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  • Les causes des problèmes du dollar
    Réveillez-vous ! 1971 | 22 décembre
    • pas des bienfaits économiques durables. Quand on utilise ces armements pour détruire des habitations, des usines, des villes et des terres, favorise-​t-​on la prospérité ? Produire et utiliser des armements n’enrichit certes pas une nation.

      Les guerres nécessitent, il est vrai, la fabrication d’armements, créant ainsi des emplois. Cependant, ces emplois ne contribuent pas à la prospérité du pays et ne produisent rien d’une valeur réelle pour l’humanité. Ils n’améliorent pas les habitations, les campagnes, les parcs, les écoles ou les hôpitaux. Si l’argent employé pour des buts militaires était utilisé à de telles fins, il en résulterait des avantages économiques durables.

      Par conséquent, les dépenses militaires n’augmentent pas en fin de compte les richesses d’une nation, au contraire. Dans le cas des États-Unis, les énormes dépenses militaires à l’étranger constituent la raison principale des ennuis du dollar.

      Un nouveau fait inquiétant

      Dernièrement, un nouveau fait sinistre — du point de vue américain — est intervenu : l’excédent des exportations sur les importations diminue.

      Depuis quelque temps, les importations augmentent à une cadence plus rapide que les exportations. Aujourd’hui, d’autres pays sont en mesure de produire de nombreuses marchandises que seuls les États-Unis fabriquaient avec efficacité il y a quelques dizaines d’années. De plus, certains de ces autres pays les produisent à un prix beaucoup moins élevé.

      En raison de l’inflation, le prix des produits américains augmente rapidement. Il est donc normal que les nations qui ont besoin de ces marchandises préfèrent les acheter aux pays qui produisent des articles d’une qualité tout aussi bonne mais à un prix plus bas.

      Les consommateurs américains aggravent le problème. À cause du prix élevé des marchandises américaines, ils achètent de plus en plus de produits étrangers. Cette année, 40 pour cent des chaussures vendues aux États-Unis sont importées. Six postes de télévision et neuf postes de radio sur dix sont également importés. Des automobiles étrangères comme la Volkswagen allemande, la Toyota et la Datsun japonaises, entrent en grand nombre dans le pays, faisant concurrence aux voitures américaines.

      Les marchés sont donc inondés de marchandises étrangères qui font beaucoup de tort au commerce intérieur et extérieur des États-Unis. Si cette tendance se poursuit, ce pays aura très vite un déficit commercial, même s’il supprime toutes ses dépenses militaires à l’étranger.

      Le déséquilibre conduit à la crise

      Les déficits de la balance des paiements des États-Unis n’ont pas cessé de croître au cours des années. Cependant, par divers moyens et notamment la pression politique, le gouvernement américain a pu dissuader les autres nations de convertir leurs dollars en or. Une “ruée vers l’or”, affirma-​t-​il, plongerait toutes les nations membres du Fonds monétaire international dans une crise, car elles sont interdépendantes.

      Et pourtant, il arrive un jour où même un banquier bienveillant n’a plus le choix. Il est obligé de refuser d’autres prêts à son débiteur. C’est ce qui arriva au printemps de 1971. Cette mesure énergique fut motivée par une situation qui se développa au cours de 1970 et au début de 1971.

      En 1970 les États-Unis connurent une récession. Parmi les mesures prises pour essayer de remédier à la situation il y avait l’abaissement du taux d’intérêt. En général, une telle mesure stimule le commerce, car le crédit devient meilleur marché. Ceux qui veulent acheter une voiture, construire une maison ou agrandir leur entreprise, sont plus enclins à emprunter de l’argent et à s’en servir quand le taux d’intérêt est plus bas.

      Cependant, il y a le revers de la médaille, car ceux qui ont des capitaux à investir reçoivent un intérêt plus bas. C’est pourquoi beaucoup d’Américains se mirent à investir leurs capitaux en Europe où le taux d’intérêt était plus élevé.

      Au printemps de 1971 les dollars affluèrent donc en Europe. Non seulement les capitalistes recherchaient un taux d’intérêt plus élevé, mais à cause de la faiblesse du dollar les spéculateurs voulaient se débarrasser de leurs dollars et acheter des devises européennes, le deutsche mark notamment. Ils espéraient que la valeur de ces monnaies plus fortes augmenterait, leur permettant de réaliser ainsi des bénéfices.

      Cependant, lorsque des devises affluent dans un pays, celui-ci dispose de plus d’argent ; il peut dépenser et prêter davantage, ce qui favorise l’inflation. L’accroissement des déficits américains au cours des années était déjà grave, mais cet afflux de dollars en Europe, et surtout en Allemagne, fut la goutte qui fit déborder la coupe. Brusquement, les banques centrales de plusieurs pays européens refusèrent d’accepter des dollars. Ces pays décidèrent alors de laisser flotter leur monnaie.

      Cela signifiait qu’ils ne respectaient plus l’accord du Fonds monétaire international stipulant que la marge de fluctuation de leur monnaie ne devait pas dépasser un pour cent. Ils laissaient leur monnaie trouver son propre niveau suivant le jeu de l’offre et de la demande. Puisque la demande de dollars était faible et celle des devises européennes forte, la valeur de ces dernières monta.

      Dans la pratique, il s’ensuivit une dévaluation du dollar. Puisque les États-Unis refusaient de le dévaluer, les autres nations le firent pour eux en revalorisant leurs monnaies. Le résultat est le même, car il faut aux Américains plus de dollars pour acheter les mêmes produits et les mêmes services étrangers.

