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Soutenez-vous le nom et l’honneur de Dieu ?La Tour de Garde 1971 | 1er mai
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Soutenez-vous le nom et l’honneur de Dieu ?
QUELLE attitude la majorité des gens adoptent-ils envers Dieu ? Parlent-ils en bien du Créateur et de son nom ? Se tournent-ils vers lui pour être guidés, et s’efforcent-ils d’obéir à ses lois ? N’avez-vous pas plutôt remarqué qu’ils le rendent souvent responsable de leurs malheurs et que certains vont même jusqu’à le maudire à cause de la méchanceté qui règne actuellement ?
Il est évident que la plupart des hommes ne soutiennent pas le nom et l’honneur de Dieu. Ils n’adoptent pas l’attitude du psalmiste de la Bible qui déclara : “Jéhovah, notre souverain Maître, que ton nom est glorieux sur toute la terre, toi qui as revêtu les cieux de ta majesté !” (Ps. 8:2, AC 8:1, NW). Ils n’acceptent pas non plus l’invitation suivante : “Qu’ils louent le nom de Jéhovah, car son nom seul est grand, sa gloire est au-dessus du ciel et de la terre.” — Ps. 148:13, AC.
Pourquoi beaucoup de gens n’ont-ils pas ce profond respect pour le nom et l’honneur de Dieu ? Pourquoi ne se montrent-ils pas disposés à ‘louer le nom de Jéhovah’ et à l’honorer pour les merveilleuses choses qu’il a faites ? Il est vital que vous en connaissiez la raison.
Le nom de Dieu a été profané
La réponse est liée aux événements qui eurent lieu au début de l’histoire de l’homme. Une créature angélique des cieux se rebella contre son Dieu, mettant ainsi en cause son nom et son honneur.
Cette créature spirituelle se servit d’un humble serpent pour s’adresser à Ève, la première femme, faisant croire ainsi que c’était vraiment le serpent qui parlait. Elle jeta le doute sur le commandement de Dieu qui interdisait, sous peine de mort, de manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Elle affirma : “Vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.” — Gen. 3:1-5 ; 2:16, 17.
Cette créature spirituelle présentait Dieu sous un faux jour et le calomniait (Jean 8:44). Cet adversaire angélique, Satan le Diable, accusait en réalité Jéhovah Dieu de priver le premier couple humain de quelque chose qui lui serait très utile. Par suite, Ève puis son mari se laissèrent influencer et désobéirent volontairement au juste commandement de Dieu. À cause de leur désobéissance le nom et l’honneur de Dieu furent profanés et salis.
Depuis lors, ce fils céleste qui devint Satan a été à l’origine de toutes les idées qui présentent Dieu sous un faux jour et incitent les hommes à contester la justice de ses voies. La profanation du nom de Dieu a continué au cours des siècles. Savez-vous pourquoi Dieu a permis à Satan de subsister durant toutes ces années ? Êtes-vous conscient de la question qui a été ainsi soulevée ?
La question soulevée
En Éden, Satan n’a pas soulevé la question de savoir qui était le plus puissant. Il ne contesta pas la force de Dieu qui est évidemment supérieure à la sienne. En fait, si Satan avait pensé que Jéhovah est un Dieu qui se laisse aller à des accès de colère violents et incontrôlés, il aurait pu s’attendre à être détruit sur-le-champ pour avoir sali le nom et l’honneur de Dieu. Il a plutôt soulevé une question d’ordre moral. Elle concernait le droit moral de Dieu d’exercer la souveraineté universelle ou l’autorité suprême et d’exiger une obéissance et un attachement absolus de toutes ses créatures.
En réalité, Satan s’éleva lui-même à la position de chef, se faisant le rival de Jéhovah et contestant son droit de gouverner. Aux jours de Job, Jéhovah révéla le défi de Satan devant tous ses fils angéliques rassemblés. Cependant, cet événement mit en évidence une question secondaire ou subsidiaire découlant de la question principale concernant le droit de Dieu à la souveraineté universelle.
La question subsidiaire
Cette question annexe concerne l’intégrité ou la loyauté des créatures. Ce qui se passa à la cour céleste de Jéhovah aux jours de Job révèle clairement qu’outre la question du gouvernement, celle de l’intégrité de l’homme envers Dieu fut également soulevée. Considérons ce qui eut lieu à ce moment-là :
“L’Éternel [Jéhovah] dit à Satan : D’où viens-tu ? Et Satan répondit à l’Éternel [Jéhovah] : De parcourir la terre et de m’y promener. L’Éternel [Jéhovah] dit à Satan : As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’y a personne comme lui sur la terre ; c’est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal. Et Satan répondit à l’Éternel [Jéhovah] : Est-ce d’une manière désintéressée que Job craint Dieu ? Ne l’as-tu pas protégé, lui, sa maison, et tout ce qui est à lui ? Tu as béni l’œuvre de ses mains, et ses troupeaux couvrent le pays. Mais étends ta main, touche à tout ce qui lui appartient, et je suis sûr qu’il te maudit en face. L’Éternel [Jéhovah] dit à Satan : Voici, tout ce qui lui appartient, je te le livre ; seulement, ne porte pas la main sur lui.” — Job 1:6-12.
