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Gardons chaste et pure l’organisation des serviteurs publicsLa Tour de Garde 1965 | 1er mars
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Paul avait prêché, en s’efforçant d’insuffler à la congrégation un esprit autre que celui que, accompagné de dons, elle avait reçu de Paul, et en annonçant une “bonne nouvelle” différente de celle que Paul avait annoncée. Par ces moyens, ces soi-disant “surapôtres” essayaient d’unir la congrégation de Corinthe à un Christ différent, à un autre époux spirituel. Cela l’aurait amenée à commettre un adultère spirituel. Comment cela ?
20. Comment l’influence néfaste de ces “surapôtres” risquait-elle d’amener la congrégation à perdre sa pureté spirituelle ?
20 L’apôtre Paul avait déjà promis ces chrétiens en mariage à Jésus-Christ, le Fils céleste de Dieu. Si maintenant ils se laissaient fiancer à un autre Christ, ils perdraient leur pureté spirituelle, leur chasteté virginale, qu’ils devaient à Jésus-Christ, leur futur Époux. L’apôtre Paul désirait présenter “au Christ comme une chaste vierge”, cette congrégation chrétienne qu’il avait fondée, mais ces “surapôtres” cherchaient à rompre ces fiançailles avec Jésus-Christ et à la fiancer à un faux Christ. Ils essayaient de séduire cette congrégation, déjà promise, et de l’inciter à commettre un adultère spirituel, car selon la loi que Jéhovah avait transmise par Moïse, une vierge fiancée était considérée comme appartenant déjà à l’homme avec lequel elle devait se marier.
21. Avec quelle sorte de jalousie Paul veillait-il sur la congrégation de Corinthe, et pour qui agissait-il en véritable ami ?
21 C’est pourquoi l’apôtre Paul compara au serpent en Éden ces hommes se disant “surapôtres”, et il fit tout son possible pour protéger la congrégation chrétienne. La jalousie que Paul éprouvait n’était pas intéressée, impie ou inspirée par la passion. Il s’agissait d’une jalousie selon Dieu, d’une intolérance à l’égard de toute rivalité, d’une insistance sur la nécessité de donner un dévouement exclusif au futur Époux, Jésus-Christ. Paul était véritablement un “ami de l’époux” et il voulait avoir, au moment voulu, “beaucoup de joie à cause de la voix” que l’Époux ferait entendre au ciel à la “vierge chaste” devenue son Épouse. — Jean 3:29, MN.
IL FAUT AUSSI ÊTRE PUR (CHASTE) SEXUELLEMENT
22. a) De quelle autre forme de pureté dans la congrégation Paul se préoccupait-il ? b) Qu’écrivit-il concernant un cas qui se produisit dans la congrégation de Corinthe ?
22 En sa qualité de surveillant général qui avait “le souci de toutes les congrégations” des pays gentils de l’Ouest, l’apôtre Paul se préoccupait également beaucoup de la chasteté corporelle ou pureté sexuelle des membres de l’organisation des serviteurs publics de Dieu. Paul savait qu’une congrégation locale ne pouvait demeurer une partie de l’organisation de Dieu si elle tolérait l’impureté morale parmi ses membres. Chaque congrégation devait se dégager de toute responsabilité collective quant à l’inconduite sexuelle d’un de ses membres. Voici le récit d’un cas réglé par Paul dans la congrégation de Corinthe, au premier siècle de notre ère. À propos de cette affaire révoltante, Paul écrivit : “On rapporte qu’en fait il y a de la fornication parmi vous, et une fornication telle qu’il n’y en a pas même parmi les nations [gentiles], au point qu’un homme a la femme de son père. Et vous êtes enflés, et n’avez-vous pas plutôt pris le deuil, pour que l’homme qui a commis cette action fût ôté du milieu de vous ?”
23. Quelle responsabilité Paul refusa-t-il de partager, aussi quelle action ordonna-t-il ?
23 Puisque Paul avait fondé cette congrégation et en était le surveillant apostolique, il ne pouvait se permettre un seul instant de partager la responsabilité collective de cette immoralité au sein de l’organisation des serviteurs publics de Dieu. Aussi, après avoir porté cette accusation contre la congrégation de Corinthe, l’apôtre poursuivit en disant : “Pour moi, bien qu’absent de corps mais présent en esprit, j’ai assurément déjà jugé, comme si j’étais présent, l’homme qui a agi d’une telle manière, pour qu’au nom de notre Seigneur Jésus, lorsque vous serez assemblés, ainsi que mon esprit avec la puissance de notre Seigneur Jésus, vous livriez un tel homme à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur. (...) Ne jugez-vous pas ceux du dedans, tandis que Dieu juge ceux du dehors ? ‘Enlevez l’homme méchant du milieu de vous.’” — I Cor. 5:1-5, 12, 13, MN.
