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CerfAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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Les autres textes bibliques qui parlent du cerf le font au sens figuré. Ainsi, la Sulamite compara son berger bien-aimé à un jeune cerf et fit allusion à la rapidité de cet animal (Cant. 2:9, 17; 8:14). La capacité du cerf à gravir facilement des pentes escarpées sert à illustrer la guérison complète des boiteux au sens spirituel (És. 35:6; comparez avec Hébreux 12:12, 13). Lorsque les Babyloniens mirent le siège devant Jérusalem, les princes de Sion étaient comme des cerfs trop faibles pour courir à cause du manque de nourriture. — Lament. 1:6.
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CésarAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CÉSAR
Nom d’une famille romaine qui devint un titre. En 46 avant notre ère, Gaïus Julius César devint dictateur de Rome, bien qu’il ne réprimât toute opposition qu’en 44. César était son nom de famille (Gaïus étant son nom personnel et Julius celui de son clan ou de sa maison). Le nom de famille passa à son fils adoptif et successeur, Gaïus Julius César Octavianus (Octave). Celui-ci assit sa domination sur l’empire en 36. Le Sénat romain lui accorda le titre d’Auguste en 27, après quoi il fut connu sous le nom de César Auguste. — Luc 2:1-7.
Les quatre empereurs suivants (Tibère, Gaïus [Caligula], Claude et Néron) prirent le nom de César, ce qu’ils justifièrent en invoquant leur lien de parenté réel ou leur adoption. Ce nom de famille fut si étroitement associé à la position de monarque souverain que même après la fin de la dynastie des Césars, il fut gardé comme un titre royal, l’équivalent d’empereur, et il donna plus tard les titres de Kaiser (allemand) et de Tsar (russe). Dans le tableau qui accompagne cet article, vous trouverez la liste des Césars qui régnèrent à l’époque couverte par les Écritures grecques chrétiennes. Il indique également la date de leurs règnes ainsi que les principaux événements consignés dans la Bible qui eurent lieu alors que ces empereurs exerçaient leur domination. Seuls trois d’entre eux sont nommés dans la Bible: Auguste, Tibère et Claude. Pour plus de détails à leur sujet, voyez les articles qui leur sont consacrés.
DIEU ET CÉSAR
Dans les Écritures, on ne trouve qu’une seule allusion de Jésus à César. Ce fut quand il énonça le principe suivant: “Rendez donc les choses de César à César, mais les choses de Dieu à Dieu.” (Mat. 22:17-21; Marc 12:14-17; Luc 20:22-25). Jésus répondait à une question concernant le paiement de “l’impôt de capitation” par les Juifs à l’État romain. Cette question se rapportait donc à une loi ou à une pratique bien établie. Par conséquent, et selon toute apparence, la portée de la question et de la réponse ne devait pas être limitée au règne de Tibère, le César de l’époque (comparez avec Matthieu 17:25). “César” désignait ou symbolisait l’autorité civile, l’État, à travers ses représentants dûment établis, les “autorités supérieures”, pour reprendre l’expression de Paul, “le roi” et ses “gouverneurs”, selon Pierre. — Rom. 13:1-7; Tite 3:1; I Pierre 2:13-17; voir AUTORITÉS SUPÉRIEURES.
Par “choses” de César, Jésus entendait donc le paiement des services rendus par le gouvernement civil et pour lesquels celui-ci levait des taxes ou un tribut. Bien qu’il fût plutôt tyrannique, l’État romain rendait de nombreux services à ses sujets: la construction de routes, une forme de service postal, le maintien de l’ordre et la protection contre les criminels. Le peuple payait ces services par l’impôt. C’est ce que souligna Jésus en parlant de la monnaie de César comme de la “monnaie de l’impôt de capitation”. — Mat. 22:19.
Mais afin de montrer qu’il ne fallait pas permettre à l’autorité de “César”, qui exigeait le paiement de l’impôt même de la part des chrétiens, d’empiéter sur le service que ceux-ci effectuaient pour Dieu, Jésus ajouta: “Mais les choses de Dieu à Dieu.” (Mat. 22:21). Les apôtres de Jésus prouvèrent qu’ils avaient bien compris que leur obéissance aux autorités humaines était limitée (relative) et non pas absolue. En effet, quand plus tard ils furent conduits devant le tribunal suprême des Juifs, ils déclarèrent avec fermeté: “On doit obéir à Dieu, comme à un chef, plutôt qu’aux hommes”, c’est-à-dire lorsque les lois ou les exigences des hommes s’opposent à celles de Dieu. — Actes 5:29.
LE PROCÈS DE JÉSUS
Quand les chefs religieux conduisirent Jésus devant Ponce Pilate, le gouverneur romain, pour qu’il le juge, ils portèrent contre lui de graves accusations. Selon eux, il était “en train de bouleverser notre nation [la nation juive], de défendre, qu’on paie les impôts à César et de dire qu’il est, lui, Christ, un roi”. (Luc 23:1, 2.) Cette triple accusation laissait en réalité entendre que Jésus était coupable de haute trahison, c’est-à-dire, pour reprendre l’expression romaine, de crimen laesae majestatis (“crime de lèse-majesté”). C’est ainsi que Pilate comprit la chose puisqu’il déclara plus tard: “Vous m’avez amené cet homme comme quelqu’un qui pousse le peuple à la révolte.” (Luc 23:13, 14). Promulguée en 48 avant notre ère, l’ordonnance dite Lex Julia Majestatis assimilait à un crime toute action contre le pouvoir souverain ou contre l’Empire romain. On fit une application très large de cette loi, si bien qu’à l’époque de Jésus pratiquement n’importe quelle activité apparemment séditieuse pouvait amener son auteur à être accusé de trahison. Tibère, le César du moment, était particulièrement sensible à la critique ou à l’opposition, et il est bien connu qu’il encourageait les “délateurs” à porter des accusations contre de prétendus traîtres.
