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Saül, SaulAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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échoua, car David ne se présenta pas avec cent prépuces, mais avec deux cents, afin de faire une alliance par mariage avec Saül. Cela ne fit qu’intensifier la crainte et la haine du roi pour David. Il révéla à son fils Jonathan et à tous ses serviteurs son désir de le faire mourir. Toutefois Jonathan intercéda en faveur de David, et Saül promit de ne pas le tuer. Pourtant, David finit par être obligé de s’enfuir quand Saül jeta sa lance contre lui une troisième fois. Le roi fit même surveiller la maison de David par des messagers à qui il donna ordre de le faire mourir au matin. — I Sam. 18:1 à 19:11.
Cette nuit-là, David se sauva par la fenêtre de sa maison et s’enfuit à Ramah, là où Samuel habitait, et tous deux allèrent s’établir à Naïoth. Quand Saül l’apprit, il envoya des messagers pour se saisir de David. Mais, à leur arrivée, “ils commencèrent à se comporter comme des prophètes”. De toute évidence, l’esprit de Dieu agit sur eux de telle façon qu’ils oublièrent complètement le but de leur mission. Quand la même chose arriva aux deux autres groupes de messagers que Saül avait envoyés, celui-ci se rendit personnellement à Ramah. Mais il fut lui aussi dominé par l’esprit de Dieu, et cela pendant assez longtemps, ce qui donna vraisemblablement à David le temps de s’enfuir. — I Sam. 19:12 à 20:1; voir PROPHÈTE (Nomination et inspiration).
David épargne Saül parce que celui-ci est l’oint de Jéhovah
Après l’échec de toutes ces tentatives de Saül pour faire mourir David, Jonathan intercéda une seconde fois en faveur de David auprès de son père. Cela rendit Saül si furieux qu’il jeta une lance contre son propre fils (I Sam. 20:1-33). À partir de ce moment-là, Saül pourchassa David sans relâche. Quand il apprit que le grand prêtre Ahimélech avait aidé David, il le fit exécuter ainsi que les prêtres qui étaient avec lui (I Sam. 22:6-19). Plus tard, il projeta d’attaquer la ville judéenne de Kéïlah parce que David y habitait, mais ce dernier s’enfuit, et le roi renonça à son projet. Saül continua à le pourchasser d’un lieu à un autre dans le désert. Toutefois, une incursion des Philistins l’obligea à interrompre temporairement sa poursuite, ce qui permit à David de trouver refuge dans le désert d’En-Guédi. À deux reprises après cela, Saül se trouva dans une situation qui aurait permis à David de le tuer. Mais celui-ci refusa de porter la main sur l’oint de Jéhovah. La seconde fois, quand il apprit que David l’avait épargné, Saül promit même de ne plus lui faire de mal. Mais ses paroles n’étaient pas sincères, car ce n’est que lorsqu’il sut que David s’était enfui dans la ville philistine de Gath qu’il cessa de le poursuivre. — I Sam. 23:10 à 24:22; 26:1 à 27:1, 4.
Il se tourne vers le spiritisme
Un ou deux ans plus tard (I Sam. 29:3), les Philistins montèrent contre Saül. Privé de l’esprit et de la direction de Jéhovah, et livré à une mentalité désapprouvée, Saül se tourna vers le spiritisme, péché punissable de mort (Lév. 20:6). Il se déguisa pour aller consulter un médium à En-Dor, une femme. Il lui demanda de faire monter Samuel qui était alors décédé. D’après la description de l’apparition que la femme lui fit, Saül en conclut qu’il s’agissait de Samuel. Toutefois, il faut noter que si Jéhovah n’avait pas répondu aux requêtes de Saül, il n’allait évidemment pas le faire au moyen d’une pratique condamnée par sa Loi et punissable de la peine de mort (Lév. 20:27). Par conséquent, les paroles de la femme ne pouvaient être que d’origine démoniaque. Au lieu d’apporter du réconfort à Saül, ce message le terrifia. — I Sam. 28:4-25; voir SPIRITISME.
Sa mort
Dans le combat qui s’ensuivit avec les Philistins, Saül fut grièvement blessé au mont Guilboa, et trois de ses fils furent tués. Comme son porteur d’armes refusait de le mettre à mort, Saül se jeta sur sa propre épée (I Sam. 31:1-7). Environ trois jours plus tard, un jeune Amalécite se présenta devant David et se vanta d’avoir mis à mort le roi blessé. C’était évidemment un mensonge par lequel il pensait s’attirer la faveur de David. Au lieu de cela, David le fit exécuter parce qu’il avait prétendu avoir tué l’oint de Jéhovah. — II Sam. 1:1-15.
Entre-temps, les Philistins avaient attaché les corps de Saül et de ses trois fils à la muraille de Beth-Schan. Toutefois, des hommes courageux de Jabesch-Galaad récupérèrent les corps, les brûlèrent et ensevelirent les ossements. — I Sam. 31:8-13.
