écoutent avec intérêt tandis que le témoin présente le sermon à l’aide de la Bible en thaï et offre ensuite les publications. C’est un pays où le sermon peut être fait dans presque toutes les maisons, même si, dans la pièce voisine, on voit un reliquaire bouddhiste, des fleurs et des aliments déposés sur l’autel. Quelques-uns des pionniers les plus zélés du pays sont sortis de tels lieux pour se joindre à la société du Monde Nouveau dans la proclamation du véritable espoir pour les hommes.

Au cours du séjour du président à Chiengmai, une grande fête eut lieu au temple bouddhiste et des milliers de personnes vinrent pour en profiter, dans un esprit de carnaval. Des vendeurs de nombreux et divers aliments apaisaient l’appétit de la foule tandis que les jeux d’adresse, la musique et la danse intéressaient les autres. Finalement, une longue et lente procession arriva, apportant des dons au temple. En premier lieu venaient les prêtres brandissant des bannières pour conduire la foule, ils étaient suivis de plusieurs hommes battant du tambour et de pièces de métal pour attirer l’attention, puis venaient les danseuses du temple, avançant gracieusement au rythme des tambours, en dansant lentement. Très en vue au milieu de la procession, se trouvait “ l’arbre d’argent ” avec des feuilles faites de monnaie, contribution du peuple pour le temple. Puis venait un char illustrant un événement de la vie de Bouddha tel qu’il était raconté dans une strophe chantée par un chanteur qui suivait dans une petite charrette. Le char du cortège était tiré par un certain nombre d’hommes qui tiraient sur la corde devant tandis qu’une foule d’autres fermaient la marche de cette procession religieuse vraiment typique. Il faudrait beaucoup de temps pour convertir ces gens à la foi chrétienne. Aussi, cela ne pourrait jamais se faire car, seuls ceux qui ont une disposition semblable aux brebis sortiront et se soustrairont au massacre d’Harmaguédon.

À l’étape suivante, à Bangkok, le temps fut consacré à contrôler la filiale de Thaïlande et à voir ce qui pourrait être fait pour favoriser les progrès de l’œuvre des témoins de Jéhovah. Le mercredi soir, frère Knorr parla à cinquante-sept membres du groupe local. De prodigieux travaux d’embellissement ont été faits dans la ville de Bangkok depuis la dernière visite de frère Knorr. Il est agréable de voir les progrès accomplis par le pays dans le domaine de l’hygiène et dans les conditions de vie pendant cette courte période. Mais il est surtout agréable de voir le nouveau maximum de proclamateurs atteint en Thaïlande et de constater que les missionnaires travaillent diligemment à apprendre la langue du pays et sont capables de la parler. Des dispositions furent prises pour étendre l’activité à de nouveaux territoires et y envoyer des missionnaires afin d’y prendre soin des intéressés et de fonder des groupes.

Juge, ô Jéhovah

“ L’Éternel (Jéhovah) jugera les peuples. Juge-​moi, ô Éternel (Jéhovah), selon ma justice et selon mon intégrité qui est en moi. ” — Ps. 7:8, Da.

1, 2. Envers quelles créatures Jéhovah exprime-​t-​il son jugement ? Pourquoi ?

NOTRE époque est une époque de jugement. Le grand Juge sépare les justes d’avec les méchants (Mal. 3:16-18). Ceux qui maintiennent leur intégrité reçoivent son approbation. Ceux qui ne reconnaissent pas Dieu et qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle relative à son Fils intronisé, notre Seigneur Jésus, s’attirent un jugement de condamnation (II Thess. 1:5-10 ; I Pi. 4:17, NW). Décrivant l’absence d’intégrité chez le peuple qui se disait la propriété de Dieu, le prophète Osée déclara : “ Écoutez la parole de l’Éternel, enfants d’Israël ! Car l’Éternel a un procès avec les habitants du pays, parce qu’il n’y a point de vérité, point de miséricorde, point de connaissance de Dieu dans le pays. Il n’y a que parjures et mensonges, assassinats, vols et adultères ; on use de violence, on commet meurtre sur meurtre. ” — Osée 4:1, 2.

