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Se vouer à Dieu pour vivre dans le monde nouveauLa Tour de Garde 1952 | 15 septembre
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indiquant qu’elles sont sa propriété. Il leur accorde le privilège de collaborer avec le reste organisé de ses frères spirituels. Elles ont donc l’occasion et l’obligation de faire progresser sur la terre l’adoration pure et sans tache. En se révélant ainsi comme de fidèles témoins de Jéhovah, elles conservent la marque d’identification sur le front (page 275, § 3). Par cette marque, elles confessent publiquement qu’elles se sont vouées à Dieu et à sa souveraineté universelle. Seules, ces autres brebis ont l’assurance d’être préservées à travers Armaguédon comme le furent à travers le déluge les fils et les belles-filles de Noé, et pour elles la marque est donc effectivement un signe de sécurité. En survivant à Armaguédon grâce à la marque, elles entreront dans le monde nouveau, prêtes à accomplir en ces jours glorieux la volonté révélée de Dieu.
11. Dans quel esprit devrait-on se vouer à Dieu ? Une fois voué à Dieu, comment devrait-on regarder cet acte et graver sa signification dans notre cœur ?
11 Après que vous vous êtes voué à Dieu dans la foi, gardez votre parole, qu’elle soit sacrée, inviolable et immuable. Le vœu par lequel vous vous donnez à Dieu pour faire sa volonté vous engage pour toujours. Donc, “ ne te presse pas d’ouvrir la bouche, et que ton cœur ne se hâte pas d’exprimer une parole devant Dieu ; car Dieu est au ciel, et toi sur la terre : que tes paroles soient donc peu nombreuses. Lorsque tu as fait un vœu à Dieu, ne tarde pas à l’accomplir, car il n’aime pas les insensés : accomplis le vœu que tu as fait. Mieux vaut pour toi ne point faire de vœu, que d’en faire un et de ne pas l’accomplir. Ne permets pas à ta bouche de faire pécher ta chair, et ne dis pas en présence de l’envoyé que c’est une inadvertance. Pourquoi Dieu s’irriterait-il de tes paroles, et détruirait-il l’ouvrage de tes mains ?... c’est pourquoi, crains Dieu ”. (Eccl. 5:1, 3-6 5:2, 4-7, NW.) Que l’acte par lequel vous vous vouez à Dieu soit donc un acte individuel, l’expression de votre décision. Vos parents ou vos tuteurs ne peuvent le faire à votre place et vous obliger à observer ce à quoi il vous engage, quand vous-même vous êtes peu disposé à respecter votre engagement. Soyez donc certain d’avoir bien estimé la valeur du pas que vous faites, afin d’être résolu de persévérer quoi qu’il en coûte dans cette voie qui mène au succès à coup sûr. (Luc 14:26-33.) Gravez dans votre cœur la signification de votre pas en le symbolisant publiquement par le baptême en obéissance à Jésus-Christ notre Exemple, cela vous aidera à ne jamais l’oublier. — Mat. 28:18-20.
12. Quel avertissement scriptural prouve que Dieu nous lie à notre engagement et qu’obtiendrons-nous si nous menons une vie conforme à notre vœu ?
12 Vous pouvez être certain que Dieu qui ne peut mentir et qui hait le mensonge vous lie pour toujours à votre vœu. Ne soyez donc pas comme ceux qui sont “ sans intelligence, ne tenant pas ce qu’ils ont promis ”. Rappelez-vous que le “ jugement de Dieu (déclare) dignes de mort ceux qui commettent de telles choses ”. (Rom. 1:31, Da, Ro 1:32.) Si nous menons une vie régie par notre engagement et conforme à la volonté divine, nous avons l’assurance d’obtenir la vie éternelle dans le monde nouveau.
