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  • Le Royaume achève la quatrième décennie de son règne et commence la cinquième
    Les témoins de Jéhovah dans les desseins divins
    • l’Amérique du Nord, 144 étaient à l’œuvre dans trente-huit îles de l’Atlantique, de la mer des Antilles et de la Méditerranée, tandis que 340 autres avaient été affectés en Amérique du Sud. L’Europe, elle aussi, avait reçu sa part avec 278 Galaadites. En Afrique, 108 missionnaires de la Société servaient dans trente-quatre pays; en Asie, 186 étaient dispersés dans dix-huit pays; et dans les îles du Pacifique, 85 s’occupaient du ministère théocratique.

      L’expansion enregistrée dans ces pays n’était pas due uniquement à l’activité énergique des missionnaires, mais leur formation théocratique avancée et leurs nombreuses heures de prédication zélée dans les foyers des gens leur ont certainement permis de prendre la tête et de donner l’exemple. En 1955, il y avait en Amérique du Nord un ministre des témoins de Jéhovah pour 922 habitants, soit un total de 236 124 proclamateurs, contre 75 589 en 1942, l’année avant la création de Galaad. Dans les îles de l’Atlantique, de la mer des Antilles et de la Méditerranée, on comptait un témoin pour 971 habitants, soit un total de 19 615 témoins, tandis qu’en 1942 il n’y en avait que 1 297. En Amérique du Sud, la proportion était moins élevée, car on n’y trouvait qu’un témoin pour 6 435 habitants, autrement dit 18 800 ministres en tout. Pourtant il s’agissait d’un accroissement énorme par rapport aux 807 qui y étaient actifs en 1942! L’Europe avait en moyenne un témoin pour 1 746 habitants, soit 227 374 témoins; l’accroissement était important par rapport à 1942, où on ne comptait que 22 796 proclamateurs. Sur le continent africain, le nombre des témoins était passé en 1955 à 98 146, soit un proclamateur pour 2 068 personnes; il y en avait seulement 10 070 en 1942. Quant à l’Asie, on pouvait l’appeler le continent des “ténèbres”, car en 1955 on n’y comptait que 4 541 témoins, soit un pour 280 000 habitants. Mais en 1942, il n’y en avait que 406. Les îles du Pacifique en comptaient en moyenne un pour 2 800 habitants, avec un total de 38 325 proclamateurs, tandis qu’en 1942 ils n’avaient été que 4 275.

      Vraiment, la “grande foule” affluait nombreuse! C’était évident! Cependant, bien que l’accroissement ait été remarquable au cours du deuxième conflit mondial, surtout en Europe, l’augmentation est intervenue plus particulièrement à partir de 1945. Prenons l’exemple des États-Unis pour illustrer ce point. L’Annuaire (angl.) de 1956 fait à ce propos le commentaire suivant:

      Les témoins de Jéhovah des États-Unis se réjouissent du privilège qu’ils ont eu pendant l’année de service 1955 d’atteindre un maximum sans précédent de 187 120 proclamateurs prêchant la bonne nouvelle. Il est intéressant de jeter un coup d’œil sur les années précédentes et de constater qu’en 1940 il y avait 58 000 proclamateurs. Pendant sept ans, c’est-à-dire jusqu’à la fin de 1946, leur nombre se situait entre 58 000 et 66 000. Mais depuis, un accroissement constant d’environ 12 000 nouveaux proclamateurs a pu être enregistré en moyenne chaque annéeg.

      Rappelez-​vous en outre qu’en 1942 on comptait, dans le monde entier, 115 240 témoins de Jéhovah qui prêchaient, et qu’en 1945 ils étaient 141 606. C’est pourquoi l’Annuaire (angl.) de 1956 poursuit son commentaire en ces termes:

      Lorsque nous jetons un regard rapide sur les dix dernières années, nous pouvons voir comment Jéhovah Dieu a nourri et rassemblé, par l’intermédiaire de son organisation visible, un demi-million de personnes bien disposées, qui ont toutes pris position pour lui et ont démontré qu’elles sont des ministres qualifiés de Jéhovah Dieu. Un demi-million, voilà l’accroissement de la société du monde nouveau rien qu’en l’espace de dix ansh!