24, 25. a) Quelles questions relatives à la congrégation de Corinthe se posaient à présent dans l’esprit de Paul ? b) Comment cette congrégation se montra-t-elle chaste en cette affaire ?
24 Dans l’esprit de Paul, les questions suivantes se posaient à présent : Cette congrégation chrétienne, avec ses soi-disant “surapôtres”, arriverait-elle à se dégager de la responsabilité collective se rattachant à ce cas répugnant d’inceste ? Serait-elle attristée parce que, pendant quelque temps, elle avait toléré en son sein cette immoralité, sans entamer l’action qui s’imposait ? Se justifierait-elle en obéissant promptement à l’ordre apostolique lui prescrivant d’enlever de la congrégation cet homme inique ? Peu de temps après, Paul fut rassuré à ce sujet. Tite, son compagnon de mission, revint de Corinthe et l’informa que la congrégation avait agi conformément à ses instructions. Paul marqua officiellement son approbation en écrivant ce qui suit aux chrétiens de Corinthe :
25 “(Je vois que cette lettre vous a attristés, quoique pour un petit moment,) maintenant je me réjouis, non parce que vous avez été seulement attristés, mais parce que vous avez été attristés jusqu’à vous repentir ; car vous avez été attristés selon Dieu, afin qu’en rien vous ne subissiez de dommage à cause de nous. Car la tristesse selon Dieu produit la repentance pour le salut, que l’on n’a pas à regretter ; mais la tristesse du monde produit la mort. Car, voici, ce fait même, que vous êtes attristés selon Dieu, quelle grande ardeur il a produite en vous, oui, une disculpation de vous-mêmes, oui, de l’indignation, oui, de la crainte, oui, un ardent désir, oui, du zèle, oui, le redressement du tort ! À tous égards, vous avez montré que vous-mêmes étiez chastes dans cette affaire.” — II Cor. 7:8-11, MN.
26, 27. a) Quels développements devaient précéder la réintégration de l’incestueux au sein de la congrégation de Corinthe ? b) Néanmoins, contre quoi la congrégation devait-elle se tenir en garde, et que lui écrivit Paul à ce sujet ?
26 Seulement après que cette congrégation se fut disculpée en démontrant qu’elle ne tolérait pas l’immoralité sexuelle parmi ses membres, seulement après que les Corinthiens se furent montrés “chastes dans cette affaire”, c’est alors seulement que l’apôtre Paul estima qu’il pouvait conseiller à la congrégation de réintégrer en son sein l’homme méchant exclu. Dans la période séparant la réception des deux lettres de Paul, cet homme s’était sincèrement repenti de son péché d’inceste ; bien plus, la congrégation tout entière avait adopté la bonne attitude et agi correctement dans cette affaire (II Cor. 2:6-11). Néanmoins, quelle que fût la décision de la congrégation quant au pardon à accorder à cet homme et à sa réintégration, Paul savait que les chrétiens de Corinthe auraient besoin de rester vigilants et de surveiller de près la moralité sexuelle de la congrégation. Ils habitaient une ville païenne très dépravée, et bien des membres de la congrégation étaient sortis de ce monde-là, adonné aux plaisirs charnels. D’où cette remarque de Paul, vers la fin de sa seconde lettre (II Cor. 12:20, 21, MN) :
27 “J’ai peur que de façon ou d’autre, quand j’arriverai, je ne vous trouve pas comme je le désirerais et que je ne me montre pas à vous comme vous le désireriez, mais qu’il y ait plutôt des disputes, de la jalousie, des cas de colère, des querelles, des médisances, des chuchoteries, des cas où l’on s’est enflé, des désordres. Peut-être, quand je reviendrai, mon Dieu m’humiliera-t-il parmi vous et me faudra-t-il prendre le deuil pour beaucoup de ceux qui ont péché précédemment mais qui ne se sont pas repentis de leur impureté et fornication et conduite dissolue, qu’ils ont pratiquées.”
