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Le rhinocéros — victime de la superstition des hommesRéveillez-vous ! 1972 | 22 septembre
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mètres. S’il remarque un mouvement à cette distance, il aura la sensation d’être en danger et pourra alors charger. Selon certains naturalistes, le rhinocéros n’a pas mauvais caractère ; s’il attaque, c’est plutôt par crainte. Sa charge est défensive et non offensive.
Néanmoins, quand un animal de trois tonnes se rue sur vous à la vitesse de 45 kilomètres à l’heure, vous ne songez pas à ces nuances ! Une de ces énormes masses a un jour fait dérailler une locomotive. Mais remarquez avec quelle satisfaction il broute ; il ne demande qu’une chose : qu’on le laisse tranquille. C’est donc ce que nous ferons et nous irons à la recherche de son cousin, le rhinocéros camus.
Ce rhinocéros blanc, le plus grand de tous, peut peser jusqu’à 4 tonnes. Il se nourrit d’herbe. Son museau aplati est long de 25 centimètres environ, ce qui lui permet de paître facilement. Sa corne atteint parfois 1,60 m. Heureusement, il est d’humeur pacifique et se sauve généralement à l’approche de l’homme. Il réagit au danger tout autrement que le rhinocéros noir.
Mais pour le moment, il cherche un trou bourbeux. Ce bain de boue rafraîchit l’animal, mais il fait aussi lâcher prise aux tiques, ces parasites qui lui sucent le sang. En effet, le rhinocéros, enduit de boue, se frotte contre un rocher ou une souche d’arbre et se débarrasse à la fois de la boue et des insectes. Le trou, lui, s’approfondit davantage chaque fois que le rhinocéros vient s’y vautrer et il devient une mare quasi permanente qui, pendant la saison sèche, pourvoit en eau nombre d’autres animaux.
Le mâle se choisit un territoire, qui s’étend parfois sur 200 hectares, et il le défendra contre les intrus. Il a différentes manières de délimiter son domaine. En voici une : il commence par chercher un petit buisson. Ensuite, avec ses pattes de derrière, qu’il raidit l’une après l’autre, il le brise complètement. Il lance alors dessus un fin jet d’urine de sorte que l’odeur de celle-ci imprègne entièrement le buisson. Un autre rhinocéros qui s’approche de cette “borne” sait immédiatement qu’il se trouve sur le territoire d’un de ses congénères. Mais comment le mâle sait-il qui a pénétré sur son domaine ?
Il a l’habitude de déposer çà et là des tas de bouse. Le visiteur utilise pour lui-même ces endroits et de ce fait laisse des preuves de son passage. Quand le propriétaire fera le tour de ces tas de bouse, il saura par l’odeur qui est passé par là : une femelle, un mâle, un voisin ou un étranger. De quelques coups de ses pattes postérieures, il disperse alors la bouse et fait disparaître toute trace de l’intrus.
Cet énorme animal à cornes, qui est en voie de disparition, a en vérité bien des caractéristiques intéressantes. Il a bien plus de valeur que celle que l’on accorde à tort à ses cornes. Comme il est regrettable que la superstition de l’homme lui cache la beauté de la terre et des créatures qui y vivent !
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Les fourmis sont très utilesRéveillez-vous ! 1972 | 22 septembre
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Les fourmis sont très utiles
La plupart des gens jugent indésirable l’humble fourmi. Mais voyez ce que déclara récemment le journal russe Sovietskaya Rossiya : “Le ministère fédéral des Forêts et la Société pour la protection de la nature de toutes les Russies organisent de 1971 à 1975 l’opération ‘Fourmi’. Les fourmis protègent les forêts en détruisant les insectes nuisibles. On a donc décidé de dénombrer les fourmilières et d’en transporter dans des forêts particulièrement dégradées par les insectes nuisibles.”
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