      Ainsi donc, en entrant dans la cinquième décennie du règne du Royaume, les témoins de Jéhovah étaient au nombre de 642 929. Cependant, malgré leur certitude de l’expansion future, ils avaient aussi à affronter une opposition croissante. En Pologne, d’après des informations fournies par la presse et la radio, cinq témoins de Jéhovah ont été arrêtés sous la fausse accusation d’être des espions au service des États-Unis, et ils ont été condamnés en mars 1955 à plusieurs années d’emprisonnement. Marc 13:9 et Luc 21:12 continuaient en effet à s’accomplir sur les témoins de Jéhovah en ce “temps de la fin”.

  • La nuée de témoins des temps modernes avance en maintenant la fidélité de sa conduite
    Les témoins de Jéhovah dans les desseins divins
    • Chapitre 35

      La nuée de témoins des temps modernes avance en maintenant la fidélité de sa conduite

      THOMAS: En parlant des difficultés que les communistes ont créées aux témoins de Jéhovah en Pologne, Jean, vous me faites penser que vous n’avez rien dit sur la guerre de Corée. Quel était le sort des témoins de Jéhovah en Corée à cette époque? Je me souviens de vous avoir entendu dire qu’ils avaient un dépôt de publications dans ce pays avant la Seconde Guerre mondiale.

      JEAN: C’est exact. Ce dépôt a été installé par quelques frères en 1931. Cependant, de 1939 à 1945, vous vous en souvenez, l’œuvre a été frappée d’interdiction absolue. Mais en 1945, l’heure de la libération a sonné. Le frère responsable de l’œuvre en Corée était mort. Seulement la moitié environ des frères qui avaient été emprisonnés ont pu reprendre le service une fois remis en liberté. Les autres étaient morts ou avaient perdu la santé.

      Pendant huit ans, les frères de Corée avaient été privés de tout contact avec l’organisation; mais malgré tout, certains d’entre eux savaient qu’il y avait beaucoup de personnes bien disposées à qui il fallait prêcher. C’est pourquoi ils ont rassemblé les publications qu’ils possédaient et les ont toutes distribuées très rapidement. Alors, en 1948, la Société a pris des dispositions pour envoyer en Corée des missionnaires qualifiés, diplômés de Galaad, l’École biblique de la Watchtower. Les deux premiers y sont arrivés le 9 août 1949. Sans tarder, ils ont organisé les frères pour le service du champ, si bien que huit d’entre eux y ont pris part dès le premier mois de l’arrivée des missionnaires.

      Durant la guerre de Corée, les missionnaires ont été évacués au Japon, tandis que les frères coréens sont restés prisonniers dans la ville de Séoul quand celle-ci a été prise par les communistes. Cependant, ils ont été libérés trois mois plus tard. Ensuite, avant que Séoul ne soit prise une seconde fois par les communistes, la population a eu l’occasion de s’enfuir. Les frères se sont alors dispersés dans les villes du sud de la Corée pour y trouver refuge. Bientôt de nouvelles congrégations étaient à l’œuvre dans les villes de Taegu, Fusan, Taejon, Kunsan et Chonju. En novembre 1951, un des missionnaires américains a pu retourner en Corée; les frères ont été rapidement réorganisés, de sorte que 407 proclamateurs ont remis un rapport en août 1953. Le 1er septembre 1953, une filiale a été ouverte à Séoul. Dès lors, l’accroissement a été si rapide qu’en 1959, soit dix ans après l’arrivée des premiers missionnaires, le nombre des proclamateurs participant au ministère était passé de huit à 3 456, et cela malgré la guerre qui avait fait rage entre-tempsa.

      L’expansion que l’Europe a connue après la Seconde Guerre mondiale ne s’est pas réalisée sans de grandes difficultés. Ce fut le cas surtout dans les pays où l’influence communiste s’est fait fortement sentir. Quand la Russie s’est mise à baisser le rideau de fer en Europe après 1948, des milliers de témoins se sont trouvés en butte à une persécution sous bien des rapports encore pire que celle qu’ils avaient endurée sous le régime nazi. Trois ou quatre ans seulement après leur libération des camps de concentration, c’est par milliers qu’ils se sont retrouvés déportés dans des institutions diaboliques du même genre, qu’ils ont été condamnés aux travaux forcés dans les mines russes, ou, pis encore, qu’ils ont été exilés en Sibérie. Rien qu’en Allemagne de l’Est, 1 016 témoins, hommes et femmes, ont été condamnés en tout à 6 865 ans de prison; en 1953, quatorze témoins avaient été mis à mortb. En 1958, il y en avait encore 440 en prisonc.

