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Les réceptions et la modération chrétienneLa Tour de Garde 1970 | 1er décembre
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ou l’accompagnent d’une carte portant leur signature. Toutefois, si les présents sont déballés et montrés à tous, on ne révèle pas le nom des donateurs. Ainsi, personne n’est embarrassé.
Aujourd’hui, les gens qui n’adorent pas Jéhovah organisent des réunions mondaines caractérisées par les excès ; ces réceptions indiquent qu’ils sont “amis des plaisirs plus qu’amis de Dieu”. (II Tim. 3:4.) Mais les serviteurs de Jéhovah, guidés par sa Parole inspirée, manifestent leur maturité chrétienne en appliquant le conseil suivant, qui mérite d’être répété : “Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites toutes choses pour la gloire de Dieu.” (I Cor. 10:31). Ce faisant, ils ne quitteront pas une réception avec une conscience troublée, mais seront heureux de s’être distraits agréablement tout en s’étant édifiés spirituellement.
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Les serviteurs de Jéhovah sont différentsLa Tour de Garde 1970 | 1er décembre
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Les serviteurs de Jéhovah sont différents
“Cessez de vous façonner sur ce système de choses, mais soyez transformés en renouvelant votre esprit, afin d’examiner pour vous-mêmes quelle est la bonne et l’agréable et la parfaite volonté de Dieu.” — Rom. 12:2.
1, 2. a) Contre quelles mauvaises tendances du cœur les chrétiens doivent-ils se tenir en garde, et pourquoi ? b) Quelle différence y avait-il entre les pensées et les voies de Jéhovah et celles d’Israël aux jours d’Ésaïe, et pourquoi ?
ENTRE autres tendances du cœur imparfait contre lesquelles le chrétien doit lutter, il y a le désir d’être populaire ou d’être agréé par ses semblables quels qu’ils soient. À cause de cette inclination, la grande majorité des hommes sont tombés dans le piège du conformisme, qui consiste à accepter les pensées et la conduite de ceux qui les entourent et à s’y conformer. Tous ceux qui désirent plaire à Jéhovah Dieu et obtenir la vie éternelle dans ses nouveaux cieux ou sur sa nouvelle terre justes doivent veiller à ne pas céder à la pression du conformisme. Pourquoi ? Nous trouvons la réponse dans les paroles que Jéhovah adressa à son peuple qui, aux jours du prophète Ésaïe, était tombé dans le péché ; il déclara : “Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit Jéhovah. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées.” — Is. 55:8, 9, AC.
2 L’expression “autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre” indique une énorme différence. En réalité, elle représente la plus grande différence qu’on puisse imaginer. Comment expliquer cet abîme qui séparait Jéhovah de son peuple ? Par le fait que celui-ci avait cessé d’agir avec justice, d’aimer la bienveillance et de marcher en toute modestie avec son Dieu (Michée 6:8). Il s’était plutôt dirigé dans la voie opposée, imitant les nations voisines, qu’il s’agisse de son culte ou de ses mœurs.
3. Comment la tendance à vouloir se conformer aux nations voisines s’est-elle manifestée très tôt en Israël ?
3 Dès le début de son histoire, la nation d’Israël manifesta sa tendance à imiter la conduite impie des peuples qui l’entouraient. Tandis que Moïse se trouvait sur la montagne de Dieu, où il resta quarante jours, les Israélites adoptèrent le culte païen et se livrèrent à la débauche (I Cor. 10:7). À peine Josué et les aînés, qui avaient survécu et vu la grande œuvre accomplie par Jéhovah en faveur d’Israël, étaient-ils morts que les fils d’Israël, “abandonnant Jéhovah, (...) servirent Baal et les Astartés”. (Juges 2:7-13, AC.) À l’époque du juge Samuel, les Israélites insistèrent pour se conformer aux nations voisines en ayant un roi visible ; ils déclarèrent : “Nous aussi nous serons comme toutes les nations ; notre roi nous jugera, il marchera à notre tête et conduira nos guerres.” Jéhovah accéda à leur requête, mais avec colère. — I Sam. 8:7, 20 ; Osée 13:11.
4, 5. a) Pourquoi les serviteurs de Jéhovah ne peuvent-ils pas lui plaire tout en se conformant au monde ? b) Quel conseil très approprié l’apôtre Paul donne-t-il aux chrétiens ?
4 Comment les serviteurs de Jéhovah pouvaient-ils imiter les nations qui les environnaient et en même temps lui être agréables ? N’est-il pas vrai qu’à l’exception des quelques années qui suivirent le déluge de l’époque de Noé, le monde tout entier a été soumis à la puissance du mauvais, Satan le Diable ou “le dieu de ce système de choses”, depuis la transgression d’Adam et Ève et leur expulsion de l’Éden jusqu’à notre époque ? Sans aucun doute ! Tout serviteur de Jéhovah Dieu qui se conformerait au présent monde tomberait donc dans un piège. — II Cor. 4:4 ; I Jean 5:19.
5 Dans Romains 12:2, nous trouvons ce conseil tout à fait approprié : “Cessez de vous façonner sur ce système de choses, mais soyez transformés en renouvelant votre esprit, afin d’examiner pour vous-mêmes, quelle est la bonne et l’agréable et la parfaite volonté de Dieu.” Certaines traductions plus ou moins littérales ou libres rendent ainsi les paroles de Paul : “Ne vous conformez pas au siècle présent.” (Segond) “Ne vous modelez par sur ce monde-ci.” (Crampon-Tricot) “Ne suivez pas les errements de notre siècle.” (Stapfer) “Ne prenez pas ce monde-ci pour modèle.” — Osty.
Les témoins de Jéhovah d’avant le déluge étaient différents
6, 7. Pourquoi les serviteurs de Jéhovah ne doivent-ils pas renoncer à se montrer différents, et qui le premier nous a donné l’exemple sous ce rapport ?
6 Parce que depuis l’expulsion de nos premiers parents du jardin d’Éden jusqu’à notre époque le monde des hommes a suivi la voie de l’iniquité, tous les serviteurs de Jéhovah, depuis le premier d’entre eux, ont dû adopter une attitude manifestement différente de celle de tous leurs contemporains. Des serviteurs de Jéhovah de notre époque hésitent peut-être par timidité à se montrer différents de leur entourage quant à leur façon de s’habiller, à leur conduite ou à leur culte ; qu’ils considèrent les actions des fidèles serviteurs de Jéhovah depuis le commencement, telles qu’elles sont rapportées dans la Parole de Dieu.