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Identification de “ L’Israël de Dieu ”La Tour de Garde 1952 | 15 septembre
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Identification de “ L’Israël de Dieu ”
LE 14 mai 1948 naquit en Palestine l’État d’Israël. Était-ce la réalisation d’une prophétie biblique ? Cette question fit couler beaucoup d’encre. Sous le titre “ Ce que les Juifs croient ”, le Rabbin Philip S. Bernstein, président de la plus grande organisation rabbinique du monde (Central Conference of American Rabbis), écrivit dans la revue Life du 11 septembre 1950 ceci : “ Aujourd’hui, à quelques exceptions près, les Juifs religieux croient à la restauration d’Israël et au rachat final de l’humanité. Pour la plupart des Juifs libéraux, la solution du grand problème juif par la création de la République d’Israël est un nouveau pas vers la réalisation des aspirations démocratiques et messianiques du judaïsme prophétique. ” Percy Ruhe, l’éditeur du Morning Call d’Allentown, Pennsylvanie, a déclaré qu’“ il croit que le retour des Juifs en Israël tient une place importante dans la réalisation de la prophétie de l’Ancien Testament. Nous ne verrons pas le millénium — les mille ans de paix — avant qu’elle ne soit complètement réalisée,... a-t-il conclu ”. (10 juin 1950.) C’est ici une question captivante tant pour les Juifs que pour les Gentils et les uns comme les autres, pourvu qu’ils soient impartiaux, honnêtes et sincères, y trouveront une réponse exacte en considérant les saintes Écritures et les événements dont nous fûmes témoins.
Voici d’abord en quels termes s’adressa aux Israélites le grand prophète juif, Moïse, pour les avertir : “ Si tu n’as pas soin de mettre en pratique toutes les paroles de cette loi, écrites dans ce livre, craignant ce nom glorieux et redoutable, JÉHOVAH, TON DIEU,... Jéhovah te dispersera parmi tous les peuples, d’une extrémité de la terre à l’autre. ” (Deut. 28:58, 64, Cr 1905). Jésus de Nazareth, prophète juif plus grand que Moïse, répéta ce terrible avertissement lorsqu’il dit : “ Car ce seront des jours de vengeance, pour l’accomplissement de tout ce qui est écrit. Ils tomberont sous le tranchant de l’épée, ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis. ” — Deut. 18:18, 19 ; Luc 21:22, 24 ; Jean 1:45 ; Actes 3:20, 22, 23.
Moïse et Jésus furent de vrais prophètes et tout ce qu’ils ont déclaré s’est réalisé. En l’an 70 de notre ère, assiégée de toutes parts par les armées romaines, Jérusalem connut une fin tragique. Son temple fut détruit, plus de 1 100 000 de ses habitants (selon l’historien juif Flavius Josèphe) périrent, 97 000 furent emmenés en captivité et les rescapés furent dispersés aux quatre vents, laissant la cité dans la désolation la plus complète. C’est ainsi que Jéhovah rejeta les Juifs en tant que nation et dès lors ils n’étaient plus son peuple choisi. Seul un petit reste fidèle continuait à jouir de Sa bénédiction et c’est à lui que Jéhovah avait fait connaître la nouvelle alliance qu’il avait instituée, l’ancienne alliance de la loi étant accomplie et passée. — Jér. 31:31-34 ; Héb. 8:8-13.
LE VÉRITABLE ISRAËL DE DIEU
Lorsque disparut l’ancienne alliance, la nouvelle fut conclue avec ceux qui devinrent des Juifs spirituels. Cela signifiait que non seulement les Juifs de naissance mais également les non-Juifs pouvaient être admis dans ce nouvel arrangement et devenir de ce fait des Juifs spirituels. Par conséquent, les descendants d’Abraham selon la chair ne sont pas nécessairement la “ postérité ” d’Abraham à qui s’adressent les promesses. Ce n’est pas la circoncision de la chair mais la circoncision du cœur qui prouve qu’un individu est vraiment un Juif aux yeux de Dieu (Deut. 10:16 ; 30:6 ; Jér. 4:4). C’est ainsi que la justice fut imputée à Abraham avant qu’il fût marqué dans sa chair (Gen. 17:9-14, 23-27). Il en est de même de ceux qui deviennent des Israélites spirituels dont la foi est semblable à celle d’Abraham : ils sont justifiés à cause de leur foi, puis engendrés de l’esprit de Dieu et deviennent ainsi des enfants spirituels, appartenant à la nouvelle nation, de véritables citoyens de la Judée, c’est-à-dire des personnes qui louent Jéhovah car Juda signifie “ louange ”. — Gen. 29:35.
