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  • Il faut reconnaître l’organisation théocratique pour obtenir la vie
    La Tour de Garde 1955 | 1er janvier
    • Il faut reconnaître l’organisation théocratique pour obtenir la vie

      “ Humiliez-​vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable ; et déchargez-​vous sur lui de tous vos soucis, car lui-​même prend soin de vous. ” — I Pi. 5:6, 7.

      1. En vue de la vie, de l’unité et de la paix, pourquoi ne peut-​on pas assez souligner l’importance de reconnaître l’organisation théocratique ?

      ON ne peut trop souligner l’importance de reconnaître l’organisation théocratique de Jéhovah. On devrait s’estimer très heureux de pouvoir suivre une ligne de conduite dont dépend notre vie, même si notre amour-propre en souffre parce que nous avons dû nous humilier. C’est animé de tels sentiments qu’on devrait reconnaître l’organisation théocratique et son mode d’opération sous la direction de Dieu. Les anarchistes refusent de reconnaître tout ce qui constitue une organisation et encore bien moins de s’y soumettre. Nier l’organisation théocratique, c’est non seulement révéler une tendance à l’anarchie, c’est aussi nier que Dieu a une organisation, qu’il possède un peuple, un troupeau organisé. Jéhovah attache plus d’importance à l’organisation de ses œuvres vivantes et intelligentes qu’à celle de ses œuvres inanimées telles que le soleil, la lune et les étoiles, car l’unité, l’harmonie et la paix de l’univers dépendent de l’organisation et de la soumission de sa création intelligente.

      2. Pour qui furent écrites les anciennes Écritures hébraïques, lesquelles engagent à reconnaître l’organisation théocratique ?

      2 La sainte Bible est un recueil d’instructions pour les créatures intelligentes de la terre. Nous ne parviendrons à exécuter les instructions de la Bible qu’à condition de reconnaître l’organisation théocratique dans la même mesure que la Bible la reconnaît, c’est-à-dire de la première à la dernière de ses pages. La Bible est, en fait, le livre de l’organisation théocratique visible. Les premières paroles que Dieu y consigna avec son propre “ doigt ” visaient à organiser théocratiquement : c’était les “ Dix paroles ”, les Dix commandements destinés à la communauté théocratique organisée que formait la nation d’Israël (Deut. 10:1-4). Toutes les autres parties de la Torah ou Loi, du livre de la Genèse au Deutéronome, furent écrites pour la même organisation typique par le prophète Moïse inspiré de Dieu. En fait, tous les livres des Écritures hébraïques furent composés pour la communauté théocratique d’Israël. Cependant ils ne s’adressaient pas exclusivement à Israël, car l’apôtre Paul écrivant à une assemblée chrétienne cite le Psaume 69, verset 10 Ps 69:9, NW, pour souligner le point suivant : “ Car Christ ne s’est point complu en lui-​même, mais, selon qu’il est écrit : Les outrages de ceux qui t’insultent sont tombés sur moi. Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance. ” (Rom. 15:3, 4). Il s’ensuit que les Écritures hébraïques, qui s’étendent de la Genèse au livre du prophète Malachie, ont été écrites principalement pour l’instruction de l’assemblée chrétienne de Dieu.

      3. Pour qui furent écrites les Écritures grecques chrétiennes ? Pourquoi est-​il nécessaire de tenir compte de l’organisation ?

      3 On peut en dire autant des Écritures grecques chrétiennes, qui s’étendent de l’Évangile de Matthieu à l’Apocalypse. À l’exception de l’Évangile de Luc, des Actes des apôtres, des épîtres à Timothée, Tite et Philémon et des seconde et troisième épîtres de l’apôtre Jean, tous les livres des Écritures grecques chrétiennes furent écrits directement pour l’assemblée chrétienne et principalement pour son instruction. Cependant, même ces huit exceptions furent écrites pour des membres de l’organisation théocratique et particulièrement dans l’intérêt de l’organisation. Tous les vingt-sept livres des Écritures grecques chrétiennes sont donc aujourd’hui la propriété non d’un individu mais du troupeau de Dieu. Ces livres joints aux trente-neuf livres des Écritures hébraïques forment la Bible inspirée complète. Vu son lien indestructible avec l’organisation théocratique chrétienne, la Bible est un livre d’organisation ne pouvant être pleinement comprise que si l’on a l’organisation théocratique présente à l’esprit. Il est donc indispensable pour qui s’humilie sous la main puissante de Dieu de reconnaître l’organisation théocratique. Toutes les brebis de Dieu doivent aimer l’organisation comme les en encourage la Bible.

      STRUCTURE ET ACTIVITÉ

      4. Qu’est-​ce qui montre que Dieu a une organisation visible malgré les conditions qui règnent dans la chrétienté ? Qu’est-​elle dans ses dispositions et méthodes ?

      4 Aujourd’hui dix-neuf siècles nous séparent de l’organisation théocratique visible du premier siècle de l’ère chrétienne. Durant ce long espace de temps, l’organisation dite chrétienne a subi maints changements, se morcelant en des centaines de sectes, ce qui a provoqué la dispersion du troupeau religieux. La désorganisation religieuse de la chrétienté s’est souvent manifestée par de sanglantes guerres religieuses et la persécution des sectes nouvelles et plus faibles. Pour savoir ce qu’est l’organisation théocratique chrétienne, nous devons rompre avec les traditions de la chrétienté et remonter aux instructions et aux dispositions apostoliques du premier siècle. Aujourd’hui, Dieu a placé son troupeau de brebis sous la direction de son bon Berger. Il doit donc avoir et il a effectivement une organisation visible dirigée par sa main puissante. Elle est théocratique comme le furent les apôtres de Jésus-Christ, parce que ce troupeau organisé est apostolique dans ses dispositions et méthodes d’activité. En même temps elle est adaptée aux besoins de notre époque en vue du service ordonné par Dieu.

      5. Que n’a pas l’organisation théocratique, bien qu’elle soit apostolique ?

      5 Le fait que l’organisation est apostolique ne signifie pas qu’elle compte dans son sein des “ apôtres ” ou des “ successeurs apostoliques ”. Elle ne peut posséder de tels hommes puisque les douze apôtres de l’Agneau Jésus-Christ furent les douze fondements de l’assemblée chrétienne, appartenant à son début, à sa fondation ou enfance (Apoc. 21:14, 19). Vers la fin du premier siècle tous les apôtres authentiques étaient morts sans avoir désigné de successeurs. La Bible dénonce les soi-disant “ successeurs apostoliques ” qui, comme Simon le magicien de Samarie, veulent exercer à des fins intéressées le pouvoir des apôtres sur le troupeau de Dieu. Il est écrit : “ Ces hommes-​là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-​même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. ” Ces hommes ambitieux et remplis d’eux-​mêmes ne reconnaissent pas l’organisation théocratique et ne s’humilient pas sous la puissante main de Dieu. — II Cor. 11:5, 12-15 ; Actes 8:9-24.