7 Il y eut tout d’abord Abel, le premier témoin fidèle de Jéhovah. Nous ignorons combien il y avait d’hommes sur la terre lorsqu’il prit hardiment position en faveur du culte pur de Jéhovah, mais nous savons qu’Adam, Ève et Caïn, les autres créatures humaines nommées dans le recueil divin, étaient sous l’influence et la domination du mauvais, Satan le Diable. L’attitude d’Abel était sans aucun doute diamétralement opposée à la leur. Il eut le courage de se montrer différent et de se révéler ainsi le premier témoin fidèle, le premier martyr. — Gen. 4:3-11 ; Héb. 11:4 ; I Jean 3:12.
8. Quels faits indiquent qu’Hénoc s’est montré différent de ses contemporains ?
8 Il y eut ensuite Hénoc. Il ne fait aucun doute qu’il ne s’est pas conformé au système de choses antédiluvien. Qu’est-ce qui nous donne une telle certitude ? À son époque le faux culte était largement répandu sur la terre, car déjà aux jours d’Énosch, petit-fils d’Adam, le nom de Jéhovah était manifestement invoqué avec fausseté et hypocrisie (Gen 4:26). Il est également indiqué qu’Hénoc se distingua parce qu’il “marcha avec Dieu”. (Gen. 5:22.) En réalité, l’attitude nettement différente d’Hénoc est clairement démontrée par la teneur de la prophétie renfermant un avertissement que Jéhovah Dieu lui fit proclamer ; elle nous est rapportée en ces termes par le disciple chrétien Jude : “Voici, Jéhovah est venu avec ses saintes myriades, pour exécuter le jugement contre tous et pour condamner tous les impies à propos de tous leurs actes d’impiété qu’ils ont commis avec impiété, et à propos de toutes les choses choquantes que des pécheurs impies ont dites contre lui.” La teneur d’un tel message indique sans aucun doute qu’Hénoc était entouré d’hommes iniques et qu’il dut par conséquent faire preuve de courage pour se montrer différent. — Jude 14, 15.
9. Comment Noé et sa famille se sont-il montrés différents de leurs contemporains ?
9 Le récit inspiré nous parle également de Noé et de sa famille. Si nous ne pouvons affirmer qu’Abel et Hénoc étaient les seuls vrais adorateurs de Jéhovah à leur époque, — par exemple, Abel a pu être marié et sa femme partager sa foi, — par contre les Écritures ne laissent aucun doute concernant l’époque de Noé, indiquant que lui et sa famille étaient les seuls à adorer le vrai Dieu Jéhovah. “Mais Noé trouva grâce aux yeux de Jéhovah. (...) Noé était un homme juste, intègre parmi les hommes de son temps ; Noé marchait avec Dieu.” Le fait qu’il reçut un tel témoignage à une époque où “Jéhovah vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal”, indique clairement que Noé se montrait différent du monde des hommes de son époque. Sa famille et lui ont dû supporter bien des moqueries tandis qu’ils construisaient un énorme bâtiment, ressemblant à une écurie, pour servir d’abri à lui, à sa famille et aux représentants des diverses espèces de la création animale durant le déluge annoncé. Quel courage il leur a fallu pour travailler pendant quarante à cinquante ans avec cette perspective ! Noé était-il différent du monde de son époque ? Sans aucun doute. — Gen. 6:8, 9, 5, AC.
Les patriarches étaient différents
10, 11. Comment les patriarches Abraham, Isaac et Jacob ont-ils montré qu’ils étaient des étrangers et des résidents temporaires ?
10 Il y eut ensuite les patriarches ou chefs de famille immédiats des douze tribus d’Israël. Parlons d’abord d’Abraham. Il se montra manifestement différent des autres par sa foi dans le vrai Dieu Jéhovah au milieu d’un peuple saturé de toutes sortes de pratiques religieuses païennes, plus particulièrement le culte du dieu-lune Sin, le dieu de la ville d’Ur. En réalité, la ville natale d’Abraham ressemblait à La Mecque ou à Rome, car elle était un centre très important de la religion et du culte babyloniens. Lorsque Jéhovah ordonna à Abraham : “Va-t’en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai”, Abraham révéla encore plus manifestement qu’il était différent de ses contemporains. — Gen. 12:1-3.
11 Abraham a dû supporter les moqueries de ses voisins et de ses parents lorsqu’il quitta Ur pour ce qui était à leurs yeux une expédition infructueuse. Il en fut de même dans une large mesure pour Isaac et Jacob. Tous ont “déclaré publiquement qu’ils étaient étrangers et résidents temporaires dans le pays”. Ils auraient pu retourner dans leur patrie et s’y établir, mais ils savaient que ce n’était pas la volonté de Jéhovah à leur égard. Les serviteurs de Dieu à notre époque seront aidés à demeurer courageusement différents du monde s’ils comprennent qu’ils sont eux aussi des étrangers et des résidents temporaires par rapport au présent système de choses et aux hommes qui y vivent. — Héb. 11:8-15.
12. Sous quels rapports Joseph a-t-il laissé un excellent exemple en se montrant différent, et comment a-t-il été récompensé ?
12 Il y eut aussi Joseph, le fils préféré du patriarche Jacob. Sa vie constitue un épisode brillant du récit des Écritures sacrées. Après avoir été vendu comme esclave et ainsi séparé de tous les vrais adorateurs de Jéhovah, il lui aurait été facile de conformer sa conduite et son culte à ceux des adorateurs païens qui l’entouraient et de se laisser façonner selon ce système de choses. Il resta attaché au culte pur et aux principes divins, fournissant ainsi un exemple remarquable d’intégrité face à de puissantes tentations. De plus, lorsqu’il fut jeté en prison à cause de son intégrité envers Jéhovah, il demeura inébranlable. Se trouvant tout seul, il aurait pu conclure, comme l’ont fait beaucoup avant et après lui : “À quoi bon ?” et suivre l’exemple de son entourage en matière de culte et de conduite. Non, il refusa de se laisser façonner selon ce système de choses et resta fidèlement attaché à Jéhovah qui le bénit. Joseph devint le premier ministre d’Égypte et le sauveur des Égyptiens ainsi que de la famille de son père. — Gen. 37:1-36 ; 39:1 à 45:28.
L’exemple des prophètes
13, 14. Comment Moïse a-t-il démontré que les serviteurs de Jéhovah doivent être différents ?
