au contraire continuer à travailler dur pour gagner leur vie. Mais ils pourront se coucher, le soir, avec le cœur en paix, confiants que, demain, Jéhovah leur donnera encore la possibilité de nourrir leur famille. — Ps. 4:8.

Ils seront comme David, qui, malgré toutes les épreuves qu’il avait connues avant d’accéder à la royauté, put dire à la fin de sa vie: “J’étais jeune homme, j’ai aussi vieilli, et pourtant je n’ai pas vu le juste complètement abandonné, ni sa descendance cherchant du pain.” (Ps. 37:25). De nombreux chrétiens peuvent témoigner que Jéhovah veille toujours sur ses serviteurs de façon aussi admirable. Voyez, par exemple, ce que déclara une chrétienne pauvre sur le plan matériel, qui avait, pour reprendre ses propres termes, “peu de biens, mais beaucoup d’enfants”. Elle connut de nombreuses difficultés et dut même vivre comme réfugiée hors de son pays à cause du terrorisme. Mais malgré cela ni elle ni ses enfants n’abandonnèrent jamais le vrai culte. Elle déclara: “Nous sommes satisfaits de notre sort, car notre vie spirituelle est riche. La piété et la faculté de se suffire à soi-​même constituent vraiment un grand gain.” — I Tim. 6:6-8.

Tous, même les pauvres, peuvent recevoir de grands bienfaits en cherchant d’abord le Royaume de Dieu. La mise en pratique des conseils bibliques peut les aider à améliorer leur vie de famille, à se débarrasser de vices coûteux tels que le jeu, le tabac et la boisson, et à apprendre la façon d’utiliser au mieux leurs ressources. Ils peuvent acquérir la sagesse nécessaire pour régler les problèmes et, par-dessus tout, ils peuvent espérer avec confiance l’époque où la pauvreté et tous les autres maux auront disparus. — És. 25:6-8.

Ainsi, que nous ayons peu ou beaucoup de biens, un bon point de vue sur l’argent peut contribuer à notre joie de vivre. Quelle que soit notre situation, l’important est de mettre le Royaume de Dieu à la première place et de continuer à faire ce qui est droit à ses yeux. Cela exigera peut-être de l’endurance de notre part, mais nous en retirerons de grands bienfaits dès maintenant et dans l’avenir. Comme l’apôtre Paul nous y encouragea, “ne renonçons donc pas à faire ce qui est excellent, car nous moissonnerons en temps voulu, si nous ne nous lassons pas”. — Gal. 6:9.

Le Ghana réagit favorablement à la proclamation du Royaume

DANS sa grande prophétie sur le temps de la fin, Jésus déclara: “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin.” — Mat. 24:14.

Le Ghana fait partie de cette “terre habitée” sur laquelle la “bonne nouvelle” est actuellement prêchée. Les Témoins de Jéhovah de ce pays s’efforçant de communiquer le message biblique à chaque personne, beaucoup ont pu bénéficier de leur œuvre chrétienne. Leur activité a pris tellement d’expansion au cours des dix dernières années qu’il y a maintenant quelque 21 000 Témoins qui proclament régulièrement la “bonne nouvelle”.

Afin de diriger cette activité, la Société Watch Tower établit une filiale au Ghana en 1947. Avec l’accroissement, les bâtiments s’avérèrent bientôt trop petits. À peine étaient-​ils entrés en service qu’il fallut dresser les plans de locaux plus vastes, pour pouvoir satisfaire les besoins des congrégations grandissantes. On construisit donc un nouveau bâtiment qui fut inauguré en 1963. À son tour, celui-ci a fini par ne plus répondre aux besoins croissants, et la Société a fait l’acquisition d’un terrain à Nungua, dans la banlieue d’Accra, et des préparatifs sont actuellement en cours pour la construction d’un bel édifice beaucoup plus spacieux qui abritera les bureaux et l’imprimerie.

