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Les chrétiens doivent-ils célébrer la “semaine sainte” ?Réveillez-vous ! 1970 | 22 juin
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Guatemala, et Sonsonate, au Salvador, sont renommées pour leurs énormes “tapis” de sciure aux beaux dessins de couleurs. Plus le “tapis” est grand et coûteux, plus la famille qui l’a fait dessiner devant sa porte sera estimée. Quand passe la procession, les participants piétinent le “tapis” jusqu’à ce qu’il soit complètement détruit. Les gens semblent retirer beaucoup de satisfaction à disposer cette impressionnante décoration qui attire l’attention sur eux et sur leur demeure.
Cependant, on devrait se poser les questions suivantes : Les chrétiens devraient-ils célébrer une “semaine sainte” ? Cette célébration et les rites qu’elle comporte sont-ils fondés sur la Parole de Dieu, la Bible ? Que dit la Bible concernant la “semaine sainte” ? Il serait bien de chercher les réponses à ces questions.
Tout d’abord, on s’étonne de voir régner le dérèglement, l’immoralité et le désordre durant la “semaine sainte”. Une cérémonie vraiment chrétienne serait-elle marquée par une méconnaissance aussi totale des enseignements de Jésus et de la sainte Bible ? Aurait-elle pareilles conséquences alors qu’elle devrait être pure et digne d’éloges ? — II Cor. 6:14 ; Jacq. 3:11, 12.
Comme on pourrait s’y attendre, on ne trouve dans la Bible aucune instruction concernant la célébration d’une “semaine sainte”. En fait, les coutumes et pratiques en honneur durant cette fête sont en réalité incompatibles avec les enseignements bibliques. Prenons par exemple l’abstinence de viande. La Bible souligne que pareille abstinence pour des motifs religieux serait une caractéristique de l’apostasie. Nous lisons : “Certains renieront la foi (...), séduits par des menteurs hypocrites (...) : ces gens-là interdisent (...) l’usage d’aliments que Dieu a créés pour être pris avec action de grâces par les croyants et ceux qui ont la connaissance de la vérité.” — I Tim. 4:1-3, Jérusalem.
Jésus-Christ dit que Dieu doit être adoré “en esprit et vérité”. (Jean 4:24, Jérusalem.) Promener en procession une image de Jésus durant la “semaine sainte”, est-ce là une pratique en harmonie avec ces paroles de Jésus ? Au contraire, rendre hommage à une représentation quelconque est une violation du principe biblique suivant : “Nous marchons par la foi, et non par la vue.” — II Cor. 5:7, Crampon 1905.
Certaines personnes qui célèbrent la “semaine sainte” prétendront peut-être que ce n’est pas l’image qui est honorée, mais celui qu’elle représente, c’est-à-dire Jésus-Christ. Néanmoins, les commandements de Dieu interdisent formellement même cette adoration relative des images. Nous lisons : “Tu ne te feras pas d’image taillée ni aucune figure de ce qui est en haut dans le ciel, ou de ce qui est en bas sur la terre, (...) tu ne te prosterneras point devant elles.” “Vous ne ferez point d’idoles, vous ne vous dresserez ni image taillée ni stèle sacrée, et vous ne placerez dans votre pays aucune pierre ornée de figures, pour vous prosterner près d’elles.” “Petits-enfants, gardez-vous des idoles.” — Ex. 20:4, 5 ; Lév. 26:1 ; I Jean 5:21, Crampon 1905.
N’est-ce pas une folie que d’honorer un objet impuissant, fait de bois, de pierre ou de pierres précieuses ? Cet objet sans vie est simplement le produit du travail de l’homme. Il ne peut raisonner comme le ferait une personne. Il ne peut parler, semblable en cela à une poupée incapable de converser avec un enfant. Il ne peut entendre les prières ni voir venir le danger et avertir. Il n’est donc pas étonnant que la Parole de Dieu montre combien il est insensé d’honorer une image comme on le fait durant la “semaine sainte”. — Is. 44:9-20 ; 46:5-7 ; Ps. 135:15-18, Crampon 1905.