      On peut citer comme autre exemple l’histoire tragique des témoins en Pologne. En 1939, avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, ils étaient 1 039 ministres à résister vaillamment aux cruelles persécutions infligées avec fanatisme par la Hiérarchie catholique romaine, qui avait réduit les témoins à la clandestinité depuis des annéesd. La délivrance de la tyrannie des nazis en 1945 a été douce, mais s’est révélée éphémère. Dès que la liberté a laissé la porte ouverte à l’activité, on a rapidement réorganisé le culte théocratique dans le pays, de sorte qu’en 1946 on atteignait un nouveau maximum de 6 994 ministrese. En 1947, des missionnaires formés à l’École de Galaad sont venus les aider à s’organiser encore davantage en vue de l’expansionf, si bien qu’en 1948 on a compté un maximum de 10 385 ministres actifs dans la prédicationg, et qu’en 1950 leur nombre s’est encore accru pour arriver au total surprenant de 18 116h.

      Brusquement, en 1950, la Pologne s’est trouvée enfermée derrière le rideau de fer. Cette même année, les témoins de Jéhovah ont été frappés d’interdiction et les bureaux de la filiale fermés le 21 juin, tandis que les frères à la tête de l’œuvre ont été arrêtés et condamnés à de longues peines d’emprisonnement. La majorité des serviteurs des congrégations, ainsi que d’autres frères et sœurs, ont été arrêtés d’un bout à l’autre du pays, à l’exception seulement des femmes âgées et des mères ayant des enfants de moins de huit mois. Bon nombre d’entre les frères arrêtés ont été déportés aussitôt après dans des camps de travail, où ils ont continué à prêcher. Les missionnaires de l’École de Galaad ont été expulsés du pays; ainsi, une nouvelle fois, les témoins polonais sont entrés dans la clandestinité et ont repris leurs activités dans les “catacombes”, pour continuer à faire resplendir le flambeau du culte chrétien à l’intention des nombreuses “autres brebis” cherchant encore à trouver refuge au sein de la société du monde nouveau de Jéhovahi.

      En Tchécoslovaquie également, les témoins se sont montrés de véritables champions de la liberté chrétienne. Avant qu’Hitler ne les ait privés de cette liberté, en 1938, ils étaient 1 166 ministres actifsj. Pendant la domination inflexible d’Hitler, ces fidèles serviteurs de Jéhovah Dieu ont eu de la peine à rester en contact entre eux à cause de leur activité clandestine. En 1945, avec la chute d’Hitler, l’œuvre a été promptement raniméek, si bien qu’en 1946 on a compté 1 209 témoins actifsl. Quand la Tchécoslovaquie a disparu à son tour derrière le rideau de fer, en 1948, les témoins ont été frappés d’interdiction également dans ce pays-​là; à la fin de novembre, les bureaux de la filiale ont été fermés et de nombreux frères arrêtésa. Cette mesure n’a pas mis fin pour autant à l’œuvre de rassemblement, car en 1950, il y a eu 2 882 prédicateurs actifs du Royaume de Jéhovahb, et, en 1951, leur nombre est passé à 3 705c.

      Si le temps le permettait, nous pourrions relater des faits analogues concernant les témoins en Yougoslavied, en Bulgarie, en Hongriee et en Roumanief communistes. Même en Union soviétique, en 1948, plus de 8 000 ministres du Royaume de Jéhovah ont pris part activement à l’œuvre de prédication biblique, usant de méthodes souvent très ingénieusesg. Nous savons que des milliers d’entre eux ont été exilés en Sibérie. Pendant l’année 1954, 64 123 témoins étaient toujours actifs dans l’ensemble des pays situés derrière le rideau de ferh, alors qu’en 1959 leur nombre s’est élevé à plus de 123 000i. Désormais, la Société ne publie plus les chiffres individuels de chacun des pays derrière le rideau de fer, pour empêcher leurs gouvernements respectifs de savoir combien de vrais chrétiens résident dans leur territoire.

      UNE PÉTITION EST ADRESSÉE AUX DIRIGEANTS COMMUNISTES DE L’UNION SOVIÉTIQUE

      En 1956, au cours de leurs assemblées de district organisées sur la terre entière, les témoins de Jéhovah ont attiré énergiquement l’attention du monde sur les mauvais traitements que leurs coreligionnaires subissent en Union soviétique. Réveillez-vous! relate les faits en ces termes:

      Les assemblées de district des témoins de Jéhovah en 1956 furent uniques dans ce sens qu’à chacune d’elles, pendant la session du samedi soir, fut présentée une pétition adressée à M. Nikolaï A. Boulganine, premier ministre de l’URSS, concernant les traitements subis par les témoins derrière le rideau de fer, notamment en Russie et en Sibérie. (...)

