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Soyons de bons auditeurs et endurons joyeusementLa Tour de Garde 1970 | 15 novembre
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Soyons de bons auditeurs et endurons joyeusement
Comment pouvons-nous améliorer notre faculté d’écouter ?
Pour améliorer notre faculté d’écouter, il nous faut prendre garde à l’ordre apostolique de “prêter plus que l’attention ordinaire aux choses que nous avons entendues”. (Héb. 2:1.) Par son prophète Ésaïe, Jéhovah nous donne un conseil similaire, disant : “Écoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, et votre âme se délectera de mets succulents.” (És. 55:2)a. Pour améliorer notre faculté d’écouter, il faut nous intéresser à ce que l’orateur a à dire.
Parfois, nous avons tendance à laisser vaguer notre esprit parce que l’orateur n’a pas la parole facile, comme certains avaient tendance à le faire en écoutant l’apôtre Paul (II Cor. 10:10). C’est surtout en pareil cas qu’il est possible d’améliorer notre faculté d’écouter en concentrant notre attention sur le raisonnement, les arguments, les faits et les principes présentés par l’orateur. D’autre part, il est utile de prendre des notes.
Quels bienfaits procure l’habitude d’écouter ?
En écoutant attentivement les discussions sur des sujets bibliques, en privé ou dans les réunions publiques, nous augmenterons beaucoup notre connaissance personnelle de la Parole de Dieu. Les points de vue et les arguments nouveaux et stimulants présentés par les orateurs sont de nature à affermir la foi de l’auditeur et à augmenter son respect pour la vérité biblique. Les bons conseils l’aideront aussi à adopter une bonne conduite, à garder une saine disposition d’esprit et à devenir sage ; nous lisons à ce propos : “Écoute les conseils, et reçois l’instruction, afin que tu sois sage dans la suite de ta vie.” (Prov. 19:20). Un bon auditeur profite même des discours sur des sujets difficiles à comprendre, parce qu’il s’évertue à saisir les principes et à raisonner sur les arguments présentés à l’appui. C’est de cette manière qu’il progresse vers la maturité et augmente sa faculté d’assimiler les choses spirituelles profondes de la Parole de Dieu.
En étant un bon auditeur, on acquiert la connaissance qui permet de rendre avec sérieux et conviction un excellent témoignage aux gens. En outre, en appliquant la connaissance acquise et en la communiquant aux autres, nous nous sauverons, nous et ceux qui nous écoutent. — I Tim. 4:16.
Quels bons exemples d’endurance joyeuse devant l’opposition et l’indifférence la Bible nous rapporte-t-elle ?
Moïse endura en dépit de l’indifférence avec laquelle son propre peuple écoutait ses paroles (Ex. 6:12). Élie endura fidèlement l’indifférence et l’opposition de la part de la nation d’Israël (I Rois 19:4, 15-19). Jérémie supporta longtemps l’indifférence et l’opposition de ses contemporains (Jér. 20:7-9 ; 25:3-7). Jésus-Christ fit preuve d’une grande endurance quand il était sur la terre. À part quelques exceptions, ni ses concitoyens de la Galilée ni les chefs religieux de Jérusalem ne l’écoutèrent. Cependant pour la joie qui lui était proposée, il endura (Luc 10:13-15 ; 13:34 ; Héb. 12:1-3). L’apôtre Paul, un disciple de Jésus, fut un remarquable exemple sous le rapport de l’endurance face à l’opposition et à l’indifférence (II Cor. 6:4 ; II Tim. 4:6-8). Ce n’étaient ni l’épreuve ni l’indifférence qui étaient pour ces serviteurs de Dieu une source de joie, mais la certitude de faire la volonté de Dieu et d’avoir son approbation.
Comment endurer joyeusement en dépit de l’indifférence ?
Pour endurer joyeusement l’indifférence, on peut se fortifier en examinant les beaux exemples d’endurance joyeuse mentionnés ci-dessus. Rester conscients de nos besoins spirituels nous aidera aussi sous ce rapport (Mat. 5:3). Il nous faut également garder une profonde reconnaissance envers Jéhovah pour les vérités vivifiantes qu’il nous a fait connaître. Pour cela, il est indispensable non seulement d’absorber régulièrement la nourriture spirituelle à laquelle il pourvoit dans sa Parole et par l’intermédiaire de son “esclave fidèle et avisé”, mais encore de méditer sur les générosités passées, présentes et futures de Jéhovah. Cela signifie, entre autres choses, songer à la bonté imméritée qu’il nous a témoignée en donnant son Fils en sacrifice rédempteur, aux bienfaits de la prière et de la fréquentation du peuple de Dieu, ainsi qu’aux joies du ministère chrétien et aux bénédictions qui nous attendent dans le nouveau système de choses promis par Dieu. — Mat. 24:45-47.