      6, 7. a) Combien de membres l’organisation théocratique visible comptait-​elle à son point de départ ? Combien vinrent grossir ses rangs le premier jour ? b) Que dit la Bible à propos de leur organisation apostolique et de leurs activités ?

      6 En l’an 33, l’assemblée chrétienne, à son point de départ comme organisation théocratique visible, comptait, dans une chambre haute à Jérusalem, cent vingt membres le jour de la Pentecôte. Ce jour-​là, le saint esprit de Dieu fut répandu par l’intermédiaire de Jésus-Christ, le Berger, sur ce petit troupeau de fidèles disciples. Par suite de l’effusion de l’esprit, accompagnée de manifestations miraculeuses sur cette petite assemblée, un témoignage impressionnant fut rendu pour la gloire de Jéhovah Dieu et de son Fils exalté Jésus-Christ par la prédication de Pierre et des autres apôtres inspirés de l’esprit. Trois mille de leurs auditeurs acceptèrent le message et furent baptisés en témoignage de leur foi en Jésus en tant que Fils, Seigneur et Christ de Jéhovah Dieu. À propos de leur organisation apostolique et de leurs activités, il est dit ceci : “ Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et, en ce jour-​là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes. Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. ” — Actes 2:1-42 ; 1:15.

      7 La Bible décrit encore leurs activités en ces termes : “ Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, louant Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés. ” (Actes 2:46, 47). L’assemblée de Jérusalem persévéra dans ces choses même lorsqu’elle fut en butte aux persécutions déchaînées par les Juifs incrédules : “ Et chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils ne cessaient d’enseigner, et d’annoncer la bonne nouvelle de Jésus-Christ. ” — Actes 5:42.

      8. Quelle fut la méthode suivie aux temps apostoliques ?

      8 D’après ces passages, on peut dégager la méthode suivie aux temps apostoliques. Cette méthode incluait : la persévérance dans l’enseignement des apôtres, enseignement confirmé par les Écritures hébraïques dont ils faisaient beaucoup de citations ; la communion fraternelle ou association avec ceux qui partageaient la même foi afin de former une nouvelle assemblée séparée de la synagogue ; et, dans les maisons, la fraction du pain avec joie et simplicité de cœur. Ce dernier point était en rapport avec leur prédication de maison en maison, car, lorsqu’ils proclamaient et enseignaient la bonne nouvelle de Jésus-Christ, ceux qui acceptaient cette nourriture spirituelle partageaient avec eux leur nourriture matérielle afin de les restaurer physiquement (Gal. 6:6). Outre la prédication de maison en maison, ils tenaient des réunions publiques dans les cours du temple, s’y trouvant jour après jour afin d’atteindre avec le message les foules affluant au temple. Ainsi ils se dépensaient inlassablement à chanter les louanges de Jéhovah Dieu et à déclarer dans les maisons et publiquement la bonne nouvelle de Jésus-Christ. Leur méthode était efficace, car Jéhovah ajoutait chaque jour des croyants à leurs rangs.

      9. Qui persévère aujourd’hui dans l’enseignement des apôtres ? Comment cela ?

      9 Ce qui était théocratique en ce temps-​là l’est encore de nos jours. Ce qui, à cause de sa nature théocratique, a réussi en ce temps-​là doit réussir de nos jours. C’est pourquoi les témoins de Jéhovah remontent au temps des apôtres pour essayer de les imiter. C’est une des façons de persévérer aujourd’hui dans l’enseignement des apôtres, à savoir : copier leurs méthodes. Quant à leur enseignement oral, nous n’avons pas parmi nous les apôtres, mais nous possédons leurs écrits ainsi que les écrits des disciples Marc, Luc, Jacques et Jude. En nous conformant à ces écrits chrétiens, inspirés, et en refusant les traditions religieuses d’hommes non inspirés, nous persévérerons aujourd’hui dans l’enseignement écrit des apôtres inspirés. Cet enseignement écrit nous montre comment la véritable assemblée chrétienne de nos jours doit être organisée sous la conduite de surveillants et de serviteurs qualifiés, nommés par le corps dirigeant de l’assemblée chrétienne dans toute la terre. Comme il en fut aux temps apostoliques, il en est de même aujourd’hui : les témoins de Jéhovah persévèrent dans la communion fraternelle en s’assemblant régulièrement. Ils ne désertent pas leurs assemblées, mais s’exhortent mutuellement, et cela d’autant plus qu’ils voient s’approcher le jour de la bataille d’Harmaguédon. Le temple de Jérusalem fut détruit en l’an 70, et les témoins de Jéhovah ne peuvent tenir aujourd’hui dans ses cours des réunions publiques, mais ils tiennent des réunions publiques partout où cela est possible. — Actes 14:23 ; 20:28-35 ; I Tim. 3:1-13 ; Tite 1:5-9 ; Héb. 10:25.

      10. Quelle particularité des temps apostoliques marque aujourd’hui les activités des témoins de Jéhovah ?

      10 Une particularité des temps apostoliques marque aujourd’hui les activités théocratiques des témoins de Jéhovah. Quelle est-​elle ? C’est leur prédication de la bonne nouvelle de maison en maison et le fait de loger chez des particuliers comme cela se produit lors de grands congrès dans certaines villes correspondant à Jérusalem, l’ancienne ville où se tenaient des congrès. Que les apôtres eux-​mêmes n’étaient nullement dispensés de prêcher de maison en maison, cela ressort des paroles suivantes de l’apôtre Paul aux anciens de l’assemblée d’Éphèse : “ Vous savez que je n’ai rien caché de ce qui vous était utile, et que je n’ai pas craint de vous prêcher et de vous enseigner publiquement et dans les maisons, annonçant aux Juifs et aux Grecs la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ... Mais je ne fais pour moi-​même aucun cas de ma vie, comme si elle m’était précieuse, pourvu que j’accomplisse ma course avec joie, et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus, d’annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. ” — Actes 20:20, 21, 24.

      11. Qui élève des protestations contre cette activité ? À quoi a-​t-​il eu recours ?

      11 La méthode de prédication de maison en maison s’est révélée au XXe siècle si efficace pour toucher la plupart des gens avec le message de Dieu que le clergé a élevé des protestations et a eu recours à la police, à la justice ou aux autorités politiques, à l’exemple du clergé juif au temps des apôtres. Aussi les témoins de Jéhovah ont-​ils dû défendre leur cause devant les tribunaux pour que demeure ouverte la voie de la prédication du message du royaume de Dieu. Dans les pays où l’activité des témoins de Jéhovah est interdite et où la religion d’État leur défend de faire des discours publics, ils imitent les apôtres en allant théocratiquement de maison en maison, prêchant paisiblement, sans attirer l’attention publique.

