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Le papillon monarque — véritable roi des airsRéveillez-vous ! 1979 | 22 avril
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finirent par découvrir la fameuse colonie, regroupée sur un territoire de 8 hectares situé en haute montagne, à 3 000 mètres d’altitude. Là, des millions de papillons emplissaient l’air, couvraient le sol et décoraient des milliers d’arbres de leurs couleurs vives. Voici en quels termes le professeur Urquhart, rendu sur les lieux, décrivit (dans le National Geographic Magazine) son enthousiasme devant la scène qu’il avait sous les yeux: “Je contemplais le spectacle, émerveillé. Des papillons monarques! Des millions et des millions de monarques qui s’agglutinaient aux branches et sur le tronc des grands sapins. Ils virevoltaient dans le ciel comme des feuilles d’automne ou bien jonchaient le sol en un tapis de couleurs vives (...). Je ne pus retenir cette exclamation: ‘Je n’en crois pas mes yeux! Quel spectacle fantastique! C’est fabuleux!’”
L’instinct les guide
Déjà, quand on regarde un papillon aspirer le nectar des fleurs, on se sent rempli d’admiration pour l’œuvre du Créateur. Que dire alors devant le spectacle de millions de papillons rassemblés au même endroit après avoir parcouru quelque 5 000 kilomètres! On ne peut manquer de s’interroger sur un tel phénomène. Jusqu’ici, personne n’a su l’expliquer entièrement, tout au moins en ce qui concerne ce papillon. Il semblerait que la température hivernale de la Sierra Madre présente exactement la fraîcheur voulue pour permettre au papillon de ne pas épuiser ses réserves de graisse et de pouvoir repartir à la belle saison.
Quelle que soit la raison de l’instinct infaillible qui guide ces papillons migrateurs, l’homme ne peut que s’en émerveiller. Voilà en effet des insectes qui pèsent à peine 250 milligrammes et qui parviennent néanmoins à voler à plus de 20 kilomètres à l’heure, à braver l’orage, la canicule, le vent des plaines, la montagne et la ville, et qui retrouvent leur chemin jusqu’à un endroit situé à des milliers de kilomètres de leur point de départ, endroit où ils ne sont jamais allés et d’où ils repartiront pour ne plus jamais revenir.
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Mais non, ce ne sont pas des fourmilières!Réveillez-vous ! 1979 | 22 avril
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Mais non, ce ne sont pas des fourmilières!
La première fois qu’un touriste se rend en Afrique occidentale et qu’il voit ces monticules rouges que les gens appellent “fourmilières”, il doit sûrement se poser des questions, parce que ladite “fourmilière” fait 6 mètres de haut et que son diamètre à la base est supérieur à 1,2 mètre. En fait, c’est une termitière, édifiée avec la latérité rouge qui recouvre une bonne partie du sol africain. Les morceaux de terre s’agglomèrent et finissent par former un monticule qui rappelle un pain de sucre. Les sillons qui se dessinent sur les côtés font penser à des étais. Il faut dire que même si l’intérieur est compartimenté en étages, avec des galeries et des chambres pour les différentes classes de cette société d’insectes, la termitière est suffisamment solide pour supporter le poids d’un homme, voire plus.
Leur aspect extérieur mis à part, les termites n’ont rien à voir avec les fourmis. Ils se rattachent plutôt aux éphémères. Terminons en disant que plus d’un Africain se régale avec des termites grillés qui constituent un apport appréciable en protéines.
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