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  • w74 15/6 p. 365-367
  • Nous prêchons la “bonne nouvelle” dans le Grand Nord

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  • Nous prêchons la “bonne nouvelle” dans le Grand Nord
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1974
  • Intertitres
  • “Chaque habitation doit être visitée”
  • Impatients d’apprendre la vérité de la Bible
  • Quelques difficultés
  • Des adversaires deviennent des serviteurs zélés de Dieu
La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1974
w74 15/6 p. 365-367

Nous prêchons la “bonne nouvelle” dans le Grand Nord

“AUJOURD’HUI, il fait 30 degrés au-dessous de zéro, et bien que les vents ne soufflent qu’à la vitesse de 16 kilomètres à l’heure, ils produisent le même effet sur la peau qu’une température de 45 degrés au-dessous de zéro.” Puis le témoin de Jéhovah du Grand Nord ajouta : “Ce matin la prédication de maison en maison constitue une gageure.”

Ce ministre témoin de Jéhovah et des centaines de milliers d’autres comme lui portent régulièrement le message de la Bible à leurs semblables, même dans le Grand Nord. Les témoins ont déployé des efforts particuliers pour atteindre les gens en tous lieux, y compris les régions isolées.

En 1971, un groupe de témoins de Jéhovah est allé dans les villages indiens reculés de la province du Manitoba, au Canada. Donald Anders, un membre du groupe, décrit en ces termes les conditions qu’ils y ont rencontrées :

“La température descend souvent à 40 degrés au-dessous de zéro. Le vent vous mord vraiment et peut geler certaines parties de votre visage, avant même que vous ne vous en rendiez compte. Parfois il fait si froid que l’air se cristallise et s’épaissit, à tel point que les avions ne peuvent atterrir en raison de la mauvaise visibilité. Les paupières, le nez et la bouche se recouvrent souvent de givre.

“Par un froid rigoureux, il fallait se vêtir convenablement. Nos vêtements devaient nous garantir du vent. La plupart du temps, seuls nos yeux et notre bouche étaient visibles ; autrement, nous n’aurions pas survécu.”

“Chaque habitation doit être visitée”

Un témoin de Jéhovah de l’Alaska fait cette remarque : “Ce qui fait de la prédication une gageure ici, ce n’est pas tant la température très inférieure à zéro degré que la distance entre les petits villages.” Un grand nombre ne peuvent être atteints que par bateau ou par avion. Néanmoins, les témoins de Jéhovah se sont efforcés de toucher les habitants de ces régions éloignées. Le ministre cité précédemment indique la méthode utilisée pour atteindre les habitants des cabanes isolées :

“Lorsqu’ils aperçoivent une cabane isolée, les témoins qui se trouvent dans l’avion la survolent à basse altitude en décrivant des cercles jusqu’à ce que l’habitant apparaisse. Puis, passant de nouveau au-dessus de la maison, ils laissent tomber un petit paquet contenant des manuels bibliques et une lettre expliquant les vérités fondamentales de la Bible. Ainsi, même dans ces régions éloignées, les témoins de Jéhovah ‘font pénétrer’ la bonne nouvelle dans les foyers.”

Un aîné qui visite les congrégations dans le nord de la Norvège décrit les efforts qui ont été déployés pour atteindre les habitants isolés de ces régions. “La congrégation de Alta [située à environ 320 kilomètres au-dessus du Cercle arctique] a trouvé de l’intérêt dans cinq foyers de Garkolobold, située en pleine campagne. Pour y aller, il faut d’abord parcourir en voiture 85 kilomètres, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de route, puis 35 kilomètres en scooter des neiges. Généralement, nous consacrons plus de temps aux personnes qui habitent des régions isolées, étudiant plusieurs chapitres à la fois et discutant diverses questions.”

Mattie Tiainen, témoin de Jéhovah et ministre itinérant dans les régions éloignées au nord de la Finlande, parle des efforts accomplis par les témoins de l’endroit pour atteindre les habitants isolés : “Certains emmènent une bicyclette et des skis et parcourent en autobus plus de 100 kilomètres, jusqu’aux villages éloignés. Ils effectuent la prédication sur le chemin du retour. Les skis sont nécessaires sur les chemins de traverse qui ne sont pas tracés.”