13 Parmi les nombreux autres fidèles serviteurs de Jéhovah Dieu qui ont eu le courage de se montrer différents et qui ne se sont pas laissé façonner selon l’exemple d’infidélité de leur entourage, il faut citer les prophètes hébreux depuis l’époque de Moïse jusqu’à celle de Daniel, et même après. Ayant atteint l’âge adulte à la cour du pharaon, Moïse aurait pu facilement se conformer à ceux qui l’entouraient, oublier l’éducation et la religion hébraïques qu’il avait reçues et continuer de jouir des plaisirs, de la célébrité et du pouvoir qui lui revenaient en tant que fils de la fille du pharaon. De grands avantages s’offraient à lui puisqu’il avait été “instruit dans toute la sagesse des Égyptiens” et qu’il passait pour être “puissant en paroles et en actes”. — Actes 7:22.
14 Cependant, il ne renonça pas à être différent. Ses anciennes relations de cour ont dû hocher la tête et être consternées en voyant l’héritier apparent choisir “d’être maltraité avec le peuple de Dieu plutôt que d’avoir la jouissance temporaire du péché, estimant l’opprobre du Christ comme une richesse supérieure aux trésors de l’Égypte”. (Héb. 11:25, 26.) En adoptant cette attitude, Moïse s’assura non seulement une bonne réputation aux yeux de Jéhovah, mais il fut employé par celui-ci d’une manière plus puissante que ne l’a jamais été aucun autre homme imparfait. Les fidèles prophètes Ésaïe, Jérémie et Ézéchiel furent particulièrement exhortés à avoir le courage de se montrer différents des autres Israélites qui étaient retombés dans le péché. — És. 20:3 ; Jér. 16:2 ; 7:16 ; Ézéchiel, chapitres 4 et 5.
15, 16. De quelle façon Daniel et ses trois compagnons ont-ils montré qu’ils étaient différents de leurs contemporains ?
15 Il y a également l’exemple remarquable de Daniel et de ses trois compagnons. Il leur aurait été facile de se conformer au système royal babylonien dans le domaine de la nourriture. Cependant, ils ne se laissèrent pas façonner par leur entourage, mais eurent le courage de rester différents en tant que vrais adorateurs de Jéhovah Dieu. Le récit nous rapporte : “Daniel résolut de ne pas se souiller par les mets du roi et par le vin dont le roi buvait, et il pria le chef des eunuques [non pas une seule fois pour tranquilliser sa conscience, mais à plusieurs reprises] de ne pas l’obliger à se souiller.” Finalement, celui-ci “leur accorda ce qu’ils demandaient, et les éprouva pendant dix jours”. Jéhovah Dieu bénit Daniel et ses trois compagnons pour leur attitude courageuse. Ayant bravé les moqueries et le mépris de tous ceux qui les entouraient en refusant de manger les fins mets du roi, préférant de simples plats de légumes (sans graisse, ni sang, etc.), à la fin de la période de formation de trois ans ils se montrèrent en meilleure santé et plus sages que tous les autres jeunes gens. — Daniel, chapitre 1.
16 Les trois compagnons de Daniel ne se sont-ils pas non plus distingués et fait remarquer lorsqu’ils ont refusé de se prosterner devant la statue que le roi Nébucadnetsar avait dressée dans la plaine de Dura ? Des milliers d’yeux de gens importants ou humbles ont dû se tourner vers eux quand le roi les fit venir devant lui parce qu’ils avaient refusé de se prosterner. De même, lorsque les ennemis de Daniel réussirent à faire promulguer une loi grâce à laquelle ils espéraient se débarrasser du prophète, celui-ci n’était pas obligé de continuer de prier trois fois par jour devant une fenêtre ouverte en direction de Jérusalem, permettant ainsi à tous les hommes de voir combien il était différent de ses contemporains. Il aurait pu prier Dieu dans le secret. Toutefois, il ne voulut donner à personne l’impression qu’il se soumettait, même en apparence, au décret royal s’opposant à Dieu. Jéhovah récompensa Daniel et ses trois compagnons parce qu’ils avaient eu le courage de se montrer différents ; il les délivra miraculeusement et leur accorda des privilèges. — Daniel, chapitres 3 et 6.
L’exemple de Jésus-Christ
17-19. Quels faits de la vie de Jésus indiquent qu’il n’hésita pas à se montrer différent ?
17 La nécessité pour les serviteurs de Jéhovah de faire preuve de courage pour être différents ne prit pas fin avec la venue de Jésus-Christ, le Messie et Fils de Dieu. Il se présenta au peuple de Jéhovah qui se trouvait dans des relations d’alliance avec lui, disposait de sa Parole, de ses lois et de sa prêtrise, et avait profité de l’œuvre de préparation accomplie par Jean-Baptiste. Cependant, quel contraste il y avait entre Jésus et les chefs religieux, entre sa conduite et leurs coutumes et pratiques religieuses ! Loin de faire des compromis ou de minimiser la différence entre le “vin nouveau” de son culte et les “vieilles outres” du judaïsme traditionaliste, il la mit hardiment en évidence, afin que tous puissent la voir. — Mat. 9:14-17.
18 D’autre part, Jésus se montra différent tant par sa manière d’enseigner avec autorité que par la liberté avec laquelle il se mêla au commun peuple de la terre (Mat. 7:29 ; 9:11). En outre, il se distingua nettement par la teneur de son enseignement. Ses paroles montraient de façon évidente qu’il ne cherchait pas à plaire aux hommes ni à être populaire aux yeux des gouvernants et des gouvernés, bien que ses miracles aient fait de lui l’homme le plus populaire de la nation, ce qui amena ses ennemis à se plaindre : “Voyez ! Le monde est allé après lui.” (Jean 12:19). Avec hardiesse, il disait : “Vous avez entendu qu’il a été dit (...). Mais moi je vous dis (...).” (Mat. 5:27-48). “Démolissez ce temple, et en trois jours je le relèverai.” “À moins que vous ne mangiez la chair du Fils de l’homme et ne buviez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes.” “En toute vérité je vous le dis : Avant qu’Abraham vînt à l’existence, j’ai été.” Il agissait comme s’il voulait étonner ou choquer ses auditeurs. Ce n’était pas un prédicateur mielleux. — Jean 2:19 ; 6:53 ; 8:58.
