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  • Les Canaries chantent la louange de Jéhovah
    La Tour de Garde 1983 | 1er juillet
    • Les Canaries chantent la louange de Jéhovah

      POUVEZ-​VOUS imaginer un petit groupe d’îles évoquant tout à la fois la planète Mars, un paradis et le désert du Sahara? Telles sont les îles espagnoles des Canaries, au nord-ouest de l’Afrique et à quelque distance au large des côtes marocaines.

      Les Témoins de Jéhovah existent en tant que groupe organisé dans cette région depuis 1958, année où ils tinrent leur première réunion biblique à Las Palmas. L’assistance fut de six personnes. Les eaux de la vérité se sont répandues librement pendant les 24 années écoulées et des congrégations ont été formées un peu partout. Le 8 avril 1982, le nombre total des assistants au Mémorial s’est élevé à 4 357 personnes pour toutes les îles.

      Permettez-​nous de vous emmener avec nous pour un rapide voyage à travers tout l’archipel et vous verrez combien Jéhovah a fait prospérer son peuple. — I Corinthiens 3:6, 7.

      Lanzarote — Une île d’une autre planète?

      Lorsque notre avion arrive en vue de l’île, un spectacle impressionnant s’offre à nos yeux. Nous découvrons droit devant nous une étendue de cônes volcaniques escarpés et de cratères effondrés, où dominent les tons rouge, noir et ocre. Nous commençons à nous demander si nous allons atterrir sur notre bonne vieille Terre ou sur la planète Mars.

      Une fois sur l’île, deux faits étonnants retiennent notre attention: l’absence d’arbres et l’extrême aridité du sol. Comme il pleut rarement, le manque d’eau se fait cruellement sentir. Les cultivateurs insulaires travaillent d’arrache-pied afin d’augmenter leurs revenus en creusant la lave desséchée de centaines de trous dont chacun est destiné à protéger un cep de vigne. Tant bien que mal, ils parviennent à produire une précieuse récolte de raisin.

      Les Témoins de Jéhovah de l’île ont démontré la même ténacité pour recevoir le fruit du chant de louange qu’ils adressent à Dieu. Juan Cabrera Medina et sa femme Benedicta en donnent un bel exemple. Le premier contact qu’ils ont eu avec des Témoins de Jéhovah remonte au début des années 70. Juan raconte:

      “J’étais catholique pratiquant depuis toujours, au point que le prêtre local s’était lié d’amitié avec ma famille. Puis, un beau jour, un de mes amis m’a demandé de venir l’aider à répondre aux Témoins de Jéhovah qui le visitaient. Je crus que ce serait tout simple, mais je déchantai bien vite lors de notre première conversation. Bible en main et avec tact, Manuel Sosa, le pionnier spécial, me fit toucher du doigt mon ignorance. Je ne connaissais même pas le nom du Créateur. Aussi ai-​je commencé à étudier la Bible avec les Témoins de Jéhovah.

      “Quelques jours plus tard, mon ‘ami’ le prêtre passa me voir. Il me revisita huit soirs consécutifs pour tenter de me dissuader d’étudier la Bible. En désespoir de cause, il recourut à une forme de contrainte sur mon lieu de travail. Je fus menacé de perdre mon emploi, mais sans succès, car je tins bon.”

      Cette prise de position très ferme de Juan en faveur de la vérité a aidé cinq membres de sa famille à devenir Témoins de Jéhovah. Ils se réunissent avec la congrégation d’Arrecife, qui a compté 111 assistants au Mémorial en 1982. Pour une île de 50 000 habitants, c’est un bon résultat.

      Fuerteventura, l’île saharienne

      Si Lanzarote nous avait fait penser à une autre planète, Fuerteventura nous rappelle un autre continent, l’Afrique, et plus précisément le désert du Sahara.

