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Signes et prodiges du temps de la finLa Tour de Garde 1959 | 1er mai
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enfants, avec sept pains et quelques poissons. Alors, nous rapportent des témoins oculaires, “ les pharisiens et les sadducéens abordèrent Jésus, et, pour l’éprouver, lui demandèrent de leur faire voir un signe venant du ciel ”. Il leur dit le seul signe qui leur serait donné. Une autre fois il dit à la foule : “ Cette génération est une méchante génération ; elle demande un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas. Car comme Jonas fut un signe aux Ninivites, ainsi aussi sera le fils de l’homme à cette génération... Des hommes de Ninive se lèveront au jugement avec cette génération et la condamneront ; car ils se sont repentis à la prédication de Jonas, et voici, il y a ici plus que Jonas. ” Ce “ plus que Jonas ” était Jésus-Christ. — Mat. 16:1 ; Luc 11:29-32, Da.
7. Comment Jésus fut-il un signe plus grand que Jonas et comment accomplit-il un autre signe du temps du roi Achaz ?
7 En raison de ce qui lui était arrivé et de sa prédication, Jonas devint un “ signe ” pour la capitale de l’empire assyrien. Pour les Juifs de sa génération Jésus-Christ fut un “ signe ” encore plus grand. Jésus ne fut pas seulement un accomplissement de Jonas lorsqu’il fut dans le sein de la terre, mort pendant une partie de trois jours, et puis ressuscité, mais il fut encore une réalisation d’un autre homme-signe du passé, le prophète Ésaïe qui vint quelques années après Jonas. C’est pendant le règne d’Achaz de Jérusalem qu’Ésaïe attira l’attention sur sa personne comme un signe de la part de Jéhovah Dieu. En ce temps-là l’existence du royaume de Juda sur lequel régnait le roi Achaz était en danger. Dans cette crise Ésaïe annonça qu’il était un “ signe ” d’une portée très grande. Le nom d’Ésaïe signifie : “ Salut de Jéhovah ”. Il déclara : “ Voici, moi et les enfants que (Jéhovah) m’a donnés, nous sommes pour signes et pour prodiges en Israël de la part de (Jéhovah) des armées qui demeure en la montagne de Sion. ” — És. 8:18, Da.
8. Comment Jéhovah employa-t-il pendant trois ans Ésaïe comme un signe et un prodige à l’égard de l’Égypte ? De quoi les Israélites furent-ils avertis à l’avance ?
8 Au temps d’Ésaïe, l’Égypte et le Moyen-Orient occupaient l’actualité, comme aujourd’hui. Jéhovah voulait qu’Ésaïe fût un signe contre l’Égypte vers qui les Israélites avaient tendance à courir pour avoir un secours militaire. Du nord le roi assyrien Sargon avait envoyé le commandant Tharthan contre les Philistins et Tharthan s’empara de leur ville Asdod. “ (Jéhovah) parla par Ésaïe, fils d’Amots, disant : Va, ôte le sac de dessus tes reins, et détache ta sandale de ton pied. Et il fit ainsi, marchant nu et nu-pieds. ” Ésaïe fit cela pendant trois ans. Puis Jéhovah expliqua cette conduite singulière de la part d’Ésaïe. Il déclara qu’Ésaïe était un signe et un prodige pour les Israélites, en ces termes : “ Comme mon serviteur Ésaïe a marché nu et nu-pieds trois années, (pour être) un signe et un symbole à l’égard de l’Égypte et de l’Éthiopie, ainsi le roi d’Assyrie mènera les captifs de l’Égypte et les transportés de l’Éthiopie, jeunes et vieux, nus et nu-pieds et leurs hanches découvertes, à la honte de l’Égypte. — Et ils (les Israélites) seront terrifiés, et auront honte de l’Éthiopie, leur confiance, et de l’Égypte, leur orgueil. Et l’habitant de cette côte dira en ce jour-là : Voilà notre confiance, ceux vers qui nous avons couru pour avoir du secours, pour être délivrés de devant le roi d’Assyrie ! et nous, comment échapperons-nous ? ” (És. 20:1-6, Da). Les membres du peuple de Dieu qui prirent garde au signe et au prodige que Jéhovah donna en la personne d’Ésaïe pour les avertir à l’avance de la défaite de l’Égypte et de l’Éthiopie ne furent plus d’avis de courir vers l’Égypte au lieu d’aller vers Jéhovah pour avoir du secours et le salut.
ÉSAÏE ET SES FILS
9. De quoi Ésaïe et ses fils furent-ils des signes en Israël ? Qu’annonçait à Israël le nom de son premier fils ?
9 Les enfants d’Ésaïe, ainsi que le prophète lui-même, furent des signes et des prodiges en Israël. Qui étaient ces fils d’Ésaïe ? Nous en connaissons deux avec certitude. Le premier fut appelé Shear-Jashub. Ce nom était prophétique. Il signifiait : “ Un reste seulement reviendra. ” Ce fils fut un signe et son nom un prodige, un symbole ou un présage. De même qu’il était certain que ce fils était né à Ésaïe et s’appelait Shear-Jashub, de même il était certain que l’événement annoncé par son nom se réaliserait.
10. En quels termes prophétiques Ésaïe attira-t-il l’attention sur cet événement ?
10 Ésaïe attira prophétiquement l’attention sur cet événement. Il déclara : “ En ce jour-là, le reste d’Israël et les réchappés de la maison de Jacob, cesseront de s’appuyer sur celui qui les frappait (le roi assyrien) ; ils s’appuieront avec confiance sur (Jéhovah), le Saint d’Israël. Le reste reviendra, le reste de Jacob, au Dieu puissant. Quand ton peuple, ô Israël, serait comme le sable de la mer, un reste seulement reviendra ; la destruction est résolue, elle fera déborder la justice. Et cette destruction qui a été résolue, le Seigneur, (Jéhovah des armées), l’accomplira dans tout le pays. ” — És. 10:20-23.
11. Que signifiait par conséquent le nom de Shear-Jashub ? Qu’arriva-t-il aux Israélites du royaume de Juda ?
11 Le nom de Shear-Jashub signifiait par conséquent que le royaume de Juda serait renversé, que Jérusalem, sa capitale, serait détruite, que les Juifs survivants seraient emmenés captifs à Babylone et qu’après une longue période un reste seulement reviendrait au pays et rebâtirait la capitale et le temple pour Jéhovah. La situation devait devenir si grave concernant la survie de la nation d’Israël qu’Ésaïe prophétisa : “ Si (Jéhovah) des armées ne nous eût conservé un faible reste, nous serions comme Sodome, nous ressemblerions à Gomorrhe. ” (És. 1:9). Sodome et Gomorrhe avaient été détruites par une pluie de feu et de soufre. En se souillant comme Sodome et Gomorrhe, le royaume de Juda devait également subir une destruction, presque totale, si Jéhovah n’avait épargné un reste de Juifs fidèles et s’il n’avait laissé ces derniers revenir, au temps fixé, dans leur pays pour rebâtir Jérusalem et le temple de Jéhovah. Cela arriva aux Israélites du royaume de Juda tout comme étaient arrivés la naissance du fils aîné d’Ésaïe et le fait qu’il fut appelé Shear-Jashub.