28, 29. a) Pourquoi la même situation existe-t-elle actuellement au sein de la société du monde nouveau, d’autant plus que des milliers de gens affluent vers elle ? b) Pourquoi les paroles de Paul consignées dans I Corinthiens 6:9-11 s’appliquent-elles aujourd’hui à cette société ?
28 Les témoins de Jéhovah, organisés en société d’un monde nouveau, se trouvent dans une situation analogue. Ils vivent dans un monde d’obsédés sexuels, dans une véritable Sodome moderne. Les membres de la société du monde nouveau n’ont pas tous été élevés dans des foyers chrétiens, par des parents qui étaient témoins de Jéhovah. L’immense majorité d’entre eux est sortie de Babylone la Grande, c’est-à-dire l’empire mondial de la fausse religion, et d’entre les amants politiques de Babylone. Comme il y a des dizaines de milliers d’humains qui, chaque année, quittent le présent monde débauché pour prendre rang dans la société du monde nouveau, cette dernière se trouve soumise à une pression immorale grandissante, à cause des penchants charnels du grand nombre des nouveaux venus. C’est pourquoi les paroles suivantes, adressées par Paul aux chrétiens de Corinthe, s’appliquent bien à cette société :
29 “Quoi ! Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront pas le royaume de Dieu ? Ne vous abusez pas. Ni fornicateurs, ni idolâtres, ni adultères, ni hommes réservés pour des fins contre nature, ni hommes qui couchent avec des hommes, ni voleurs, ni gens avides, ni ivrognes, ni insulteurs, ni extorqueurs n’hériteront le royaume de Dieu. Et cependant c’est là ce qu’étaient certains d’entre vous. Mais vous avez été bien lavés (...) au nom de notre Seigneur Jésus-Christ et avec l’esprit de notre Dieu.” — I Cor. 6:9-11, MN.
30. a) Pourquoi deviendra-t-il de plus en plus difficile de garder cette société pure ? b) Quel avertissement l’apôtre Pierre donna-t-il à ceux qui sont lavés ?
30 Oui, au fur et à mesure de l’accroissement de la société du monde nouveau, il sera de plus en plus vrai que “c’est là ce qu’étaient certains” témoins de Jéhovah. Voilà qui complique singulièrement la tâche consistant à garder la société propre, pure, chaste. Cependant, ses membres baptisés n’auraient jamais été admis en son sein si, auparavant, ils n’avaient pas été lavés au nom du Seigneur Jésus et avec l’esprit de notre Dieu. Aussi, dans sa seconde lettre (2Pi 2:22, MN), l’apôtre Pierre dit-il à ceux qui sont lavés de ne plus retourner à l’impureté du présent monde, comme “la truie qui a été lavée [et] se roule dans le bourbier”.
31, 32. a) Même si leur conduite n’était pas mauvaise auparavant, contre quoi les membres de la société devraient-ils se tenir en garde ? b) Qu’écrivit Paul à Timothée à propos de la chasteté au sein de la congrégation ?
31 Certes, beaucoup de membres de la société n’avaient pas une telle conduite avant d’y prendre rang. Ils devraient cependant rester vigilants afin de ne pas succomber à la tentation de se livrer à ces pratiques impures. Prenons le cas de Timothée, le missionnaire à qui Paul s’était associé pour écrire sa seconde lettre à la congrégation de Corinthe. Fils d’un Grec et d’une Juive, Timothée avait été élevé pieusement par sa mère Eunice et sa grand-mère Loïs (II Tim. 1:5). Pourtant, après avoir collaboré avec lui pendant une quinzaine d’années, Paul jugea bon de lui écrire les paroles suivantes relatives à la chasteté au sein de la congrégation :
32 “Ne critique pas sévèrement un aîné. Au contraire, supplie-le comme un père, les jeunes gens comme des frères, les femmes âgées comme des mères, les jeunes femmes comme des sœurs en toute chasteté. Honore les veuves qui sont de vraies veuves.” — I Tim. 5:1-3, MN.
33. a) À qui s’appliquent en particulier les paroles que Paul adressa à Timothée concernant ses rapports avec les femmes ? b) À quelle pratique abominable toute inconduite avec une chrétienne équivaudrait-elle ?
