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Paroles de sagesse pour notre époqueLa Tour de Garde 1958 | 1er avril
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comme celui que Dieu a donné pour nous sauver de la mort venue par suite du manque de sagesse d’Adam que nous parviendrons à la vie. En qualité de sagesse personnifiée il dit : “ Car celui qui me trouve a trouvé la vie, et il obtient la faveur de (Jéhovah). Mais celui qui pèche contre moi nuit à son âme ; tous ceux qui me haïssent aiment la mort. ” (Prov. 8:35, 36). C’est faire preuve d’une sagesse supérieure à celle du monde que d’accepter Jésus-Christ glorifié comme le Roi oint du monde nouveau, car il est infiniment plus sage que le souverain Salomon. Voici ce que lui ont dit les anges : “ L’agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la louange. ” (Apoc. 5:11, 12). Il a toutes les qualités nécessaires pour être Roi du Monde Nouveau.
CONNAISSANCE, SAGESSE ET INTELLIGENCE
15. Pourquoi n’était-il pas nécessaire qu’Adam mangeât de l’arbre interdit pour obtenir la connaissance ? Que perdit-il par désobéissance ?
15 Dans les Proverbes le roi Salomon a beaucoup à dire sur la connaissance, la sagesse et l’intelligence ou le discernement. Il les relie l’une à l’autre. Voyons-en la raison. D’abord la connaissance. Elle procède de Jéhovah Dieu. Au jardin d’Éden, la demeure originelle de l’homme, Dieu planta parmi les autres arbres “ l’arbre de la connaissance du bien et du mal ”. Dieu défendit à Adam de manger de cet arbre s’il voulait éviter la mort (Gen. 2:9, 15-17). Le livre des Proverbes, ainsi que le reste de la Bible, nous montre nettement que le Tout-Puissant était capable de donner à Adam la connaissance du bien et du mal au temps marqué sans que l’homme eût à désobéir en mangeant de l’arbre interdit. En désobéissant à Dieu Adam se départit de la crainte de son Créateur et perdit la connaissance, car, ainsi que le dit Proverbes 1:7 : “ La crainte de (Jéhovah) est le commencement de la science (ou connaissance). ”
16. Pourquoi Dieu ne désire-t-il pas voir l’homme tomber dans l’ignorance ?
16 Dieu n’a pas créé l’homme ignorant et il ne désire pas voir l’homme tomber dans l’ignorance, car il n’en résulte aucun bien. “ Le manque de science (ou connaissance) n’est bon pour personne, et celui qui précipite ses pas tombe dans le péché. ” (Prov. 19:2). La connaissance devrait nous retenir de nous précipiter par ignorance dans telle voie qui nous mène à pécher contre Dieu. “ Quiconque est sage agira avec connaissance mais le stupide répandra la folie. ” (Prov. 13:16, NW). Sachant les bons effets de la connaissance de Dieu, l’écrivain inspiré des Proverbes invite tous ceux qui la recherchent à écouter ce qu’il tient à dire dans ce livre biblique : “ Prête l’oreille, et écoute les paroles des sages ; applique ton cœur à ma science. ” — Prov. 22:17.
17. Quand mit-il pour la première fois la connaissance à l’œuvre ? Qu’est-ce que la sagesse et de quoi a-t-elle besoin ?
17 Pendant toute son existence éternelle avant la création de son Fils sage Jéhovah avait la connaissance. Quand il entreprit la création, il mit la connaissance à l’œuvre. C’est alors qu’il fit usage de la sagesse ou la manifesta. La sagesse est une ouvrière. C’est la faculté de faire un bon usage de la connaissance ; c’est la mise en action de la connaissance selon la bonne manière, avec de bons résultats, et l’exécution de son dessein. Cela signifie l’action éclairée. La sagesse nécessite la connaissance : “ Les sages sont ceux qui accumulent la connaissance, mais la bouche des insensés est une ruine prochaine. ” Le sage utilise la connaissance : “ La langue des sages fait du bien avec la connaissance, mais la bouche des stupides répand la folie. Les lèvres des sages répandent la connaissance, mais le cœur des stupides n’est pas ainsi. ” — Prov. 10:14 ; 15:2, 7, NW.
18. Quand Dieu, par la sagesse, eut créé le premier couple humain, que vit-il ? Quelle chose est nécessaire pour pouvoir agir avec la sagesse de Dieu ?