12. Qui était le fils d’Ésaïe qui reçut un nom avant d’être conçu ? Comment se réalisa la signification de son nom, ce qui prouvait qu’il fut un signe et un prodige ?
12 Un autre fils d’Ésaïe reçut un nom avant même d’être conçu, et le nom fut attesté par des témoins dignes de foi. Ésaïe nous dit : “ Et (Jéhovah) me dit : Prends-toi une grande plaque, et écris dessus avec un style d’homme : Maher-Shalal-Hash-Baz. Et je me pris de fidèles témoins pour témoigner, Urie, le sacrificateur, et Zacharie, fils de Jébérékia. Et je m’approchai de la prophétesse, et elle conçut, et enfanta un fils ; et (Jéhovah) me dit : Appelle son nom : Maher-Shalal-Hash-Baz ; car avant que l’enfant sache crier : Mon père, et, Ma mère, on emportera la puissance de Damas et le butin de Samarie devant le roi d’Assyrie. ” (És. 8:1-4, Da). L’histoire rapporte que Samarie, la capitale du royaume septentrional d’Israël, fut pillée et détruite par le roi Salmanasar en 740, et que les Israélites survivants furent emmenés en exil dans le pays d’Assyrie et dans les villes des Mèdes (II Rois 17:1-6). La signification du nom du fils d’Ésaïe : Maher-Shalal-Hash-Baz fut réalisée à la lettre. Cet enfant fut un signe et un prodige véridiques.
13, 14. a) Quel autre fils avait probablement Ésaïe ? Dans quelles circonstances son nom fut-il annoncé ? b) De quelle submersion de son pays ce fils annoncé fut-il prévenu ?
13 Il y avait peut-être un autre fils d’Ésaïe, et celui-ci fut appelé Emmanuel. En ce temps-là le roi de l’Israël septentrional et le roi de Syrie s’étaient unis dans une conspiration contre le royaume de Juda pour détrôner le roi Achaz, descendant du roi David, et pour mettre sur le “ trône de Jéhovah ” un certain fils de Tabeel, probablement un Syrien. Cette conspiration politique effraya le roi Achaz. Ce dernier était un roi inique mais Jéhovah ne voulait pas que la conspiration réussît. Pour rassurer le roi Achaz il dit à Ésaïe : “ Sors à la rencontre d’Achaz, toi et Shear-Jashub... ainsi dit le Seigneur, (Jéhovah) : Il ne s’accomplira pas et n’aura pas lieu ; car le chef de la Syrie, c’est Damas, et le chef de Damas, c’est (le roi) Retsin. Et encore soixante-cinq ans, et Éphraïm (le membre dirigeant du royaume d’Israël) cessera d’être un peuple... Si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez pas. ”
14 Puis Jéhovah dit au roi Achaz de Juda : “ Demande pour toi un signe de la part de (Jéhovah), ton Dieu ; demande-le dans les lieux bas ou dans les hauteurs d’en haut. ” L’infidèle Achaz refusa de “ tenter ” ou de mettre Dieu à l’épreuve. Alors Ésaïe dit : “ C’est pourquoi le Seigneur, lui, vous donnera un signe : Voici, la vierge concevra et elle enfantera un fils, et appellera son nom Emmanuel. ” (És. 7:1-14, Da). Plus tard, quand Jéhovah annonça comment les armées assyriennes allaient envahir la Syrie et Israël et même pénétrer dans le pays de Juda et menacer Jérusalem, il dit à Ésaïe : “ Voici, le Seigneur fait monter sur eux les eaux du fleuve, fortes et grosses, le roi d’Assyrie et toute sa gloire ; et il montera sur tout son lit, et s’en ira par-dessus tous ses bords ; et il traversera Juda, il débordera et passera outre, il atteindra jusqu’au cou ; et le déploiement de ses ailes (militaires) remplira la largeur de ton pays, ô Emmanuel. ” (És. 8:5-8, Da). Comment le nom d’Emmanuel fut-il accompli ?
EMMANUEL
15, 16. a) Quand et comment le nom d’Emmanuel fut-il accompli ? b) Comment celui-ci nous prouva-t-il la signification de son nom annoncé ?
15 Pour recevoir une réponse historique il faut faire un bond de sept cents ans, ce qui nous amène à la naissance de celui dont Ésaïe fut un type prophétique. Joseph le charpentier de Nazareth, ville de Galilée, hésitait à prendre pour femme sa fiancée Marie car elle était devenue enceinte d’une manière inexpliquée. L’ange de Jéhovah apparut à Joseph dans un songe et lui dit : “ Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du saint esprit ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. Tout cela arriva afin que s’accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète : Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous. ” Joseph s’étant réveillé fit ce que l’ange du Seigneur lui avait ordonné.
16 En son temps Marie donna naissance à un fils qui fut appelé Jésus. À l’âge de trente ans, Jésus se mit à prêcher le royaume de Dieu. Pour sa fidélité au royaume il fut mis à mort. Le troisième jour le Tout-Puissant le ressuscita d’entre les morts. Quarante jours plus tard, le Fils de Dieu monta au ciel et s’assit à la droite de Dieu. De là, employant son sacrifice humain et sa grande puissance au ciel et sur la terre, il se mit à sauver son peuple, ses disciples sur la terre, de ses péchés, lui donnant l’occasion d’acquérir la vie éternelle dans le monde nouveau. Ainsi il a démontré jusqu’à présent que “ Dieu (est) avec nous ”. Le nom d’Emmanuel lui convient parfaitement. — Mat. 1:18-25.
17. Qui Jéhovah donna-t-il à Emmanuel et dans quelles relations étroites se trouvent-ils avec lui ?
17 À cause de leur foi en cet Emmanuel, foi assez grande pour les faire se vouer à Dieu et marcher sur les traces de son Fils fidèle Emmanuel, Jéhovah a engendré 144 000 de ces disciples et en a fait des fils de Dieu, ses enfants. Il fait de ces fils engendrés de l’esprit des cohéritiers d’Emmanuel, Jésus-Christ, dans le royaume promis des cieux. De cette façon ils deviennent les frères spirituels d’Emmanuel, le Fils royal de Dieu. Jésus étant devenu le moyen de leur salut éternel, Jéhovah donne ces enfants, qui sont les siens, à Jésus comme classe de l’épouse et comme “ petit troupeau ” de brebis, car leur Père céleste a trouvé bon de leur donner le royaume céleste (Luc 12:32 ; Rom. 8:14-17). Aujourd’hui, après dix-neuf siècles, un reste seulement de ces enfants se trouve sur la terre.
18, 19. Comparez les noms d’Ésaïe et de Jésus. Comment les disciples de Jésus remplissent-ils une certaine fonction avec lui, ainsi que le prouve Hébreux 2:10-13 ?