Si vous désirez d’autres preuves ou si vous ne saisissez pas toute la portée de ces arguments, écoutez alors ce que dit un Juif, circoncis selon la chair, celui-là même qui était le très éminent pharisien connu sous le nom de Saul avant de devenir Paul, l’apôtre de Jésus-Christ. Voici ce qu’écrivit Paul : “ Car ce n’est rien que d’être circoncis ou incirconcis ; ce qui est quelque chose, c’est d’être une nouvelle créature. Paix et miséricorde sur tous ceux qui suivront cette règle, et sur l’Israël de Dieu ! ” (Gal. 6:15, 16). Notez bien qu’il donne le nom d’Israélites à des non-Juifs incirconcis. Écrivant à ces mêmes Gentils, convertis au christianisme, il leur déclare qu’ils sont la postérité d’Abraham : “ Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse. ” Leur mère, dit-il, c’est “ la Jérusalem d’en haut ” qui fut préfigurée par Sara, la femme libre, l’épouse d’Abraham. C’est pourquoi il les range avec Isaac, fils d’Abraham et de Sara, affirmant qu’ils sont “ comme Isaac,... enfants de la promesse ”. — Gal. 3:28, 29 ; 4:26, 28.
LA CIRCONCISION, UN SIGNE QUI IDENTIFIE
Parlant de celui qui se donne “ le nom de Juif ”, Paul montre que s’il transgresse la loi sa “ circoncision devient incirconcision ”, et inversement : “ Si donc l’incirconcis observe les ordonnances de la loi, dit-il, son incirconcision ne sera-t-elle pas tenue pour circoncision ? ” C’est pourquoi Paul conclut par ces mots : “ Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors ; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. ” (Rom. 2:12-29). Il se peut donc qu’un Juif de naissance, circoncis dans la chair, n’appartienne pas à “ l’Israël de Dieu ” mais soit comme un Gentil incirconcis aux yeux de Jéhovah parce qu’il n’aura pas satisfait aux exigences divines. Par contre, un Gentil “ qui en a les dehors ” peut être considéré, à cause de sa foi, comme un Juif “ qui l’est intérieurement ”, c’est-à-dire comme un Israélite spirituel.
Poursuivant son argumentation, Paul explique qu’Abraham est “ le père de tous les croyants de l’incirconcision ”, c’est-à-dire des Gentils “ (encore) incirconcis ”. (Rom. 4:11, 12, 16, Cr.) Puis il continue en disant : “ Tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas Israël, et, pour être la postérité d’Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants ; mais il est dit : En Isaac sera nommée pour toi une postérité, c’est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité. ” Il plut donc à Dieu d’incorporer des non-Juifs dans l’Israël spirituel. “ Ainsi nous a-t-il appelés, non seulement d’entre les Juifs, mais encore d’entre les païens, selon qu’il le dit dans Osée : J’appellerai mon peuple celui qui n’était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n’était pas la bien-aimée ; et là où on leur disait : Vous n’êtes pas mon peuple ! ils seront appelés fils du Dieu vivant. ” — Rom. 9:6-8, 24-26.
Dans son épître aux Philippiens (3:2, 3, Cr), Paul, qui était Juif de naissance et Juif selon l’esprit, fait une distinction entre les Juifs de naissance simplement circoncis dans la chair et ceux qui le sont réellement, c’est-à-dire ceux qui sont Juifs intérieurement, qu’ils soient de la nation d’Israël ou de toute autre nation. Il écrit : “ Prenez garde à ces mutilés. Car c’est nous qui sommes les vrais circoncis, nous qui par l’esprit de Dieu lui rendons un culte, qui mettons notre gloire dans le Christ Jésus et ne nous confions point dans la chair. ”
L’ISRAËL SPIRITUEL EST UNE NATION SAINTE
Il est donc clair que l’Israël spirituel est une nouvelle nation au sein de laquelle n’existe plus le mur de séparation entre Juifs et Gentils, ce qui permet aux uns et aux autres composant cet “ Israël de Dieu ” de devenir “ un temple saint pour Jéhovah ”. (Éph. 2:11-22, NW.) L’ensemble des “ pierres vivantes ” provenant de toutes les nations et formant cette “ maison spirituelle ” est considéré comme “ une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis ”. — I Pi. 2:4-10.