² Ces paroles prophétiques annonçaient la situation qui, à notre époque, se détériore de façon alarmante. L’hypocrisie, l’injustice, le mensonge, le crime et la corruption prennent des proportions inconnues. Les institutions chargées d’appliquer la loi et de veiller au bien public s’effraient de la multiplication de leurs problèmes. Dans le monde il existe encore des personnes honnêtes, mais trop souvent les titulaires de postes politiques se laissent gagner par la corruption. On a presque perdu le souvenir de l’intégrité. Cependant il est des personnes qui apprécient l’intégrité. Parmi elles figurent le médecin qui ne songe pas seulement à l’argent mais aussi à la santé du malade, l’avocat qui lutte non seulement pour des honoraires importants mais aussi pour que justice soit faite à son client, l’ouvrier et l’employé qui, tout en travaillant pour gagner leur vie, s’appliquent à bien accomplir leur tâche, et celui qui aime l’honnêteté sans pratiquer cette vertu parce que cela est de bonne politique. S’il est réconfortant d’entendre parler de cas d’intégrité parmi les hommes, il y a une chose plus importante qu’il faut prendre en considération : l’intégrité envers Dieu. L’intégrité que gardent les esclaves de Jéhovah est digne d’éloges et belle à ses regards. Il jugera ces personnes et, à son heure, il les récompensera.

3, 4. a) Pourquoi est-​il essentiel de connaître exactement les exigences divines ? b) Comment les créatures humaines peuvent-​elles exercer leur libre arbitre ?

³ Quand nous détournons notre esprit de la voie déclinante des hommes résolus à suivre leurs propres règles de conduite pour considérer le Créateur, nous sommes émerveillés par sa sainteté et par sa perfection. La rectitude de sa justice, la profondeur de sa sagesse, sa patience, son amour et sa puissance irrésistible ont pour effet de remplir d’admiration l’homme intelligent devant cette révélation des attributs de son Créateur. Ayant eu des rapports particuliers avec son Créateur, Moïse écrivit à son sujet : “ Qui est comme toi parmi les dieux, ô Jéhovah ? Qui est comme toi auguste en sainteté, redoutable à la louange même, opérant des prodiges ? ” (Ex. 15:11, AC). C’est Dieu qui créa l’homme à son image, avec une parfaite liberté pour exercer ses propres attributs de justice, de sagesse, d’amour et de puissance, en se laissant sagement guider dans leur usage par la loi divine. Cette loi divine fut donnée non pour restreindre l’homme dans l’exercice convenable de ses libertés mais simplement pour lui éviter de faire un mauvais usage de ces facultés et de porter préjudice à autrui ainsi qu’à lui-​même.

⁴ L’obéissance à la loi promulguée de Jéhovah fut une épreuve de l’intégrité de l’homme. Si l’homme avait apprécié son Créateur, il ne serait pas allé à l’encontre des instructions divines, quelle que fût la cause qui l’eût incité à le faire. Comme un inférieur envers son supérieur, l’homme devait l’obéissance, le dévouement et la fidélité au Dieu souverain, son législateur et juge. La postérité du Créateur parfait devait assurément refléter la perfection de Dieu. Ne pas se maintenir dans cet état serait faire preuve d’un manque d’unité de conduite. Bien que libre d’exercer sa volonté, aussi libre que son Créateur, l’homme devait, par reconnaissance, faire usage de sa liberté pour choisir seulement le bien ; il devait donc opérer d’une manière constructive et en accord avec l’œuvre de son Père. Jéhovah ne détruit pas sa création parfaite. Il n’est pas un Dieu de désordre mais de paix (I Cor. 14:33). Pourquoi l’homme agirait-​il d’une manière ruineuse ? Pourquoi causer du désordre ? Pourquoi porter atteinte à l’œuvre parfaite de son Père ? De tels malheurs furent le résultat de la chute de l’homme, qui ne maintint pas son intégrité, sa sainteté, qui n’écouta pas le conseil de son parfait Législateur, le Juge de toute la terre. — Gen. 18:25, NW.