18 Rappelons-nous ici que Jésus fut un signe tout comme Ésaïe fut un signe (Luc 11:30). Les noms de Jésus et d’Ésaïe signifient la même chose, sauf que dans Jésus le nom de Jéhovah se trouve au début et dans Ésaïe il est placé à la fin. En effet, Jésus signifie “ Jéhovah est le salut ” et Ésaïe “ Sauvé à Jéhovah ”. À l’exemple de leur Sauveur et Guide, les 144 000 disciples de Jésus sont des signes. Le reste de ce nombre est un signe pour cette génération au “ temps de la fin ” de ce monde en détresse. Qu’est-ce qui nous autorise à dire cela ? Les paroles du prophète dans Ésaïe 8:18 (Da). Sous l’inspiration de l’esprit le rédacteur chrétien de la lettre aux Hébreux cita ces paroles et les appliqua à Jésus et à ses 144 000 disciples, disant :
19 “ Il convenait, en effet, que celui (Dieu) pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire (céleste) beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut. Car celui (Jésus) qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul (Père). C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, lorsqu’il dit : J’annoncerai ton nom à mes frères, je te célébrerai au milieu de l’assemblée... Et encore : Me voici, moi et les enfants que Dieu m’a donnés. ” — Héb. 2:10-13.
20. Bien qu’appelés “ enfants ” que sont pour Jésus ces éléments donnés ? Dans quelle œuvre lui sont-ils associés ?
20 Ces “ enfants ” ne sont pas la grande foule des “ autres brebis ” dont Jésus-Christ le Roi deviendra le “ Père éternel ” dans la “ terre habitée à venir ” (És. 9:5 9:6, NW ; Héb. 2:5, NW). Les “ enfants ” de Dieu sont ceux qui ont été engendrés de son esprit pour être ses fils spirituels. C’est ceux-là que Jéhovah a donnés à Jésus. Priant Jéhovah Dieu, Jésus a dit : “ J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. C’est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ; — et tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; — et je suis glorifié en eux. ” (Jean 17:6, 9, 10). Le Père céleste donne à Jésus 144 000 de ces “ enfants ” de Dieu pour qu’ils soient ses frères dans la famille spirituelle du Très-Haut et ses associés dans l’œuvre divine. Quelle œuvre ? Celle qui consiste à être des signes et des prodiges sur la terre. Jésus a dit qu’il était un signe. Il dit aussi que ses frères engendrés de l’esprit, oints de l’esprit, doivent également être des signes et des prodiges. Ils l’ont été jusqu’à ce jour.
21, 22. a) Comment les frères spirituels du reste devinrent-ils un Shear-Jashub moderne ? b) Comment le Grand Ésaïe reçut-il la classe moderne de Shear-Jashub ?
21 Ils doivent donc ressembler à Shear-Jashub et à Maher-Shalal-Hash-Baz. Jésus-Christ est le grand Emmanuel. Le reste de ses frères spirituels sur la terre est un Shear-Jashub moderne. La signification de ce nom hébreu s’applique à ces derniers. Pendant la Première Guerre mondiale ils tombèrent dans un état de captivité, sous la coupe des nations belligérantes de la chrétienté, spirituellement et physiquement. Même le président et le secrétaire trésorier de la Watch Tower Bible & Tract Society furent arrêtés et emprisonnés par suite des passions déchaînées par le conflit mondial. Ces enfants de Dieu croyaient que la Première Guerre mondiale dégénérerait en une révolution mondiale, que cette dernière se transformerait en une anarchie universelle qui signifierait Harmaguédon pour toutes les nations du monde. Mais si cela s’était réalisé, si Dieu avait déchaîné la bataille d’Harmaguédon à cette époque, ces enfants spirituels du Grand Ésaïe dans leur servitude spirituelle vis-à-vis des nations de ce monde auraient pu être exterminés avec ces dernières. Ils auraient pu être comme Sodome et Gomorrhe. Mais, autrefois, Dieu avait donné à Ésaïe un fils appelé Shear-Jashub dont le nom signifie “ Un reste seulement reviendra ”. Pour accomplir ce nom, Jéhovah dut donner à Jésus-Christ le Grand Ésaïe un reste d’“ enfants ”, ses frères, qui étaient revenus à l’organisation de Jéhovah.
22 C’est ce que fit Jéhovah Dieu. En 1918 il arrêta la grande détresse qui avait commencé dans l’organisation ennemie de Satan le Diable. En même temps prit fin la Première Guerre mondiale le 11 novembre de cette année-là. L’heure d’Harmaguédon, “ la guerre du grand jour du Dieu tout-puissant ”, était encore à venir. De cette façon Dieu abrégea les jours de cette détresse sur l’organisation visible et invisible de Satan. Puis, au printemps 1919, il apporta à ses “ enfants ”, au reste de ceux que Jésus-Christ reconnaît pour ses frères, la libération : il les délivra de leur captivité dans la Babylone moderne. Par l’entremise de leur frère aîné Jésus-Christ, Dieu les fit retourner à son organisation théocratique et à son œuvre. Ainsi revint un reste seulement des “ enfants ” oints de Dieu, sincèrement dévoués à Lui, et Jéhovah les donna au Grand Ésaïe, Jésus-Christ. Jésus annonça que cela aurait lieu au “ temps de la fin ” de ce monde (Mat. 24:21, 22, 30, 31). La réalisation s’est produite et le Grand Ésaïe a reçu la classe de Shear-Jashub. Pendant quelques années après le premier conflit mondial, le reste revenu s’est accru en nombre, mais récemment il a diminué car beaucoup d’entre eux achèvent leur marche terrestre sur les traces de Jésus.
23. Combien de membres compte actuellement le reste spirituel ? Pourquoi ne faut-il pas les mépriser et les considérer comme sans signification ?
23 Aujourd’hui le reste compte moins de seize mille membres, d’après les chiffres de 1958. Qu’aucune nation cependant ne les méprise et les considère comme de peu d’importance. Qu’aucune brebis humaine ne les regarde comme n’ayant aucune signification spéciale dans le dessein de Jéhovah Dieu. Ce reste spirituel se tient comme un signe pour le monde entier. Comme Shear-Jashub, le fils d’Ésaïe, cette minorité spirituelle est une preuve visible de la part du Très-Haut que le reste est revenu. C’est une preuve physique, visible, que Jéhovah Dieu est fidèle à sa parole et qu’il a accompli la prophétie faite autrefois en son saint nom. Tous les hommes devraient regarder ce reste spirituel comme un signe de la part du Dieu très-haut.
24. Pourquoi doivent-ils servir de preuve et par conséquent quelle mission leur a été confiée et où doivent-ils l’accomplir ?