Des années plus tard, alors qu’il était roi, David s’assura que la dette de sang dont s’étaient chargés Saül et sa maison à l’égard des Gabaonites soit vengée par la mort de sept descendants de Saül. — II Sam. 21:1-9.
2. Benjaminite de la ville de Tarse, en Asie Mineure, qui persécuta les disciples du Christ, mais devint lui-même plus tard un apôtre de Jésus Christ (Actes 9:1, 4, 17; 11:25; 21:39; Phil. 3:5). Dans toutes ses lettres, il se désigne par son nom latin de Paul. — Voir PAUL.
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SAULE
(héb. tsaphtsaphah).
Le nom hébraïque de cet arbre est l’équivalent du mot arabe safsaf qui désigne lui aussi le saule. Il existe quatre espèces de saules en Palestine. L’une d’elles est désignée en botanique sous le nom de Salix safsaf, mais la plus répandue s’appelle Salix acmophylla. Le mot hébreu n’apparaît qu’une seule fois dans les Écritures, en Ézéchiel 17:5, où la “semence du pays”, semence symbolique, qui représente manifestement Sédécias, est figurément parlant plantée par le roi de Babylone “comme un saule au bord de vastes eaux”. Les saules poussent sur les berges des rivières, des cours d’eau peu profonds et dans tous les terrains humides où, à partir de boutures, ils démarrent rapidement et grandissent vite. Ils n’atteignent jamais la hauteur des peupliers, mais deviennent des arbustes ou forment souvent des fourrés le long des cours d’eau. Leur beauté réside dans leurs longues feuilles étroites qui pendent gracieusement des branches et des rameaux très fins.
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SAUTERELLE
Insecte pourvu de courtes antennes, qui se déplace en vastes essaims. Des différents vocables hébreux rendus par “sauterelle”, c’est le mot ʼarbèh qui revient le plus souvent. On pense qu’il désigne la sauterelle migratoire (ou criquet) à l’état adulte. Celle-ci mesure au moins 5 centimètres de long et se caractérise par deux paires d’ailes, quatre pattes avec lesquelles elle marche et deux autres, beaucoup plus développées, dont elle se sert pour sauter. Quand elle n’utilise pas ses grandes ailes postérieures transparentes, elle les garde pliées sous ses ailes antérieures qui, elles, sont membraneuses et plus épaisses. Grâce à ses grandes pattes, elle peut sauter bien des fois sa longueur (voir Job 39:20). Les Écritures comparent quelquefois une multitude innombrable à une nuée de sauterelles. — Juges 6:5; 7:12; Jér. 46:23; Nahum 3:15, 17.
Notre terme “sauterelle” traduit également l’hébreu ḥagav, mais on ne sait pas avec certitude à quel type d’insecte celui-ci se rapporte. Il dérive peut-être d’une racine qui signifie “cacher, couvrir”. Dans ce cas, il désigne sans doute une sorte de sauterelle volante dont les grands essaims masquent le soleil et recouvrent le sol. Toutefois, puisque la sauterelle ailée ou adulte (ʼarbèh) est mentionnée en Lévitique 11:22 en plus du ḥagav (comme étant propre à la consommation), il se peut que ce dernier soit un insecte sauteur plutôt que volant.
UN ALIMENT “PUR”
Sous la Loi, les sauterelles constituaient un aliment pur (Lév. 11:21, 22). Du reste, Jean le Baptiseur se nourrissait exclusivement de sauterelles et de miel (Mat. 3:4). Par leur goût, ces insectes ressemblent, paraît-il, aux crevettes ou aux crabes, et ils sont riches en protéines. Si l’on en croit une analyse effectuée à Jérusalem, les sauterelles du désert se composeraient à 75 pour cent de protéines. Ceux qui les mangent aujourd’hui en retirent la tête, les pattes, les ailes et l’abdomen. Quant au reste, le thorax, ils le font cuire ou le consomment cru.
UN FLÉAU
Dans les temps bibliques, une plaie de sauterelles était un véritable désastre. Jéhovah a parfois recouru à ce fléau pour exécuter son jugement, notamment sur l’Égypte (Ex. 10:4-6, 12-19; Deut. 28:38; I Rois 8:37; II Chron. 6:28; Ps. 78:46; 105:34). Bien que le vent puisse les amener soudainement quelque part, leur bruit, que les Écritures comparent à celui de nombreux chars ou d’un feu qui dévore du chaume (Joël 1:4; 2:5, 25), s’entend parfois à dix kilomètres à la ronde. Leur vol dépend en grande partie du vent. Quand celui-ci est favorable, elles peuvent se déplacer très loin. En mer, on a repéré des nuées de sauterelles à plus de 1 500 kilomètres des côtes. En revanche, il arrive aussi que des vents défavorables les précipitent dans l’eau, où elles périssent (Ex. 10:13, 19). Tel un nuage, un essaim de sauterelles en vol (dans la région de la mer Rouge, on en a observé un qui s’étendait sur plus de 5 000 kilomètres carrés) peut obscurcir la lumière du soleil. — Joël 2:10.