      En premier lieu, elle décrit les persécutions de témoins de Jéhovah en Russie d’Europe et en Sibérie révélées par des rapports récentsj.

      MARIE [Elle l’interrompt]: Excuse-​moi, Jean. Ne penses-​tu pas qu’il serait intéressant de citer à ce propos les chiffres mentionnés dans le texte de la pétition et dans celui de la résolution?

      JEAN: Oui, bien sûr. Voudrais-​tu nous lire ce paragraphe, s’il te plaît?

      MARIE [Elle lit]:

      Au cours des deux dernières années, la nouvelle nous est parvenue de Russie, soit par les dépêches de grands quotidiens, soit par des rapatriés, que 1° il y a ou il y avait environ 2 000 témoins de Jéhovah dans le camp de travail de Vorkouta; 2° au début d’avril de l’année 1951, environ 7 000 témoins furent pris dans une vague d’arrestations, qui sévit des [pays baltes] jusqu’en Bessarabie, et transportés en trains de marchandises vers cette région lointaine située entre Tomsk et Irkoutsk et aux environs du lac Baïkal en Sibérie; 3° il y a des témoins de Jéhovah détenus dans plus de cinquante camps situés en Russie [d’Europe], en Sibérie et plus au nord vers l’océan Arctique, et même dans l’île arctique de [la Nouvelle-Zemble]; et 4° un certain nombre de ces détenus, notamment parmi les 7 000 mentionnés plus haut, sont morts de sous-alimentation au cours des deux premières années de leur séjour en Sibériek.

      JEAN: Merci, Marie. Reprenons maintenant la suite du rapport paru dans Réveillez-vous!:

      [La pétition] demande qu’une impartiale enquête gouvernementale ait lieu et qu’on libère les témoins, les autorisant à s’organiser comme dans les autres pays. Elle demande en outre que l’on permette aux témoins en Russie d’établir des rapports réguliers avec leur conseil d’administration aux États-Unis, et d’imprimer et d’importer toutes les publications bibliques qui leur sont nécessaires pour l’accomplissement de leur ministèrel.

      Puis, dans un “Énoncé des faits”, la pétition décrivait l’œuvre des témoins de Jéhovah et les raisons bibliques de cette œuvre, leur déniait tout intérêt ou toute attache politique, et mettait l’accent sur le fait que ces chrétiens sont reconnus dans le monde entier pour leur stricte adhésion aux enseignements de la Bible; enfin, elle demandait si le gouvernement soviétique désirait prendre sa part de responsabilité dans l’accomplissement de la prophétie de Jésus suivant laquelle ses disciples seraient haïs et persécutés par toutes les nations à cause de son nom. Matthieu 10:16 et 24:9 étaient cités à l’appui. Le rapport publié par Réveillez-vous! dit encore:

      Pour conclure, la pétition propose une discussion entre les représentants du conseil d’administration des témoins de Jéhovah et ceux du gouvernement soviétique. Elle suggère qu’une délégation de témoins de Jéhovah soit autorisée à se rendre à Moscou dans ce but et pour visiter les divers camps où des témoins sont incarcérés. Elle ajoute:

      “En attendant, nous ne pouvons rien faire d’autre que d’informer le monde de la situation des témoins de Jéhovah dans les prisons, les camps de travail et les centres de déportation de Russie, car nous le leur devons comme à des amis et à des frères dans la foi. Mais notre désir serait de pouvoir dire au monde que vous, le Gouvernement de Russie, avez donné l’ordre de libérer les témoins de Jéhovah.”

      À chaque assemblée, la résolution proposant l’envoi de cette pétition fut accueillie avec enthousiasme et adoptée à l’unanimité. Entre juin 1956 et février 1957, elle fut adoptée par 199 assemblées réunissant un total de 462 936 congressistes. Quatre administrateurs de chaque congrès signèrent les trois exemplaires de la pétition au nom des assistants. Un exemplaire fut envoyé au premier ministre Boulganine, le deuxième à l’ambassade locale de l’Union soviétique et le troisième

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