24 Puisque les membres du reste furent délivrés comme signe, ils doivent servir de preuve, être des indicateurs de quelque chose à toutes les nations en ce temps de la fin. Ils doivent se tenir comme une preuve vivante que Jéhovah est capable par son bras fort de sainteté de délivrer, de sauver son peuple de la puissance de l’ennemi. Cela se vérifie aujourd’hui : “ L’Éternel découvre le bras de sa sainteté, aux yeux de toutes les nations ; et toutes les extrémités de la terre verront le salut de notre Dieu. ” (És. 52:10). Dans ce but il dut envoyer les membres du reste pour les faire connaître jusqu’aux extrémités de la terre. Voilà, a-t-il déclaré, ce qu’il ferait afin de pouvoir effectuer un rassemblement mondial des brebis humaines des quatre coins de la terre. Il a dit : “ Le temps est venu de rassembler toutes les nations et toutes les langues ; elles viendront et verront ma gloire. Je mettrai un signe parmi elles, et j’enverrai leurs réchappés vers les nations... aux îles lointaines, qui jamais n’ont entendu parler de moi, et qui n’ont pas vu ma gloire ; et ils publieront ma gloire parmi les nations. Ils amèneront tous vos frères du milieu de toutes les nations, en offrande à l’Éternel... à ma montagne sainte, à Jérusalem, dit l’Éternel... Car, comme les nouveaux cieux et la nouvelle terre que je vais créer subsisteront devant moi, dit l’Éternel, ainsi subsisteront votre postérité et votre nom. ” — És. 66:18-22.
25-27. a) Qui Jéhovah a-t-il ainsi rassemblé autour du Grand Ésaïe ? b) Quel ordre ont-ils reçu de Jéhovah et qui s’est joint aux signes et aux prodiges actuels ?
25 En plaçant ainsi le reste délivré comme un signe parmi les nations, Jéhovah a rassemblé maintenant autour de Jésus-Christ le Grand Ésaïe le résidu de sa classe du reste pour compléter le nombre prédéterminé de 144 000 cohéritiers de son Fils. En harmonie avec leur fonction de signes et de prodiges, Jéhovah a ordonné ceci aux membres de son reste par l’entremise de son Grand Ésaïe : “ Passez, passez par les portes, vous tous. Préparez le chemin du peuple. Élevez, élevez la chaussée. Ôtez les pierres. Élevez un signal pour les peuples. ” (És. 62:10, NW). Le signal qu’ils élèvent est le message du royaume de Dieu. Ce signal du Royaume a déjà été élevé parmi 170 nations. Des centaines de milliers de personnes, les “ autres brebis ” de Jésus-Christ, le vrai Berger de Jéhovah, ont vu ce “ signal ” élevé. Elles l’ont salué avec joie. Ces hommes de bonne volonté se sont rassemblés autour du signal, donnant un appui entier au royaume de Dieu par Jésus-Christ et se plaçant sous sa protection et sous ses lois. Ils ont adopté la seule religion et la seule adoration que permet ce royaume, la haute adoration de Jéhovah Dieu dans son temple spirituel. Leur rassemblement est un signe mondial des “ derniers jours ” de ce monde, car cela doit avoir lieu en ce “ temps de la fin ”, selon la prophétie d’Ésaïe :
26 “ Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de (Jéhovah) sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par-dessus les collines, et que toutes les nations y afflueront. Des peuples s’y rendront en foule, et diront : Venez, et montons à la montagne de (Jéhovah), à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de (Jéhovah). Il sera le juge des nations, l’arbitre d’un grand nombre de peuples. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes : Une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. Maison de Jacob, venez, et marchons à la lumière de (Jéhovah) ! ” — És. 2:2-5.
27 Aussi se joignent-ils aux signes et aux prodiges de Jéhovah.
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Lire le sens des signes et des prodigesLa Tour de Garde 1959 | 1er mai
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Lire le sens des signes et des prodiges
1. Être quel genre de signe est un privilège ? En quels termes Ésaïe décrivit-il un tel signe ?
C’EST un joyeux privilège que d’être un signe d’une chose éternellement bonne. Pour ceux qui savent reconnaître les vraies valeurs, une personne qui est un tel signe est quelqu’un de beau qui mérite de recevoir un accueil chaleureux. Ainsi un messager porteur d’une bonne nouvelle à propos de l’adoration de Jéhovah et du rétablissement de son organisation théocratique sur la terre serait un beau signe. Par la voix de son prophète Ésaïe Dieu décrivit un tel messager comme devant apparaître peu après la fin de la Première Guerre mondiale, tandis que ses témoins seraient encore en captivité chez les nations de ce monde. Il déclara : “ C’est pourquoi mon peuple connaîtra mon nom ; c’est pourquoi il saura, en ce jour, que c’est moi qui parle : me voici ! Qu’ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie la paix ! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie le salut ! De celui qui dit à Sion : Ton Dieu règne ! La voix de tes sentinelles retentit ; elles élèvent la voix, elles poussent ensemble des cris d’allégresse ; car de leurs propres yeux elles voient que l’Éternel ramène (revient à, NW) Sion. Éclatez ensemble en cris de joie, ruines de Jérusalem ! Car l’Éternel console son peuple, il rachète Jérusalem. ” — És. 52:6-9.
2. Qui vit le messager venir sur les hauteurs ? Comment virent-ils Jéhovah “ de leurs propres yeux ” ?
2 Les sentinelles sur le plan des intérêts de l’organisation de Sion virent le messager venir sur les montagnes. Elles se réjouirent de l’entendre crier à Sion : “ Ton Dieu règne (Ton Dieu est devenu Roi, NW). ” Son royaume est établi dans les cieux entre les mains d’Emmanuel, Jésus-Christ. C’est pour cette raison qu’il nous a apporté la délivrance. C’est pour cette raison qu’il est revenu vers nous avec faveur. Devant les preuves abondantes du retour de la faveur divine, c’est comme si les sentinelles le voyaient de leurs propres yeux revenir à Sion, vers son organisation sur laquelle il a placé son saint nom. Elles ont tout lieu de dire à tous les hommes d’écouter.
3, 4. a) De quoi était chargé le messager et qui l’envoyait ? b) Par quel argument l’apôtre Paul identifia-t-il ce messager dans Romains 10:12-15 ?
3 Quelqu’un a chargé ce messager de cette bonne nouvelle qui l’a rendu si beau. Quelqu’un a envoyé ce messager pour publier la paix, pour apporter la bonne nouvelle de quelque chose de meilleur et pour proclamer le salut aux hommes qui aiment Dieu et le désirent pour roi. Cet envoyeur est Jéhovah lui-même qui découvre le bras de sa sainteté devant toutes les nations et qui veut que toutes les extrémités de la terre voient son salut. Le messager qu’il envoie est un groupe de personnes disposées à aller apporter à pied la bonne nouvelle. Sous l’inspiration de l’esprit, l’apôtre Paul déclara que ce sont les chrétiens voués. Il leur cita les paroles précédentes d’Ésaïe 52:7 en concluant son raisonnement par les paroles suivantes :
4 “ Il y a le même Seigneur au-dessus de tous, qui est riche pour tous ceux qui l’invoquent. Car quiconque invoquera le nom de Jéhovaha sera sauvé. Mais comment invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment entendront-ils sans quelqu’un qui prêche ? Et comment prêcheront-ils à moins qu’ils ne soient envoyés ? Ainsi qu’il est écrit : Qu’ils sont beaux sur les montagnes les pieds de ceux qui proclament la bonne nouvelle de bonnes choses ! ” — Rom. 10:12-15, NW.
