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AchabAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CONSTRUCTION DE LA CAPITALE ET VICTOIRES SUR LA SYRIE
On pense qu’entre autres travaux de construction, Achab acheva les fortifications de la ville de Samarie, qui, d’après les fouilles archéologiques, consistaient en trois murailles extrêmement solides et remarquablement bien exécutées. On a mis au jour la plate-forme d’un palais mesurant 96 mètres du nord au sud et dont les murs laissaient voir qu’ils avaient été recouverts de marbre blanc. On a découvert de nombreux panneaux d’ivoire, destinés à la décoration du mobilier ainsi qu’au lambrissage des murs, qui venaient peut-être de “la maison d’ivoire” d’Achab dont il est fait mention en I Rois 22:39 (comparez avec Amos 3:15; 6:4). Cependant, la richesse de Samarie et son excellente position stratégique furent bientôt mises à l’épreuve lorsque le Syrien Ben-Hadad, à la tête d’une coalition de trente-deux rois, vint mettre le siège devant la ville. Tout d’abord, Achab accepta humblement les exigences des agresseurs, mais ensuite il refusa de les laisser se livrer à un véritable pillage de son palais. Les négociations de paix échouèrent et, guidé par Dieu, Achab recourut à une ruse de guerre pour surprendre et exterminer l’ennemi. Toutefois, Ben-Hadad réussit à s’échapper. — I Rois 20:1-21.
Convaincu que Jéhovah était seulement “un Dieu de montagnes”, Ben-Hadad revint l’année suivante avec des forces militaires tout aussi puissantes. Mais cette fois, il prit position à Aphec, dans la vallée d’Esdrelon, sans s’aventurer dans la région montagneuse de Samarie. À Aphec, près de Jizréel, qui était son lieu de résidence de prédilection, Achab possédait un palais (I Rois 21:1). Quand les armées israélites sortirent pour affronter l’ennemi sur le champ de bataille, elles étaient comme “deux minuscules troupeaux de chèvres” comparées à l’immense armée des Syriens. Encouragées par la promesse de Jéhovah qui avait dit que sa force n’était pas fonction de la topographie des lieux, les armées d’Achab remportèrent une victoire écrasante sur l’ennemi (20:26-30). Mais, tout comme le roi Saül n’avait pas exécuté Agag l’Amalécite, Achab épargna Ben-Hadad et conclut avec lui une alliance aux termes de laquelle les villes qui avaient été prises seraient rendues à Israël. De plus, des rues de Damas seraient assignées à Achab, probablement pour qu’il y établisse des commissaires israélites qui s’occuperaient des intérêts économiques et politiques de son royaume dans la capitale syrienne (20:31-34). Comme Saül, Achab fut condamné par Jéhovah qui lui fit savoir que le malheur viendrait sur lui et sur son peuple. — 20:35-43.
MEURTRE DE NABOTH, SES CONSÉQUENCES
Au cours d’une période de paix de trois ans, Achab entreprit d’acheter la vigne de Naboth, le Jizréelite. Il convoitait cette parcelle de terre attenante à celle sur laquelle il avait fait construire son palais. Comme Naboth refusait de la vendre, en alléguant la loi divine relative à l’inviolabilité des possessions héréditaires, Achab rentra chez lui très irrité et là, allongé sur sa couche, le visage tourné vers le mur, il refusa de manger. Lorsqu’elle apprit la raison de l’abattement de son mari, la païenne Jézabel écrivit des lettres au nom d’Achab pour faire assassiner Naboth après un simulacre de procès pour blasphème. Quand Achab alla prendre possession du terrain tant désiré, Élie vint vers lui et l’accusa en termes cinglants d’être un assassin et de s’être vendu pour faire le mal, excité par sa femme païenne. De même que les chiens avaient lapé le sang de Naboth, pareillement ils laperaient le sang d’Achab. Quant à Jézabel et à la descendance d’Achab, elles serviraient de nourriture aux chiens et aux oiseaux nécrophages. Le message d’Élie toucha Achab. Profondément affligé, il jeûna et revêtit le sac, tandis que tour à tour il demeurait prostré ou marchait de long en large avec accablement. C’est pourquoi Achab bénéficia d’une certaine miséricorde quant à l’époque où le malheur devait frapper sa maison. — I Rois 21:1-29.
Les relations d’Achab avec le royaume de Juda, au sud, furent resserrées grâce à une alliance par mariage, sa fille Athalie ayant épousé Joram, fils du roi Josaphat (I Rois 22:44; II Rois 8:18, 26; II Chron. 18:1). Au cours d’une visite amicale que Josaphat lui rendit à Samarie, Achab réussit à le persuader de se joindre à lui dans sa tentative pour reprendre Ramoth-Galaad aux Syriens, lesquels n’avaient sans doute pas respecté entièrement les clauses de l’alliance conclue par Ben-Hadad. Alors qu’un groupe de faux prophètes prédisaient en chœur le succès de l’entreprise, le prophète Micaïah, que le roi Achab haïssait mais qui avait été appelé sur l’insistance du roi Josaphat, annonça un malheur certain. Achab ordonna l’arrestation de Micaïah et, s’obstinant dans son projet, il déclencha l’attaque, tout en prenant la précaution de se déguiser. Mais, frappé par un archer syrien, il mourut après une longue agonie. On ramena son corps à Samarie pour l’ensevelir, et quand “on se mit à laver le char de guerre à l’étang de Samarie, (...) les chiens lapaient son sang”. Le grand bassin artificiel qui a été mis au jour au nord de la grande cour du palais de Samarie pourrait être le lieu où cette prophétie s’est accomplie. — I Rois 22:1-38.
INSCRIPTIONS MOABITES ET ASSYRIENNES
Il est fait mention de la reconstruction de Jéricho durant le règne d’Achab, travaux qui ont pu être entrepris dans le cadre d’un programme qui visait à affermir la domination d’Israël sur Moab (I Rois 16:34; comparez avec II Chroniques 28:15). La stèle de Mésa, gravée du temps du roi Mésa de Moab, parle de la domination du roi Omri et de son fils (Achab) sur ce pays.
Des inscriptions assyriennes relatives à la bataille qui opposa Salmanasar III à une coalition de douze rois à Qarqar, donnent le nom de Ahabbu, membre de cette alliance. La plupart des biblistes s’accordent pour voir là une référence au roi Achab d’Israël. Voyez cependant l’article SALMANASAR qui montre pour quelles raisons cette identification est sujette à caution.
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ACHAÏCUS
{Article non traduit.}
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ACHAÏE
Dans ses poèmes, Homère donne le nom d’“Achéens” aux Grecs en général. Cependant, avant la conquête romaine en 146 avant notre ère, l’Achaïe proprement dite n’était qu’une petite région du Péloponèse qui s’étendait le long de la côte sud du golfe de Corinthe et qui correspondait à peu près à la région qui porte aujourd’hui le même nom.
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