5. Quelle voie suivent aujourd’hui les personnes prudentes ? Quelle sera leur récompense ?

⁵ Jéhovah lui-​même donne l’exemple de la parfaite intégrité. Il garde toujours sa parole et on peut en tout temps se confier en lui. Au mont Sinaï, le prophète Moïse dit aux enfants d’Israël : “ Sache donc que c’est Jéhovah, ton Dieu, qui est Dieu, le Dieu fidèle qui garde l’alliance et la miséricorde, jusqu’à mille générations pour ceux qui l’aiment et qui gardent ses commandements. ” (Deut. 7:9, AC). Jéhovah nous manifeste son amour et sa fidélité de diverses manières : “ L’Éternel est juste dans toutes ses voies, et miséricordieux dans toutes ses œuvres. ” (Ps. 145:17). Voici ce qu’écrivit encore David au sujet du Dieu immuable : “ Les voies de Dieu sont parfaites, la parole de l’Éternel est éprouvée ; il est un bouclier pour tous ceux qui se confient en lui. Car qui est Dieu, si ce n’est l’Éternel (Jéhovah) ; et qui est un rocher, si ce n’est notre Dieu ? C’est Dieu qui me ceint de force, et qui me conduit dans la voie droite. ” (Ps. 18:31-33 18:30-32, NW). C’est donc faire preuve de sagesse et de prudence que d’écouter l’instruction divine, car la parole de Dieu est digne de foi et tous ses commandements sont fidèles. L’observation de ces choses permet à l’homme de garder son intégrité et d’être jugé digne de la rémunération qu’est la vie.

QU’EST-​CE QUE L’INTÉGRITÉ ?

6, 7. a) Qu’est-​ce que l’intégrité ? b) Montrez que l’intégrité est une belle qualité.

⁶ “ Intégrité ” traduit le mot hébreu tom et sa forme féminine tummah, lesquels paraissent dans les Écritures hébraïques. Leur signification est, selon le professeur James Strong (1890), “ état complet, innocence (morale) ” ; et selon le professeur Robert Young (1879) “ perfection, intégrité, simplicité ”. Ces définitions rappellent ces paroles de Jésus aux pharisiens versés dans la connaissance de la Loi : “ Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-​même. ” (Mat. 22:37-39). Au jeune homme riche Jésus a encore dit : “ Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-​le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, suis-​moi. ” (Mat. 19:21). Ces paroles nous font sentir la profonde signification du mot “ intégrité ” que l’on définit généralement comme étant “ l’état ou la qualité de ce qui est complet, non séparé ou non brisé ; santé morale ; rectitude des qualités ; honnêteté ”. Bien que le mot “ intégrité ” n’apparaisse pas dans la Authorized Version des Écritures grecques chrétiennes, les définitions ci-dessus y sont suggérées et le mot lui-​même paraît dans Tite 2:7 dans les versions catholiques de Douay et de Confraternity et dans la Revised Standard Version ; quant à la New World Translation, elle met : “ incorruptibilité ”. Ce terme était important pour la prêtrise royale, ainsi que l’indiquait le pectoral que le grand prêtre d’Israël portait sur son cœur. À ce pectoral étaient joints l’urim et le thummim ; or le mot thummim est la forme plurielle de tom. On pense que l’expression “ l’urim et le thummim ” signifie “ lumières et perfections ”, ce qui impliquait que les prêtres devaient être des porteurs de lumière gardant l’intégrité. — Ex. 28:30, NW, margin.

⁷ Quelle belle qualité est l’intégrité ! Chez Jéhovah elle est comparable à une grande montagne immuable, solide, inébranlable. Chez les hommes d’intégrité d’autrefois elle était comme un solide bloc de pierre sur un littoral rocheux. Les vagues de la mer en furie peuvent se jeter contre ce roc, la houle peut le couvrir, le submerger, l’écume peut l’entourer, mais le bloc ne bouge pas, il reste inaltéré, fermement ancré à sa place. Ceux qui sont intègres sont comme des vases utiles ornant la riche table d’une maison noble. Dans un tel cadre, une cruche d’eau ordinaire peut servir à une bonne fin si elle est entière. Mais si elle est fêlée, elle est aussi inutile qu’une personne dont l’intégrité est entamée. Aussi Paul fit-​il cette recommandation : “ Dans une grande maison, il n’y a pas seulement des vases d’or et d’argent, mais il y en a aussi de bois et de terre ; les uns sont des vases d’honneur, et les autres sont d’un usage vil. Si donc quelqu’un se conserve pur, en s’abstenant de ces choses, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne œuvre. ” — II Tim. 2:20, 21.

8, 9. a) Comment le juste jugement de Jéhovah a-​t-​il triomphé du défi de Satan ? b) Quelles choses excellentes de Jéhovah pouvons-​nous imiter afin d’obtenir sa faveur ?