5. Comment Ésaïe dans sa vision du temple servit-il d’exemple du fait que Jéhovah est l’envoyeur ?
5 La grande Source de la “ bonne nouvelle de bonnes choses ” est Jéhovah Dieu. C’est lui qui a envoyé ses messagers à pied pour proclamer son message. Le prophète Ésaïe servit d’exemple de ce fait. Ce fut le jour où il eut une vision miraculeuse de Jéhovah des armées assis sur le trône dans son temple. Quand Ésaïe entendit les séraphins proclamer la sainteté de Jéhovah, il se sentit si impur qu’il craignit pour sa vie. Après qu’il eut poussé son exclamation, l’un des séraphins le purifia, disant : “ Ceci a touché tes lèvres ; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié. ” Après qu’Ésaïe fut en état de pureté il entendit une voix demandant que quelqu’un fût envoyé et chargé d’une mission. Quelle voix était-ce ? C’était celle de Jéhovah et elle disait : “ Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous ? ” Ésaïe regarda comme un grand honneur le fait d’être envoyé en mission par Jéhovah et de marcher pour lui. L’offre s’adressait à une personne pure disposée à se donner volontairement. Ésaïe saisit ce rare privilège. “ Me voici, envoie-moi ” cria-t-il. Cette offre de sa personne fut acceptée et il lui fut dit : “ Va, et tu dois dire à ce peuple : Entendez et entendez encore, ô hommes. ” (És. 6:1-9, NW). Le fait qu’Ésaïe fût envoyé, chargé d’un message spécial, signifiait qu’il était ordonné, établi par Dieu. Par l’entremise d’Ésaïe les hommes pouvaient entendre parler du nom de Dieu. Ils pouvaient mettre leur confiance dans le nom de Jéhovah et l’invoquer afin d’être sauvés.
6. Conformément à l’exemple d’Ésaïe, que fit Jésus ? Quelle preuve fut donnée à Jésus montrant qu’il était agréé pour le service ?
6 Conformément à l’exemple d’Ésaïe, qui était un signe pour Israël, Jésus se voua au service du royaume de Dieu afin que lui aussi fût envoyé. Il quitta son métier de charpentier à Nazareth et alla trouver son précurseur Jean-Baptiste. Il se fit baptiser non pour symboliser une repentance de ses péchés, car il n’en avait pas, mais pour être envoyé dans le service du royaume de Dieu que prêchait Jean. Sa venue pour se faire baptiser accomplit les termes du Psaume 40:7-9 40:6-8, NW, car l’apôtre appliqua ces paroles prophétiques à Jésus, disant : “ C’est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps ; tu n’as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens (Dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté. ” (Héb. 10:5-7). Après son baptême par Jean dans les eaux du Jourdain Jésus reçut un témoignage du ciel qu’il avait été agréé. La Bible rapporte : “ Pendant qu’il priait, le ciel s’ouvrit, et le saint esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix fit entendre ces paroles : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis toute mon affection. Jésus avait environ trente ans lorsqu’il commença son ministère. ” —Luc 3:21-23 ; Mat. 3:16, 17.
7. Comment les paroles de Jésus prouvent-elles qu’il ne s’était pas établi lui-même ? Quand Jésus put-il appliquer Ésaïe 8:18 ?
7 Après s’être offert lui-même, après avoir pris le baptême et reçu l’approbation céleste, Jésus commença son œuvre, non le travail de charpentier, mais l’œuvre du Royaume. Jésus ne s’était pas établi lui-même mais il avait été envoyé, ainsi qu’il le déclara à maintes reprises, en des termes comme les suivants : “ Dieu a tant aimé le monde... Dieu... a... envoyé son Fils dans le monde... pour que le monde soit sauvé par lui. ” “ Je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ” “ Le Père qui est vivant m’a envoyé, et je vis par le Père. ” (Jean 3:16, 17 ; 6:38, 57). Comme Ésaïe, Jésus l’Oint marcha et il s’appliqua à lui-même la mission qu’Ésaïe avait reçue lors de sa vision du temple (Mat. 13:13-15 ; Jean 12:36-41). Après que Jésus eut commencé à rassembler les disciples que Jéhovah des armées lui donnait, il put appeler ces enfants de Dieu ses frères. Il put également s’appliquer ces paroles d’Ésaïe 8:18 (Da) : “ Voici, moi et les enfants que l’Éternel m’a donnés, nous sommes pour signes et pour prodiges en Israël de la part de l’Éternel des armées qui demeure en la montagne de Sion. ” Heureux les enfants d’Israël qui surent interpréter correctement ces signes et ces prodiges et qui ne les méprisèrent pas en raison de leur petit nombre, parce qu’ils étaient un petit troupeau. Ceux qui surent lire ces signes devinrent disciples de Jésus, le vrai Emmanuel, le Grand Ésaïe.
8. Qui n’avait pas envoyé Jésus et ses disciples ? À leur exemple, par qui voulons-nous être envoyés et pourquoi ?
8 Il est un fait qu’il ne faut pas oublier ici. Jésus, ses douze apôtres et les autres disciples ne furent pas envoyés par Jean-Baptiste, ni par l’apôtre Pierre, ni par l’Église catholique ou l’Église orthodoxe grecque, l’Église anglicane, l’Église épiscopale protestante, l’Église luthérienne, l’Église méthodiste, l’Église baptiste, l’Église presbytérienne ni par l’une quelconque du millier de sectes de la chrétienté. Jésus et ses disciples furent tous envoyés par Jéhovah des armées. Ils furent des signes et des prodiges de sa part. C’est Celui par qui désirent être envoyés tous ceux qui viennent à lui pour faire sa volonté. Quel pouvoir ou quelle autorité peut nous conférer le fait d’être envoyés par l’une quelconque de ces sectes ou même par le Conseil national des Églises du Christ d’Amérique ou même par le Conseil mondial des Églises, si nous ne sommes pas envoyés par Jéhovah des armées comme Ésaïe, Jésus et ses apôtres ? C’est vers Jéhovah, par son Signe Emmanuel, le Seigneur Jésus-Christ, que nous sommes venus pour faire sa volonté, de même qu’Emmanuel vint pour l’accomplir lorsqu’il se fit baptiser. Il faut venir, il faut nous offrir et bien vouloir être envoyés et aller à l’endroit, quel qu’il soit, où nous serons envoyés, si nous voulons être agréés et envoyés par Jéhovah des armées. En cela nous imitons Ésaïe et Jésus-Christ. Sinon nous devrions faire la volonté des organisations religieuses de la chrétienté. En ce temps de la fin nous voulons faire la volonté divine, la volonté de Jéhovah des armées.
9. Comment, dans la synagogue, Jésus montra-t-il à l’aide des Écritures qu’il était envoyé de Jéhovah ? De quelles choses devint-il un signe ou un prodige ?