      Vicente Bueno, un Espagnol de Saragosse, et sa femme Abigaïl, originaire de Porto Rico, sont pionniers spéciaux sur cette île depuis six ans. Vicente parle d’une particularité de leur champ missionnaire:

      “Notre territoire se compose notamment de milliers de militaires qui appartiennent à la Légion espagnole. En 1977, nous avons rencontré Maximo Lopez, qui était sergent et musicien dans la Légion. Il nous demanda une Bible et le manuel La vérité qui conduit à la vie éternelle. Comme sa femme ne nous paraissait pas très bien disposée, nous nous attendions qu’elle nous crée quelques problèmes lors de la visite suivante. À notre grande surprise, ce couple nous a invités à entrer et nous avons entamé une discussion biblique qui a duré jusqu’à quatre heures du matin.

      “Une étude biblique hebdomadaire s’est ensuivie, et le couple décida de se faire baptiser à l’assemblée internationale de Barcelone en 1978. Cependant, il restait encore un obstacle. Bien que Maximo ait demandé à être libéré de l’armée, l’ordre tardait à venir. Malgré tout, j’examinai avec eux deux des questions pour le baptême, au cas où l’ordre de libération arriverait à temps. Ils le reçurent la veille du premier jour de l’assemblée et purent se rendre à Barcelone pour y être baptisés.

      “À présent, notre congrégation se compose de 19 proclamateurs de la bonne nouvelle. Quelle joie ce fut d’accueillir un total de 69 personnes au Mémorial! Cette île qui rappelle un désert a maintenant une oasis spirituelle non négligeable.”

      Grande Canarie, un continent en miniature

      Vue d’en haut, l’île Grande Canarie semble être divisée en deux zones distinctes: celle du nord, verdoyante et fertile avec ses nombreuses bananeraies et ses grands arbres, et la partie sud, accidentée et aride, qui aboutit aux dunes de sable de Maspalomas. Il n’est donc pas étonnant qu’on compare souvent cette île à un continent en miniature.

      Il y a dans l’activité de la prédication dans cette région comme un parfum du Moyen-Orient du passé, tout particulièrement en zone rurale où les gens se montrent en général hospitaliers envers les étrangers. Ils n’accepteront peut-être pas votre religion, mais ils vous proposeront avec gentillesse de vous rafraîchir un peu.

      Un certain jour de 1978, Yajaira Arias, une sœur vénézuélienne remarquable pour sa douceur, frappa à une porte. Une jeune fille qui habitait là, Julia Rosa, vint lui ouvrir. Quelque temps auparavant, elle avait été profondément déçue lorsque, ayant posé certaines questions au curé de sa paroisse, ce dernier n’avait su quoi lui répondre. La visite d’Yajaira lui semblait être la réponse à ses prières dans lesquelles elle avait demandé de l’aide. Après qu’elle eut reçu des explications satisfaisantes tirées de la Bible, Julia attendit avec beaucoup d’impatience qu’Yajaira revienne comme promis pour lui en apprendre davantage. Voici ce qu’elle rapporte:

      “Les salutations chaleureuses et amicales d’Yajaira ont fait une profonde impression sur moi, car j’avais besoin qu’on me témoigne une amitié véritable. Ce même matin, j’appris le nom de Dieu, Jéhovah. Quelle révélation pour moi qui avais prié si souvent ‘Que ton nom soit sanctifié’! À partir de ce moment, j’ai commencé à étudier attentivement la Bible à l’aide du livre La vérité qui conduit à la vie éternelle. En mai 1979, j’ai été baptisée en symbole de l’offrande de ma personne à Jéhovah. Ma recherche du vrai Dieu avait été récompensée.”

      En 1970, lorsque l’œuvre des Témoins de Jéhovah a été légalement reconnue en Espagne, il y avait 175 proclamateurs dans l’île Grande Canarie. Aujourd’hui, ils sont 839, répartis en 14 congrégations.