18 En créant toutes les autres choses Jéhovah Dieu employa la sagesse personnifiée dans son premier fils, l’utilisant comme un maître-ouvrier. Quand Dieu, par la sagesse, eut créé le premier homme et la première femme, il “ vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon ”. (Gen. 1:31.) La sagesse dirige habilement l’activité, et par suite de sa sagesse et de ses facultés toute activité de Jéhovah est parfaite. Ainsi la sagesse est davantage que la simple connaissance, c’est davantage que la possession d’éléments d’information dans notre esprit. C’est la mise en œuvre de cette information d’une manière qui contribue à l’honneur et à la louange de la grande Source de connaissance, Jéhovah Dieu, ce qui a pour effet de faire du bien à ses créatures. Pour agir avec la sagesse de Dieu il faut agir avec la connaissance divine. C’est pourquoi il nous faut absolument aller vers la Bible, la Parole divine, et l’étudier pour y puiser la connaissance. Cette connaissance est nécessaire pour obtenir la vie. Voici ce qu’a dit la sagesse personnifiée à son Père : “ Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. ” (Jean 17:3). C’est alors qu’on peut être sage et que nos lèvres et nos mains peuvent répandre la connaissance vivifiante.
19. a) Quelle chose est encore indispensable en plus de la connaissance et de la sagesse ? b) Pourquoi la connaissance est-elle nécessaire à l’intelligence ? Qu’est proprement l’intelligence ?
19 En plus de la connaissance et de la sagesse il faut encore l’intelligence. C’est-à-dire que nous avons besoin de l’intelligence de Dieu. Nous ne pouvons opposer à la sienne notre intelligence des choses, des événements et des dispositions : “ Confie-toi de tout ton cœur à (Jéhovah), et ne t’appuie pas sur ton intelligence ; dans toutes tes voies connais-le, et il dirigera tes sentiers. Ne sois pas sage à tes propres yeux : crains (Jéhovah) et éloigne-toi du mal. ” (Prov. 3:5-7 ; 21:30, Da). Pour le discerner dans tous nos sentiers il faut le connaître en nous informant sur tout ce qu’il a dit et fait. Nous trouvons cette connaissance dans la Bible. Sans connaissance de Dieu nous ne pouvons goûter les bienfaits de la véritable intelligence. “ Le commencement de la sagesse, c’est la crainte de (Jéhovah) ; et la science (ou connaissance) des saints, c’est l’intelligence. ” Il nous est encore dit : “ Les hommes livrés au mal ne comprennent pas ce qui est juste, mais ceux qui cherchent (Jéhovah) comprennent tout. ” (Prov. 9:10 ; 28:5). L’intelligence est par suite la faculté de voir une chose dans ses éléments et leurs rapports, de séparer les parties d’une chose et de voir pourquoi ces éléments se tiennent et agissent de concert, et ensuite de voir le tout dans son rapport avec Dieu. Cela signifie le discernement en ayant toujours Dieu présent à l’esprit. L’intelligence est donc plus que la sagesse qui est la faculté et la tendance d’utiliser la connaissance pour accomplir son dessein en vue du meilleur effet.
20. Comment Dieu manifesta-t-il son intelligence en créant les cieux ? Sous ce rapport, pourquoi créa-t-il l’homme différent de l’animal ?
20 Dans la création des merveilleux cieux visibles Jéhovah utilisa et manifesta l’intelligence. Dès leur début Dieu connaissait et discernait toutes les parties des cieux et leurs rapports réciproques, leurs fonctions coopératrices et leur effet les uns sur les autres. Il était également important pour Jéhovah de discerner et de savoir d’avance l’effet qu’ils produiraient sur les créatures terrestres. Il est “ celui qui a fait les cieux avec intelligence (...) celui qui a étendu la terre sur les eaux (...) celui qui a fait les grands luminaires (...) le soleil pour présider au jour (...) la lune et les étoiles pour présider à la nuit ”. (Ps. 136:5-9.) “ Il a créé la terre par sa puissance, il a fondé le monde par sa sagesse, il a étendu les cieux par son intelligence. ” (Jér. 10:12). Il a créé l’homme différent de l’animal par le fait qu’il donna à l’homme la faculté et le désir de comprendre. Pour garder sa vie l’homme devait comprendre ses relations avec son Créateur.
21. Pourquoi l’homme intelligent se tourne-t-il vers la Parole de Dieu ? Pourquoi se tient-il en étroite relation avec la sagesse ?