Selon la Bible, les chrétiens ne doivent célébrer qu’une seule fête. Il s’agit de la commémoration de la mort de Jésus. Voyez comment cette cérémonie a été instituée et est devenue une obligation pour les chrétiens. La Bible explique : “Enfin, quand l’heure fut venue, il [Jésus] s’étendit à table, et les apôtres avec lui. Et, acceptant une coupe, il rendit grâces et dit : ‘Prenez ceci et passez-le entre vous, de l’un à l’autre (...).’ Puis il prit un pain, rendit grâces, le rompit, et le leur donna, disant : ‘Ceci signifie mon corps qui doit être donné pour vous. Ne cessez de faire ceci en mémoire de moi.’” — Luc 22:14, 17-19.
Telle est la fête annuelle que doit observer le vrai chrétien plutôt qu’une “semaine sainte” avec ses coutumes et ses rites antibibliques. Cette commémoration de la mort de Jésus unit les chrétiens dans le vrai culte. Elle les aide aussi à reconnaître les dispositions miséricordieuses de Jéhovah qui, en la personne du Christ, a fourni une rançon pour l’humanité.
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Coup d’œil sur le mondeRéveillez-vous ! 1970 | 22 juin
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Coup d’œil sur le monde
On déserte les églises
Selon un article du Star de Toronto, en France quelque 18 000 églises et chapelles sont déjà désaffectées ou sur le point de l’être. Ce journal ajouta que ce chiffre signifie qu’“environ la moitié des lieux de culte en France sont menacés de destruction ou de délabrement dans un avenir relativement proche, à moins que les autorités religieuses et laïques n’interviennent promptement”.
Un rédacteur religieux a écrit à ce propos : “Les églises de France n’ont pas souffert de la sorte depuis les guerres de religion.” Elles souffrent d’un manque d’entretien et d’argent ainsi que d’une diminution du nombre des fidèles. De plus, certains curés, afin de payer les travaux à effectuer dans leur église, vendent du mobilier, des tapis, des vases, des chandeliers, des lampes, etc., aux antiquaires à l’affût d’objets de valeur.
“Harmaguédon est-il proche ?”
Cette question fut posée dernièrement par un journal californien dans un article attirant l’attention sur le problème de la population galopante. S’il faut en croire le ministère américain du Logement et du Développement urbain, d’ici l’an 2000 la population des États-Unis se sera accrue de 100 000 000 d’âmes. Le journal ajouta : “Étant donné les graves problèmes actuels de l’environnement, ces chiffres ont poussé certains savants à prévoir un Harmaguédon pour le milieu ou la fin de cette décennie.” Les savants qui s’inquiètent sérieusement de cet état de choses, considèrent que l’explosion démographique a atteint de telles proportions que la famine, la peste et la guerre à l’échelle mondiale sont probablement inévitables.
Les tremblements de terre en Turquie
Les statistiques publiées lors du récent tremblement de terre en Turquie ont montré que depuis quelque temps ce pays a été particulièrement éprouvé par les séismes. En effet, en quatorze ans seulement ceux-ci ont tué plus de cinquante mille personnes. Le plus meurtrier, celui d’Erzincan, qui eut lieu le 26 décembre 1939, fit de vingt-cinq à trente mille morts. En ce qui concerne les quatre années écoulées, en août 1966 on compta deux mille cinq cent vingt morts dans la région de Varto et de Mus ; en juillet 1967, deux séismes tuèrent plus de deux cents personnes dans le nord-ouest et l’est du pays, et en 1969 on déplora cinquante-trois morts à Alashehir. Le dernier séisme a fait quelque deux mille morts.
La conscience : autorité suprême du chrétien
Lors du troisième congrès de théologie morale, qui réunit dernièrement trois cents théologiens à Padoue, ceux-ci ont reconnu que “la conscience personnelle est l’autorité suprême du chrétien, au-dessus du magistère pontifical, dans les domaines ne touchant pas le dogme”. Un document final précise que c’est non seulement le magistère, mais tout le peuple de Dieu qui a “la responsabilité du message de salut de l’Église”. Dans son intervention, un théologien allemand, le “Père” Bernard Haering, a condamné ceux qui voudraient faire de chaque déclaration pontificale un article de foi. “Si le pape parlait contre la conscience, dit-il, il commettrait un acte de suicide moral.”
Un nouveau fléau : la bronchite chronique
La dernière journée d’un récent colloque médical tenu à Bordeaux, a été consacrée à une maladie caractéristique de notre époque : la bronchite chronique. Il s’agit d’une maladie
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