L’Apocalypse (14:1-5) limite à 144 000 le nombre de ceux qui composent ce sacerdoce royal, cette nation sainte, qui doit régner dans les cieux avec le Christ. Il en est parlé comme de ceux qui ont été “ rachetés de la terre ”, qui “ suivent l’agneau ”, qui ont été “ rachetés d’entre les hommes ” par la rançon du Christ. Personne ne prétendra plus que cette classe de cohéritiers du Christ est composée exclusivement de Juifs de naissance, d’Israélites selon la chair, et qu’aucune autre nation n’est représentée dans le corps ou Église du Christ. Par conséquent, lorsqu’il est question de cette classe de 144 000 personnes, des “ serviteurs de notre Dieu ”, comme appartenant à Israël, et à raison de 12 000 de chacune des douze tribus, nous savons qu’il faut entendre l’Israël spirituel (Apoc. 7:1-8). Il ne pourrait guère s’agir de l’Israël selon la chair ; car selon toute évidence il n’y eut pas, pendant tout le temps que dura le choix des membres de cette classe, un si grand nombre d’Israélites de naissance qui acceptèrent Jésus-Christ. En outre il aurait été difficile d’obtenir que de chaque tribu un même nombre d’Israélites réponde à l’appel, étant donné que certaines tribus étaient beaucoup plus importantes que d’autres. Il est encore un autre point important : les annales des tribus composant la nation juive n’ont pas survécu à la longue période durant laquelle s’est opéré le choix de ces 144 000 personnes. On ne disposerait donc d’aucun document concernant les diverses tribus qui permettrait de déterminer l’ascendance de chacun des membres de ces 144 000.
Par là encore nous voyons qu’il s’agit d’un Israël spirituel ; le choix d’un nombre de membres identique dans chaque tribu révélant une organisation parfaitement harmonieuse ainsi que l’absence de toute partialité. Cette division en douze groupes d’égale importance correspond bien aux douze fondements portant les noms des douze apôtres (Apoc. 21:14). Notons également que lorsque les Israélites quittèrent l’Égypte, une “ multitude de gens de toute espèce ”, des non-Juifs, les accompagnait ; or voici que dans l’Apocalypse (7:9), une “ grande foule ” de toute nation est associée à ces Israélites spirituels. — Exode 12:38.
Lorsque Jésus-Christ se présenta comme le Messie, il fut pour la majorité des Israélites selon la chair une pierre d’achoppement ; c’est pourquoi l’on parle d’eux comme étant rejetés, loin d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, avec qui ils ne sont plus associés dans le royaume de Dieu ; à leur place, des hommes des nations, venus de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, ont la possibilité d’être associés avec ce que ces patriarches représentent (Luc 13:27-30). Jésus déclara que ceux qui ne lui étaient pas unis étaient rejetés, comme des branches coupées qui sèchent et qui sont jetées au feu (Jean 15:6, NW). Paul montra que beaucoup de ces “ branches ”, c’est-à-dire les Juifs selon la chair, ont été retranchées de l’arbre théocratique et que des branches étrangères ont pris leur place, désignant par là les Gentils qui, après avoir été des étrangers, devenaient une partie de “ l’Israël de Dieu ”. Ayant établi ce point, Paul ajoute : “ Et ainsi tout Israël sera sauvé. ” Montrant encore une autre raison qui valut aux Juifs d’être rejetés comme membres de la postérité d’Abraham et de “ l’Israël de Dieu ”, Jésus condamna les rebelles en disant : “ Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham... Vous avez pour père le diable. ” — Jean 8:37-44.
Il s’ensuit donc que de nos jours Dieu ne traite pas avec deux Israëls, l’un selon la chair et l’autre spirituel. Quel est alors celui que Jéhovah rassemble pour lui dispenser les grâces de la restauration ? Serait-ce la République d’Israël qui gouverne maintenant les 1 400 000 habitants de la Palestine, ou l’Israël spirituel composé de 144 000 membres seulement ? L’article suivant donne une réponse satisfaisante à ces questions dignes d’intérêt.
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Restauration actuelle du véritable IsraëlLa Tour de Garde 1952 | 15 septembre
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Restauration actuelle du véritable Israël
L’ARTICLE précédent a complètement résolu le problème de l’identification du véritable Israël de Dieu, mais il nous reste cependant à considérer certaines questions non moins importantes. On oublie souvent que Moïse et Jésus, qui furent les deux plus grands prophètes juifs, n’ont jamais rien dit qui permettrait à l’Israël selon la chair d’espérer une restauration. Cette nation avait à choisir entre la fidélité et la vie d’une part, et l’infidélité et la mort d’autre part. Les Israélites choisirent cette autre part et leur maison leur fut laissée déserte (Deut. 11:26-28 ; 30:15-19 ; Mat. 23:38). Les promesses de restauration que l’on rappelle si souvent se trouvent consignées dans les écrits d’Ézéchiel, de Jérémie et d’autres prophètes (Ézéch. 34:1-31 ; 36:1-38 ; Jér. 32:27-42). Mais dans quelles circonstances ces promesses ont-elles été faites ?