L’accroissement rapide que les Témoins de Jéhovah ont connu au Ghana reflète la promptitude des Ghanéens à écouter le message biblique et le zèle avec lequel ils réagissent aux bonnes choses apprises. Quelques exemples suffiront à démontrer combien les Ghanéens ont soif de la vérité biblique. Voici un fait rapporté par l’une des congrégations d’Accra:

BEAUCOUP RECHERCHENT LA VÉRITÉ BIBLIQUE

“Nous avons été invités à parler devant un groupe d’une soixantaine de personnes qui avait entrepris de scruter la Bible pour y trouver la vraie religion. Après avoir étudié ensemble les Écritures pendant quelque temps, pour voir ce qu’elles disaient sur diverses doctrines, ces gens invitèrent les chefs de plusieurs Églises à venir leur parler et à discuter avec eux. Après avoir écouté et interrogé ces chefs religieux sur différents sujets, ils ont demandé au président de leur groupe de nous inviter aussi.

“Ce dernier déclara que la principale raison pour laquelle ils nous avaient invités était qu’après avoir étudié pendant un certain temps, et se sentant maintenant dans l’obligation de prêcher, ils avaient commencé à aller de maison en maison. Mais on leur demandait souvent: ‘Vous êtes les Témoins de Jéhovah?’, et ils répondaient non. Cela les incita donc à nous inviter. Ils choisirent cinq sujets de discussion. Quand l’orateur avait couvert l’un de ces sujets, le groupe posait de nombreuses questions. Environ un mois plus tard, ils nous ont demandé de conduire une étude régulière de la Bible avec eux. Une fois que nous avons eu examiné les doctrines fondamentales, le président du groupe nous a annoncé qu’ils estimaient que nous possédions la vérité et qu’ils avaient décidé de se joindre à nous.

“Ce groupement ayant essaimé dans une autre ville, il avisa ces autres membres de ce qu’il avait décidé. Des anciens de notre congrégation ont été invités à expliquer de nouveau le message et, finalement, 18 membres du groupe se sont fait baptiser.”

UNE FERME PRISE DE POSITION AIDE D’AUTRES PERSONNES

Deux Témoins visitèrent un jour le village d’Amanya, dans la région de la Volta, et parlèrent du Royaume aux habitants. Ils commencèrent à étudier la Bible avec un petit groupe, mais personne ne prenait fermement position en faveur de ce qu’il apprenait. Or, un jeune homme du village qui venait de terminer ses études supérieures revint pour enseigner dans un collège d’État. Le jeune homme était un protestant fervent et avait même la charge de prononcer des sermons dans son Église. L’un des Témoins, qui, à l’époque où le jeune homme faisait ses études, était dans une classe supérieure du même collège, le rencontra, s’entretint avec lui et le reconnut quand celui-ci donna son nom. Au début, le message ne fit pas grande impression sur le jeune homme, mais il accepta néanmoins le livre La religion a-​t-​elle servi l’humanité? Après qu’ils eurent étudié ensemble, Bible en main, quelques chapitres du livre, le protestant acquit la conviction que les enseignements de son Église n’étaient pas en accord avec les Écritures et il décida d’abandonner sa religion.

Lors d’une autre visite des deux Témoins, le jeune homme leur dit qu’il allait faire quelque chose, mais il ne voulut pas leur dire quoi. En fait, il écrivit une lettre de démission à son Église. Le ministre responsable en fut bouleversé. Il invita le jeune homme à lui rendre visite et lui demanda si c’était bien lui qui avait écrit la lettre. Le jeune homme répondit par l’affirmative, mais, sceptique, le ministre lui demanda de réfléchir à la question pendant trois jours, puis de venir retirer sa lettre. Le jeune homme répondit qu’il l’avait écrite après mûre réflexion, mais qu’il réfléchirait encore puisqu’on le lui demandait. La chose vint aux oreilles des anciens de l’Église et du chef de famille. Ces hommes ne tarirent pas en reproches ni en insultes. Le chef de famille lui dit que s’il en était arrivé au point de se retirer de l’Église, personne ne verrait d’objection à ce qu’il embrasse n’importe quelle autre religion, à ce qu’il se joigne aux Églises spiritualistes ou qu’il retourne à l’“Église-mère”, le catholicisme; mais devenir Témoin de Jéhovah était impensable! Le jeune homme rapporta tous ces propos au seul Témoin du village, qui était une femme. Celle-ci l’encouragea à tenir ferme sa décision. Elle lui dit que sur le moment les choses ne seraient pas faciles pour lui, mais que s’il tenait bon, la situation finirait par s’arranger et qu’il aiderait peut-être certains de ses contradicteurs à acquérir une connaissance plus exacte de la vérité biblique. Le jeune homme acquiesça.