Satan affirmait que la loyauté de Job et, implicitement, de toutes les créatures intelligentes de Dieu n’était pas sincère, qu’elle n’était pas fondée sur un attachement et un amour véritables. C’est pourquoi il prétendit pouvoir détourner tous les hommes de Dieu, même celui dont Jéhovah avait dit : “Il n’y a personne comme lui sur la terre.”
Le règlement de cette question exigeait du temps. Il allait falloir du temps pour que la véracité ou la fausseté de ces accusations soit démontrée, pour que l’attitude de cœur des créatures de Dieu soit révélée et pour que cette question soit réglée sans que subsiste le moindre doute. C’est pourquoi Jéhovah permit à Satan de subsister pendant un temps limité.
Une question qui existe encore aujourd’hui
La question de la souveraineté universelle et de l’intégrité de l’homme était toujours posée lorsque Jésus vint sur la terre. C’est ce qu’indique sa confrontation avec Satan dans le désert. La tactique, digne d’un serpent, que celui-ci utilisa dans ses efforts pour tenter le Fils de Dieu ressemblait à celle qu’il avait employée en Éden, quelque quatre mille ans auparavant. En offrant à Jésus l’autorité sur les royaumes de la terre s’il se prosternait devant lui et faisait un acte d’adoration, Satan montra clairement que cette question n’avait pas changé. Il se présentait toujours comme un chef rival de Jéhovah. — Mat. 4:1-10.
Il en est de même aujourd’hui. La question est toujours posée. Quelle est donc votre position ? À l’exemple de Jésus, soutenez-vous fidèlement le nom et l’honneur de Jéhovah ? Si l’on en juge par vos actions, quel chef servez-vous : Jéhovah Dieu ou Satan le Diable ?
La Bible révèle comment on peut répondre à ces questions ; elle dit : “Ne savez-vous pas que si vous ne cessez de vous présenter à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes ses esclaves parce que vous lui obéissez ?” (Rom. 6:16). Ce ne sont pas nos déclarations qui révéleront quel chef nous servons ; pour le savoir il faut plutôt considérer à qui nous obéissons et de qui nous accomplissons la volonté. — Mat. 7:21.
Cela devrait nous faire sérieusement réfléchir. À qui obéissons-nous en réalité ? Accomplissons-nous vraiment la volonté de Dieu ? Étudions-nous attentivement la Bible pour connaître les commandements divins, et nous efforçons-nous ensuite d’y obéir ? Par exemple, lorsque nous apprenons que Dieu exige que ses serviteurs aient une bonne conduite morale, — qu’ils ne volent pas, ne s’enivrent pas et ne pratiquent ni la fornication ni l’adultère, — nous conformons-nous à ces exigences (I Cor. 6:9, 10 ; Gal. 5:19-21) ? Ou bien lorsque la Parole de Dieu nous conseille de ne pas renoncer à fréquenter nos compagnons chrétiens et de participer à la proclamation du Royaume, comment réagissons-nous (Héb. 10:24, 25 ; Mat. 24:14) ? La réponse à ces questions révélera qui nous servons réellement.
Il est vital de sanctifier le nom de Dieu
Nous ne pouvons sous-estimer l’importance de la question soulevée par Satan en Éden : le droit de Dieu à la souveraineté universelle. En réalité, tout le récit de la Bible tourne autour de cette question et montre comment Dieu a résolu de la régler. Son règlement amènera la sanctification du saint nom de Dieu et le purifiera de tout opprobre et de toute fausse accusation. En fait, le dessein de Dieu de sanctifier son nom fournit la clé permettant de comprendre la raison de ses actions en rapport avec ses créatures et rapportées dans la Bible tout entière.
Nous comprenons donc que la nation d’Israël, dont l’histoire constitue une grande partie des écrits bibliques, fut choisie pour être un ‘peuple pour le nom’ de Jéhovah (Deut. 28:9, 10 ; II Chron. 7:14 ; És. 43:1, 3, 7). L’alliance de la Loi que Jéhovah conclut avec les Israélites mettait l’accent sur leur obligation de lui vouer un attachement exclusif et de ne pas prendre son nom en vain, “car Jéhovah ne laissera pas impuni celui qui prendra son nom en vain”. (Ex. 20:1-7, AC.) Quand Israël se rebella dans le désert, Jéhovah se montra miséricordieux et ne l’abandonna pas. Toutefois, il fit connaître la raison essentielle de son attitude, disant : “J’ai agi par égard pour mon nom, afin qu’il ne fût pas profané aux yeux des nations.” — Ézéch. 20:8-10.
Durant toute l’histoire de la nation d’Israël, Jéhovah lui rappela l’importance de son saint nom. Jérusalem, la capitale, avec le mont Sion, était le lieu choisi par Jéhovah “pour y faire résider son nom”. (Deut. 12:5, 11 ; És. 18:7 ; Jér. 3:17). La profanation du nom de Jéhovah provoquerait inéluctablement la destruction de la ville et la disparition du temple. — I Rois 9:6-8 ; Jér. 25:29 ; 7:8-15.