19 En une certaine occasion, même ses disciples s’étonnèrent de son franc-parler et lui dirent : “Sais-tu que les Pharisiens ont trébuché en entendant ce que tu as dit ?” Si ces Pharisiens étaient choqués parce que Jésus leur disait qu’ils avaient rendu sans effet la Parole de Dieu à cause de leurs traditions, quelle fut leur réaction lorsqu’il les critiqua sévèrement en les traitant d’hypocrites, de serpents, de races de vipères et de fils de Satan le Diable ? Jésus n’hésita jamais un seul instant à se montrer différent par ses paroles. Il se distingua également par ses actions, comme lorsque à deux reprises il chassa du temple de son Père les trafiquants cupides. — Mat. 15:12 ; 23:13-39 ; Marc 11:15-18 ; Jean 2:13-17 ; 8:44.
Les disciples de Jésus étaient eux aussi différents
20, 21. Comment les apôtres de Jésus et ses premiers disciples se sont-ils montrés différents de leurs contemporains ?
20 Puisque les disciples imitaient Jésus, adorant le même Dieu de la même manière, ils ne pouvaient qu’être tout aussi différents de leurs compagnons juifs que Jésus lui-même. Ils se distinguaient tant par leur message particulier, annonçant que Jésus de Nazareth était le Messie attendu depuis si longtemps et que Jéhovah Dieu l’avait ressuscité d’entre les morts, que par leur manière de prêcher. Quand les ennemis de Pierre et de ses compagnons remarquèrent avec quelle franchise ils rendaient témoignage sur Jésus-Christ et “s’aperçurent que c’étaient des hommes illettrés et ordinaires, ils étaient étonnés”, se demandant ce qui les rendait si différents des autres pêcheurs illettrés. “Et ils reconnaissaient en eux qu’ils étaient avec Jésus.” — Actes 4:13.
21 Parmi les premiers disciples et les apôtres de Jésus, c’est l’apôtre Paul que nous connaissons le mieux ; à son sujet, il nous est dit : “Circoncis le huitième jour, de la souche d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux”, et “quant à la loi, un Pharisien [rigoureux et fanatique]”. Devenu chrétien, Paul devait être très différent de tous ses anciens compagnons. Il l’était tellement que les Juifs de Thessalonique l’accusèrent ainsi que ses collaborateurs d’avoir “mis sens dessus dessous la terre habitée”. Il n’est pas étonnant que lorsque Paul présenta sa défense devant le roi Agrippa II, Festus se soit exclamé : “Tu deviens fou, Paul ! Le grand savoir te pousse dans la folie !” Non seulement Paul enseignait les autres chrétiens à ne pas se modeler sur le système de leur époque, mais il agissait sans aucun doute conformément à ses paroles. — Phil. 3:5, 6 ; Actes 17:6 ; 26:24 ; Rom. 12:2.
Les chrétiens de l’époque postapostolique étaient différents
22-25. De quelle façon les chrétiens de l’époque postapostolique se sont-ils montrés différents pour ce qui était a) de leur religion ? b) de leurs relations avec César ? c) de leurs principes moraux ? d) et de leur amour les uns pour les autres ?
22 Bien que peu de temps après la mort des apôtres, “pendant que les hommes dormaient”, un ennemi, Satan le Diable, soit venu semer de la mauvaise herbe dans le champ de blé, celui-ci n’est pas devenu aussitôt un champ de mauvaise herbe (Mat. 13:25). C’est pourquoi les historiens de l’Église primitive nous rapportent que durant les premiers siècles, les chrétiens se montraient encore différents de leurs contemporains. Cette différence était manifeste dans au moins quatre domaines. Tout d’abord, ils se distinguaient des autres hommes par leur religion. Non seulement leurs croyances et leur forme de culte étaient différentes, mais ils affirmaient être les seuls à pratiquer la vraie religion et que toutes les autres étaient fausses. Il fallait du courage pour faire une telle déclaration. C’est ce qu’exprime un historien en ces termes : “Pour le chrétien, son Dieu ne pourrait jamais être placé dans la même catégorie qu’Isis, Mithra ou Auguste.” Les empereurs romains étaient tolérants envers les diverses religions sauf envers celle qui enseignait “que les dieux romains et ceux des autres religions étaient tous faux et qui s’efforçait de gagner tous les hommes à cette croyance”.
23 Ces premiers chrétiens se montraient également différents dans leurs relations avec les autres parties du système de choses de leur époque. D’une part, ils refusaient d’occuper une fonction dans le gouvernement et de servir dans les armées de César ; d’autre part, ils renonçaient au matérialisme. Les richesses matérielles cessaient d’être le but de leurs efforts pour ne devenir qu’un moyen leur permettant d’étendre leur prédication.
24 Les premiers chrétiens se distinguaient également par leurs principes moraux. Toutes sortes de pratiques immorales avaient envahi les civilisations romaine et grecque de l’époque, l’impureté sexuelle étant même devenue une partie de leur culte, et les perversions sexuelles telles que l’homosexualité était monnaie courante. Le récit des historiens indique combien les premiers chrétiens étaient différents de leurs contemporains dans ce domaine ; il rapporte : “Nous avons le témoignage que leur vie et leurs principes moraux étaient irréprochables, qu’ils étaient de bons citoyens et qu’ils possédaient les vertus chrétiennes.”
25 Enfin, ces premiers chrétiens se distinguaient par l’amour désintéressé et profond qu’ils témoignaient les uns pour les autres, selon ce que Jésus avait déclaré : “À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous.” — Jean 13:34, 35.
26. Quel fait ressort quand on considère les serviteurs de Jéhovah depuis Abel jusqu’à l’époque postapostolique, et qu’en est-il à notre époque ?
26 Il n’y a donc aucun doute. Le récit inspiré et les autres rapports démontrent que depuis l’époque d’Abel jusqu’aux siècles qui suivirent immédiatement l’époque des apôtres, les serviteurs de Jéhovah se sont montrés différents de leurs contemporains. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Est-ce toujours le cas ? L’article suivant nous montrera qu’il en est encore ainsi.
[Illustration, page 717]
Daniel et ses trois compagnons eurent le courage de se montrer différents.
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Le monde est-il intrigué par votre conduite ? — Il doit en être ainsiLa Tour de Garde 1970 | 1er décembre
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Le monde est-il intrigué par votre conduite ? — Il doit en être ainsi
“Parce que vous ne continuez pas de courir avec eux dans cette voie, vers le même bourbier de débauche, ils sont intrigués et ne cessent de parler en mal de vous.” — I Pierre 4:4.
1, 2. Quel témoignage biblique indique qu’il serait insensé de vouloir plaire à Dieu tout en étant ami du monde ?