21 Pour comprendre il faut savoir ce que nous cherchons à saisir clairement par l’esprit. “ Un cœur intelligent cherche la science, mais la louche des insensés se plaît à la folie. ” Les efforts de l’intelligence pour acquérir la connaissance sont récompensés : “ Le cœur de l’homme intelligent acquiert la connaissance, et l’oreille des sages cherche la connaissance. ” Le cœur intelligent voit la Source de la vraie connaissance, reconnaît la relation entre l’homme et Dieu, que l’homme dépend en toutes choses de son Créateur. C’est pourquoi un tel cœur se tourne vers Dieu pour acquérir la connaissance vitale et Jéhovah l’instruit sur la signification de sa Parole : “ Quand on instruit le sage, il reçoit de la connaissance. ” (Prov. 15:14 ; 18:15 ; 21:11, Da). Un homme intelligent ne cherche pas seulement à saisir toute chose en rapport avec la Parole et les œuvres de Dieu, ainsi que le dessein qui s’y cache, mais il reste en étroite relation avec la sagesse pour avoir la capacité et l’intelligence d’utiliser cette connaissance en harmonie avec Dieu. “ La sagesse est en face de l’homme intelligent, mais les yeux de l’insensé sont à l’extrémité de la terre. ” (Prov. 17:24). L’insensé montre si peu de discernement que ses yeux pourraient être aussi bien très loin de lui, aussi loin que l’extrémité de la terre.
22. Comment l’insensé diffère-t-il de l’homme intelligent ? Comment Salomon, malgré toute sa sagesse, se tourna-t-il vers la stupidité ?
22 L’insensé ne garde pas Dieu présent à son esprit ou à sa vue ; l’homme intelligent le fait. Il n’est pas seulement sage en craignant Jéhovah ; il est intelligent. Il agit en harmonie avec sa crainte de Dieu. C’est Dieu lui-même qui a dit : “ Voici, la crainte (de Jéhovah), c’est la sagesse ; s’éloigner du mal, c’est l’intelligence. ” (Job 28:28). L’homme intelligent ne repoussera pas une réprimande pour s’en moquer ensuite : “ Frappe le moqueur, afin que l’inexpérimenté devienne avisé ; corrige l’homme intelligent, afin qu’il discerne la connaissance. ” (Prov. 19:25, NW). Une simple réprimande, non un coup violent, suffit à l’homme intelligent. En dépit de toute sa sagesse, il peut lui arriver de ne pas agir d’une façon avisée ou correcte. C’est pour cette raison qu’il peut avoir besoin de temps à autre d’une réprimande qui le ramène à l’intelligence. Dans sa vieillesse le roi Salomon n’écouta pas la simple réprimande. Malgré toute la sagesse dont Dieu l’avait pourvu, il se tourna vers la stupidité. Pourquoi ? Parce qu’il renonça à l’intelligence. De quelle façon ? En laissant s’obscurcir sa vision et son clair sentiment de ses relations avec Jéhovah Dieu ; il devint comme la bête. “ L’homme qui est en honneur, et qui n’a pas d’intelligence, est semblable aux bêtes que l’on égorge. ” — Ps. 49:21 49:20, NW.
23. Quelle action fit perdre à Salomon son intelligence ? Comment peut-on apprécier la hauteur de la sagesse d’où il a déchu ?
23 Salomon perdit son intelligence quand il renonça à ses relations avec Jéhovah pour se mettre sous le joug d’autres dieux, les divinités des nombreuses femmes païennes qu’il avait épousées. “ (Jéhovah) fut irrité contre Salomon, parce qu’il avait détourné son cœur de (Jéhovah), le Dieu d’Israël, qui lui était apparu deux fois. Il lui avait à cet égard défendu d’aller après d’autres dieux ; mais Salomon n’observa point les ordres de (Jéhovah). ” (I Rois 11:9, 10). La hauteur de la sagesse d’où déchut Salomon pour mourir dans la défaveur divine peut s’apprécier quand on lit les écrits que ce roi composa sous l’inspiration, en tant que témoin de Jéhovah.
24. Pourquoi ne faut-il jamais se moquer des choses de Dieu ? Pourquoi nous efforcerons-nous de faire de la connaissance, de la sagesse et de l’intelligence une partie de nous-mêmes ?
24 Ne nous moquons jamais des choses de Dieu. On n’obtiendra jamais de cette façon la connaissance vivifiante du vrai Dieu. Celui qui comprend le lien l’unissant à son Créateur et sa totale dépendance vis-à-vis de Dieu parviendra sans peine à le connaître. “ Le moqueur cherche la sagesse et ne la trouve pas, mais pour l’homme intelligent la science est chose facile. ” (Prov. 14:6). Voyant par conséquent de quelle façon il faut faire aller de pair la connaissance, la sagesse et l’intelligence et à quel point elles sont nécessaires pour la vie et une conduite droite, nous nous efforcerons d’en faire une partie intégrante de notre personne. Nous en ferons des parents, des membres de notre famille spirituelle. “ Dis à la sagesse : Tu es ma sœur ! et appelle l’intelligence ton amie. ” — Prov. 7:4.