      Tenerife, l’île-paradis

      Tandis que notre avion s’apprête à atterrir à l’aéroport Reina Sophia, notre attention se fixe sur l’imposant pic de Teide dont le sommet volcanique blanc pointe hors des nuages. Avec ses 3 717 mètres, c’est le pic espagnol le plus élevé.

      Sur la côte nord de Tenerife, au delà des luxuriantes bananeraies d’Orotava, se trouve la ville d’Icod de los Vinos. José Ramirez et sa femme Antonia prêchent dans cette région depuis plusieurs années. Voici ce qu’il dit de la réaction des insulaires à l’activité de prédication déployée par les Témoins de Jéhovah:

      “Bien que ces gens soient foncièrement amicaux et pacifiques, nous rencontrons parfois des problèmes quand le clergé sème la haine. Il y a quelques années, par exemple, alors que nous allions de maison en maison dans la région de San Pedro Daute, nous avons rencontré par hasard Ester Alonso qui montra de l’intérêt pour la Bible. Finalement, son mari se mit à étudier lui aussi, ce qui eut pour seul résultat d’aggraver l’opposition de leur famille et de leurs amis. Les voisins qui leur avaient toujours fourni de l’eau jusque-​là refusaient maintenant de le faire. Cela signifie qu’Ester était obligée de descendre à la fontaine publique la plus proche pour faire sa lessive.

      “Un beau jour, elle dut s’absenter un moment et laisser sa lessive sans surveillance. À son retour, elle s’aperçut que quelqu’un avait délibérément souillé son linge. Quelle était la raison de cette attitude peu chrétienne? C’est que le prêtre du quartier avait distribué des brochures contre les Témoins de Jéhovah et qu’il avait critiqué ces derniers dans ses sermons.

      “Ester ne s’avoue pas facilement vaincue et elle a continué courageusement son combat pour le vrai culte. Cinq personnes sont maintenant baptisées dans cette petite localité et plusieurs de leurs proches étudient également la Bible.”

      À Santa Cruz, la capitale, il y a aujourd’hui quatre congrégations. L’île est visitée par un total de 774 proclamateurs actifs, regroupés en 15 congrégations.

      Gomera, Palma et Hierro, les avant-postes de la vérité

      Gomera fut la dernière escale où Christophe Colomb s’est ravitaillé avant de cingler pour des rivages inconnus, lors de sa traversée de l’Atlantique. C’est en 1972 que les Témoins de Jéhovah ont accosté pour la première fois sur cette île montagneuse, lorsque sont arrivés Gary Nelson et Hasse Stenberg, originaires l’un des États-Unis, l’autre de Suède. Ils se sont immédiatement mis en quête d’un logement pas trop cher et ont expliqué à une famille qu’ils étaient missionnaires.

      “Quel genre de missionnaires?” leur a-​t-​on demandé.

      “Témoins de Jéhovah.”

      Sur ce, une des jeunes filles entra dans la maison et revint avec plusieurs publications de la Société Watch Tower. “Nous avons tous ces livres, mais nous ne les comprenons pas. Pouvez-​vous nous aider”? Gary et Hasse n’eurent pas besoin qu’on le leur dise deux fois. Gary finit par se marier avec cette jeune fille et tous deux servent aujourd’hui à plein temps à Tenerife.

      Palma, la isla bonita, l’île jolie, est abondamment arrosée. L’impression dominante qu’elle donne, c’est d’être un paradis, montagneux certes, mais fertile et verdoyant. Il y a là deux congrégations, l’une sur la côte ouest à Los Llanos de Aridane et l’autre à Santa Cruz de la Palma, sur la côte est. Ces deux congrégations visitent une population de 66 000 habitants. Elles ont eu une assistance de 113 personnes au Mémorial en 1982.

