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Quelle est la force de la religion en URSS aujourd’hui ?Réveillez-vous ! 1973 | 8 août
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C’était tellement manifeste que, selon le périodique Time du 3 avril 1972, un éminent écrivain russe “accusa le patriarche Pimen, chef de l’Église orthodoxe russe, de soumission abjecte à la politique antireligieuse du Kremlin”. Il “reprocha à la hiérarchie de s’incliner devant les mesures comme la fermeture des églises, la répression des prêtres dissidents et l’interdiction de l’instruction religieuse des enfants”.
Une chose est certaine, le clergé orthodoxe russe est en train d’assister aux funérailles de sa propre religion. Mais que deviennent les autres religions ? Se trouvent-elles en meilleure posture ?
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Que deviennent les autres religions ?Réveillez-vous ! 1973 | 8 août
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Que deviennent les autres religions ?
SELON une liste des délégués de diverses Églises ayant assisté à une conférence à Zagorsk, près de Moscou, il y a au moins vingt-trois autres religions reconnues par le gouvernement soviétique. Elles ont l’autorisation de célébrer le culte dans leurs lieux de réunions.
Citons les musulmans, les luthériens, les catholiques, les baptistes, les orthodoxes géorgiens et arméniens, les juifs, les bouddhistes et quelques autres Églises moins importantes. Évidemment, ce sont là des minorités, en comparaison de l’Église orthodoxe russe. Toutes ensemble, elles ne représentent que quelques millions de gens pour l’Union soviétique tout entière.
Mais le fait que ces autres religions sont ‘reconnues’ par le gouvernement est significatif. Cela montre qu’elles aussi ont fait des compromis avec les dirigeants communistes. La preuve en est qu’il existe des religions non reconnues, qui ne peuvent tenir de réunions. Le plus important de ces groupements religieux est celui des témoins chrétiens de Jéhovah. À maintes reprises, ils ont demandé à être enregistrés comme religion, mais en vain.
Les religions ‘reconnues’ agonisent
À quelques exceptions près, les religions ‘reconnues’ sont en train de mourir. Le livre L’Europe depuis 1939 (angl.) dit entre autres choses : “Quelque 15 millions de musulmans, en Asie soviétique, ont tendance à s’assimiler au style de vie communiste ; sous les pressions officielles, ils abandonnent leur loyalisme envers l’Islam ainsi que leurs coutumes particulières. Un Américain, qui a récemment visité la république soviétique d’Ouzbékistan, autrefois musulmane, a dit : “La majorité des citoyens de cette contrée musulmane ont abandonné les pratiques de leur religion.”
Il fut un temps où le bouddhisme était prépondérant dans les régions soviétiques orientales. Mais d’après le journaliste Peter Grose, à présent les bouddhistes “doivent faire face au dépeuplement rapide des communautés religieuses, à l’âge avancé des lamas et, par-dessus tout, à la servilité des dirigeants bouddhistes qui, faisant écho à la politique étrangère des Soviétiques, saluent leurs coreligionnaires de l’étranger avec des déclarations
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