33 Dans ses rapports avec les femmes jeunes et âgées dans la congrégation, Timothée devait agir avec chasteté, bien qu’il ne fût plus un adolescent. N’oubliez pas que Timothée était un surveillant régional. Il s’ensuit que cette lettre ne fut pas adressée à une congrégation en particulier. Par conséquent, l’instruction de traiter les “jeunes femmes comme des sœurs en toute chasteté”, s’applique tout particulièrement aux chrétiens qui remplissent les fonctions de serviteurs de district, de circonscription ou de congrégation au sein de la société du monde nouveau. Si ces serviteurs se comportent avec pureté et chasteté à l’égard de l’autre sexe, ils donneront un exemple édifiant aux autres hommes voués et baptisés qui sont membres de cette société. S’ils agissent envers les jeunes femmes comme envers leurs sœurs charnelles, ils ne porteront pas atteinte à la moralité de ces femmes, pas plus qu’ils ne le feraient à leurs sœurs charnelles. Commettre la fornication avec l’une de ces jeunes femmes dans la congrégation, serait tout aussi abominable que d’avoir des rapports incestueux avec une sœur charnelle.
34, 35. a) Qui avait également besoin de recevoir des conseils d’ordre moral, et dans quel dessein Paul les conseilla-t-il ? b) À cet effet, comment les femmes âgées doivent-elles aider les jeunes femmes ?
34 D’autre part, les femmes au sein de la congrégation chrétienne avaient, elles aussi, besoin de recevoir des conseils d’ordre moral. Écrivant à un autre compagnon de mission nommé Tite, Paul déclara : “Que les femmes âgées soient respectueuses dans leur conduite, non calomniatrices, ni asservies à beaucoup de vin, enseignant ce qui est bien ; qu’elles rappellent à la raison les jeunes femmes, leur disant d’aimer leurs maris, d’aimer leurs enfants, d’être d’esprit pondéré, chastes, (...) afin qu’on ne parle pas en mal de la parole de Dieu.” — Tite 2:3-5, MN.
35 Par quel moyen les femmes âgées rappelleront-elles à la raison les jeunes femmes, afin que celles-ci aiment leurs propres maris et non ceux des autres et qu’elles soient chastes dans leurs rapports avec l’autre sexe ? Les femmes âgées doivent donner un exemple de chasteté. La chasteté des femmes au sein de la société du monde nouveau peut aider d’autres personnes à adopter une ligne de conduite chrétienne.
36. En quels termes l’apôtre Pierre souligna-t-il ce fait en écrivant aux épouses chrétiennes, et comment celles-ci peuvent-elles honorer la Parole de Dieu ?
36 Dans ses vieux jours, l’apôtre Pierre souligna ce fait en écrivant ce qui suit aux épouses chrétiennes : “Vous, femmes, soyez soumises à vos maris, afin que, s’il y en a qui n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes, ayant été témoins oculaires de votre conduite chaste avec profond respect.” (I Pierre 3:1, 2, MN). Plus la corruption règne en dehors de la congrégation et du foyer de la fidèle épouse chrétienne, et plus sa chasteté tranchera et produira un bon effet. Sa conduite fera honneur à la Parole de Dieu.
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Comment l’organisation doit considérer la chastetéLa Tour de Garde 1965 | 1er mars
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Comment l’organisation doit considérer la chasteté
1, 2. a) Comment faut-il considérer l’instinct sexuel humain, et pourquoi ? b) En quels termes l’origine et le but de l’instinct sexuel sont-ils exposés dans Genèse 1:27, 28 ?
LA CHASTETÉ concerne les questions sexuelles. Selon la sainte Parole de Dieu, le sexe est une chose sacrée. Il n’est pas le produit d’une évolution aveugle, inintelligente, amorale et accidentelle qui progresse vers une fin intéressée. Les différences sexuelles chez l’homme et dans les animaux terrestres, les poissons, les oiseaux, les insectes et les plantes, viennent de Dieu. Dieu est-il immoral parce qu’il créa le sexe ? Certainement pas ! Dieu n’est pas responsable de l’actuelle vague d’obsession sexuelle qui déferle dans le monde et qui laisse derrière elle toutes sortes de maladies honteuses. Il créa le sexe dans un dessein miraculeux, celui de la propagation de la vie terrestre sous toutes ses formes, y compris la vie humaine. Le premier chapitre de la sainte Bible nous explique, dans un langage très simple, l’origine et le but de l’instinct sexuel chez l’homme. Les versets
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