COMBIEN il serait insensé pour ceux qui se disent chrétiens de vouloir servir Dieu et Jésus-Christ tout en étant amis du monde ! Cela reviendrait à chercher à mélanger de l’huile avec de l’eau. C’est impossible. Pourquoi ? Parce que, comme nous le dit l’apôtre Jean, “le monde entier gît au pouvoir du mauvais”. — I Jean 5:19.
2 C’est pourquoi le monde nous hait, conformément à l’avertissement suivant de Jésus : “Parce que vous ne faites pas partie du monde et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.” L’apôtre Jean nous donne le conseil approprié suivant : “N’aimez pas le monde ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; parce que tout ce qui est dans le monde — le désir de la chair et le désir des yeux et l’orgueilleux étalage de ses ressources — ne vient pas du Père mais vient du monde. De plus, le monde passe et son désir aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure à jamais.” — Jean 15:19 ; I Jean 2:15-17.
3. Qu’ont déclaré Paul et Jacques concernant l’amour de Dieu et l’amour du monde ?
3 Comment peut-il en être autrement puisque le monde se soucie des choses de la chair, dont il nous est dit : “Le souci de la chair signifie inimitié pour Dieu, car il n’est pas soumis à la loi de Dieu et, en fait, il ne peut pas l’être. Ceux donc qui sont en harmonie avec la chair ne peuvent plaire à Dieu.” Il n’est donc pas étonnant que Jacques, demi-frère de Jésus, ait écrit : “La forme de culte qui est pure et sans souillure au point de vue de notre Dieu et Père, la voici : (...) se garder de toute tache du monde.” Et encore : “Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié pour le monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se constitue ennemi de Dieu.” — Rom. 8:7, 8 ; Jacq. 1:27 ; 4:4.
4, 5. Selon les Écritures et les faits, quelle conduite le monde adopte-t-il ?
4 Comme ce monde gît au pouvoir de Satan le Diable, il n’est pas surprenant qu’il soit si mauvais ; il est très bien décrit par l’apôtre Paul dans Éphésiens 4:17-19: ‘Ne marchez plus comme marchent les nations, dans la stérilité de leurs pensées, ces gens étant mentalement dans les ténèbres et éloignés de la vie qui appartient à Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’insensibilité de leur cœur. N’ayant plus aucun sens moral, ils se sont livrés à une conduite dissolue pour pratiquer toute sorte d’impureté avec avidité.’ Quelle claire description ! Remarquez bien que ces paroles sont encore plus vraies aujourd’hui, comme cela a été annoncé dans II Timothée 3:1-5.
5 Où que nous nous tournions, nous sommes témoins d’une décadence morale dans tous les domaines. Le cinéma, la télévision, le théâtre, les romans, les journaux et les revues populaires propagent la corruption morale et encouragent les désirs dépravés. Les films contenant des scènes lascives et de nombreuses obscénités sont prétendus réservés aux adultes, mais les salles de projection sont pleines de jeunes gens et de personnes plus âgées venus voir ces scènes sensuelles. Il n’est donc pas étonnant que les maladies vénériennes aient atteint les proportions d’une épidémie et que le nombre des naissances illégitimes ait augmenté à pas de géant. Il fut un temps où les gens qui recherchaient les choses sensuelles devaient se déranger pour trouver des spectacles ou des lectures impudiques, obscènes et pornographiques ; mais aujourd’hui il en est tout autrement. Ces choses vous assaillent à chaque coin de rue, et celui qui recherche un spectacle ou un livre pur, sain et édifiant doit se montrer très prudent, afin de ne pas souiller involontairement son cœur et son esprit. Les chansons populaires se tournent toujours plus dans cette direction, étant pleines de paroles touchant les choses sexuelles. Il en est de même de la musique de danse et de la mode féminine. Le monde adore de nouveau le sexe. Cependant, ce culte phallique moderne n’est pas rendu au nom de la religion bien qu’il s’agisse d’une forme d’idolâtrie et d’une convoitise avide. — Col. 3:5.
6. Pourquoi les gens désirent-ils se conformer au présent monde, et qui risque particulièrement d’être l’objet de pressions ?
6 Puisque ce vieux monde, qui gît au pouvoir de Satan le Diable, est moralement décadent, en détresse et condamné, pourquoi les hommes désirent-ils encore s’y conformer ? Pourquoi chacun désire-t-il que tous les autres aient une bonne opinion de lui ? Pourquoi les gens ont-ils si peur de se distinguer en se montrant différents, particulièrement dans le domaine des principes ? Pourquoi sont-ils tombés dans le piège que tend “la crainte des hommes” (Prov. 29:25) ? Parce qu’ils n’ont pas de fondement solide pour leurs règles de conduite et parce qu’ils connaissent l’insécurité et l’incertitude dans les domaines mental, moral, émotionnel, religieux et philosophique. Ayant rejeté l’autorité de la Parole de Dieu, ils n’ont aucune attache solide et ressemblent à des “tout-petits ballottés comme par des vagues et emportés çà et là par tout vent d’enseignement, au moyen de la fourberie des hommes, au moyen d’astuce en concevant l’erreur”. (Éph. 4:14.) Les jeunes gens risquent particulièrement d’être trompés par cette crainte de l’homme, par le désir d’être populaire, compris, bien considérés et appréciés. À cause de leur manque de maturité, ils ont tendance à reculer et même à se rebeller à la pensée de devoir se montrer différents des autres écoliers. Ils ont peur d’être traités de “vieux jeu”.
7. Si nous voulons démontrer notre fidélité à Jéhovah, quel fait devons-nous reconnaître ?
7 Toutefois, quand on considère tous ces faits, nous devrions être fiers de nous montrer différents du monde. À moins de reconnaître que c’est là tout simplement la voie à suivre, nous serons incapables de démontrer notre fidélité à Jéhovah, car nous tomberons dans le piège du mécontentement, de la frustration ou de la crainte de l’homme. Il nous faut garder présent à l’esprit l’avertissement suivant de Jésus : “Malheur quand tous les hommes disent du bien de vous, car ce sont des choses semblables que leurs pères faisaient aux faux prophètes.” (Luc 6:26). Nous désirons et nous devons au contraire ressembler aux apôtres qui, selon ce que nous lisons, après avoir été publiquement discrédités et battus, s’en sont allés, “se réjouissant de ce qu’ils avaient été jugés dignes d’être déshonorés pour son nom”. Nous devons nous réjouir d’être différent et être fiers de ce que le monde soit intrigué par notre conduite, ne puisse pas nous comprendre et nous prenne pour des fous. À l’exemple de l’apôtre Paul, “nous sommes fous à cause de Christ”. — Actes 5:41 ; I Cor. 4:10.