      ESCLAVES PRINCIERS

      12. Pour être théocratiques, sur quel fondement devons-​nous nous appuyer ?

      12 Se conformer aux méthodes et aux dispositions apostoliques du premier siècle, c’est également montrer que l’on reconnaît l’organisation théocratique actuelle dans l’intérêt de sa vie. Nous savons que la nouvelle Jérusalem est représentée comme ayant douze fondements “ et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’agneau ”. (Apoc. 21:14, 19.) Pour être théocratiques, nous devons aujourd’hui nous appuyer sur le fondement que forment ces apôtres et prophètes chrétiens, Jésus-Christ lui-​même étant la pierre angulaire sur laquelle reposent ces fondements apostoliques. — Éph. 2:20-22.

      13. Quelle autre particularité de l’organisation faut-​il encore reconnaître aujourd’hui ? Depuis quand ?

      13 Mais aujourd’hui, au “ temps de la fin ” du présent monde, il y a une particularité de l’organisation théocratique que nous devons reconnaître. C’est “ l’esclave fidèle et prudent ”. Dans sa prophétie sur les signes du “ temps de la fin ”, où il serait invisiblement présent, Jésus déclara qu’il établirait un “ esclave fidèle et prudent ”. Voici ses paroles : “ Qui est réellement l’esclave fidèle et prudent que son maître a établi sur ses domestiques pour leur donner la nourriture au temps convenable ? Heureux cet esclave, si son maître, à son retour, le trouve faisant ainsi. Je vous le dis en vérité, il l’établira sur tous ses biens. ” (Mat. 24:45-47, NW). Les événements mondiaux depuis 1914, notamment les événements qui se sont produits parmi le peuple de Dieu depuis 1918, sont des signes tangibles que le Seigneur Jésus-Christ, étant entré dans son royaume, est venu au temple spirituel de Dieu pour commencer le jugement final par “ la maison de Dieu ”. Dans l’exercice de ce jugement il a trouvé un “ esclave fidèle et prudent ” qu’il a établi sur tous ses biens, c’est-à-dire sur tous les intérêts terrestres du Royaume (I Pi. 4:17). Par conséquent, si nous reconnaissons l’organisation théocratique actuelle, il nous faut reconnaître “ l’esclave fidèle et prudent ” que le Seigneur et Juge a établi, à son retour, sur tous ses biens.

      14. Quel est cet “ esclave ” ? À qui distribue-​t-​il aujourd’hui la nourriture ?

      14 On a cru, autrefois, que l’esclave fidèle et prudent était un homme ou qu’il était représenté par la fonction pleine de responsabilités que remplissait un homme. Mais est-​ce que l’organisation théocratique visible dépend d’un seul homme pour la nourriture spirituelle au temps convenable ? Non, certes. À la lumière des prophéties accomplies nous voyons correctement que l’“ esclave ” établi est une classe, le reste des disciples oints de Jésus-Christ appelés à être ses cohéritiers dans son royaume céleste. Aujourd’hui, en administrant tous les biens terrestres du Seigneur Jésus, la classe de l’“ esclave ” distribue “ la nourriture au temps convenable ” non seulement aux membres oints du reste, mais aussi à la “ grande foule ” des “ autres brebis ” du Seigneur, les fidèles croyants dont la destinée sera terrestre dans le monde nouveau. Ayant désigné la classe de l’“ esclave ” pour administrer tous ses biens visibles, le Seigneur Jésus, en tant que bon Berger, se sert uniquement de cet “ esclave ” pour nourrir aujourd’hui ses brebis.

      15. La classe de l’esclave a-​t-​elle un corps dirigeant ? Suivant quel exemple ? Qui comprend-​il ?

      15 “ L’esclave fidèle et prudent ” étant une classe, sa fidélité et sa prudence ne dépendent pas de la vie ou de la conduite d’un seul individu. Comme la classe de l’“ esclave ” se compose de nombreux chrétiens oints, elle doit avoir un corps dirigeant. Elle possède un tel corps, tout comme l’assemblée théocratique des temps apostoliques, qui avait elle aussi un corps dirigeant. L’apôtre Pierre ne prétendait pas être le corps dirigeant à lui tout seul. L’apôtre Paul non plus. Ces deux apôtres reconnurent que le corps dirigeant n’était pas seulement formé par eux-​mêmes, mais encore par d’autres personnes, c’est pourquoi ils soumirent les points en litige à la décision du corps dirigeant. Les apôtres de l’Agneau n’étant que douze, tous les hommes spirituellement qualifiés de cette époque ne pouvaient figurer dans ce groupe spécial. Aussi le corps dirigeant comprenait-​il, outre les douze apôtres de l’Agneau, d’autres membres anciens de l’organisation théocratique de Jérusalem, tels que Jacques, le demi-frère de Jésus-Christ (Actes 15:1-29 ; Gal. 1:18, 19 ; Jacq. 1:1). Naturellement le corps dirigeant de la classe actuelle de “ l’esclave fidèle et prudent ” ne comprend aucun des douze apôtres, qui tous ont quitté la scène terrestre depuis longtemps, mais il obéit aux instructions des apôtres et des anciens associés à eux dans la rédaction des Écritures grecques chrétiennes. Le corps dirigeant théocratique de nos jours comprend des anciens spirituellement qualifiés appartenant au reste oint.

      16. À quoi le corps dirigeant est-​il étroitement associé et comment se poursuit dans toute la terre l’extension de cet instrument légal ?

      16 S’étant adaptée aux conditions et aux exigences modernes et étant obligée de rendre à César ce qui est à César, l’organisation théocratique actuelle possède un instrument de service légal, la Watch Tower Bible and Tract Society, enregistrée en 1884 aux termes des lois de l’État de Pennsylvanie aux États-Unis (Mat. 22:21). C’est à cette société légale que le corps dirigeant de la classe de “ l’esclave fidèle et prudent ” est étroitement associé dans des buts administratifs légaux et publicitaires. Il veille ainsi à ce que la bonne nouvelle soit prêchée dans le monde entier en témoignage à toutes les nations (Mat. 24:14). La prédication du Royaume ayant déjà gagné 150 pays, cette société légale a des filiales dans plus de soixante de ces pays. Il est nécessaire et normal que les filiales reçoivent un appui financier de la société mère. Les chrétiens chargés de l’administration des filiales sont des témoins voués à Jéhovah. On les appelle “ serviteurs de filiale ”. Ce sont des serviteurs et non des chefs. Si nous voulons reconnaître l’organisation théocratique actuelle, nous devons reconnaître les dispositions que Jéhovah a prises aujourd’hui par l’intermédiaire de Jésus-Christ. Pour montrer que nous reconnaissons cette organisation, efforçons-​nous de coopérer fidèlement avec elle.