⁸ Le fait que nos premiers parents se détournèrent de la justice et se départirent de leur intégrité permit à l’infidèle qui devint Satan de dire que tous les adorateurs de Jéhovah le servaient à cause de la récompense qu’il leur donnait et que, dans l’épreuve, ils se tourneraient contre Jéhovah. Ce rebelle se vantait devant les saints anges des cieux que même l’homme d’intégrité qu’était Job renoncerait à Dieu dans l’épreuve (Job 1:8-11). Depuis lors Satan est l’accusateur des frères du Christ et de tous les autres authentiques adorateurs de Jéhovah. Le vrai Dieu, ayant pris l’initiative en suscitant le défi de Satan et en l’acceptant, a donné au Diable assez de temps pour prouver sa cause, sachant que sur cette question de l’intégrité la fidélité et l’infidélité de toutes les créatures peuvent être déterminées. Par cette épreuve les créatures loyales peuvent être séparées des déloyales et l’iniquité de Satan peut être clairement révélée. Autrefois la question fut nettement posée. Par la manifestation de son amour et de sa miséricorde et à un grand prix pour lui-​même, Jéhovah résolut de sauver quelques-uns des descendants pécheurs d’Adam qui, appréciant la question impliquée, choisiraient de maintenir leur intégrité (Apoc. 1:4-6). Ceux-là, servant Dieu non par intérêt mais par amour, soutiennent sa cause dans cette question (Prov. 27:11). Par sa bonté imméritée Jéhovah juge ces hommes d’intégrité comme méritant son approbation.

⁹ Le défi du rebelle contre la souveraineté de Jéhovah et la perte de l’intégrité de l’homme ne prirent pas le Créateur au dépourvu. Il détient toute la puissance nécessaire pour résoudre n’importe quelle situation. Il pouvait rallier rapidement — et il le fit — son organisation céleste, sa femme ou épouse, à ses côtés. Il résolut que l’un des membres de cette organisation serait la postérité ou instrument qui serait d’abord blessée par Satan et qui, à son tour, écraserait la tête du reptile (Gen. 3:15). Il décida de choisir 144 000 hommes d’intégrité qui, en suivant l’exemple de cette postérité, Jésus-Christ, démontreraient, qu’ils sont dignes de la vie et de participer à son règne comme épouse de l’Agneau (Apoc. 14:1-4). Ceux-ci constituent l’organisation capitale, les nouveaux cieux du monde nouveau, lesquels feront disparaître les œuvres de Satan et restaureront la paix sur la terre pour la joie des hommes de bonne volonté (Apoc. 21:1-3). Pour choisir, éprouver et finalement juger ces hommes d’intégrité, il a fallu une longue période de temps, période où les bons et les méchants ont vécu côte à côte, les derniers ne cessant d’accumuler en paroles et en actes des outrages sur le nom de Jéhovah. Cela exigeait de la part de Dieu une grande patience ; il devait se retenir pour ne pas détruire immédiatement les méchants. Cela réclamait aussi beaucoup de patience de la part des témoins de Jéhovah qui maintenaient leur intégrité et haïssaient le mal ; ils sont restés inébranlables, entièrement dévoués à Dieu, “ travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur ”. (I Cor. 15:57, 58.) Job dit : “ Tant que je vivrai, je n’abandonnerai point mon intégrité. ” (Job 27:5, Martin). Voulez-​vous être considéré par Jéhovah comme un homme d’intégrité ?