Certaines maisons étant inaccessibles en hiver, on en prend soigneusement note afin de revenir les visiter en été. C’est dans une de ces maisons situées de l’autre côté d’un cours d’eau infranchissable en hiver que les témoins de Jéhovah ont trouvé Kustaa Nurmela et sa famille. Ce fermier paisible a accepté avec empressement une étude biblique. Il est devenu témoin de Jéhovah et a appris aux siens à servir Jéhovah. Comme frère Nurmela est heureux que les témoins de Jéhovah n’aient pas oublié sa maison isolée !

Frère Tiainen parle aussi de Kaisa Aho, une femme qui a appris les promesses de la Bible quand un témoin de Jéhovah lui rendit visite dans sa maison isolée :

“Sœur Aho a visité toutes les maisons de la région. Veikko, son mari, lui permettait parfois de faire une tournée de prédication dans d’autres villages, dont certains très éloignés. Elle faisait le trajet à pied en été et à skis en hiver. Il lui arrivait de parcourir entre 20 et 30 kilomètres par jour à skis. Pour un voyage de plusieurs jours, elle faisait jusqu’à 100 kilomètres.”

Pourquoi de pareils efforts pour atteindre les gens ? “Chaque habitation doit être visitée, dit-​elle, car c’est de cette manière que mon mari et moi avons été trouvés.”

Impatients d’apprendre la vérité de la Bible

De nombreux habitants du Grand Nord sont humbles et impatients d’apprendre la vérité sur Dieu. Ils réagissent favorablement quand on leur parle du paradis restauré sur la terre. Mais des mots simples, des illustrations et des images sont souvent nécessaires pour toucher ces gens humbles.

Au cours des étés 1972 et 1973, Morris Charland et Bryce Smith, deux ministres à plein temps de Sept Îles, dans la province du Québec, entreprirent de visiter vingt-sept villages situés dans le nord de cette province. Les habitants de cette région étaient-​ils impatients d’entendre la “bonne nouvelle” du Royaume de Dieu ? Laissons les deux témoins répondre à cette question :

“De nombreux villageois ne se contentaient pas d’entendre une seule fois le message. Ils nous suivaient de porte en porte, au point de former une sorte de cortège. En une heure ils étaient devenus si nombreux que je parvenais difficilement à me baisser pour prendre des publications dans ma serviette. Ils devaient être au moins trente, rassemblés dans cette maison pour entendre le message du Royaume.”

Dans le petit village de Shaktolik, en Alaska, un témoin de Jéhovah rencontra un esquimau âgé prêt à partir sur son scooter des neiges pour ramener sa femme et ses petits-enfants qui pêchaient à quelques kilomètres de là. Mais, dès qu’il apprit le but de la visite du témoin, il envoya son fils à sa place, disant : “C’est trop important pour que je m’en aille. Veuillez entrer et me dire tout ce que vous savez sur ce sujet.” Sa femme ne tarda pas à arriver, et elle aussi fut ravie d’entendre les promesses réconfortantes de la Bible. Au moment où le frère se levait pour partir, ils coururent à la porte, disant : “Non, ne partez pas, s’il vous plaît. Nous voulons tout savoir !”

Il suffit parfois d’une seule visite de témoins de Jéhovah pour éveiller l’intérêt d’un ami de la vérité. En 1972, un jeune chef d’orchestre pop du nord de la Norvège entra en possession du livre ‘Choses dans lesquelles il est impossible à Dieu de mentir’. Après l’avoir lu, il téléphona au bureau de la filiale de la Société Watch Tower pour obtenir de plus amples renseignements. On lui communiqua l’adresse d’un aîné de Bodo ; il voyagea une demi-journée pour se rendre chez lui afin d’obtenir la réponse à de nombreuses questions, enregistrant la conversation, qui dura plusieurs heures, sur un magnétophone, pour l’écouter par la suite. Il ne tarda pas à renvoyer son orchestre ; il demanda ensuite à son Église et au parti politique de le radier. En juin 1972, quelques mois après avoir entendu parler de la vérité pour la première fois, ce jeune homme fut baptisé et devint témoin de Jéhovah.