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La fausse religion engendre le fanatismeLa Tour de Garde 1958 | 1er avril
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La fausse religion engendre le fanatisme
LA BIBLE montre clairement que la fausse religion ou fausse adoration engendre le fanatisme. Sous ce rapport, un exemple moderne s’est présenté au Panama ; c’est un ministre de Jéhovah à plein temps, du nom de José, qui en fit l’expérience.
Cela arriva le 5 novembre 1956 ; un groupe de quatre témoins de Jéhovah, José y compris, se rendaient à pied à un petit village pour y prêcher. En route, ils s’arrêtèrent chez une de leurs connaissances pour rendre témoignage. Cette personne, une certaine Madame Gonzalez, appartenait à la secte des Évangélistes, et, comme elle croyait fermement à la guérison divine, la discussion se concentra sur cette question. Comme la discussion se poursuivait, son mari, M. Gonzalez, rentra des champs avec sa machette, couteau à longue lame servant à tous usages, serra la main des visiteurs et s’assit pour écouter. À un certain moment, la femme déclara que son pasteur affirmait que les témoins de Jéhovah enseignent une fausse religion. Cette déclaration excita immédiatement son mari qui se mit à insulter les témoins, disant qu’ils étaient des ivrognes et que leur film sur la société du monde nouveau montrait qu’ils ne valaient pas mieux que les gens de ce monde.
Gonzalez leur demanda de sortir tout de suite, et, comme ils se levaient pour partir, l’un des témoins, José, s’efforça de raisonner avec lui. À ce moment-là, Gonzalez fit une remarque ; le témoin, ne l’ayant pas bien comprise, lui demanda ce qu’il avait dit. Cela fit entrer Gonzalez en fureur. Levant son grand coutelas, il se mit à répéter : “ Oui, vous ou moi, vous ou moi ”, tandis que le témoin allait à reculons. Comme José cherchait à ramasser un bâton pour se défendre, Gonzalez fit tourner son couteau, lui faisant une profonde entaille au côté gauche du visage, lui tranchant presque l’oreille.
Tandis que José sortait en courant de la maison, Gonzalez à sa poursuite, les trois autres témoins se dispersèrent. José descendit la route en courant jusqu’à ce qu’il fût épuisé, puis il appela au secours. Une femme sortit d’une maison proche, le fit entrer et lui donna un mouchoir pour couvrir sa blessure. Son mari aida José jusqu’à la grand-route où, heureusement, un petit autobus, conduit par une personne de bonne volonté, vint à passer. Il mena le blessé jusqu’au poste de secours le plus proche. Quant ils y arrivèrent, ils le trouvèrent fermé car c’était jour férié. Il n’y avait rien à faire, semblait-il, que d’attendre un autobus qui emmènerait Joué à la ville de Colon.
En attendant, José était allongé sur le sol, la tête reposant sur les genoux d’un ami, le sang lui sortant par le nez et la bouche. Des voisins apportèrent de la glace et des serviettes pour essayer de l’arrêter. Au bout d’une heure environ, une voiture de la police survint et emmena José et son compagnon de bonne volonté à l’hôpital Amador Guerrera de Colon. Dans l’intervalle, la police arrêtait Gonzalez.
Quant au reste de la famille Gonzalez, tous désapprouvèrent cet acte fanatique et exprimèrent un profond chagrin pour ce qui s’était passé. Sa femme, lui rendant visite en prison, ne le trouva aucunement repentant. Fanatiquement, il essayait de se justifier sous prétexte que Pierre avait employé une épée pour défendre Jésus. En cela il oubliait que celui que Pierre frappa appartenait à la populace armée venue pour emmener Jésus, le Fils innocent de Dieu. Et encore que, même dans de telles conditions de provocation, Jésus réprimanda fermement Pierre pour avoir recouru à l’épée littérale. Comme le fanatisme rend les personnes aveugles !
Le ministre à plein temps, José, se rétablit complètement de sa blessure ; il jouit de nouveau de ses privilèges dans le ministère. Par suite de cet incident, il a de nombreuses occasions de rendre témoignage au nom et au royaume de Jéhovah dans le voisinage ; de faire remarquer aussi que Jésus a dit à ses disciples qu’ils devaient s’attendre à de telles persécutions. D’autre part, Mme Gonzalez raconte que d’autres personnes sont venues lui dire qu’elles ne songeraient jamais à devenir évangélistes, puisqu’on leur enseigne à tuer. En vérité, la fausse religion rend les gens fanatiques et les fanatiques non seulement font du tort aux autres mais nuisent à leur propre cause.
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