Intrigué par votre culte de Jéhovah
8, 9. Sous quels rapports l’origine de votre foi et du nom que vous portez intrigue-t-elle le monde ?
8 Le monde sera intrigué par vos actions si vous vous montrez un excellent ministre de la bonne nouvelle, faisant des disciples. Il ne peut pas comprendre pourquoi vous préférez la Bible à la fausse science du monde, comme le conseille l’apôtre Paul dans I Timothée 6:20. Il pensera que vous êtes bizarre ou insensé parce que vous croyez qu’“il est impossible à Dieu de mentir” et désirez “que Dieu soit trouvé véridique, quand bien même tout homme serait trouvé menteur”. Peut-être entendrez-vous les gens vous demander avec incrédulité : “Voulez-vous dire que vous croyez réellement à la Bible, à tout ce qu’elle dit ? Comment est-ce possible ? Vous êtes vieux jeu ! Cela est enfantin !” — Héb. 6:18 ; Rom. 3:4.
9 Le monde sera également intrigué par votre attitude si vous portez le nom de Jéhovah et faites savoir que vous êtes l’un de ses témoins. Le monde pense qu’il s’agit d’un nom étrange ; il ridiculise le Dieu des Écritures hébraïques et parle de Jéhovah comme d’un Dieu guerrier et sanguinaire, le Dieu tribal des Juifs. Toutefois, votre nom n’est pas un surnom comme c’est le cas pour de nombreuses Églises de la chrétienté, telles que les Églises “luthérienne”, “méthodiste”, “baptiste” et les “Quakers”. C’est Jéhovah Dieu lui-même qui a donné ce nom à ses serviteurs, comme l’indique Isaïe 43:10-12 (AC) : “Vous êtes mes témoins, dit Jéhovah, et mon serviteur que j’ai choisi, (...). C’est moi qui suis Dieu !”
10. Quelle particularité de votre culte intrigue le monde ?
10 Le monde sera également intrigué par votre conduite si vous assistez régulièrement et spontanément aux cinq réunions hebdomadaires de la congrégation, quel que soit le temps. Vous passerez pour un fanatique religieux parce que vous préférez assister à une réunion biblique plutôt qu’à une manifestation sportive ou à d’autres genres de spectacle. Il ne comprend pas comment vous pouvez être assez “drôle” pour suivre fidèlement le conseil de l’apôtre vous exhortant à ne pas abandonner votre assemblée en compagnie des autres chrétiens. Même parmi les gens les plus religieux du présent monde, on pense que Dieu demande seulement que vous assistiez à une réunion par semaine. — Héb. 10:24, 25.
11, 12. Quelles sont quelques-unes de vos activités théocratiques qui intriguent le monde ?
11 Les gens du monde qui vous connaissent sont également intrigués en vous voyant manifester le même zèle dévorant que Jésus et dont parle Jean 2:17. Ils se demandent ce qui vous est arrivé parce que, pour prêcher la bonne nouvelle et faire des disciples, vous présentez nos périodiques au coin des rues, vous allez de maison en maison par n’importe quel temps et vous essuyez des rebuffades lorsque vous rendez des témoignages occasionnels. Ils ne peuvent comprendre cela, car eux-mêmes ne désirent rien faire ou si peu pour Dieu et Jésus-Christ.
12 Le monde sera plus particulièrement intrigué par votre conduite si vous abandonnez réellement tout pour la bonne nouvelle, afin d’imiter le Modèle Jésus-Christ en entreprenant le service de pionnier, de missionnaire ou en travaillant au Béthel. Le monde ne peut pas comprendre pourquoi il vous faut imiter les apôtres de Jésus et laisser derrière vous, pour le ministère chrétien, famille, amis, maisons et terres, la sécurité matérielle et une carrière pleine de promesses. Le monde pense qu’il est bien d’avoir une religion, mais sans la prendre trop au sérieux. Toutefois, nous savons, comme Jésus l’a déclaré à Pierre, selon Marc 10:28-30, que le ministère à plein temps est la carrière qui offre le plus de satisfactions, car ceux qui s’y engagent reçoivent cent fois plus dans la vie et le système présents, sous la forme de maisons, de frères, de sœurs et de mères, et ont l’espérance de la vie éternelle dans le nouvel ordre de choses maintenant si proche. Il n’y a aucun doute à ce sujet. Plus vous participerez avec zèle au ministère chrétien, plus le monde sera intrigué par votre conduite.
Intrigué par votre position de neutralité
13, 14. Quelle attitude des chrétiens envers la politique paraît intriguer beaucoup de gens ?
13 Le monde sera également intrigué par votre conduite, si vous restez strictement attaché à votre position de neutralité chrétienne par rapport à sa politique et aux guerres des nations, et si vous adoptez le point de vue selon lequel le Royaume du Christ ne fait pas partie du monde et que la citoyenneté du chrétien, est dans les cieux (Jean 18:36 ; Phil. 3:20). Il pense que toute personne sensée devrait soutenir les mouvements en faveur des droits civiques, les candidats ou les partis politiques les plus dignes et, en particulier, les Nations unies présentées à l’homme comme le seul espoir d’une paix durable. Étant donné que presque tous les membres du clergé de la chrétienté et du paganisme sont intimement mêlés à la politique, le monde ne peut comprendre pourquoi vous n’agissez pas de même.
14 Le monde sera également intrigué par votre conduite, si vous ne donnez pas une preuve évidente de votre patriotisme en saluant le drapeau ou en vous levant lorsque l’hymne national est joué. Il recherchera probablement des motifs cachés expliquant votre attitude consistant à forger les épées en socs de charrue et les lances en serpes ainsi que votre refus de revêtir l’uniforme et de tuer vos semblables. Il demandera : “Qu’arriverait-il si tout le monde croyait et agissait comme vous ?” Si chacun adoptait pareille attitude il n’y aurait évidemment pas de guerre, et ce serait une bonne chose. — És. 2:4.