10. Pourquoi l’obligation de celui qui est voué à Jéhovah est-​elle de la plus haute importance ?

¹⁰ Sans intégrité il est impossible d’obtenir le jugement d’approbation de Dieu. Mais comment devenir un témoin de Jéhovah gardant son intégrité ? En vous détournant de votre ligne de conduite antérieure, en exerçant la foi en la rédemption de Jésus-Christ et en vous vouant à Jéhovah pour le servir exclusivement et éternellement. Cela signifie renoncer à soi-​même, reléguer au second plan ses préférences et adopter celles de Dieu en suivant continuellement le Christ, en faisant la volonté divine telle qu’elle est révélée dans sa Parole écrite. Cela signifie marcher, conformément au monde nouveau, sur un chemin béni, un chemin contraire aux voies de ce monde corrompu. En suivant une telle ligne de conduite, beaucoup ont été délivrés de la puissance de Satan, grâce à l’esprit et à l’organisation de Dieu, dans des épreuves où la chair et le sang auraient succombé. Après avoir fait l’offrande de sa personne, il faut tenir son vœu, car Dieu n’aime pas ceux qui rompent leur vœu : “ Lorsque tu as fait un vœu à Dieu, ne tarde pas à l’accomplir, car il n’aime pas les insensés : accomplis le vœu que tu as fait. Mieux vaut pour toi ne point faire de vœu, que d’en faire un et de ne pas l’accomplir. ” (Eccl. 5:3, 4 5:4, 5, NW). Êtes-​vous étonné ? Vous demandez-​vous qui peut être sauvé ? À une telle question Jésus a fait cette réponse : “ Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible. ” (Mat. 19:26). Il nous faut toujours avoir présentes à l’esprit nos obligations. Quels que soient notre activité, nos intérêts et nos ambitions, il nous faut prendre en considération les justes exigences de Dieu qui réclame un dévouement exclusif. Aussi ses exigences doivent restreindre ou annuler le reste. Le principal est de garder l’intégrité, selon les voies divines.

11. Qu’indique pour ses disciples l’approbation divine sur Jésus-Christ après l’épreuve ?

¹¹ Pour nous guider dans la voie droite, Jéhovah nous fait cette recommandation à cause de son nom : “ Mon fils, sois sage, et réjouis mon cœur, et je pourrai répondre à celui qui m’outrage. ” (Prov. 27:11). La preuve que l’accusation de Satan est fausse, qu’il est un imposteur, ne peut être fournie qu’en gardant notre intégrité. C’est seulement alors que Jéhovah peut nous juger dignes de son approbation. Voulez-​vous vous offrir avec joie comme preuve, en demeurant fidèle à Dieu ? Jésus-Christ notre modèle fit cela. Il aimait la justice et haïssait l’iniquité, la méchanceté (Ps. 45:8 45:7, NW). Vous aussi vous pouvez acquérir la joie en obtenant le jugement d’approbation de Dieu, cela en gardant l’intégrité. On n’a certainement aucune joie en perdant son intégrité, “ mais une attente terrible du jugement ”. (Héb. 10:27.) Jésus réjouit le cœur de son Père, et Dieu réjouit le sien. À partir de l’époque où il s’offrit à Dieu, quand les cieux s’ouvrirent et que l’esprit de Dieu descendit sur lui, il fut réjoui par ces paroles d’assurance : “ Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. ” (Mat. 3:17). Peu après, quand Jésus fut tenté par le Diable qui l’invitait à lui rendre un acte d’adoration, Jésus répliqua : “ Retire-​toi, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. ” Cela a dû réjouir le cœur de Jéhovah (Mat. 4:10). Pendant tout son ministère Jésus put dire à son Père : “ Tu m’as soutenu à cause de mon intégrité, et tu m’as placé pour toujours en ta présence. ” — Ps. 41:13 41:12, NW.

JUGÉS DIGNES DE VIVRE

12, 13. a) Comment les témoins du passé démontrèrent-​ils qu’ils étaient dignes de la vie ? b) Quelle question était en cause dans l’épreuve d’Abel ? Comment fut-​elle tranchée ?

¹² Dès les premiers temps de l’histoire de l’homme, il y eut des humains qui méritèrent l’approbation de Jéhovah à cause de leur intégrité. Leur épreuve n’avait pas pour but de déterminer si les hommes voués sont parfaits en paroles, en actions ou dans leur personnalité. Cette épreuve devait déterminer s’ils étaient complètement et immuablement dévoués à Jéhovah et à son gouvernement théocratique. Les hommes et les femmes dont fait mention le onzième chapitre de l’épître aux Hébreux Hé 11 maintinrent leur intégrité dans l’épreuve, même dans les tourments les plus atroces. Le monde n’était pas digne d’eux. Leur vie fut un exemple d’intégrité.