      17. Depuis quand s’applique Ésaïe 32:1, 2 ? Comment cela ?

      17 Depuis que Dieu a établi le Royaume dans les cieux en 1914, et plus particulièrement depuis 1919, la prophétie d’Ésaïe (32:1, 2, Cr) s’applique à Jésus intronisé et à ses serviteurs terrestres établis. Nous citons : “ Voici qu’un roi régnera selon la justice, et les princes (hébreu sarim) gouverneront avec droiture. Et chacun d’eux sera un abri contre le vent et un refuge contre la tempête, comme des courants d’eau dans une terre aride, comme l’ombre d’un grand rocher dans un pays désolé. ” Comme le mot “ princes ” ou sarim désigne ici non les princes de ce monde, mais des hommes théocratiques nommés pour remplir des charges dans une classe ou groupe, même s’il ne compte que dix personnes, la classe de “ l’esclave fidèle et prudent ” occupe une position de prince par rapport aux “ autres brebis ” des témoins de Jéhovah. Les serviteurs de filiale, membres du reste oint ou membres de la classe des “ autres brebis ”, sont des princes ou sarim théocratiques dans les territoires placés sous leurs filiales respectives. Tout homme désigné comme serviteur par le corps dirigeant et qui gouverne avec droiture parmi dix témoins de Jéhovah est un prince ou sar théocratique. De tous les témoins de Jéhovah, les sarim théocratiques surtout devraient reconnaître l’organisation théocratique actuelle.

      18. Qui seulement est gardé dans le service de “ sarim ” ? Que signifie “ gouverner avec droiture ” ?

      18 Jésus-Christ, le Roi théocratique de Jéhovah, garde seulement dans son service terrestre les “ princes ” fidèles et obéissants. Pour que les sarim soient maintenus dans leur service spécial, ils doivent reconnaître leur Seigneur, le Roi intronisé par Jéhovah, s’humilier sous sa main royale et gouverner avec droiture. Gouverner avec droiture signifie que les sarim doivent bien agir au nom de leur Roi Jésus-Christ, au nom de “ l’esclave fidèle et prudent ” qui a été établi sur tous les biens terrestres du Roi et au nom des “ autres brebis ”, les sujets du Roi. La position de sarim n’autorise pas ceux qui l’occupent à suivre la coutume qui prévalut en Israël au temps des juges et que la Bible décrit en ces termes : “ En ce temps-​là, il n’y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon. ” (Juges 21:25). Étant des exemples pour ceux qu’ils servent, les sarim devraient, les premiers, exécuter les instructions de l’organisation. Ils devraient non seulement les lire avec soin mais encore les approfondir. (Les prêtres et les anciens d’Israël apprenaient par cœur les instructions bibliques.) Ils parviendront ainsi à bien saisir leur signification avec tout ce qu’elle implique. Ils seront alors capables de prendre soin des nombreuses choses qui ne sont pas expressément énoncées dans les instructions. Pour gouverner avec droiture, ils s’efforceront ensuite de se conformer en tout temps aux instructions de l’organisation.

      19. Dans le cas du serviteur de filiale, pour quelle raison principale doit-​il reconnaître l’organisation et obéir à ses instructions ?

      19 Prenons par exemple le cas d’un serviteur de filiale. Il gardera présent à l’esprit que ce n’est pas la branche d’un arbre qui soutient le tronc, mais c’est le tronc qui soutient toutes les branches. La branche ne peut rien faire sans le tronc. Elle doit demeurer attachée au tronc si elle veut produire du fruit. Il en est de même d’une filiale organisée. Elle est seulement le représentant de la société légale qui fournit les fonds et autres moyens lui permettant de fonctionner. La filiale dépend donc financièrement de la société mère. Cette dépendance financière à elle seule oblige le serviteur de filiale à faire ce qu’on lui demande. La société mère a la responsabilité de soutenir la filiale et elle doit rendre compte à Dieu de la bonne gestion des biens. Ceux qui versent des contributions à la Société la tiennent pour responsable de la sagesse et de l’efficacité dont elle fait preuve dans la manipulation des fonds. Même en ce monde, on considère cette façon de faire comme de bonne politique dans les affaires. En conséquence le serviteur de filiale doit obéir aux instructions de l’organisation et s’efforcer de devenir compétent dans la position de service qu’il occupe afin de parvenir à gérer la filiale le plus économiquement possible tout en obtenant les plus grands et les meilleurs résultats. Mais, comme il est un des sarim du Roi, il devrait se laisser guider par un motif plus élevé que celui que lui imposent les obligations et la dépendance financières, car notre organisation n’est pas commerciale. Ce motif élevé doit être suscité par le fait que l’organisation est théocratique, soumise à Jéhovah Dieu et dirigée par lui par l’intermédiaire de son Roi Jésus-Christ. Voilà la raison principale mur laquelle ceux qui se sont voués à Dieu reconnaissent l’organisation, y sont soumis et lui demeurent fidèles.

  • Exemples concernant la reconnaissance de l’organisation
    La Tour de Garde 1955 | 1er janvier
    • Exemples concernant la reconnaissance de l’organisation

      1. Citez l’exemple d’un missionnaire qui reconnut l’organisation. Qu’en résulta-​t-​il ?

      VOICI quelques bons exemples concernant la reconnaissance de l’organisation et de son corps dirigeant. Peu après l’organisation de l’assemblée chrétienne à Jérusalem, une violente persécution déchaînée par les religionistes juifs dispersa l’assemblée loin de la ville, à l’exception des apôtres qui y demeurèrent en tant que corps dirigeant. Philippe, l’évangéliste ou le missionnaire, porta la prédication de la bonne nouvelle au nord, dans la Samarie, et réussit à fonder dans une ville une assemblée dont les membres furent baptisés. Une chose importante manquait à cette assemblée : le saint esprit avec ses dons miraculeux. Philippe voulait que cette assemblée le reçût. Reconnaissant l’organisation théocratique et sachant que les dons miraculeux de l’esprit ne pouvaient être communiqués que par les apôtres de l’Agneau ou en leur présence immédiate, Philippe informa le corps dirigeant à Jérusalem. Ainsi ce missionnaire désintéressé et loyal reconnaissait l’organisation théocratique. Que fit le corps dirigeant après avoir été informé ? Il envoya les apôtres Pierre et Jean. Les croyants baptisés de la Samarie reçurent alors le saint esprit et ses dons, ainsi qu’il est écrit : “ Ceux-ci, arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu’ils reçussent le saint esprit. Car il n’était encore descendu sur aucun d’eux ; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le saint esprit... le saint esprit était donné par l’imposition des mains des apôtres. ” — Actes 8:1-19.

