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Histoire d’un paonRéveillez-vous ! 1970 | 8 juillet
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de ma traîne. De plus, malgré mon plumage encombrant, je suis capable de me glisser silencieusement à travers les fourrés avec autant d’agilité qu’un cobra. En outre, comme je suis un objet de vénération, un oiseau “sacré”, les chasseurs n’osent pas accomplir leur vilain travail trop ouvertement.
Un peu d’histoire
Mon récit ne serait pas complet sans un peu d’histoire concernant mon espèce. Je suppose que vous savez que nous appartenons à la famille des faisans. Nous avons tant de cousins toutefois que les zoologues nous ont classés sous le nom de pavo cristatus, probablement parce que notre aigrette nous distingue de nos cousins éloignés. Après être sortis de l’arche, mes ancêtres ont fini par s’établir en Inde. Dans ce pays, pendant des millénaires, on s’est servi des paons comme oiseaux décoratifs dans les palais royaux et les domaines aristocratiques. Ils ont même joué le rôle d’ambassadeurs ailés dans les cours étrangères.
Ce fut un grand jour pour nous quand certains de mes ancêtres distingués débarquèrent des navires phéniciens pour fouler le sol égyptien. Revêtus de leur livrée resplendissante, ils firent alors leur entrée à la cour du pharaon lui-même pour y présenter leurs “lettres de créance”. La Bible relate que les paons faisaient partie des marchandises précieuses importées par le roi Salomon. C’est ainsi qu’il y a trois mille ans la magnificence du palais royal de Sion était rehaussée par de splendides paons vivants (I Rois 10:22, 23). Des siècles plus tard, Alexandre de Macédoine rapporta en Europe deux cents paons.
Les paons ont toujours eu du mal à comprendre les hommes. En Inde, par exemple, depuis des millénaires, nous sommes regardés comme des oiseaux sacrés et il nous est même arrivé d’être l’objet d’un culte. Nous figurons aussi dans d’anciennes légendes religieuses de ce pays. Aujourd’hui encore, dans certaines régions de l’Inde, c’est un crime de tuer un paon. En revanche, pour les Romains, le paon était un oiseau de table fort estimé. Au Moyen Âge, en Europe, un banquet chez les nobles n’était pas complet sans un paon succulent. Il nous est difficile de comprendre ces attitudes contradictoires.
Avant de terminer mon histoire, j’aimerais mentionner une conception erronée très courante. L’expression “fier comme un paon” a contribué à répandre l’idée que le paon est un symbole approprié de l’orgueil et de la vanité. Pensez-vous que cela me fasse plaisir ? De plus, est-ce vrai ? Croyez-vous que le Créateur, parfait en sagesse, aurait doté une bête de caractéristiques si peu désirables ? Évidemment, pour apprécier mon point de vue à ce sujet, il faudrait que vous puissiez vous mettre dans la peau d’un paon !
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Où en est la preuve ?Réveillez-vous ! 1970 | 8 juillet
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Où en est la preuve ?
Bien que des millions de gens aient rejeté catégoriquement le récit biblique de la création, préférant accepter à sa place la théorie de l’évolution, ils sont souvent stupéfaits d’apprendre que cette théorie n’a jamais été prouvée. Dans son livre volumineux Bible Animals, J.-G. Wood fait une déclaration intéressante à ce sujet. Il dit : “On reconnaît, qu’il n’existe aucun fait — même pas un seul — qui prouve directement le transformisme. On n’a jamais vu une espèce se transformer en une autre espèce. Nous n’assistons pas à pareil changement de nos jours et nous n’en trouvons aucun exemple au cours des âges historiques. Les vignes représentées dans les tombeaux égyptiens et les animaux sculptés sur les monuments, sont identiques à ceux qui nous entourent aujourd’hui. (...) Si des milliers d’années ne peuvent produire une nouvelle espèce, il y a lieu de douter que des millions d’années puissent le faire.” — Page 732.
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