¹³ Il y a 6 000 ans environ, le premier de ces humains, Abel, sortit victorieux de l’épreuve, ayant acquis l’approbation divine. Dans le bref récit de la vie d’Abel, nous voyons que la question en cause était celle de la pure adoration. Caïn et Abel apportèrent des offrandes à Dieu, mais comme leurs oblations étaient différentes, nous pouvons raisonnablement en déduire qu’il y avait un désaccord entre les deux frères quant à la bonne façon d’adorer Dieu. Dieu régla la contestation en agréant l’offrande d’Abel et en rejetant celle de Caïn. Le simple formalisme, le service des lèvres — tout ce qui ne procède pas d’une foi authentique — ne sont pas acceptables pour Dieu et empêchent de voir ses justes exigences. C’est seulement en reconnaissant une victime expiatoire pour le péché et en ayant foi en cette vie sacrifiée que l’on peut maintenant s’approcher de Dieu (Héb. 9:19-22). Abel, innocent de tout mal, maintint son intégrité par la pure adoration ; tandis que son frère devint un meurtrier par la fausse adoration. Satan détermina de faire un exemple d’Abel, afin de montrer aux autres ce que coûte le refus de se soumettre à lui. Jéhovah approuva Abel à cause de sa pure adoration, et c’est pour cela qu’il souffrit la mort entre les mains de son frère furieux. “ C’est par la foi qu’Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn ; c’est par elle qu’il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes ; et c’est par elle qu’il parle encore, quoique mort. ” (Héb. 11:4). Comme les anciens sacrifices d’animaux, tels que celui d’Abel, n’étaient qu’un type de choses meilleures et plus grandes, Dieu n’exige pas aujourd’hui de telles immolations. Il prend plutôt plaisir au “ sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom ”. — Héb. 13:15.

14, 15. a) En fournissant la preuve de son intégrité, par quelle conduite exemplaire Énoch marqua-​t-​il sa carrière ? b) Et Noé ?

¹⁴ Énoch, “ le septième depuis Adam ”, fit courageusement une telle déclaration publique. Il ne se détourna pas, par crainte, de la voie de l’intégrité, malgré le développement de la fausse adoration à son époque. Rapportant pour la première fois une telle action fidèle, la Bible dit qu’il marchait avec le vrai Dieu, Jéhovah. Au sujet du jugement de Jéhovah venant sur tous les impies, Énoch a prophétisé : “ Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades, pour exercer un jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies parmi eux de tous les actes d’impiété qu’ils ont commis et de toutes les paroles injurieuses qu’ont proférées contre lui des pécheurs impies. ” (Jude 14, 15). Ainsi est mise en relief l’obligation de proclamer l’avertissement divin relatif au jugement à venir. Comme les méchants refusent d’écouter, ils marchent à leur ruine. Mais nous, comme Énoch, nous pouvons marcher avec Jéhovah en plaçant en lui notre confiance, en acceptant son conseil, en apportant notre coopération pour atteindre son objectif et en participant avec joie à la justification de son saint nom.

¹⁵ Comme Énoch, “ Noé marchait avec Dieu ”. À son sujet il est écrit : “ Noé était un homme juste et intègre, dans son temps. ” (Gen. 6:9). Noé marchait avec Jéhovah dans l’exécution du dessein divin, servant comme témoin, ami loyal et compagnon. Avec le temps, la ligne de démarcation entre les faux et les vrais adorateurs de Jéhovah se fit plus nette. Ce qu’il y a de remarquable dans la carrière de Noé est le fait qu’il fut un prédicateur de la justice pendant de nombreuses années avant le déluge (II Pi. 2:5). Au sein d’une génération de moqueurs, il démontra sa foi par sa grande œuvre : la construction de l’arche, conformément aux ordres divins. L’arche assura le salut de Noé et de sa famille. Aussitôt après le déluge il établit la pure adoration (Gen. 8:15-20). Noé a dû s’exprimer souvent comme le Psaume 26:11 : “ Moi, je marche dans l’intégrité ; délivre-​moi et aie pitié de moi ! ” Jéhovah jugea Noé digne de miséricorde en le préservant à travers le déluge qui fit périr tous les impies.

16, 17. a) Sur quoi se fondait le jugement de Jéhovah dans le cas d’Abraham ? b) Comment la conduite de Sara illustre-​t-​elle encore l’importance de maintenir l’intégrité ?

¹⁶ Considérons encore une fois le jugement d’approbation divine pour Abraham. “ C’est par la foi qu’Abraham offrit Isaac, lorsqu’il fut mis à l’épreuve, et qu’il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses. ” (Héb. 11:17). Abraham ne défaillit jamais dans l’obéissance. Par obéissance,