Il faut bien garder à l’esprit que c’est avant 607 av. J.-C., date de la déportation des Juifs à Babylone, que Jéhovah promit de rassembler et de restaurer Israël, son peuple par alliance, dans le pays qu’il lui avait donné en possession. Exactement au temps marqué et après une désolation de 70 ans, le pays de Juda vit revenir un reste d’Israël qui avait pour mission de reconstruire le temple et les murailles et de rétablir une fois encore la pure adoration de Jéhovah. — Esdras 1:1-8 ; 3:1-13.
Néanmoins leur retour n’était qu’un accomplissement en petit de ces prophéties, une image, un type ou une ombre d’un futur retour, beaucoup plus grand et plus important (I Cor. 10:6, 11, Da). On en vient donc à se demander si ce retour était une figure ou une image de l’établissement actuel des Juifs en Palestine ou s’il préfigurait la restauration actuelle de l’Israël spirituel.
Autrefois, Jéhovah Dieu renversa la méchante Babylone et suscita Cyrus le Perse qui contribua au retour des Juifs. Mais la Grande-Bretagne, qui exerça le pouvoir sur la Palestine après l’anéantissement de la domination turque dans la Première Guerre mondiale, ne correspondait pas à l’ancien Cyrus. L’Angleterre s’est opposée à la constitution d’un État juif et n’a même pas respecté la Déclaration Balfour. L’Angleterre n’a pas été, à l’exemple de la Perse de Cyrus, la première nation à reconnaître le nouvel État juif, mais la trente-troisième. En outre, Jéhovah restitua le pays à l’ancien Israël sans que celui-ci ait eu à combattre, mais les sionistes modernes ont dû livrer de durs combats et racheter aux propriétaires arabes le territoire qu’ils n’ont pu reconquérir par la force.
Dans le type, les captifs juifs revinrent dans un pays dévasté, sans hommes ni bêtes, tandis que les colonisateurs modernes trouvèrent une Palestine habitée dont la ville de Jérusalem était la capitale prospère. Jadis, les Juifs revinrent pour reconstruire le temple de Jéhovah, mais les Juifs modernes trouvèrent dressé sur l’emplacement de l’ancien temple une mosquée mahométane qu’ils n’essayèrent même pas de remplacer. Et l’eussent-ils fait, ils n’avaient pas de véritable prêtrise capable d’établir son ascendance aaronique. Il en fut autrement de ceux qui revinrent de Babylone.
ISRAËL N’EST PAS THÉOCRATIQUE
Ce qui prouve de la façon la plus concluante que le retour en Palestine des Juifs selon la chair n’a aucun rapport avec la prophétie biblique, c’est le fait qu’à aucun point de vue le nouvel État n’est théocratique. Sa constitution déclare formellement que l’“ État d’Israël est une... république démocratique ”, non une théocratie. De plus, à tous points de vue, il fait partie de ce monde. Sur le plan commercial ses principes sont les mêmes que ceux de ce monde corrompu. Sur le plan social et moral il ne diffère en rien des autres nations. Dans le domaine militaire il ne s’appuie pas sur le bras de Jéhovah ; ses dirigeants préfèrent avoir recours aux conseillers militaires des puissances occidentales. Sur le plan religieux, il compte également nombre de sectes et de cultes — orthodoxe, réformé, conservateur, athée — mais les uns comme les autres ne peuvent prétendre au nom de témoins de Jéhovah (És. 43:10-12). Sur le plan politique, il a lui aussi ses partis de “ gauche ”, de “ droite ” et du “ centre ”, qui luttent les uns contre les autres pour obtenir le pouvoir.