Dans tout l’Empire romain, aucun roi ne pouvait régner sans le consentement de César et sans avoir été établi par lui. Ainsi, quand il interrogea Jésus, Pilate se concentra apparemment sur la question de la royauté de Jésus (Mat. 27:11; Marc 15:2; Luc 23:3; Jean 18:33-37). Il essaya de disculper Jésus afin de le relâcher, mais les chefs juifs crièrent: “Si tu relâches cet homme, tu n’es pas ami de César. Quiconque se fait roi parle contre César.” (Jean 19:12). Le titre honorifique d’“ami de César” était souvent accordé aux gouverneurs des provinces, mais en l’occurrence les chefs juifs utilisèrent vraisemblablement cette expression dans un sens général pour insinuer que Pilate s’exposait à être accusé de tolérer la haute trahison. La crainte d’un empereur jaloux fut un facteur déterminant dans la décision de Pilate qui condamna à mort un innocent. Dans le même temps, les prêtres affirmèrent bruyamment leur fidélité au trône impérial en disant: “ Nous n’avons de roi que César”, rejetant ainsi toute domination théocratique (Jean 19:13-16; comparez avec Ésaïe 9:6, 7; 33:22). Ils tentèrent vainement de dissuader Pilate de faire mettre sur le poteau de Jésus un écriteau portant le titre “Le roi des Juifs”. (Jean 19:19-22.) Les Romains avaient pour coutume d’indiquer sur un écriteau le crime pour lequel un homme était condamné.
APPEL ET EMPRISONNEMENT DE PAUL
Quand les chefs religieux juifs de Thessalonique formèrent un attroupement pour tenter d’arrêter la prédication de Paul et de Silas, ils portèrent la même accusation contre les deux hommes en claironnant autour d’eux que ceux-ci s’étaient rendus coupables de trahison contre le trône impérial (Actes 17:1-9). Le César était alors Claude (41-54) qui, en 41, avait succédé à Caligula (Gaïus), lequel avait remplacé Tibère. — Actes 11:28.
Les autres références bibliques à César s’appliquent à Néron qui régna de 54 à 68. Il fut le cinquième et dernier empereur qui pouvait prétendre descendre de la famille de César par les liens du sang. Grâce aux intrigues de sa mère, Agrippine, Néron fut adopté par l’empereur Claude en 50. Claude fut, croit-on, empoisonné en 54, et Néron monta sur le trône alors qu’il était âgé de 17 ans, supplantant ainsi Britannicus, le propre fils de Claude. Britannicus fut assassiné l’année suivante. Pendant cinq ans, Néron se laissa guider par Sénèque, le philosophe, Burrus, le chef de la Garde prétorienne, et Agrippine, sa mère ambitieuse. Puis il donna libre cours à ses passions et à sa cruauté. Il fit assassiner sa mère, après quoi il se consacra égoïstement aux arts et se livra à la débauche. Dans sa hantise des complots, il ordonna de nombreux meurtres et exécutions. Condamné par le Sénat en révolte, Néron se suicida en 68, à l’âge de 31 ans.
C’est à Néron que Paul fit appel quand il comparut devant Festus, à Césarée, pour être jugé par lui sans doute vers 58. Accusé de révolte contre César, Paul nia toute culpabilité et refusa d’être jugé à Jérusalem. Il déclara: “Je me tiens devant le tribunal de César; c’est là que je dois être jugé. (...) l’en appelle à César!” (Actes 25:1, 6-11). Paul usait ici de son droit de citoyen romain. On pouvait en effet faire appel à César non seulement après que la sentence avait été prononcée, mais même avant, au cours du procès. Comme il était manifeste que Festus ne désirait pas juger lui-même cette affaire et qu’il ne pouvait pas espérer un jugement équitable à Jérusalem, Paul fit une requête en bonne et due forme pour être jugé par la plus haute cour de l’empire. Il semble que dans certains cas, par exemple celui d’un voleur, d’un pirate ou d’un rebelle pris sur le fait, l’appel pouvait être rejeté. C’est probablement pour cette raison qu’avant d’agréer la requête de Paul, Festus s’entretint avec “l’assemblée des conseillers”. Plus tard, Festus fit comparaître Paul devant le roi Agrippa qui lui rendait visite, afin d’obtenir des renseignements plus clairs qu’il pourrait transmettre à “l’Auguste”, c’est-à-dire à Néron, en même temps qu’il lui soumettrait le cas de Paul (Actes 25:12-27; 26:32; 28:19). Mais en faisant appel, Paul réalisait un autre dessein, celui d’aller à Rome, comme il en avait exprimé le désir quelque temps auparavant (Actes 19:21; Rom 15:22-28). La promesse prophétique de Jésus et le message que Paul reçut plus tard d’un ange confirmèrent que Dieu dirigeait les événements. — Actes 23:11; 27:23, 24.
C’est vraisemblablement durant son premier emprisonnement à Rome, vers 60-61, que Paul écrivit sa lettre aux Philippiens. À la fin de celle-ci, il dit que les frères de Rome leur envoient leurs salutations, “particulièrement ceux de la maison de César”. (Phil. 4:21, 22.) Par “maison de César” il ne faut pas nécessairement entendre la proche famille de Néron, l’empereur du moment, mais peut-être des membres de son gouvernement, des esclaves et
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