Quand Jéhovah annonça qu’il restaurerait le peuple portant son nom dans le pays de Juda et qu’il le purifierait, il révéla de nouveau clairement son principal objectif, disant : “Et j’ai eu pitié de mon saint nom (...). Ce n’est pas à cause de vous que je le fais, maison d’Israël. C’est pour mon saint nom que vous avez déshonoré parmi les nations chez lesquelles vous êtes allés. Je sanctifierai mon grand nom qui est déshonoré (...), et les nations sauront que je suis le Seigneur, Jéhovah, quand je me sanctifierai en vous, à leurs yeux.” — Ézéch. 36:20-27, 32, AC.
Jéhovah Dieu montre donc de façon évidente que son dessein principal est la sanctification de son nom, sa purification de tout l’opprobre dont il a été couvert. Jésus-Christ, son Fils, ordonna à ses disciples de prier pour cela, en leur disant : “Vous devez donc prier ainsi : ‘Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié.’” (Mat. 6:9). Priez-vous ainsi ? Désirez-vous vraiment de tout votre cœur que le nom de Dieu soit lavé de toutes fausses accusations ? Comment pouvez-vous contribuer personnellement à la sanctification du nom de Dieu ?
Puisque la question du gouvernement légitime de Dieu implique celle de la fidélité des hommes envers lui, vous avez la possibilité de faire sa volonté en tout temps. Celui qui ne l’accomplit pas jette l’opprobre sur le nom de Jéhovah et plaît ainsi à Satan, son adversaire. Par conséquent, votre amour sincère pour Dieu et pour son nom vous incitera toujours à lui obéir ; vous participerez ainsi à la sanctification de son nom. S’il vous arrive parfois de pécher à cause de votre imperfection humaine, votre amour pour Jéhovah vous poussera à vous tourner vers lui par la prière, pour lui exprimer vos regrets et lui demander le pardon de vos manquements.
La souveraineté de Jéhovah prime tout
Quand on considère les choses sous leur vrai jour, la sanctification du grand nom de Dieu apparaît alors comme la question la plus importante de l’univers, plus importante même que le salut de l’humanité. En réalité, tous les hommes étant pécheurs, ils méritent justement la mort. C’est seulement grâce à la bonté imméritée et à la miséricorde de Dieu que des hommes obtiendront la vie, car elle est un don divin. — Rom. 5:15 ; 6:23.
Avec humilité et émerveillement, le psalmiste de la Bible exprima le point de vue exact lorsqu’il s’exclama : “Jéhovah, notre souverain Maître, que ton nom est glorieux sur toute la terre, toi qui as revêtu les cieux de ta majesté ! (...) Quand je contemple tes cieux, ouvrage de tes mains, la lune et les étoiles que tu as créées, je m’écrie : Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ; et le fils de l’homme, pour que tu en prennes soin ?” (Ps. 8:2, 4, 5, AC 8:1, 3, 4, NW). La sanctification du nom de Jéhovah Dieu revêt fort justement plus d’importance que la vie de tous les hommes.
Puisque Jéhovah pourrait en toute justice mettre fin à la vie de l’humanité pécheresse tout entière, il exalte d’autant plus sa miséricorde et sa bonté imméritée en épargnant la vie de certains hommes (Jean 3:36). Jéhovah est vraiment patient et longanime, car il pardonne “abondamment” à ceux qui se repentent (És. 55:6, 7, Da ; Ps. 130:3, 4). Cependant, il ne permettra pas que les méchants volontaires échappent à l’exécution de son jugement. Il ne prend pas plaisir à la mort des hommes iniques, mais il ne tolérera pas éternellement une situation qui jette l’opprobre sur son glorieux nom. — Ézéch. 18:23 ; Amos 9:2-4 ; Rom. 2:2-8.
Ainsi, Jéhovah exerce la justice et la miséricorde avec un équilibre merveilleux et parfait. Cela ne nous incite-t-il pas à soutenir le nom et l’honneur d’un Dieu si miséricordieux et si juste ? C’est réellement un privilège que de servir de témoin au grand Dieu Jéhovah en soutenant en toute occasion sa souveraineté légitime.
[Illustration, page 261]
Satan souleva la question de l’intégrité de l’homme envers le gouvernement de Jéhovah. Job démontra sa loyauté envers Dieu. Et vous ?
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‘Ne différons pas d’offrir’ des expressions de grâces à DieuLa Tour de Garde 1971 | 1er mai
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‘Ne différons pas d’offrir’ des expressions de grâces à Dieu
LES rapports de Jéhovah avec son ancien peuple d’Israël abondent en leçons salutaires pour les chrétiens de notre époque. Selon l’apôtre Paul, ces choses ont été ‘écrites pour notre instruction’. (Rom. 15:4.) C’est pourquoi un examen attentif de certains détails de l’histoire biblique nous permettra d’espérer avec confiance acquérir une connaissance plus profonde de la volonté de Dieu envers ses adorateurs.
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