Plus tard, il fut invité à expliquer devant tous les membres de son Église pourquoi il se retirait. Il annonça cela aux Témoins, qui l’aidèrent à préparer une bonne défense. Devant la congrégation protestante, il commença par expliquer le Notre Père, en montrant que l’enseignement de l’Église selon lequel tous ceux qui ont droit à la vie vont au ciel ne pouvait être vrai. À ces mots, le ministre bondit et protesta en lui disant qu’on ne l’avait pas invité pour prêcher, mais pour donner la raison de sa démission. Le jeune homme répondit que ses raisons étant basées sur la Bible, il ne pouvait rien expliquer sans se référer à ce livre. Mais le ministre ne le laissa pas continuer et le mit dehors. Cette interruption divisa l’assistance. Les uns voulaient entendre ce que leur ancien coreligionnaire avait à dire, alors que les autres ne toléraient pas qu’il dirige l’attention sur la Bible. La dissension permit à la “bonne nouvelle” de se répandre dans le village, et beaucoup vinrent trouver le jeune homme pour en savoir plus long.

Puis le jeune homme a été invité à se présenter lors d’une réunion devant le chef du clan. Là, les anciens de la communauté se sont mis à le réprimander. Mais voilà qu’un homme qui avait la réputation d’être un ivrogne vint assister à la réunion, s’assit, et resta là, tête baissée, pendant un moment. Tout à coup, il se leva et demanda la parole. Tandis que tous les regards se fixaient sur lui, il demanda: “Pourquoi essayez-​vous l’empêcher ce jeune homme d’adorer son Dieu? L’un d’entre vous a-​t-​il déjà vu chez les Témoins de Jéhovah un ivrogne comme moi, ou une fille enceinte après avoir commis la fornication? Pourquoi en faire tout une histoire? Fous que vous êtes! Laissez-​le donc adorer son Dieu!” Sur ce, il se rassit, et personne n’eut le courage d’ajouter quoi que ce soit à l’encontre du jeune homme. La réunion fut close.

LES ASSEMBLÉES FAVORISENT L’EXTENSION DE LA “BONNE NOUVELLE”

Les assemblées théocratiques ont posé les jalons de l’accroissement du vrai culte dans le pays. Elles ont déraciné les préjugés qu’avaient certains hauts fonctionnaires de la nation. Ainsi, le dernier jour de l’assemblée de district “Les travailleurs joyeux”, qui se tint en décembre 1977 à Mampong, dans le pays Achanti, le chef suprême de la région était là et il s’émerveilla de l’organisation du congrès et de la conduite des frères. Les mots lui manquaient pour exprimer ses sentiments. Beaucoup, parmi les anciens de la communauté qui l’accompagnaient, partageaient cette réaction, et tous ont pu dire: “Vous faites plaisir à voir et vous êtes propres.”

Grâce à la protection et l’attention pleine d’amour de Jéhovah, et malgré une certaine opposition, la proclamation de la bonne nouvelle et l’œuvre qui consiste à faire des disciples se poursuivent dans des conditions relativement paisibles. Nous espérons que beaucoup de personnes deviendront encore disciples du Seigneur Jésus Christ, car le 11 avril 1979, lors de la célébration du Mémorial de sa mort, nous avons compté plus de 70 000 assistants à travers tout le Ghana.

[Carte, page 12]

(Voir la publication)

GHANA