Intrigué par votre attachement aux principes bibliques
15. Pour quelle raison le monde était-il intrigué par les chrétiens de l’époque de Pierre ?
15 De même, le monde sera intrigué si vous restez attaché aux principes chrétiens concernant la conduite. L’apôtre Pierre écrivit aux premiers chrétiens : “Car il suffit que, dans le temps qui est passé, vous ayez accompli la volonté des nations, quand vous avanciez dans les actes de conduite dissolue, les désirs, les excès de vin, les orgies, les soûleries et les idolâtries illégales. Parce que vous ne continuez pas de courir avec eux dans cette voie, vers le même bourbier de débauche, ils sont intrigués et ne cessent de parler en mal de vous.” (I Pierre 4:3, 4). Les pratiques sexuelles étant devenues aussi basses qu’avant le déluge ou dans les antiques villes de Sodome et de Gomorrhe, le monde ne peut comprendre pourquoi vous devez suivre le sage conseil suivant : “Que la fornication et toute espèce d’impureté ou l’avidité ne soient pas même mentionnées parmi vous, comme il convient à des hommes saints ; pas non plus de conduite indigne, ni de propos absurdes, ni de plaisanteries obscènes, choses qui ne conviennent pas, mais plutôt des actions de grâces.” — Éph. 5:3, 4.
16, 17. Comment les serviteurs de Jéhovah se montrent-ils différents des gens du monde a) pour ce qui est de l’honnêteté des employés ? b) pour ce qui est de rendre à César ce qui lui est dû ?
16 Le monde est également intrigué lorsque vous adhérez aux justes principes concernant les affaires, comme dans le cas des relations entre employeur et employés. Les gens du monde sont partisans d’en faire le moins possible en échange de leur salaire, en flânant à leur travail, en faisant de longues pauses et en évitant les responsabilités. Ils ne comprennent pas que les chrétiens doivent suivre le conseil rapporté dans Colossiens 3:22, 23, en travaillant de toute leur âme quelle que soit la tâche qui leur est confiée. En réalité, le monde ne trouve rien à redire à ce que les employés volent leur patron. Par exemple, près de l’aéroport principal de New York, une agence de location de voitures remarqua qu’une grande quantité d’essence disparaissait. Elle fit donc installer secrètement une caméra de télévision pour découvrir les voleurs. Il apparut que dix-huit des vingt employés prenaient de l’essence pour leur voiture personnelle. Les dix-huit employés ont été congédiés, tandis que les deux autres ne l’ont pas été. La direction fut étonnée et demanda à ces deux employés pourquoi ils n’avaient pas pris de l’essence comme les autres. En guise d’explication, ils dirent : “Nous sommes témoins de Jéhovah.” L’un d’eux se vit offrir un poste de direction dans cette agence, mais il refusa, ce qui intrigua de nouveau ses employeurs. Étant donné qu’il prêchait la bonne nouvelle du Royaume pour faire des disciples, il n’avait pas le temps et l’énergie nécessaires pour assumer une telle responsabilité. D’autre part, il ne fait aucun doute que les dix-huit employés qui prenaient de l’essence étaient intrigués en voyant que les témoins ne les imitaient pas. Aujourd’hui, lorsque vous faites ce qui est droit, vous intriguez les autres.
17 Le monde est également intrigué lorsque vous obéissez aux lois du pays et rendez les choses de César à César, conformément au texte de Matthieu 22:21. Dans leurs relations avec le gouvernement, les gens du monde sont également partisans de se soustraire aux règles régissant les impôts, la circulation et toute autre chose. Ils sont surpris de voir que les témoins de Jéhovah n’agissent pas de cette façon. Ainsi, au printemps de 1967, deux inspecteurs de l’urbanisme de la ville de New York ont inspecté le Béthel de Brooklyn et ont été tout simplement émerveillés par ce qu’ils ont vu. Ils ont déclaré que leurs supérieurs ne les croiraient pas lorsqu’ils liraient leur excellent rapport. Effectivement, ces derniers sont venus le lendemain pour constater eux-mêmes avec quelle conscience les responsables du Béthel veillaient à la sécurité, à la propreté et à écarter les risques d’incendie. Ils n’ont relevé aucune faute et ont écouté attentivement le témoignage qui leur a été donné par les témoins qui leur faisaient visiter la maison.
18, 19. Quelle attitude des chrétiens envers les choses matérielles intrigue beaucoup de gens ?
18 Le monde est composé de gens matérialistes qui n’aiment que ce qu’ils peuvent saisir et dont leurs sens physiques peuvent jouir. Ils sont intrigués quand vous leur montrez que vous n’êtes pas matérialiste, mais que vous vous conformez aux paroles de Jésus vous exhortant à ne pas amasser des trésors sur la terre, où la mite et la rouille rongent et où les voleurs percent et dérobent, mais à vous amasser des trésors durables dans les cieux. Ils sont intrigués parce que vous cherchez sans cesse d’abord le Royaume de Dieu et sa justice. Ils sont incapables de comprendre comment nous pouvons mettre à la première place dans notre vie quelque chose dont ils nient l’existence : le Royaume céleste de Jéhovah Dieu dont le Roi, Jésus-Christ, a été intronisé en 1914. — Mat. 6:33 ; Rév. 11:15-18.
19 Les gens du monde font la course aux richesses, aux distinctions et à la popularité ; ils s’efforcent de rivaliser avec leurs voisins. Ils sont intrigués lorsqu’ils remarquent que vous appliquez le sage conseil suivant : “Assurément, c’est une source de grand gain, ce pieux dévouement avec la faculté de se suffire à soi-même. Car nous n’avons rien apporté dans le monde et de même nous n’en pouvons rien emporter. Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, nous serons satisfaits de ces choses.” Il leur semble étrange que nous soyons dépourvus d’ambition égoïste. Combien est insensé “l’amour de l’argent [qui] est la racine de toutes sortes de choses mauvaises” ! — I Tim. 6:6-10.
20. Quelle qualité manifeste parmi les chrétiens le monde ne peut-il pas comprendre ?
20 Étant imprégné d’égoïsme, chaque homme ou chaque famille recherchant son propre intérêt, le monde est intrigué parce que les chrétiens exercent l’amour désintéressé, l’amour agapê. Il trouve étrange que vous mettiez en pratique les paroles de Paul rapportées dans I Corinthiens 13, montrant que l’amour ne cherche pas ses propres intérêts, ne tient pas compte du mal subi et supporte, croit, espère et endure toutes choses. Il ne comprend pas comment les chrétiens peuvent avoir l’œil non seulement, par intérêt personnel, sur leurs propres affaires, mais aussi, par intérêt personnel, sur celles des autres, et exercer le même amour que celui de Jésus envers ses disciples. — Jean 13:34, 35 ; Phil. 2:4.
