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Les Blancs sont-ils plus intelligents que les Noirs?Réveillez-vous ! 1978 | 8 avril
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de l’éducation, les mêmes facilités que les Blancs.
L’influence du milieu
La qualité de l’éducation préscolaire donnée à la maison a un rapport direct avec les performances intellectuelles. On notera avec intérêt qu’aux États-Unis le fossé de 15 points, enregistré lors des tests, apparaît entre Blancs et Noirs dès l’âge de cinq ans, avant même qu’ils n’aillent à l’école. C’est là une preuve, diront certains, que les Noirs naissent moins intelligents que les Blancs. Mais voyons les facteurs en cause.
C’est principalement pendant la première enfance qu’a lieu la croissance intellectuelle. Le docteur Benjamin Bloom, de l’université de Chicago, d’accord avec d’autres éducateurs, affirme que lorsqu’un enfant arrive à cinq ans, son intelligence a atteint un degré de développement égal à celui qui se produira au cours des treize années à venir. En accord avec cette conclusion, la revue Science News Letter dit: “Durant les premières années, l’intelligence d’un enfant peut être considérablement influencée par un milieu attentif qui l’encourage à apprendre et à découvrir.”
Mais considérons la situation familiale de nombreux Noirs américains. Leurs familles sont plus souvent démembrées que les familles blanches. Souvent, le père est absent parce qu’il a été forcé de quitter la région pour trouver du travail. Aussi est-il fréquent que la mère élève seule les enfants. Dans de telles circonstances, peut-on s’attendre à ce que les jeunes reçoivent dans leur petite enfance une éducation qui leur permettra d’égaler les performances intellectuelles des Blancs?
De plus, des études récentes ont montré que dans les familles nombreuses, noires ou blanches, où les parents accordent généralement moins d’attention individuelle à leurs enfants, ces derniers ont un quotient intellectuel moins élevé. Les familles noires étant généralement plus grandes que les familles blanches, c’est peut-être là aussi un facteur qui contribue à la diminution des performances intellectuelles des Noirs.
Il faut encore considérer un autre facteur: le milieu familial n’est pas le même chez les Noirs que chez les Blancs, car les cultures sont très différentes. Or, les tests traditionnels sont manifestement orientés en faveur de la culture des Blancs. Prenons un exemple. Une image montrait une femme blanche un peu guindée et une femme aux traits négroïdes et aux cheveux quelque peu négligés. L’enfant recevait la mention “bien” s’il déclarait “jolie” la femme blanche et la mention “mal” s’il préférait la femme noire.
Il ne faut pas oublier non plus qu’un grand nombre de Noirs obtiennent des résultats bien supérieurs à la moyenne des Blancs. En fait, pendant la Première Guerre mondiale, des Noirs venant du nord des États-Unis ont obtenu davantage de points que des Blancs venant du sud. Cela indique donc que les Noirs ne naissent pas avec une intelligence moins développée. Theodosius Dobzhansky, biologiste américain, a fait cette remarque: “En général, les différences entre les races sont beaucoup plus petites que les variations à l’intérieur d’une même race. En d’autres termes, les grands cerveaux et les quotients intellectuels élevés chez les personnes de chaque race sont beaucoup plus grands et plus élevés que la moyenne au sein de leur propre race ou de n’importe quelle autre.”
Le livre L’intelligence: influences respectives des gènes et du milieu (angl.), publié par Robert Cancro, médecin et professeur d’université, examine en détail les facteurs du milieu qui font que les Noirs obtiennent moins de résultats positifs. Étant donné leur handicap, l’auteur conclut ainsi: “Il est vraiment surprenant que le quotient intellectuel moyen des Noirs américains ne soit que de 15 points inférieur à celui des Blancs. Il n’y a aucune raison de considérer cet écart comme biologiquement inévitable.”
Ashley Montagu, l’anthropologue bien connu, est arrivé à la même conclusion. Il a écrit: “Là où l’alimentation est mauvaise, l’hygiène insuffisante, le logement délabré, les revenus bas, la famille désorganisée, la discipline anarchique, là où l’on vit plus ou moins dans un ghetto, où la valeur personnelle est constamment amoindrie, où les espérances sont presque nulles et les aspirations frustrées, sans compter les nombreux autres handicaps dus au milieu, on peut s’attendre à ce manque de développement intellectuel si souvent et si gratuitement attribué à des facteurs génétiques.”
Et Montagu de conclure: “Il n’existe aucune preuve qu’un peuple quelconque soit biologiquement ou mentalement supérieur ou inférieur à un autre, de quelque manière que ce soit.”