Quand viendra l’heure de la complète destruction de l’actuel ordre de choses, nous aurons tout lieu d’être heureux et satisfaits d’avoir achevé l’œuvre que Dieu nous a confiée. En attendant, recommandons-nous nous-mêmes comme ministres de Dieu par beaucoup d’endurance joyeuse.
[Note]
a Pour plus de détails, voir La Tour de Garde du 15 septembre 1969.
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Déclarés justesLa Tour de Garde 1970 | 15 novembre
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Déclarés justes
EST-IL possible d’être déclarés justes alors que, descendant tous d’Adam, nous sommes injustes, imparfaits et enclins à faire le mal ? Toute personne honnête reconnaîtra la véracité des paroles suivantes du psalmiste David : “Voici, je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché.” — Ps. 51:7 51:5, NW.
D’après la Bible, les mots “péché” et “injustice” sont synonymes (I Jean 5:17). Ainsi donc, à cause du péché de nos premiers parents, nous sommes tous qualifiés d’“injustes”. Le fait que l’homme continue de mourir est une preuve que ce péché ou injustice est inhérent à la nature humaine (Rom. 5:12 ; 6:23). De plus, l’homme ne peut se libérer lui-même de cette condamnation à mort, car le psalmiste dit encore sous inspiration : “Ils ne peuvent se racheter l’un l’autre, ni donner à Dieu le prix du rachat.” — Ps. 49:8 49:7, NW.
Toutefois, la Bible révèle que les injustes peuvent être déclarés justes ! Comment et sur quelle base Jéhovah Dieu, le grand Juge, peut-il faire cela tout en restant lui-même juste ?
Par Jésus-Christ, notre Seigneur
Considérons le “moyen de salut” que Dieu a prévu pour délivrer les hommes des effets mortels du péché héréditaire (Luc 2:30). Il envoya son Fils, né d’une femme, il est vrai, mais non corrompu par la semence reproductrice imparfaite d’Adam, car c’est l’“esprit saint”, “la puissance du Très-Haut”, qui déposa en Marie une semence parfaite (Luc 1:35). C’est pourquoi celui à qui elle donna naissance était “sans souillure, séparé des pécheurs”. (Héb. 7:26.) Devenu adulte, Jésus avait un ‘corps préparé par Dieu’ pour être offert en sacrifice en faveur des hommes injustes. — Héb. 10:5.
À l’époque de son baptême dans le Jourdain, Jésus était donc un homme parfait et juste. Il s’engagea volontairement dans la voie sacrificielle que son Père céleste avait tracée pour lui. Lorsqu’il sortit de l’eau, le saint esprit vint sur lui, et par des signes merveilleux, Dieu le reconnut pour son Fils, non pas dans le sens qu’il était devenu son fils humain à sa naissance, mais par le fait que Jésus venait alors de naître “de nouveau”, “de l’esprit”. (Jean 3:3-6.) Cela lui ouvrait la voie qui le conduirait de nouveau au ciel où il était avant d’être envoyé sur la terre.
Doté d’un organisme humain parfait, Jésus garda cette perfection en restant intègre au milieu de sévères épreuves. “Il a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes”, c’est-à-dire même quand il était en butte à la persécution haineuse de Satan et de ses suppôts (Héb. 5:7-9). C’est pourquoi Dieu rendit “parfait par les souffrances” le Principal Agent de salut (Héb. 2:10). Ce dernier ne présentait aucun défaut. Par son seul mérite, il était juste devant Dieu, étant le seul homme à remplir cette condition.
Les souffrances de Jésus atteignirent leur point culminant au moment de sa mort ignominieuse et imméritée sur le poteau de torture. Après quoi Dieu le ressuscita des morts, lui permettant de reprendre au ciel sa vie de créature spirituelle, afin d’y présenter la valeur de son sacrifice offert en faveur de l’humanité pécheresse. En ressuscitant Jésus pour une vie spirituelle, Dieu le déclarait “juste dans l’esprit”. (I Tim. 3:16 ; I Pierre 3:18.) En effet, Dieu démontrait qu’en dépit des apparences,
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