, 19). Celui-ci ne pouvait lui confier aucune des responsabilités de son royaume. Non seulement, son attitude avait été négative à l’égard du royaume de son maître, mais il s’était rangé du côté de ceux qui étaient positivement contre l’investiture de cet homme comme roi sur eux. La parabole ne précise pas si l’esclave fut égorgé en même temps que les ennemis du maître qui ne voulaient pas de lui comme roi. Toujours est-il qu’aussitôt après que le maître eut dit qu’un esclave qui n’a aucun zèle pour le royaume de son maître perdra l’occasion qui lui a été offerte, il ordonna à ses sujets royaux d’égorger ses ennemis devant lui.
23. a) Que n’a pas fait cet esclave bien qu’ayant été qualifié de “méchant” ? b) Considérant l’échec de cet esclave, que doivent faire les esclaves baptisés et oints du Christ depuis la fin des temps des Gentils en 1914 ?
23 Notez que cet esclave inutile ne fut pas qualifié de “méchant” pour avoir maltraité les autres esclaves ou commis un acte d’immoralité comme la fornication, l’adultère ou l’homosexualité. Non, il fut jugé méchant parce qu’il refusa de soutenir son maître dans ses efforts pour s’assurer un royaume ; il ne travailla pas pour faire croître les richesses du royaume de son maître. N’étant pas pour son maître comme roi, il était contre lui (Mat. 12:30 ; Luc 11:23). De même, depuis la fin des temps des Gentils en 1914, pour les chrétiens baptisés et oints, “esclaves” du Roi régnant Jésus Christ, ce serait une chose très grave que de négliger leur devoir de faire croître la connaissance publique, le soutien et le nombre des adhérents fidèles de son Royaume. Leur devoir est de ‘faire des affaires’ avec les mines symboliques qu’il leur a confiées jusqu’à ce qu’il leur demande des comptes.
24. a) Quels privilèges les “esclaves” chrétiens ne voudraient pas voir transférer à d’autres ? b) Pour eux, que signifierait la perte de leur récompense royale ?
24 Ces chrétiens devraient veiller à ce que leurs privilèges par rapport au Royaume du Christ ne leur soient pas enlevés et donnés à un autre chrétien qui prêche et enseigne le Royaume avec zèle, semblable à l’esclave qui avait gagné dix mines. Si leur mine symbolique leur était enlevée, ils n’auraient aucune place dans le Royaume céleste pour gouverner en quelque sorte sur “dix villes” ou “cinq villes”. S’ils perdaient leur mine, ils perdraient tout. Ils seraient détruits avec les vrais ennemis du gouvernement messianique de Dieu, qui ne veulent pas que Jésus Christ exerce le pouvoir royal sur eux pendant mille ans (Rév. 20:4, 6). Le temps approche où les saints anges accompagnant Jésus Christ lors de son avènement devront exécuter la vengeance divine sur tous ceux qui s’opposent au Royaume messianique ou refusent de le soutenir. Ce jour viendra avant la bataille d’Har-Maguédon.
25. a) Pourquoi l’exécution de la vengeance divine commencera-t-elle avant Harmaguédon ? b) Que nous arriverait-il si nous ressemblions au “méchant esclave” ?
25 L’exécution commencera par la destruction de l’empire religieux appelé Babylone la Grande, au début de la “grande tribulation” figurée par le siège et la destruction de Jérusalem en l’an 70 (Rév. 17:1-16 ; Mat. 24:15-22). Malheur à nous si nous faisons partie de la classe de prétendus chrétiens figurée par le “méchant esclave” qui garda sa mine dans un linge, mais se l’est vu enlever par la suite ! Nous serions détruits éternellement dans la “grande tribulation”, avec les “ennemis” du Roi.
26. Quelles sont les deux classes de personnes qui seront épargnées lors du massacre des ennemis du Roi ? Pourquoi ?
26 Les “esclaves” ou chrétiens oints qui acquièrent des richesses spirituelles pour leur Maître céleste, le Roi Jésus Christ, seront épargnés lors du massacre des ennemis du Roi. Il en sera de même des membres de la “grande foule” qui coopèrent avec les activités fructueuses des “esclaves” fidèles et utiles, et qui prennent loyalement position devant le trône de Jéhovah Dieu et de son Agneau Jésus Christ, s’écriant avec enthousiasme à qui veut les entendre : “Victoire à notre Dieu qui siège sur le trône et à l’Agneau !” — Apoc. 7:9, 10, 14, 15, Osty.
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Déclaration et résolutionLa Tour de Garde 1974 | 1er mars
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Déclaration et résolution
1. Quelles personnes étaient réunies en assemblée internationale et à quel titre ont-elle fait une déclaration et pris une résolution ?
NOUS, partisans du meilleur gouvernement possible pour toute la famille humaine, réunis en ce samedi ______________ (Date) 1973, à l’assemblée internationale des témoins chrétiens de Jéhovah ayant pour thème “La victoire divine” et tenue à ______________ (Ville), ______________ (Pays), faisons la déclaration publique et la résolution suivantes au nom de l’unique Source de tout gouvernement juste, le Souverain Seigneur de l’univers :
2. Qu’a révélé l’étude des saintes Écritures quant au commencement de la détresse qui afflige l’humanité et concernant la prétendue mort du Souverain universel ?
2 Par solidarité avec les autres créatures humaines, nos cœurs sont profondément touchés par la détresse que toute l’humanité connaît sans cesse et de plus en plus depuis 1914, année où éclata la Première Guerre mondiale. Nous qui vivons en même temps que la génération qui a connu, senti et vécu ce premier conflit mondial, avons cherché une explication de la détresse de l’humanité dans la Parole écrite inspirée de la Source de tout gouvernement parfait, c’est-à-dire dans les saintes Écritures ou sainte Bible. Dans ses pages éclairées par les événements modernes, nous avons appris que la détresse universelle et l’angoisse des nations n’ont pas commencé en 1914 simplement par accident, sans raison valable, ni d’une manière inopinée. Cette détresse sans précèdent commença au moment prévu par le Maître Horloger, le Souverain universel, le Créateur du soleil, de la lune et des étoiles dont le cours est d’une précision chronométrique. Dieu n’est pas mort en ce qui concerne les affaires
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