      2. Comment Paul et Barnabas reconnurent-​ils l’organisation ? Qu’en résulta-​t-​il ?

      2 Plus tard Barnabas et Paul, en tant que missionnaires pour les nations incirconcises, furent assaillis par la question de la circoncision et des Gentils. Ils comprenaient parfaitement cette question, mais lorsqu’une vive discussion s’éleva dans l’assemblée d’Antioche, “ les frères décidèrent que Paul et Barnabas, et quelques-uns des leurs, monteraient à Jérusalem vers les apôtres et les anciens, pour traiter cette question ”. (Actes 15:1, 2.) Le fait de reconnaître l’organisation théocratique ne fut pas sans porter des fruits. Une réunion spéciale du corps dirigeant fut tenue à Jérusalem et la question soigneusement examinée. Jacques se fit l’interprète de Dieu en attirant l’attention sur l’accomplissement des Écritures et en formulant la conclusion à tirer du cas des croyants gentils incirconcis. Le corps dirigeant rédigea une lettre dans laquelle il fixa les principales conditions requises de tels croyants, puis Paul et Barnabas quittèrent Jérusalem chargés de cette lettre. Cette lettre fut lue dans les nombreuses assemblées où cette question demeurait pendante. En passant par les villes où habitaient des croyants, Paul et son compagnon “ recommandaient aux frères d’observer les décisions des apôtres et des anciens de Jérusalem ”. Cela se révéla très efficace, car loin de s’affaiblir par des querelles intestines, “ les Églises se fortifiaient dans la foi, et augmentaient en nombre de jour en jour ”. (Actes 15:3 à 16:5.) Le fait de reconnaître l’organisation contribue à son unité et à son accroissement.

      3. Qui doit aujourd’hui reconnaître l’organisation ? Pourquoi et comment ?

      3 Aujourd’hui, les serviteurs de filiale, les représentants spéciaux et tous ceux qui ont été nommés à des positions de service doivent accorder une reconnaissance semblable à l’organisation théocratique. À l’exemple de Paul et de son jeune assistant Timothée, l’organisation théocratique visible, placée sous la direction du Christ, a imposé les mains sur ces représentants nommés en les installant dans leur fonction. Il est maintenant de leur devoir d’accepter les instructions de l’organisation et de les mettre consciencieusement en pratique. Ce faisant, il faut garder présent à l’esprit le Roi de l’organisation théocratique de Jéhovah. Il faut reconnaître ce Roi et faire toutes choses pour sa gloire.

      4, 5. Comment Joab montra-​t-​il qu’on ne doit pas chercher sa propre gloire en reléguant notre Roi au second plan ?

      4 On ne devrait pas, poussé par l’égoïsme, chercher la gloire pour soi-​même en reléguant le Roi au second plan. Considérez l’exemple du neveu du roi David, le général Joab. Joab montra qu’il reconnaissait le roi. Le royaume d’Ammon avait gravement insulté les ambassadeurs du roi David, et Joab, son commandant en chef, donna l’assaut à Rabba, la capitale. Il s’empara de la ville des eaux, c’est-à-dire la partie de la ville contenant la réserve d’eau ou le fort protégeant l’approvisionnement d’eau. La partie vitale de la capitale étant prise, celle-ci ne pouvait tenir beaucoup plus longtemps. Au lieu de presser le siège de la ville afin de l’emporter complètement et de se faire ainsi un nom, Joab montra de la considération pour son souverain terrestre et pour ses prérogatives en tant que roi oint de Jéhovah. Il laissa au souverain oint par Dieu le soin et la gloire d’achever la conquête de la ville, bien qu’il eût accompli un travail préliminaire vital. Nous citons :

      5 “ Joab... envoya des messagers à David pour lui dire : J’ai attaqué Rabba, et je me suis déjà emparé de la ville des eaux ; rassemble maintenant le reste du peuple, campe contre la ville, et prends-​la, de peur que je ne la prenne moi-​même et que la gloire ne m’en soit attribuée. David rassembla tout le peuple, et marcha sur Rabba ; il l’attaqua, et s’en rendit maître. Il enleva la couronne de dessus la tête de son roi (ou la couronne de Milcom) : elle pesait un talent d’or et était garnie de pierres précieuses. On la mit sur la tête de David, qui emporta de la ville un très grand butin. ” — II Sam. 12:26-30 ; 10:1-7.

      6, 7. a) Comment un serviteur nommé ne se sert-​il pas de sa fonction pour rechercher la gloire ? b) Plutôt que de se mettre en vedette, que recherche-​t-​il ?

      6 Il en est de même aujourd’hui. Un représentant de l’organisation peut se voir confier une tâche spéciale. Il se met alors à l’œuvre. Jéhovah Dieu le bénit et lui accorde le succès. Le travail approche de sa fin, ou bien il doit être finalement rendu public. Si le représentant de l’organisation recherchait la publicité, il essaierait de continuer jusqu’à ce que le travail accompli soit révélé au public afin d’y attacher son nom et d’en tirer gloire. Mais il comprend qu’il n’est qu’un esclave théocratique chargé d’une œuvre au sein de l’organisation et qu’il ne mérite aucune louange publique pour le travail qu’on lui a donné à accomplir et qu’il a pu faire grâce à l’aide de Jéhovah et de son Roi Jésus-Christ. Il ne se sert pas de sa fonction pour rechercher la gloire, attirer l’attention du public et reléguer dans l’ombre l’organisation théocratique dont il est un esclave.

      7 Il évite donc de se mettre en vedette. Il ne révèle pas au public la part qu’il accomplit dans l’œuvre. Il s’efface pour permettre à son supérieur d’achever son travail en prenant les dispositions nécessaires pour faire réussir l’opération et la rendre publique. En agissant ainsi, il permet que la gloire de tout ce qui a été accompli revienne au Chef royal de l’organisation, Jésus-Christ. Il préfère voir l’organisation honorée par la chose accomplie et que l’on reconnaisse publiquement en cette chose un exemple du travail effectué par l’organisation tout entière. Que l’organisation soit louée ! Que le public apprécie toujours plus l’organisation ! Que le public ait l’organisation présente à l’esprit, qu’il ait confiance en elle, qu’il en parle plutôt que de glorifier certains de ses membres qui ne sont que des esclaves en son sein. Ainsi sera réprimée toute tendance à l’élévation personnelle, celle qui précède la chute. Pour cela il faut s’humilier sous la puissante main de Dieu qui élèvera les fidèles au temps convenable. — Jacq. 4:6, 7 ; I Pi. 5:6.