9 Pour prouver à l’aide de la Bible qu’il était envoyé de Jéhovah des armées et, par suite, ordonné ou établi par Dieu, Jésus alla un samedi à la synagogue de Nazareth dont les habitants l’avaient seulement connu comme charpentier, le fils d’un charpentier. Il gravit l’endroit réservé à l’orateur et demanda le livre d’Ésaïe. L’ayant déroulé, il y trouva les paroles d’Ésaïe 61:1, 2. Selon le récit de Luc 4:16-21, voici ce que Jésus a lu : “ L’esprit du Seigneur (Jéhovah) est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur (Jéhovahb). ” Quand Jésus eut roulé le livre et se fut assis pour prêcher, il dit : “ Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie. ” De cette façon il devint pour eux un signe vivant, parlant, que le Messie, le Christ, l’Envoyé de Jéhovah et l’Oint était présent. Il devint un prodige indiquant que la délivrance était proche, car l’année de grâce de Jéhovah était venue. Il devint un merveilleux prodige indiquant qu’en lui, le Roi, le royaume de Dieu était au milieu, au sein des Juifs. — Luc 17:21.
10. Quand le “ royaume de Dieu ” quitta-t-il le sein des Juifs et qu’arriva-t-il quelques années plus tard à la nation ?
10 Ce royaume de Dieu quitta le sein des Juifs après que leurs conducteurs religieux eurent fait périr Jésus sur un bois de supplice, que Dieu l’eut ressuscité d’entre les morts et qu’il fut monté vers son Père au ciel. En l’an 70 la nation des Juifs fut détruite, leur ville sainte et leur temple furent incendiés et rasés. Quant aux survivants ils furent emmenés captifs parmi toutes les nations, n’ayant plus de gouvernement ni de roi de la lignée royale de David.
11. Quels hommes sont aujourd’hui les signes et les prodiges ?
11 Mais aujourd’hui qu’indiquent les signes et les prodiges que Jéhovah des armées a donnés en ce temps de la fin ? Comment faut-il les lire à la lumière de la Parole de Dieu ? Aujourd’hui les signes et les prodiges sont le reste des frères spirituels oints de Jésus.
12. En raison de quels faits les concernant furent-ils préfigurés par Shear-Jashub ? Par quel autre reste furent-ils également préfigurés ?
12 Ce reste fut préfiguré par le fils d’Ésaïe Shear-Jashub dont le nom signifie : “ Un reste seulement reviendra. ” Cette mention d’un reste attire l’attention sur le fait que la chrétienté avec ses 820 millions de “ chrétiens ” n’est pas revenue vers Jéhovah depuis 1918. C’est en cette année que Jéhovah vint à son temple spirituel pour juger tous ceux qui se disaient de la maison spirituelle de Dieu. Au reste des témoins oints de Jéhovah qui revinrent vers lui, Dieu révéla sa présence au temple, comme il l’avait fait à Ésaïe. Quand les membres du reste s’offrirent comme volontaires après que Dieu eut demandé qui envoyer, Jéhovah les envoya comme ses témoins chargés de son message. Ayant alors ce Shear-Jashub moderne sous la main, Emmanuel, Jésus-Christ, le Grand Ésaïe, put fournir le signe que le reste était retourné à l’organisation théocratique de Jéhovah. Comme l’apôtre Paul a pu le dire en son temps, on peut également dire aujourd’hui ce qui suit : “ De même aussi dans le temps présent il y a un reste, selon l’élection de la grâce (de Dieu). ” Ce reste était comme le reste que Jéhovah trouva dans le royaume septentrional d’Israël ayant pour capitale Samarie, aux jours d’Élie le prophète. — Rom. 11:2-5.
13. De quoi l’autre fils d’Ésaïe fut-il un prodige ou présage ? Comment la signification de son nom fut-elle accomplie sur ceux qu’elle concernait ?
13 Ésaïe ne fut pas seulement le père de Shear-Jashub mais également d’un fils nommé Maher-Shalal-Hash-Baz. Ce nom signifie : “ Hâte-toi, ô butin ! Il est venu promptement pour le pillage. ” Vu son nom, ce fils était un signe ou un présage indiquant que le désastre approchait à grands pas sous la forme des armées de la puissance mondiale assyrienne. Sur qui devait-il s’abattre ? Non seulement sur le royaume de Syrie mais également sur le royaume d’Israël et sa capitale Samarie. Au temps de Pékach, fils de Remalia, qui était alors roi de Samarie, le souverain assyrien envahit le royaume d’Israël. Il s’empara de nombreuses villes, pilla le pays et emmena en captivité un grand nombre d’habitants. Par la suite Pékach fut assassiné. Puis le roi d’Assyrie prit Damas, la capitale de la Syrie, emmena les habitants en exil et mit le roi Retsin à mort. Ainsi les deux rois qui avaient comploté de renverser le “ trône de Jéhovah ” dans le royaume de Juda furent exécutés. Cela fut le prélude au renversement du royaume d’Israël en 740 et à la déportation des Israélites apostats de Samarie et du reste du territoire d’Israël. — És. 7:16 ; II Rois 15:29, 30 ; 18:9 ; Amos 1:3-5 ; 2:6-16.
14. De quoi Israël et sa capitale Samarie furent-ils un type ? Quand et comment la sentence sera-t-elle promptement exécutée sur cet antitype ?
14 En abandonnant Jéhovah Dieu, en formant une conspiration avec la Syrie non juive contre le royaume typique de Jéhovah au pays de Juda, Israël et sa capitale Samarie furent un type prophétique de la chrétienté actuelle dans son union de conspiration avec les nations de ce monde contre le Roi intronisé de Jéhovah, Jésus-Christ, Emmanuel. Sur ces nations et en particulier sur la chrétienté qui se dit la “ maison de Dieu ”, le jugement divin est actuellement prononcé par Jéhovah des armées dans son temple spirituel. La sentence sera promptement exécutée sur eux dans le proche jour de vengeance à Harmaguédon par l’entremise de quelqu’un de plus puissant que l’ancien roi d’Assyrie, par Jésus-Christ, le principal exécuteur de la volonté divine. Alors la chrétienté et toutes les nations conspirant avec elle contre le royaume d’Emmanuel seront privées de leurs conducteurs politiques et religieux. Elles seront livrées au pillage et se verront enlever toutes les choses qui faisaient leur fierté.
15. Quelle chose la chrétienté ne voit-elle pas dans la Parole de Dieu ? Quel signe visible existe-t-il pour le lui indiquer ?