En raison de leur voracité, les sauterelles sont capables de transformer un paradis en désert (Joël 2:3). Elles ne mangent pas seulement de la verdure, mais aussi du lin, de la laine, de la soie, du cuir et jusqu’au vernis des meubles quand elles réussissent à pénétrer dans les maisons. La consommation quotidienne d’un grand essaim a été évaluée à celle d’un million et demi d’hommes.
Bien qu’elles n’aient pas de reine à leur tête, les sauterelles progressent comme une armée organisée et disciplinée, ce qui témoigne de leur sagesse instinctive (Prov. 30:24, 27). Même lorsque beaucoup tombent, l’assaut continue. En peu de temps, leurs cadavres remplissent les tranchées inondées ou éteignent les feux allumés pour entraver leur progression (Joël 2:7-9). Au dire d’un professeur de zoologie, “on ne leur connaît pas d’ennemi naturel qui soit à même d’endiguer leur migration dévastatrice”. (“La guerre des sauterelles”, Times Magazine de New York, 12 mai 1960.) Des recherches indiquent qu’une sauterelle vit entre quatre et six mois. Dès lors, si les sauterelles symboliques de Révélation 9:5 tourmentent les hommes pendant cinq mois, elles le font pendant toute la durée de leur vie.
AU SENS FIGURÉ
En Nahum 3:16, il est question d’acridiens (ou de sauterelles) qui font leur mue. À la différence des papillons, les sauterelles ne passent pas par l’état de chrysalide. Par contre, elles muent cinq fois avant d’atteindre l’âge adulte. En Nahum 3:17, les gardes et les officiers recruteurs de l’Assyrie sont comparés à des sauterelles qui campent dans des enclos de pierre pendant une journée froide, mais qui s’enfuient dès que le soleil paraît. Cette illustration est peut-être fondée sur le fait que le froid engourdit les insectes et les incite à se cacher dans les fissures des murs jusqu’au moment où les rayons du soleil les réchauffent et les font repartir. On dit que les sauterelles ne peuvent pas voler si la température de leur corps est inférieure à 21 °C.
Les Écritures évoquent encore d’autres aspects de la sauterelle dans des expressions figurées. Ainsi, les espions infidèles d’Israël ont prétendu que, par leur taille, ils étaient comme des sauterelles par rapport aux habitants de Canaan (Nomb. 13:33). Compte tenu de la grandeur de Jéhovah, les hommes sont comme des sauterelles à ses yeux (És. 40:22). Pour dépeindre les problèmes de la vieillesse, le convocateur emploie l’image d’une sauterelle qui se traîne. Peut-être pensait-il à l’allure d’un vieillard courbé et perclus, avec les bras légèrement repliés en arrière. — Eccl. 12:5.
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Sauterelle, IIAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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SAUTERELLE, II
{Voir SAUTERELLE (entrées “Grasshopper” et “Locust” regroupées).}
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SauveurAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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SAUVEUR
Quelqu’un qui préserve ou délivre du danger ou de la destruction. Jéhovah est présenté comme le principal Sauveur, la seule source de délivrance (És. 43:11; 45:21). Maintes fois il a été le Sauveur et le Libérateur d’Israël (Ps. 106:8, 10, 21; És. 43:3; 45:15; Jér. 14:8). Il a sauvé non seulement la nation, mais aussi des individus qui le servaient (II Sam. 22:1-3). Souvent il suscitait des sauveurs humains (Néh. 9:27). Pendant la période des juges, ces sauveurs spéciaux étaient divinement choisis et recevaient le pouvoir de délivrer Israël de la tyrannie étrangère (Juges 2:16; 3:9, 15). Tant que le juge vivait, les Israélites, encouragés par lui, restaient sur le droit chemin, grâce à quoi ils étaient sauvés de la main de leurs ennemis (Juges 2:18). Quand Jésus était sur la terre, Jéhovah était son Sauveur. C’est Lui qui l’aidait et le fortifiait pour qu’il reste intègre malgré ses dures épreuves. — Héb. 5:7; Ps. 28:8.
Jéhovah n’est pas seulement un Sauveur, il est aussi le “Racheteur”. (És. 49:26; 60:16.) Dans le passé, il a racheté son peuple Israël de la captivité. En délivrant les chrétiens des liens du péché, il les rachète par son Fils Jésus Christ (I Jean 4:14), l’Instrument de salut de Jéhovah. Jésus est donc exalté comme “principal Instrument et Sauveur”. (Actes 5:31.) Par conséquent, Jésus peut, à bon droit, être appelé “notre Sauveur”, même s’il opère ce salut en tant qu’Instrument de Jéhovah
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