Intrigué par les jeunes chrétiens
21. Quels chrétiens sont particulièrement mis à l’épreuve parce qu’ils se montrent différents de leurs compagnons, et pourquoi ?
21 Plus que quiconque, les jeunes gens du présent monde sont intrigués par l’attitude des jeunes chrétiens. On peut dire que ceux-ci ont un rôle très difficile à jouer, car ce sont les jeunes gens qui prennent la tête dans les actes criminels, les rébellions et la violence. Étant “désobéissants aux parents”, comme cela a été annoncé, ils se moquent de vous, jeunes chrétiens, et vous ridiculisent parce que vous honorez votre père et votre mère, respectez vos aînés et obéissez en toutes choses à vos parents, en union avec le Seigneur. Les jeunes chrétiens doivent faire preuve de courage pour ne pas imiter la façon de se coiffer de leurs compagnons de classe ; les jeunes chrétiennes doivent également être courageuses pour ne pas imiter les autres jeunes filles qui portent la mini-jupe. — II Tim. 3:2 ; Éph. 6:1-3 ; Col. 3:20.
22, 23. De quelle manière une attitude ferme en faveur du culte pur a-t-elle été récompensée en une certaine occasion ?
22 Vos compagnons de classe peuvent être intrigués parce que vous soulevez des questions à propos de beaucoup de choses. Ainsi, vous refusez de vous joindre à eux pour célébrer un anniversaire, Noël ou d’autres fêtes babyloniennes ainsi que pour saluer le drapeau et chanter des chants patriotiques. Mais vous serez peut-être surpris par le résultat que peut avoir une telle attitude ferme. Récemment, un professeur demanda à un jeune chrétien, dont la conduite était exemplaire et qui avait refusé de chanter des chants religieux et patriotiques, d’apporter à l’école un des chants qu’il aimait. Il apporta donc le recueil de cantiques intitulé “Chantant et vous accompagnant de musique dans votre cœur” et choisit son cantique préféré, le numéro 109: “Me voici, envoie-moi.” Le professeur fit des copies de ce cantique, et toute la classe dut l’apprendre lors d’une séance récréative. Le professeur expliqua qu’il s’agissait de l’un des chants préférés du jeune chrétien. Ce fut un excellent témoignage, car les paroles de ce cantique renferment une bonne explication des desseins de Jéhovah.
23 C’est pourquoi, jeunes chrétiens, laissez vos compagnons de classe vous railler ou vous ignorer parce que vous avez décidé d’être différents, parce que vous n’avez pas le temps ou ne vous souciez pas de rechercher leur compagnie dans des activités extra-scolaires, telles que le sport, les soirées et les excursions. Vous ne pouvez pas vous permettre de participer à de telles choses. Vos objectifs sont beaucoup plus sages que les leurs. Pour les atteindre, étudiez individuellement, assistez aux réunions et participez au ministère du champ. Faites le service de pionnier de vacances. Ce sera pour vous une protection ainsi qu’une source de nombreuses bénédictions.
24. Quel sage conseil l’apôtre Paul donne-t-il aux chrétiens pour souligner la nécessité d’être différent ?
24 En rapport avec tout cela, le sage conseil biblique suivant est très approprié ; il dit : “Qu’aucun homme ne vous trompe par de vaines paroles, car (...) le courroux de Dieu vient sur les fils de la désobéissance. Ne soyez donc pas participants avec eux ; car autrefois vous étiez ténèbres, mais vous êtes à présent lumière relativement au Seigneur. Ne cessez de marcher comme enfants de lumière, car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté et de justice et de vérité. Ne cessez de vous assurer de ce qui est agréable au Seigneur ; et cessez d’avoir part avec eux aux œuvres stériles qui appartiennent aux ténèbres, mais plutôt même reprenez-les. Veillez donc très attentivement à ce que vous marchiez non comme des insensés mais comme des sages, rachetant le temps opportun pour vous-mêmes, car les jours sont mauvais. (...) Continuez de saisir ce qu’est la volonté de Jéhovah.” — Éph. 5:6-11, 15-17.
25. Quelle a été l’attitude des serviteurs de Jéhovah depuis Abel jusqu’à nos jours, et quand sera-t-elle justifiée et récompensée ?
25 La Parole de Dieu nous montre que depuis Abel jusqu’aux apôtres du Christ, les fidèles serviteurs de Jéhovah se sont montrés différents des autres hommes. Le monde ne les comprenait pas ; il était intrigué, car ils s’en tenaient séparés, rendaient à Jéhovah Dieu un culte pur et vivaient en harmonie avec ses justes principes. Le monde est-il intrigué par votre conduite ? Il devrait l’être et il le sera si vous suivez l’exemple de ces fidèles serviteurs de Jéhovah et si vous avez le courage de ne pas vous conformer au présent système de choses. Le monde affirme que Dieu est mort, et il agit comme s’il en était ainsi ; mais bientôt, lors de la “grande tribulation” imminente, lorsque ‘le courroux de Dieu viendra sur les fils de la désobéissance’, il se rendra compte que Jéhovah Dieu est bien vivant et qu’il est le Souverain tout-puissant de l’univers (Rév. 7:14). Alors, l’attitude des serviteurs de Jéhovah, différente de celle du monde, sera pleinement justifiée et récompensée.
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La côte d’AdamLa Tour de Garde 1970 | 1er décembre
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La côte d’Adam
La Bible dit : “Alors Jéhovah Dieu fit tomber un profond sommeil sur Adam, qui s’endormit, et il prit une de ses côtes et reforma la chair à sa place. De la côte qu’il avait prise de l’homme, Jéhovah Dieu forma une femme, et il l’amena à Adam.” — Gen. 2:21, 22, AC.
Certains se sont demandé s’il fallait entendre par là qu’il manquait une côte à Adam, ce dernier étant par conséquent incomplet. Il n’est pas nécessaire de déduire de ce récit qu’Adam a vécu avec une côte de moins qu’au temps de sa création par Dieu. À la différence des autres os, les côtes peuvent se remplacer elles-mêmes. Dans une réponse venant de l’université de Berne, le professeur K. Lenggenhager a fait à ce propos le commentaire suivant :
“Je peux vous informer qu’une côte, enlevée sans toucher au périoste, a la propriété de se reformer [ou de repousser]. Toutefois, sans le périoste, elle ne peut se reconstituer. D’ordinaire, en chirurgie, on préserve le périoste quand on enlève des côtes, sauf dans le cas où celles-ci sont atteintes d’une tumeur maligne.”
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