15 La chrétienté possède des centaines de millions d’exemplaires de la sainte Bible en de nombreuses langues. Cependant depuis qu’elle lit la Bible du point de vue de ses croyances, elle ne voit pas le jugement de Dieu écrit depuis longtemps contre elle et contre son ami le monde. Quel signe visible existe-t-il pour montrer ce que la chrétienté ne voit pas, c’est-à-dire que le jugement divin sera promptement exécuté sur elle et sur le monde ? Ce signe est le reste, les frères spirituels d’Emmanuel, les “ enfants ” oints que Jéhovah a donnés à Jésus-Christ. Comme leur frère aîné, ils ont été oints de l’esprit de Jéhovah pour prêcher. Ils ont été envoyés par Jéhovah, selon la prophétie d’Ésaïe 61:1, 2 (NW). Ils ont été oints non seulement pour “ publier l’année de bonne volonté de la part de Jéhovah ”, année symbolique qui a presque pris fin mais aussi pour proclamer le “ jour de vengeance de la part de notre Dieu ”, qui approche de plus en plus. Cette vengeance sera déversée quand Jésus exécutera le jugement de notre Dieu sur la chrétienté et sur le monde païen, tous les deux contre le Royaume.
16. Les traits de quel signe présentent la classe du reste ? Comment le message a-t-il reçu une diffusion accrue ?
16 En proclamant la venue à grands pas de ce jour de la vengeance divine qui verra le pillage du monde entier par Jésus-Christ, les membres oints du reste présentent les traits du signe que fut Maher-Shalal-Hash-Baz, le fils d’Ésaïe. Ils proclament : “ Hâte-toi, ô butin ! Il est venu promptement pour le pillage. ” Des foules de personnes semblables à des brebis ont vu et entendu ce signe et ce prodige, cette classe de Maher-Shalal-Hash-Baz, et en ont interprété correctement le sens. Dans la plénitude de leur croyance et de leur conviction, elles ont pris position aux côtés de ce reste de “ signes ” et “ prodiges ” modernes. De plus, elles ont accepté le message de la vengeance divine et lui ont donné une diffusion accrue dans toutes les nations de la terre.
PLACEZ-VOUS BIEN EN VUE !
17. Pour être utiles et pour guider, comment doivent se placer les signes et les prodiges ? Qui doit aujourd’hui se placer de cette façon ?
17 Pour être utiles et pour guider, il faut que les signes et les prodiges soient vus. On peut alors les étudier, en lire le sens et les comprendre à l’aide de la clé divine de la compréhension. Comme signes et prodiges, le reste oint des frères spirituels du Christ doit se placer bien en vue du peuple. Alors le Grand Ésaïe, Jésus-Christ, pourra dire : “ Voici, moi et les enfants que (Jéhovah) m’a donnés, nous sommes pour signes et pour prodiges (dans la chrétienté) de la part de (Jéhovah) des armées qui demeure en la montagne de Sion. ” (És. 8:18, Da). Pour soutenir ces signes et ces prodiges la grande foule des compagnons de bonne volonté des membres du reste doit être bien en vue à leurs côtés. Au reste oint des Israélites spirituels, Ésaïe 43:10 (AC) dit : “ Vous êtes mes témoins, dit Jéhovah, et mon serviteur que j’ai choisi. ” Cette classe du serviteur doit être vue. Il faut qu’elle se fasse entendre afin d’être témoin de Jéhovah. Et pour s’associer à la classe du serviteur oint dans l’œuvre mondiale du témoignage, la grande foule des personnes vouées doit être vue aux côtés des membres oints et se faire entendre comme ces derniers. Il faut nous placer tous bien en vue. Il faut que le monde nous voie, nous observe et nous entende. Le moment n’est pas de se cacher à cause de l’angoisse et des menaces qui règnent parmi les nations.
18, 19. En harmonie avec Ésaïe 40:9, comment Jésus se plaça-t-il pour être un signe de Dieu ? À son exemple, quel grand signe formons-nous afin d’attirer l’attention du monde ?
18 Le grand Signe Emmanuel a dit à ses disciples : “ Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. ” (Mat. 5:14). Ésaïe a dit : “ Monte sur une haute montagne, Sion, pour publier la bonne nouvelle ; élève avec force ta voix, Jérusalem, pour publier la bonne nouvelle ; élève ta voix, ne crains point, dis aux villes de Juda : Voici votre Dieu ! ” (És. 40:9). En tant que ministre Jésus n’était pas hors de la vue des hommes ou peu en évidence comme lorsqu’il fut charpentier à Nazareth. Comme grand Signe de Jéhovah il a été vu dans toutes les parties de son territoire car il prêchait, allait de ville en ville et de village en village, prêchant publiquement dans les synagogues, en plein air et aussi dans les maisons. À son exemple, nous pouvons aussi être bien en vue, non pour nous mettre au premier plan mais pour attirer l’attention sur les signes et les prodiges de Jéhovah au temps de la fin. Nous le ferons d’une manière efficace en prêchant non seulement publiquement mais principalement de maison en maison. De cette façon les paroles prophétiques de Jésus ne manqueront pas de s’accomplir : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. ” (Mat. 24:14). Cette prédication de la bonne nouvelle publiquement et de maison en maison par les membres du reste et par leurs associés de bonne volonté est en soi un signe éloquent, un prodige qui attire l’attention du monde entier.
19 C’est une preuve irréfutable que le royaume de Dieu remis entre les mains de son Emmanuel céleste a été établi comme la capitale de l’univers. C’est un signe qui annonce que les nations de ce monde font face à leur fin et que cette dernière aura lieu dès que notre prédication sera terminée selon la volonté divine. Qu’elles lisent le signe !
20. En publiant l’avertissement, à quoi sommes-nous exposés ? À cause de quel soutien n’avons-nous pas à craindre les hommes et les démons ?
20 Les hommes et les nations doivent savoir que nous sommes au milieu d’eux pour leur donner un avertissement solennel de leur fin. Ils peuvent nous couvrir d’insultes et nous persécuter. Cependant, comme les apôtres d’Emmanuel, il nous faut être “ en spectacle au monde, aux anges et aux hommes ”. (I Cor. 4:9.) À propos d’Emmanuel, alors qu’il n’était qu’un enfant âgé de quarante jours, Siméon prophétisa ceci : “ Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction. ” (Luc 2:34). Qu’importe si les hommes nous critiquent et nous font opposition en tant que signes et s’ils protestent parce que nous prêchons les vérités de la Bible ! Nous savons qui nous soutient. C’est “ (Jéhovah) des armées qui demeure en la montagne de Sion ”. C’est de lui que vient le reste de signes et de prodiges actuels, et il y en a des milliers ici à cette assemblée internationale. Aussi Dieu veillera-t-il à ce que tout ce que représentent et indiquent ces signes et prodiges soient pleinement accompli. C’est Jéhovah des armées qui nous a envoyés et nous a chargés de la bonne nouvelle de son royaume inauguré. Ses armées d’anges, qui surpassent en nombre les armées combinées du bloc communiste et du bloc démocratique, nous entourent. Elles sont parfaitement organisées, armées et rangées sur le champ d’Harmaguédon pour la “ guerre du grand jour du Dieu tout-puissant ”. (Apoc. 16:14, NW.) Aussi ne craignons pas les hommes ni les démons.