      Nous faisons notre dernière escale à Hierro, la plus occidentale des îles. Des siècles durant, les navigateurs l’ont considérée comme le bout du monde. Défavorisée par le manque d’eau, elle est habitée par une population éparse de 7 000 personnes, totalement isolée du monde moderne et ignorant ses problèmes. En 1973, Gary et Hasse, dont nous avons déjà parlé, furent les premiers Témoins à visiter cette île. Aujourd’hui, un Témoin de 70 ans, Trinidad Vidal, qui est venu il y a quatre ans de Malaga, en Espagne, s’y est établi et y déploie son activité.

      Une précision, au cas où vous vous seriez posé la question: ces îles ne sont pas appelées “Canaries” en raison de leurs canaris sauvages, mais plutôt à cause des chiens sauvages qu’on y a découverts il y a 2 000 ans. Ainsi Pline l’Ancien a parlé de “Canarie [du latin canis, chien], ainsi nommée en raison de sa multitude de chiens de grande taille”. Peu importe, cependant, que le nom vienne des chiens ou des oiseaux: les Témoins de Jéhovah n’en chantent pas moins la louange de Dieu dans les îles Canaries et ils annoncent avec zèle le Royaume de Jéhovah et de Jésus Christ. — Matthieu 6:9; 24:14.

      [Cartes, page 12]

      (Voir la publication)

      Espagne

      Afrique

      OCÉAN ATLANTIQUE

      [Carte]

      Îles Canaries

  • “Devant des rois”
    La Tour de Garde 1983 | 1er juillet
    • “Devant des rois”

      “Je parlerai aussi de tes avertissements devant des rois, et je n’aurai pas honte”, tel était le chant du psalmiste inspiré (Psaume 119:46). Bien que la “bonne nouvelle du royaume” concerne un gouvernement céleste, aujourd’hui aussi les “rois”, ou ceux qui gouvernent, doivent entendre les avertissements de Dieu (Matthieu 24:14). Est-​ce le cas? Certainement. Le rapport suivant d’un ancien missionnaire anglais explique comment un homme d’État a pu entendre ces avertissements:

      “Un certain jour, vers la fin des années 40, je prêchais de maison en maison dans le Kent. J’étais en train de parler avec un homme, dans sa maison de campagne, quand un visiteur survint. C’était sir Winston Churchill. Notre conversation fut interrompue, mais sir Winston, remarquant La Tour de Garde, me félicita pour mon activité.

      “Plusieurs jours plus tard, me trouvant à nouveau en prédication, je sonnai à la porte d’une grande habitation. Un majordome vint m’ouvrir et, lorsque je lui eus fait part de mon désir de parler au propriétaire de la maison, il me demanda si je savais où j’étais. Je n’en avais aucune idée. ‘Vous êtes à Chartwell, me dit-​il, la demeure de sir Winston Churchill’.’ Juste à ce moment, sir Winston apparut. Se souvenant de notre récente rencontre, il m’invita à entrer. Nous avons entamé une courte discussion, il accepta les trois livres que je lui proposai et m’invita à revenir.

      “Deux semaines plus tard, par une chaude après-midi, je le revisitai, et il me fit entrer une nouvelle fois. Il me proposa de prendre un peu de citronnade et, après quelques paroles de salutation, il me dit: ‘Je vous accorde une demi-heure pour que vous m’expliquiez ce qu’est le Royaume de Dieu; mais ensuite, vous me laisserez vous exposer ce qu’il signifie pour moi.’ Ainsi avons-​nous fait. Il estimait que le Royaume de Dieu serait établi grâce à des hommes politiques craignant Dieu et, pour lui, il ne viendrait pas tant que l’homme n’aurait pas appris à vivre en paix. J’ai pu lui expliquer ce que la Bible dit du Royaume et des bénédictions qu’il apportera aux hommes. Sir Winston se montra très cordial et m’indiqua qu’il respectait notre activité.

      “Je n’ai malheureusement jamais pu le rencontrer à nouveau. Mais cela avait été un grand privilège pour le jeune homme de 17 ans que j’étais alors d’avoir été utilisé pour lui donner le témoignage, ne serait-​ce que cette seule fois.”

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