Israël a demandé aux Nations unies — à cette abomination de la désolation (Mat. 24:15) — “ d’aider le peuple juif à constituer son État et d’admettre Israël dans la famille des nations ”. C’est ce qui fut fait, et le 11 mai 1949 Israël devint le cinquante-neuvième État-membre, violant la loi de Dieu qui interdisait à son peuple par alliance de se liguer avec les autres nations (Deut. 7:2 ; Juges 2:1, 2 ; És. 31:1). S’il est vrai qu’il y a dix-neuf siècles Jérusalem était “ dans la servitude avec ses enfants ”, Israël est aujourd’hui encore bien plus asservi à ce monde babylonien ! Étant devenu une partie intégrante de ce vieux monde, Israël est donc condamné à la destruction dans la proche bataille d’Armaguédon, car c’est ce qu’a prédit Daniel, le prophète juif, il y a longtemps. — Gal. 4:25 ; Dan. 2:44.
Si quelqu’un objectait que l’on trouve dans la République d’Israël certaines tendances théocratiques, ces objections se révéleraient non fondées à l’examen. Il y a en effet un ecclésiastique au gouvernement, un régime alimentaire sévère prescrivant de la viande kascher pour l’armée, et des lois rigoureuses sur l’observance du sabbat, qui provoquent l’arrêt presque complet de la vie civile. Mais toutes ces choses sont d’institution purement humaine et ne procèdent nullement de Jéhovah Dieu ou de son roi messianique. Écrivant pour le Harper’s magazine (nov. 1950), William Zukerman, éditeur de la “ Jewish Newsletter ” expliqua que ces dispositions “ théocratiques ” reflétaient seulement l’opinion d’une secte minoritaire qui se trouvait être au pouvoir. Les visiteurs rapportent par ailleurs que la majorité des gens sont irréligieux. Le 31 mai 1951, sous le titre “ Pas d’État théocratique en Israël ”, on pouvait lire dans le Times de New-York : “ Le Premier ministre d’Israël, David Ben-Gurion, affirmait hier qu’en aucun cas sa nation ne deviendrait un État théocratique. ”
Tandis que quelques-uns demandent à grands cris la réorganisation du Sanhédrin (l’ancienne cour suprême composée de rabbins), que certains proposent l’établissement à Jérusalem d’une hiérarchie rabbinique modelée probablement sur celle du Vatican, et que des fanatiques religieux se donnant le nom de “ Gardiens de la Cité ” terrorisent littéralement le pays en essayant de faire respecter les pratiques orthodoxes, un très grand nombre de Juifs répondent aux cris de “ Nous ne voulons pas de gouvernement théocratique ! ” Le Dr Abraham J. Feldman, président de la Central Conference of American Rabbis, “ mit en garde contre la tentative d’instauration d’une forme quelconque de théocratie en Israël. ” De son côté, le Dr William F. Rosemblum déclara : “ Si les éléments extrémistes fanatiques réussissaient à établir une théocratie, il n’en résulterait rien de moins qu’une calamité internationale. ” Et sous le titre “ Opposition à la domination théocratique en Israël ”, on pouvait lire ceci dans le Times de New-York (30 mars 1951) : “ Moshe Shapiro, ministre israélien de l’Intérieur, de la Santé et de l’Immigration,... affirme que tous les partis religieux de son pays étaient fermement opposés à toute tendance théocratique. ” Il en est de même qu’il y a trois mille ans quand “ l’Éternel (Jéhovah) dit... c’est moi qu’ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux ”, et de même qu’il y a dix-neuf siècles lorsque les Juifs rejetèrent le Messie en faveur de la domination politique de ce monde et dirent : “ Nous n’avons de roi que César. ” — I Sam. 8:7.
LA GRANDE RESTAURATION DU VÉRITABLE ISRAËL
Les preuves sont concluantes : Jéhovah ne traite pas avec les Israélites selon la chair en tant que nation. C’est le reste de l’Israël spirituel qu’il rétablit dans une merveilleuse position de faveur pour ce qui est du service de Jéhovah. C’est ce reste des témoins de Jéhovah qui, durant la Première Guerre mondiale, fut cruellement persécuté, couvert d’opprobre et asservi par la grande Babylone antitypique, l’organisation mondiale du Diable (Apoc. 14:8 ; 16:19 ; 17:5–18:21). Mais en 1919, Jésus-Christ le Grand Cyrus les libéra de leur captivité et les restaura dans leur héritage du service et de la pure adoration.