Quelques difficultés

La plupart des habitants du Grand Nord sont amicaux et disposés à accepter la vérité de la Bible. Mais la prédication de la “bonne nouvelle” dans ce territoire présente aussi des difficultés. Tout d’abord, les gens sont souvent très timides, de sorte qu’il est difficile de déceler un intérêt véritable. Ensuite, ils sont généralement peu disposés à effectuer dans leur vie les changements qui les rendraient différents de leurs voisins.

D’autre part, les préjugés religieux sont parfois une cause de difficultés. Un ecclésiastique du nord de la Finlande écrivit dans un journal : “Les Jéhovistes, une peste dans Pudasjärvi.” Il les accusait aussi à tort d’enseigner des doctrines communistes. À cause de cette opposition, deux témoins de la région ont dû chercher pendant plus d’un an avant de trouver un logement permanent. Un homme d’affaires reçut trois avertissements publics et fut finalement exclu de son Église parce qu’il “permet aux témoins de Jéhovah de tenir des réunions dans ses locaux commerciaux”. Mais d’après une lettre envoyée récemment par la filiale finlandaise de la Société Watch Tower, “tous les habitants de ces régions ont entendu la ‘bonne nouvelle’ du Royaume de Dieu”, malgré l’opposition rencontrée.

Des adversaires deviennent des serviteurs zélés de Dieu

Mais, même là où l’opposition se manifeste, la “bonne nouvelle” touche les cœurs réceptifs. En fait, certains anciens adversaires sont maintenant des serviteurs zélés de Jéhovah. Par exemple, dans la partie est du Québec, un témoin de Jéhovah rencontra un homme jeune, marié, qui se montra d’abord hostile, accusant le témoin de chercher à ‘vendre sa religion’. Quand il apprit que Jésus lui-​même prêchait de “village en village”, il accepta le manuel La vérité qui conduit à la vie éternelle (Luc 8:1 ; 13:22). Il le lut en une nuit puis proposa d’organiser une réunion avec le prêtre catholique de la localité. Voici comment les choses se sont passées :

“Le prêtre fut très poli. Je dirigeai la conversation sur des sujets qui, je le savais, intéresseraient ce jeune homme, y compris la trinité. Le prêtre était continuellement d’accord avec la Bible et posait de nombreuses questions. Incapable de se contenir plus longtemps, l’homme le pria de se défendre. Me défendre !, répliqua le prêtre. Je cherche la vérité tout comme vous !’

“Le lendemain matin, à la messe, le prêtre invita ceux qui désiraient étudier la Bible à s’adresser aux témoins de Jéhovah. Quelques mois plus tard, je fus surpris d’apprendre que le jeune homme avait accepté de tout cœur la vérité de la Bible, allant même seul de maison en maison pour la communiquer à ses voisins. J’ignore ce que le prêtre est devenu, car j’ai été envoyé dans une autre région peu de temps après notre conversation.”

Ailleurs, les témoins de Jéhovah rencontrèrent un homme qui, après avoir quitté sa maison au sud du Canada, s’était établi dans le nord, afin d’y trouver la véritable fraternité et le vrai bonheur parmi les Indiens. Au début, cet homme manifesta de l’opposition. Mais par la suite, il lut dans La Tour de Garde un article intitulé “Comment la bonne nouvelle unit les hommes”. Cette lecture fit sur lui une si vive impression qu’il demanda une étude biblique à domicile. Quelques mois plus tard il fut baptisé, et peu après, cet ancien adversaire devint prédicateur à plein temps de la “bonne nouvelle”. Quel sentiment éprouva-​t-​il en apprenant la vérité de la Bible ? Voici ce qu’il dit à ce sujet : “Tout ce que je cherchais, — l’unité, la paix, le véritable amour chrétien parmi toutes les races, et l’espoir de voir un monde sans injustices, — je l’ai trouvé dans la Parole et l’organisation de Jéhovah.”

Comme Jésus l’a prédit, la bonne nouvelle est actuellement prêchée à toute la terre habitée, même dans les régions éloignées du Grand Nord.

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