      8. De quelle façon Joab mit-​il fin aux négociations entre Abner et David ? Comment désobéit-​il au roi dans le cas d’Absalom ?

      8 Le général Joab ne manifesta pas toujours un esprit théocratique. Parfois l’envie le rongeait et il éprouvait du dépit au sujet des nominations du roi. Cela le poussa à se rebeller contre son souverain, et l’une de ses rebellions lui coûta la vie. Après la mort de Saül, la tribu de Juda oignit, à Hébron, David comme roi. Les onze autres tribus choisirent pour roi Isch-Boscheth, fils de Saül. Une guerre civile s’ensuivit. Après quelque temps, le général Abner rompant avec Isch-Boscheth entama des négociations avec David afin de ramener au roi oint par Jéhovah le reste des tribus d’Israël. Mais Joab, qui méditait de se venger d’Abner, déjoua ce projet en tuant Abner par surprise (II Sam. 2:1 à 3:39). Des années plus tard, Absalom, le propre fils de David, se révolta contre lui, l’obligeant à s’enfuir de Jérusalem et à traverser le Jourdain. Puis le fils rebelle alla à la rencontre de son père avec une armée supérieure en nombre pour combattre contre lui, le mettre à mort et s’emparer du trône d’Israël. Quand Joab et ses officiers s’avancèrent au combat, David le fugitif leur fit cette recommandation : “ Pour l’amour de moi, doucement avec le jeune Absalom ! ” Quand Joab apprit qu’Absalom était suspendu par les cheveux aux branches d’un arbre (sa tête s’était prise dans la ramure de l’arbre alors qu’il cherchait à s’enfuir), il se rendit auprès du malheureux et lui planta trois javelots dans le cœur. La nouvelle de la mort de son fils affligea vivement le roi. — II Sam. 15:1 à 19:4.

      9. Comment Joab agit-​il avec Amasa à qui David avait promis un poste élevé ? Comment s’opposa-​t-​il au dessein divin dans le cas de Salomon ?

      9 Absalom avait mis Amasa, qu’il avait fait général, à la tête de la révolte (II Sam. 17:24, 25). Après la mort d’Absalom, les tribus d’Israël manifestèrent leur désir de voir revenir le roi David à Jérusalem, quoique la tribu de Juda fût longue à fléchir. Devant les désobéissances du général Joab, David avait fait apporter à Amasa la promesse de l’établir chef de l’armée du roi à la place de Joab. Celui-ci en fut très irrité. Quelque temps après le retour de David à Jérusalem, Joab rencontra Amasa. Alors Joab, devancier de Judas, fit semblant de lui donner un baiser, mais c’était pour le surprendre par un coup d’épée qui répandit toutes ses entrailles (II Sam. 19:8-15 ; 20:3-13, 23-25). Joab était un meurtrier, versant “ pendant la paix le sang de la guerre, et il a mis le sang de la guerre sur la ceinture qu’il avait aux reins et sur la chaussure qu’il avait aux pieds ”. (I Rois 2:5.) Lorsque Adonija, fils de David, voulut prendre la place de Salomon désigné par Jéhovah pour succéder au roi David et convoqua un groupe d’hommes choisis pour l’établir comme roi, Joab, acceptant l’invitation, suivit et soutint Adonija. David prévint l’usurpation du trône par Adonija en faisant oindre Salomon, son fils bien-aimé, comme roi.

      10. Quelle fut la fin de Joab ? Pourquoi ?

      10 Les instructions finales que David donna au roi Salomon concernant Joab étaient les suivantes : “ Tu agiras selon ta sagesse, et tu ne laisseras pas ses cheveux blancs descendre en paix dans le séjour des morts. ” (I Rois 2:6). Quand Salomon se mit à exécuter ces instructions, Joab s’enfuit au sanctuaire et saisit les cornes de l’autel. Dans ce saint lieu il fut frappé à mort, car, selon les paroles de Salomon, “ il a frappé deux hommes plus justes et meilleurs que lui et les a tués par l’épée, sans que mon père David le sût : Abner, fils de Ner, chef de l’armée d’Israël, et Amasa, fils de Jéther, chef de l’armée de Juda. ” (I Rois 2:28-35). La conduite de Joab, qui s’était laissé gagner par le mécontentement et avait cherché à écarter deux hommes meilleurs que lui de la fonction dont il abusait, aboutit à sa mort violente.

      11. Par quelle manière d’agir les serviteurs obtiennent-​ils les meilleurs résultats ? Si un serviteur descend d’un échelon, que ne devrait-​il pas faire ?

      11 Les meilleurs résultats sont obtenus lorsque les serviteurs nommés demeurent loyaux envers le Roi oint de Jéhovah, le grand David, et s’acquittent bien de leur service. Ils reconnaissent ainsi l’organisation théocratique. Si des changements sont apportés dans une filiale ou dans une partie quelconque de l’organisation et que vous descendiez d’un échelon, ne vous laissez pas gagner par le ressentiment comme Joab et n’enviez pas la position du frère nouvellement désigné. N’essayez pas d’entraver le nouveau serviteur, qui occupe maintenant votre ancienne position, n’alourdissez pas sa tâche. Souhaitez-​lui plutôt sincèrement qu’il ait plus de succès que vous dans cette position, car le moment est venu où l’organisation et l’œuvre de Dieu doivent prospérer.

      12. Afin d’éviter une fin semblable à celle de Joab et de Diotrèphe, que devrait-​on faire quand un changement est apporté ?

      12 Pour réprimer tout sentiment de mécontentement devant le changement apporté par la Société, acceptez humblement la leçon à en tirer et améliorez-​vous sous ce rapport. Avec un esprit d’humilité, continuez à collaborer loyalement avec l’organisation, aux côtés du frère qui vous remplace, cela pour le bien et les progrès de l’organisation. Évitez une fin désastreuse semblable à celle de Joab. Ne défiez jamais l’organisation théocratique et son corps dirigeant comme le fit Diotrèphe au sujet duquel l’apôtre Jean déclara : “ J’ai écrit (en tant que membre du corps dirigeant) quelques mots à l’Église ; mais Diothrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit point. C’est pourquoi, si je viens, je rappellerai les actes qu’il commet, en tenant contre nous de méchants propos ; non content de cela, il ne reçoit pas les frères, et ceux qui voudraient le faire, il les en empêche et les chasse de l’Église. Bien-aimé, n’imite pas le mal, mais le bien. ” (III Jean 9-11). Humiliez-​vous donc et acceptez avec soumission les nominations de serviteurs faites par l’organisation.