Contrairement à la République d’Israël, ce reste oint de l’Israël spirituel fut séparé de ce vieux monde et purifié de la politique intéressée, du commerce cupide et de la religion démoniaque qui en constituent les éléments officiels (És. 52:11). Refusant toute association avec l’abominable Société des Nations ou avec les Nations unies, ces serviteurs de Dieu dévoués allèrent de l’avant et ils continuent à proclamer que le royaume de Dieu est la seule espérance de l’humanité. Ils acclament Jésus-Christ, le roi oint de Dieu, annonçant qu’il a été intronisé et qu’il règne sur la montagne de Sion céleste (Héb. 12:22-24). C’est donc maintenant que se réalise la prophétie de Zacharie, chapitre 8, versets 20 à 23.
Étant donné les faits, il est grand temps que toutes les personnes de bonne volonté apprécient ces vérités. Comme l’a prédit Zacharie, elles saisissent le pan du vêtement de ces Juifs qui le sont intérieurement et qui louent Jéhovah en vérité. Comme “ dix hommes de toutes les langues des nations ”, elles disent : “ Nous voulons aller aussi avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous. ” Que tous les Juifs selon la chair qui veulent vivre et louer Jéhovah viennent donc et s’associent avec le reste de l’Israël spirituel, la véritable postérité d’Abraham, et qu’ils mettent leur espoir et leur confiance dans le royaume messianique de Jéhovah plutôt que dans la République d’Israël d’institution humaine. Que les Juifs et les Gentils de toutes les nations se hâtent et disent : “ Allons, allons implorer Jéhovah et chercher Jéhovah des armées ! ” (Zach. 8:20-23, Cr 1905). Cette voie les conduira à la vie éternelle dans le monde nouveau paradisiaque fondé sur la justice et soumis à la glorieuse domination théocratique qui durera à jamais !
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L’assemblée internationale des témoins de JéhovahLa Tour de Garde 1952 | 15 septembre
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L’assemblée internationale des témoins de Jéhovah
Quand les assemblées de témoins de Jéhovah du Grand New-York apprirent cette bonne nouvelle, qu’une assemblée de 8 jours allait se tenir dans leur ville en 1953, elles exprimèrent leur joie par des applaudissements prolongés. New-York compte actuellement trente-sept unités de témoins de Jéhovah. Ils ont toujours un bon souvenir de leurs compagnons de travail qui parcoururent de nombreux kilomètres pour être à New-York en 1950 et ils se rappellent aussi les instants merveilleux qu’ils passèrent avec les représentants des différents pays du monde. Bon nombre de proclamateurs de cette cité purent loger ces délégués et de solides amitiés se nouèrent.
Les témoins de Jéhovah de New-York sont heureux d’être une fois de plus l’hôte de cette assemblée qui aura lieu au milieu de l’été. (Les dates exactes seront publiées ultérieurement.) Ils ont placé dans chaque salle du Royaume des boîtes spéciales destinées à recevoir les contributions pour cette assemblée. Ceux qui le désirent pourront ainsi participer aux frais de ce grand événement. Cet argent sera envoyé chaque mois à la Société qui s’en servira pour faire venir à New-York des représentants de toutes les parties du monde. La Société est très désireuse que des frères viennent d’autant de pays que possible. Certains seront à même de payer leur voyage, pour d’autres il sera nécessaire qu’on les aide un peu. Nous espérons pouvoir en aider beaucoup grâce aux contributions des unités de New-York. Si d’autres groupes de témoins de Jéhovah désirent verser des contributions à la Société nous ferons venir à cette assemblée internationale le plus possible de représentants qui consacrent tout leur temps au service.
Dans vos prières, présentez cette assemblée au Seigneur. Parlez-en à vos amis. Décidez-vous à y assister dès aujourd’hui et travaillez à cette fin, confiant dans le Seigneur. Le groupe des témoins de Jéhovah de New-York est heureux à la perspective de s’occuper de nouveau du logement et de pouvoir effectuer les autres travaux en rapport avec la grande assemblée. Ce groupe et la Société vous souhaitent la bienvenue. Nous ferons tous nos efforts pour rendre agréable votre visite au Yankee Stadium de New-York et nous sommes certains que tous les assistants recevront une grande bénédiction de Jéhovah par l’intermédiaire de son organisation théocratique.
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