  • Pourra-t-on résoudre le problème ?
    Réveillez-vous ! 1971 | 22 décembre
    • Pourra-​t-​on résoudre le problème ?

      SERA-​T-​IL possible de rétablir la balance des paiements des États-Unis ? Que réserve l’avenir aux systèmes monétaires du monde ?

      Pour combler les déficits, l’Amérique devra opérer des changements dans son mode de vie et surtout restreindre considérablement ses dépenses militaires. Cela signifie réduire ses concentrations de troupes dans diverses régions du monde ou du moins faire entretenir ces forces armées par d’autres nations, deux choses difficiles à réaliser.

      En effet, lorsqu’on suggéra en mai 1971 que les États-Unis réduisent le nombre de leurs troupes en Europe (300 000 militaires et 200 000 membres de leurs familles), par mesure d’économie, l’administration protesta énergiquement. Finalement, les considérations politiques l’emportèrent. Malgré l’hémorragie importante de dollars que représente l’entretien de ces militaires et de leurs familles, on n’envisage donc pas leur retrait pour le moment.

      Néanmoins, on a effectué quelques réductions des forces armées en Asie et dans la région du Pacifique. L’Amérique retire des troupes de certains pays, y compris le Viêt Nam.

      Un dilemme

      En outre, les États-Unis devront combattre l’inflation et la hausse des prix. Des prix moins élevés permettraient aux produits américains d’affronter la concurrence sur le marché mondial.

      Cependant, une telle mesure provoque souvent un ralentissement des affaires et augmente le chômage. C’est ce qui se produisit en 1970 en Amérique lorsqu’on tenta de combattre l’inflation en relevant le taux d’escompte, afin de rendre l’argent plus difficile à obtenir. On réduisit également les dépenses gouvernementales et commerciales, mais toutes ces mesures contribuèrent à provoquer une récession et à augmenter le chômage. Or, aucun parti au pouvoir ne désire recourir à une telle solution.

      Les États-Unis sont donc enfermés dans un dilemme. Pour freiner la sortie de dollars et combler les déficits ils devront combattre l’inflation à l’intérieur du pays. Pareille mesure ralentit toutefois les affaires et indispose de nombreux Américains. C’est pourquoi, du point de vue politique, on considère une récession économique comme un mal plus grand que la colère des autres nations. Celles-ci ne votent pas aux élections américaines !

      En revanche, stimuler les affaires afin d’éviter une récession risque de favoriser l’inflation. On réduit le taux d’intérêt pour que les gens empruntent et dépensent plus. Le gouvernement et les entreprises augmentent leurs dépenses également. Le crédit étant meilleur marché, le public dépense davantage et la demande de marchandises augmente. La production s’accroît et, par conséquent, le nombre d’emplois. Évidemment, les prix tendent à monter, défavorisant les produits américains sur le marché mondial.

      Une prospérité accrue incite le public à acheter davantage de tout, même de produits étrangers. Les gens prennent plus volontiers des vacances à l’étranger. Tous ces facteurs contribuent à aggraver la situation de la balance des paiements américaine. C’est à cause de ce dilemme qu’Arthur Burns, président du conseil de la Réserve fédérale, fit remarquer que la situation financière des États-Unis est si délicate qu’il est douteux qu’elle soit en mesure de survivre à une période de grande prospérité économique.

      Les perspectives d’avenir

      Peut-​on espérer un rétablissement de la balance des paiements américaine ? Certains fonctionnaires sont enclins à être optimistes.

      Cependant, de nombreux économistes ne partagent pas cet optimisme. Roy Reierson, économiste en chef du Bankers Trust, déclara : “Les États-Unis doivent réduire leur déficit de la balance des paiements de façon que la sortie de dollars soit sensiblement égale à la demande par les détenteurs étrangers, particuliers et officiels. Jusqu’à maintenant, les États-Unis n’ont pas réalisé cet équilibre et il n’y a guère de chances qu’ils y parviennent.”

      Un économiste américain fit remarquer que dans le passé plusieurs ministres des Finances successifs avaient promis de mettre fin aux déficits en quelques années, mais qu’ils n’avaient jamais tenu leur promesse. Au contraire, les déficits augmentaient de façon constante. Aussi le problème fondamental consistant à réaliser l’équilibre monétaire entre les nations occidentales et les États-Unis n’est-​il toujours pas résolu.

      C’est pourquoi la publication canadienne Myer’s Finance Review déclara : “Le monde connaîtra bientôt une crise monétaire qui finira par toucher toutes les monnaies.” Un banquier européen dit de son côté : “Nous aboutirons peut-être à un désordre monétaire sans précédent depuis les années 30.”

      Jacques Rueff, éminent économiste français, comprend les problèmes du dollar, c’est pourquoi il déclara : “Je crains que le problème n’échappe à tout contrôle et que la balance des paiements ne puisse être rétablie que par une consolidation forcée — c’est-à-dire la faillite — comme en 1931.”

      Même si l’on réussit à améliorer provisoirement la situation, qu’en est-​il des perspectives à long terme ? Le monde risque-​t-​il de connaître une crise monétaire comparable à la grande dépression des années 30 ?

      En réalité, un désordre bien plus grand est proche. Tout système fondé sur les intérêts égoïstes prépare sa propre destruction. Si on lui accordait un temps

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