      L’IMPATIENCE MÈNE À LA PRÉSOMPTION

      13. Après avoir reçu une réprimande de l’organisation, comment un serviteur peut-​il montrer qu’il n’espère pas en Jéhovah ?

      13 En reconnaissant l’organisation théocratique, il faut suivre ce conseil : “ Attends Jéhovah et garde sa voie. ” “ Espère en Jéhovah ! Aie courage et que ton cœur soit ferme ! Espère en Jéhovah ! ” (Ps. 37:34 ; 27:14, Cr 1905). Cela signifie en premier lieu qu’il ne faut pas devancer l’organisation. On peut le faire d’une façon négative. Comment cela ? On peut recevoir une réprimande de l’organisation pour avoir fait un faux pas ou pour ne pas s’être bien conduit dans sa position de service. Si le serviteur réprimandé se dit qu’on n’apprécie pas son service, il se surestime, se prend trop au sérieux, et ne voit pas le point que la réprimande voulait faire ressortir. S’il se sent profondément froissé par la réprimande, il se persuadera peut-être qu’il n’est d’aucune utilité dans sa position de service et songera à rendre la pareille. Passant à l’action, il quittera brusquement sa position de service sans avertissement préliminaire et sans avoir reçu d’ordres en ce sens par le corps dirigeant de l’organisation, laissant vacante la place qu’il occupait. Agir ainsi, c’est agir hâtivement et sans réfléchir. Une réprimande ne signifie pas que le serviteur réprimandé est démis de sa fonction, c’est une correction dans l’intérêt et de la position et de celui qui l’occupe. La bonne attitude à adopter, c’est d’accepter la réprimande comme une chose méritée, qui tend à améliorer et à mieux faire exécuter les instructions de l’organisation. Il faut attendre ensuite la prochaine intervention de l’organisation qui relèvera peut-être le serviteur réprimandé de sa fonction ou l’y maintiendra pour son changement de conduite. Souvenez-​vous de ces paroles : “ Les avertissements de la correction sont le chemin de la vie. ” (Prov. 6:23). Tirez la leçon de la réprimande, attendez Jéhovah, représenté par son organisation théocratique, et vivez.

      14. Comment certains ultra-fidèles et “ esprits avancés ” essaient-​ils de devancer l’organisation, comme le montrent les jugements de 1917 et 1918 ?

      14 Il arrive parfois que certains se croient très avancés dans leur développement mental ou spirituel, ou bien ils se croient plus fidèles que la plupart de leurs frères dans le groupe, lesquels sont, à leurs yeux, peu évolués et peu empressés à faire des progrès. De tels individus ont une trop haute opinion d’eux-​mêmes et se montrent impatients à l’égard d’autrui et même à l’égard de l’organisation théocratique. Persuadés qu’ils doivent prendre la tête et montrer à l’organisation ce que sont le progrès véritable, la pensée avancée et la vraie compréhension, ils quittent l’organisation, entraînant à leur suite autant de “ progressistes ” qu’ils peuvent. Ils fondent alors leur propre société, supérieure et “ plus avancée ”. Durant les jugements de 1917 et 1918 un certain nombre d’entre eux, occupant une fonction importante dans la Watch Tower Society, se rendirent coupables de cette faute et établirent leurs propres organisations. Depuis, trente-six ans se sont écoulés, et où sont-​ils aujourd’hui ? D’autre part, où est aujourd’hui l’organisation théocratique de Jéhovah ?

      15. Comment l’exemple de Moïse condamne-​t-​il ceux qui désertent l’organisation pour en édifier une autre de leur propre main ?

      15 Les Écritures contiennent de bons exemples montrant qu’il n’est pas sage d’être impatient. Prenons le cas de Moïse. À Moïse s’offrait une occasion qu’il n’avait nullement provoquée. Jéhovah voulait en effet mettre sur pied une nouvelle organisation théocratique typique avec Moïse comme chef patriarcal. Elle devait remplacer la nation d’Israël infidèle qui avait rompu l’alliance de la loi et s’était livrée au culte du veau d’or. Irrité, Jéhovah dit à Moïse : “ Maintenant laisse-​moi ; ma colère va s’enflammer contre eux, et je les consumerai ; mais je ferai de toi une grande nation. ” Toutefois Moïse ne cherchait nullement à s’élever. Il prenait en considération des choses beaucoup plus importantes. Si, en effet, Jéhovah exterminait dans le désert le peuple qu’il avait glorieusement délivré d’Égypte, on couvrirait son nom d’opprobre. Les Égyptiens et autres nations païennes le railleraient et lui prêteraient de mauvais motifs. Moïse invoqua encore l’alliance conclue par Jéhovah avec Abraham, Isaac et Jacob, car elle concernait leur descendance, la nation d’Israël. Plutôt que de saisir avidement l’occasion de s’exalter dans une nouvelle organisation de Jéhovah, Moïse s’efforça d’apaiser son Dieu et de lui faire prendre en considération, à cause de son nom, le fidèle reste (Ex. 32:1-14). Ces efforts désintéressés de Moïse condamnent ceux qui désertent l’organisation de Jéhovah pour en édifier une autre de leur propre main.

      16, 17. Comment Josué et Caleb attendirent-​ils Jéhovah ?

      16 Josué et Caleb sont également des exemples montrant comment il faut attendre Jéhovah, en continuant à le servir fidèlement, et non chercher à le devancer. Dans la seconde année de la sortie d’Égypte, au retour d’une reconnaissance dans le pays de lait et de miel, dix espions sur les douze qui y avaient été envoyés déformèrent les faits, dissuadant, par leur rapport, le peuple de se mettre immédiatement en marche sous la conduite de Jéhovah pour aller exterminer les habitants païens de ce pays et en prendre possession, ce qui réhabiliterait le nom de Jéhovah. Mais Josué et Caleb firent un rapport fidèle, exaltant la puissance de Jéhovah sur l’ennemi afin d’enhardir la nation d’Israël et de l’entraîner vers la conquête du pays. Pour avoir manqué de foi et s’être rebellés contre lui à cette occasion, Jéhovah condamna les récriminateurs infidèles à périr dans le désert et la nation entière à marcher quarante ans dans le désert avant d’ouvrir aux survivants l’accès de la Terre promise.