21. Comment s’accomplit à notre égard le nom de notre Roi régnant Emmanuel ? Que mènerons-nous à bon terme ?
21 Dieu, dont le nom redoutable est Jéhovah des armées, est avec nous. Le nom de son Roi régnant Emmanuel signifie “ Dieu avec nous ”. Comme Emmanuel se tient à nos côtés parce que nous marchons sur ses traces et lui obéissons en prêchant la bonne nouvelle du Royaume comme témoignage final à toutes les nations, nous savons que Dieu est également avec nous. Cela signifie que Dieu est pour nous. Avec une telle aide et selon la volonté divine, nous sommes certains de mener à bon terme l’œuvre prodigieuse et significative dont Dieu nous a chargés.
[Notes]
a Ici neuf traductions hébraïques imprimées de l’épître aux Romains utilisent le nom de “ Jéhovah ” ou “ Yahweh ” pour cette raison que Joël 2:32 ici cité contient également le nom divin dans le texte hébreu.
b Neuf traductions hébraïques imprimées du livre de Luc portent ici “ Jéhovah ” ou “ Yahweh ”, ce qui correspond avec le texte hébreu d’Ésaïe 61:1.
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Nous voulions servir là où le besoin était grandLa Tour de Garde 1959 | 1er mai
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Nous voulions servir là où le besoin était grand
Récit d’un couple établi dans les îles du Pacifique
NOUS devons revenir en 1951 pour vivre le moment où ma femme et moi-même entendîmes parler pour la première fois de l’immense œuvre de prédication qui restait à accomplir dans les îles du Pacifique. Nous décidâmes que, si les préjugés des autorités interdisaient l’accès de ces îles aux missionnaires chrétiens, nous porterions nous-mêmes la bonne nouvelle du Christ et de son Royaume à ces humbles personnes. Nous ressentîmes un chaud amour pour ces insulaires et, sincèrement, nous pensâmes que rien ne pourrait les empêcher d’entendre parler de la vérité. Nos affaires personnelles liquidées, notre attention se porta vers ce but.
Je passai deux mois à la recherche d’un emploi. Je courus les trottoirs, les bureaux d’agences et de sociétés, sans rien trouver. Un jour cependant, un fonctionnaire du Département des Affaires étrangères me recommanda auprès du chef du personnel d’une grande société qui exploitait une affaire dans une île. Je me présentai en qualité de radio-technicien et, après une séance de deux heures de tests ardus, je sortis avec une promesse d’engagement. Mais il fallut attendre encore un bon moment avant de débuter. Entre-temps, nous effectuâmes quelques petits travaux d’encaissement et diverses besognes. Également à la demande de cette société, je dus me soumettre à un examen médical dont la conclusion me fut assez pénible. Le docteur me fit part que, d’après mon état de santé, il ne jugeait pas très sage mon intention de partir sous les tropiques. Je parvins néanmoins à le convaincre que j’avais travaillé dur pendant les semaines écoulées, mais que, dès mon arrivée là-bas, je récupérerais. Devant ma volonté de partir, il ne mit aucun obstacle à ma candidature.
Si tout semble facile sur le papier, il en fut autrement dans la réalité ! Si je n’avais pas été vraiment déterminé à partir, j’aurais abandonné mes projets à plusieurs reprises. Puis, ma femme et moi-même nous demandions également si, étant pionniers, la sagesse nous commandait de prendre un emploi ; mais nous savions aussi que “ l’obéissance vaut mieux que les sacrifices ”. C’est pourquoi, après ces années passées dans ce service, nous remercions Jéhovah de tout notre cœur de son aide et de ses abondantes bénédictions. Depuis notre arrivée dans ce territoire, notre coupe de joie a été remplie jusqu’à débordement.
Je partis seul ; ma femme resta à Sydney en attendant que je trouve un appartement, ce qui, je dois le dire, ne fut pas sans difficultés. De la détermination, quelques efforts et un peu de complaisance aussi, me permirent de trouver quelque chose de gentil en l’espace de six semaines. Ma femme arriva alors et nous pûmes pénétrer ensemble dans notre “ chez nous ”. Je gagnais bien ma vie, mais, pendant les premiers mois, mon salaire fut consacré entièrement à notre entretien et à notre installation. Peu importait, nous résidions dans une de ces îles peuplées d’une multitude de personnes dont aucune n’avait encore entendu parler des témoins de Jéhovah.
Nous nous rendîmes de porte en porte presque immédiatement après l’arrivée de ma femme, en commençant par le quartier européen. À mon travail, je commençai à prêcher la première semaine, mais je dois dire que ce n’est pas toujours sage et qu’il est préférable d’affermir sa position et de se faire des connaissances, même si cela peut demander plusieurs mois. Pendant ce temps aussi, la langue du pays peut être apprise si c’est nécessaire. Les maladies frappent très vite dans ces contrées et il faut être vigilant ; nous eûmes malgré tout notre part. Durant la semaine, tandis que j’étais au travail, ma femme se rendait dans le champ, de porte en porte. C’est lors des fins de semaine que nous trouvions le plus facilement les gens chez eux ; les soirées représentaient aussi un moment propice, car les distractions étaient assez rares. Un détail : le bus passait rarement à l’heure et, quand nous manquions le dernier, il ne nous restait plus qu’à rentrer à pied, car nous ne possédions alors pas de véhicule. Les gens étaient aimables, nous placions des publications ; malheureusement, les intéressés changeaient constamment de lieu et nous ne pûmes commencer que trois études bibliques. Aujourd’hui, la situation a changé, ils demeurent fixés.
DE GRANDS TIMIDES
Nous avons déjà fait de nombreuses et émouvantes expériences dans ce territoire. Les habitants de cette île sont très timides et il était difficile d’entreprendre une étude biblique. De plus, nous ne comprenions pas leur langue et leur connaissance de l’anglais était nulle ou minime. Nous avons par exemple le cas d’un homme qui venait s’asseoir à une étude que nous conduisions ; il demeurait là et écoutait sans jamais faire aucun commentaire. Nous simplifiions notre anglais afin que notre interprète comprît les vérités exposées et qu’il les transmît aux assistants. Nous étudiâmes ainsi pendant plusieurs mois avec cet intéressé et plusieurs autres, mais leur timidité, nous le reconnûmes plus tard, les empêchait de nous questionner ou de répondre à nos demandes. Nous commencions franchement à désespérer. Finalement, nous décidâmes que nous conduirions l’étude encore une fois et que, si personne ne manifestait un signe de compréhension, nous terminerions et irions ailleurs. Mais imaginez un peu notre joie en entendant cet homme nous rapporter l’explication qu’il avait fournie à une personne sur le difficile sujet du douzième chapitre de l’Apocalypse Rév 12. Il avait trouvé lui-même la réponse dans La Tour de Garde. Nous savions dès lors qu’il avait tout retenu ; sa maison est aujourd’hui le centre de toutes nos activités.
Dans ce village, trois autres études de groupe entreprises par ma femme sont maintenant devenues des centres de service. Un jeune homme de dix-sept ans est devenu un excellent traducteur. Une conversation accidentelle avec trois
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