Cependant, peut-on prouver que les différences dans les résultats des tests d’intelligence ne sont absolument pas dues à la supériorité héréditaire des Blancs sur les Noirs?
Conclusions
Il n’existe aucune preuve que les Blancs ont ou n’ont pas une plus grande intelligence que les Noirs. Ce qui est certain, toutefois, c’est que le milieu a un effet considérable sur le développement intellectuel. En Israël, par exemple, des enfants juifs orientaux pauvres, placés dans des fermes collectives appelées kibboutz, avaient un quotient intellectuel plus élevé que des enfants du même milieu qui vivaient chez leurs parents. Pareillement, des petits Indiens américains élevés dans un foyer blanc ont un quotient intellectuel nettement plus haut que leurs frères et sœurs de la réserve. Cela est-il vrai également des enfants noirs?
Une étude sur des enfants noirs élevés dans des familles blanches montrait qu’il en est bien ainsi. Elle portait sur plus d’une centaine de familles qui avaient adopté des enfants noirs en bas âge. Les quotients intellectuels de ces enfants soutenaient la comparaison avec ceux des enfants blancs. “En général, écrivaient les chercheurs, notre étude nous a frappés en nous révélant l’importance du milieu. (...) Si les enfants noirs élevés dans un autre milieu voient leur quotient intellectuel passer de 90 ou 95 à 110, le fossé entre Noirs et Blancs n’est donc pas d’origine génétique.”
Scientifiquement parlant, il semble bien que les quotients intellectuels plus bas des Noirs s’expliquent en grande partie, voire entièrement, par l’influence du milieu. Dans le livre La signification biologique et sociale de la race (angl.), Frederick Osborn, du Conseil de la population de New York, résume les faits comme suit: “D’après les études faites jusqu’à présent, une seule conclusion est possible. Les différences entre les races, observées dans les tests d’intelligence, s’expliquent simplement par les différences bien connues des milieux où elles vivent. Là-dessus les savants sont généralement d’accord.”
On notera avec intérêt que lorsque l’occasion leur en est donnée, de plus en plus de Noirs réussissent dans le domaine des affaires, de l’éducation, de la médecine, etc.
Cependant, il faut le reconnaître, on n’a pas pu déterminer de façon positive si telle race est plus intelligente que telle autre. Les témoignages ne sont pas concluants et permettent des interprétations variées. À ce sujet, un auteur a dit: “Le même ensemble de preuves peut donner lieu à une centaine de conclusions différentes. C’est d’ailleurs déjà arrivé. Et ces conclusions dépendent autant des sentiments que de la raison.”
Pourquoi alors soulever la question des résultats des tests d’intelligence pour tenter de prouver que les Noirs sont moins intelligents que les Blancs? Stephen Rose, professeur de biologie dans une université anglaise, en donne la raison en ces termes: “La question de l’origine génétique des différences de quotient intellectuel entre les races et les classes sociales (...) n’a de signification que dans une société raciste ou imbue de préjugés de classe. Celle-ci peut ainsi justifier ses pratiques discriminatoires au nom d’une idéologie.”
Devant la controverse acharnée sur la question de l’infériorité intellectuelle prétendue innée des Noirs, l’Académie nationale des sciences a déclaré: “Il n’existe aucune base scientifique permettant de déterminer s’il existe une différence héréditaire considérable entre l’intelligence des Noirs et des Blancs. En l’absence d’un moyen d’uniformiser tous les aspects de leurs milieux respectifs, la réponse à cette question ne peut guère être plus qu’une supposition raisonnable.”
Cependant, une chose est certaine: on ne peut se fonder sur aucun argument solide pour considérer une autre race comme inférieure. La Bible, qui ne fait aucune distinction entre les races, nous conseille sagement en ces termes: “Avec humilité d’esprit, considérez les autres comme supérieurs à vous.” — Phil. 2:3.
Il y a néanmoins des idées tenaces qui empêchent certaines personnes de mettre cet excellent conseil biblique en pratique. Une de ces idées est que les gens d’une autre race auraient une odeur corporelle désagréable.
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L’odeur corporelle et la raceRéveillez-vous ! 1978 | 8 avril
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L’odeur corporelle et la race
C’ÉTAIT en Arkansas, un jour d’été au début des années 60. Deux fillettes noires de huit et dix ans allaient entrer dans une école réservée jusque-là à des élèves blancs. Avant cela, elles avaient fréquenté une école rurale pour enfants noirs.
Un jour, une dame blanche qui s’était attachée aux petites filles demanda à la plus jeune: “Alors Pam, est-ce que cela te plaît d’aller à l’école avec des enfants blancs?” La petite répondit avec une certaine hésitation: “Eh bien, je ne sais pas. Je ne parle pas de
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