      17 Quelle fut la réaction de Josué et de Caleb au sujet de la décision divine ? Considérèrent-​ils la nation comme trop lente et trop craintive et prirent-​ils la résolution d’aller de l’avant tout seuls ? Quittèrent-​ils la nation d’Israël parce qu’elle ne progressait pas et que, par manque de courage, elle se laissait facilement abattre de sorte que son entrée dans la Terre promise fut retardée de trente-neuf ans ? Se crurent-​ils trop fidèles et trop justes pour traîner pendant toutes ces années à la suite d’un tel peuple ? Non. Ils crurent Jéhovah lorsqu’il promit de les protéger au sein de cette génération condamnée et de les faire entrer dans le pays de la promesse à la date différée. Ils s’humilièrent sous sa main puissante et restèrent attachés à l’organisation nationale parce que Jéhovah y resta attaché ainsi que Moïse qui plaida encore une fois auprès de Dieu pour son peuple menacé d’être frappé par Jéhovah qui voulait faire de Moïse “ une nation plus grande et plus puissante que lui ”. — Nomb. 13:25 à 14:38.

      18. En adoptant cette ligne de conduite, furent-​ils lésés ? Quels exemples furent-​ils ?

      18 Caleb et Josué ne furent nullement lésés en supportant les conséquences de la mauvaise conduite de la nation et en se gardant de quitter leur peuple pour se diriger par leurs propres moyens vers la Terre promise. En effet, durant les trente-neuf ans de marche au désert, ils virent de nouveaux prodiges de Jéhovah et acquirent une expérience précieuse. Au temps fixé par Jéhovah, ils purent entrer avec les fidèles Lévites dans la Terre promise, Josué en tant que successeur de Moïse à la tête de la nation et Caleb en tant que son fidèle compagnon d’armes pour la réhabilitation de la souveraineté de Jéhovah. Songez quels éléments précieux pour l’organisation théocratique visible devinrent alors Josué et Caleb. C’était des exemples vivants de fidélité, de soumission théocratique et de compétence dans l’œuvre de Dieu. Ce sont également des exemples précieux pour nous.

      HONNEUR À CEUX QUI RENDENT HONNEUR

      19. a) À quelle expansion devrions-​nous travailler ? Comment devrions-​nous aider les croyants à élargir leur point de vue sur l’organisation ? b) Comment pouvons-​nous être des exemples puissants ?

      19 Étant un livre d’organisation, la Bible est prodigue en encouragements en ce sens. Elle nous exhorte à placer l’organisation théocratique avant notre propre personne et à lui rester fidèlement attaché quoi qu’il arrive. Nos efforts devraient tendre à l’expansion et à la prospérité de l’organisation et non à grandir notre importance dans ses affaires ou à nous grandir dans l’estime de ses membres. Pourquoi ne pas agir comme Rahab qui engagea les espions israélites par un serment non seulement pour sa propre protection, lorsque tomberaient les murailles de Jéricho, mais aussi pour la protection de tous ceux de sa famille qui, manifestant sa foi, iraient chercher refuge dans sa maison ? (Jos. 2:1-21). Nous devrions nous efforcer d’aider autrui à reconnaître l’organisation théocratique à laquelle nous sommes associés et dont nous sommes à la fois les serviteurs et les symboles, tout comme le furent les témoins de Jéhovah dans l’immense congrès tenu en juillet 1953 au Yankee Stadium de New-​York. Que nous soyons serviteurs de filiale ou missionnaires en pays étrangers, nous devrions aider les croyants et les témoins de notre territoire à développer leur appréciation de l’organisation théocratique, qui englobe davantage que notre organisation locale. On devrait les aider à élargir leur point de vue limité ou provincial sur l’organisation. Notre attachement indéfectible à l’organisation, notre promptitude à nous soumettre aux dispositions qu’elle prend, notre fidèle collaboration avec elle seront un exemple puissant. Par amour pour elle, nous prendrons garde à ce qu’elle demeure pure et qu’elle soit toujours un bon instrument pour Jéhovah Dieu, son Créateur. Par amour pour elle, nous ne permettrons pas à la persécution de nous détacher d’elle.

      20. Quelle manière d’agir nous vaut l’aide de l’organisation ? Qu’en résultera-​t-​il ?

      20 Nous ne devrions jamais oublier que si nous reconnaissons humblement et loyalement l’organisation théocratique par une soumission et une coopération zélées et fidèles, l’organisation, de son côté, nous reconnaîtra, nous soutiendra, travaillera pour nous et nous retiendra dans son divin service. La règle que suit son propre Créateur et Dieu est la suivante : “ Car j’honorerai celui qui m’honore, mais ceux qui me méprisent seront méprisés. ” (I Sam. 2:30). En honorant Dieu par la reconnaissance que nous donnons à l’organisation, nous continuerons à entretenir des relations cordiales avec elle et partagerons ses nombreux privilèges de service. À la fin, après la bataille d’Harmaguédon, nous recevrons dans l’organisation notre récompense par Jéhovah Dieu et Jésus-Christ. L’organisation nous aide maintenant à maintenir notre intégrité et à participer à la réhabilitation de la souveraineté divine sur l’univers. Dans le monde nouveau nous serons élevés par la vie éternelle pour nous être humiliés maintenant sous la puissante main de Dieu.

  • Moïse et les savants
    La Tour de Garde 1955 | 1er janvier
    • Moïse et les savants

      Parmi les déclarations de la Genèse au sujet de la création qu’accepte la science moderne figurent celles-ci : l’univers a eu un commencement ; la vie ici-bas commença dans la mer ; l’homme apparut en dernier ; le genre humain descend d’un ancêtre commun. Ces déclarations qui s’harmonisent avec les faits ont été couchées par écrit, par Moïse, dans le Pentateuque, il y a environ 3 500 ans. Cela n’est rien moins qu’un miracle lorsqu’on songe à la précarité des théories scientifiques. Commentant le livre Scientific American Reader, qui contient une série d’articles parus ces cinq dernières années dans le périodique The Scientific Monthly, ce périodique déclare : “ Certains articles écrits il y a cinq ans ne peuvent être considérés comme exprimant les pensées les plus récentes touchant les domaines de la science dont ils traitent. ” Il ne faut donc pas s’attendre que la “ pensée scientifique ” s’avère telle pendant cinq ans. Et cependant, combien de personnes préfèrent les thèses scientifiques du jour à la Bible, bien que ces thèses risquent d’être abandonnées avant que cinq ans se soient écoulés ? C’est pourquoi ces paroles de la Bible ne nous étonnent pas : “ Toute chair est comme l’herbe, et tout son éclat comme la fleur des champs. L’herbe sèche, la fleur tombe ; mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement. ” — És. 40:6, 8.

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