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  • Comment je poursuis le but de ma vie
    La Tour de Garde 1957 | 15 juillet
    • témoignage aux gardiens, et nous nous souvenons combien ils étaient étonnés de nous voir venir sans peur dans un tel endroit. L’un d’eux s’abonna à La Tour de Garde et prit l’adresse de la Salle du Royaume la plus proche de son domicile.

      La sœur chez qui nous habitions nous accompagnait souvent et passait toute la journée avec nous, donnant ainsi de la variété à notre service. Sa compagnie nous réjouissait toujours. La solidarité qui régnait parmi le groupe que nous fréquentions à l’époque contribua aussi dans une large mesure à nous édifier spirituellement en vue de ce qui nous attendait.

      Nous étions très contentes dans notre territoire, nous ne manquions de rien ; mais je reconnais que secrètement nous nourrissions l’espoir d’être envoyées un jour dans la province de Québec. Nous avions entendu parler des persécutions que les frères y subissaient à cause de la prédication, combien d’entre eux avaient été malmenés par la foule, battus et jetés en prison. Nous pensions ceci : Nous sommes jeunes, fortes et en bonne santé, un tel territoire serait l’idéal pour nous, car nous désirions prendre activement part à la lutte pour la liberté avec les frères qui y étaient déjà.

      Vous pouvez vous imaginer notre joie lorsqu’un jour ma sœur reçut une lettre qui l’invitait à devenir pionnier spécial et nous demandait d’aller toutes les deux à Montréal, Québec, afin d’y continuer notre ministère. Nous apprîmes aussi que notre sœur cadette en était à sa troisième année successive de pionnier d’été et qu’elle avait l’intention de se joindre à nous en temps voulu.

      Avant notre départ pour Montréal, d’autres pionniers, qui avaient également été invités à se rendre à Québec, furent convoqués avec nous à la filiale de Toronto. On insista sur l’importance d’apprendre le français, on nous expliqua les coutumes des gens et on nous encouragea d’une façon générale. Cela nous donna un bon départ.

      Le 1er mai 1946, deux sœurs enthousiastes et inquiètes entrèrent dans la grande ville de la province de Québec. Nous étions reconnaissantes d’être attendues par un frère qui avait alors la charge des affaires juridiques à Montréal. On nous offrit un repas et on nous conduisit ensuite à la réunion de service du groupe duquel nous devions faire partie. À cette époque, un seul groupe tenait des réunions, et je n’oublierai jamais comment, à la sortie, ma tête me paraissait énorme, tellement j’avais essayé de comprendre tout ce qui avait été dit en français. Je me rappelle avoir écouté un pionnier de langue anglaise répondre aux questions en français et combien j’admirais les progrès qu’il avait faits. J’étais résolue à en faire autant.

      Il ne fallut pas longtemps pour que nous fissions les mêmes expériences que celles que nous avions lues autrefois. Ma sœur fut arrêtée et régulièrement traduite devant un tribunal pour enfants, et moi, je me retrouvais sans cesse devant le juge jusqu’à ce qu’un jour il me dît que j’étais le plus grand fléau qui fût jamais venu dans cette ville. Nous eûmes beaucoup d’occasions de rendre témoignage non seulement devant les tribunaux mais aussi aux prisonniers. Un grand lien d’amour naquit entre les frères qui connurent la prison. Je me souviens particulièrement d’un cas : Plusieurs d’entre nous avaient été arrêtés en même temps. À mesure que des cautions furent fournies, les plus âgés ou ceux qui avaient de la famille étaient relaxés les premiers. Finalement, il en restait deux. Six jours passèrent, nous ne savions pas quand ce serait notre tour. Enfin, une nouvelle caution fut fournie, mais pour une seulement. La sœur de langue française qui était avec moi s’écria : “ Les deux ou aucune ” ; elle renonça ainsi à sa liberté immédiate pour rester avec moi. Je lui en étais tellement reconnaissante qu’il n’y a pas de mots pour l’exprimer. En fin de compte, les témoins de Jéhovah furent très respectés à cause de leur lutte pour la liberté, car toutes les tentatives de nous décourager échouèrent. Les efforts de nos ennemis en vue de briser notre zèle nous rendirent plus résolus encore à poursuivre notre œuvre et à trouver les brebis dans cette région.

      Là n’était cependant pas notre plus grand problème. La grosse difficulté était la langue française. Nous comprîmes que la seule manière d’être utiles aux personnes parlant le français était de s’entretenir avec elles dans leur propre langue ; comme nous avions emménagé chez une famille qui ne connaissait pas l’anglais, nous nous mîmes à la tâche. À force de consulter les dictionnaires, nous les usions. Nous mettions en pratique chaque mot nouveau que nous avions appris ; peu à peu les mots prenaient corps, ainsi que les phrases, les pensées et les idées. Nos efforts pour nous exprimer provoquèrent des éclats de rire, mais les personnes de langue française étaient très serviables et nous expliquaient tout ce que nous voulions savoir.

      La visite de frère Knorr à Montréal à la fin de 1946 eut une grande portée pour les pionniers travaillant à Québec. Soixante-six d’entre nous furent invités à Galaad pour la neuvième classe (1947), afin d’être formés pour le travail missionnaire spécial dans la province de Québec.

      À Galaad, nous apprîmes la grammaire française, ainsi que toutes les autres matières essentielles. C’était juste l’impulsion qu’il nous fallait pour retourner dans le champ avec de nouvelles forces, équipées de nouvelles réfutations et et d’une meilleure connaissance. L’unité et l’amour qui étaient manifestes à Galaad nous formèrent pour nous permettre de vivre chaque jour de la même manière. La jeune fille qui m’avait encouragée le jour où j’avais quitté l’église à ne jamais y retourner fréquenta la même classe de Galaad que moi. Puisque nous avions été à Galaad, on allait nous demander davantage ; mais grâce à l’esprit de Jéhovah, à sa Parole et à son organisation (pour lesquels nous rendons continuellement grâce), nous surmontâmes tous les obstacles et continuâmes à jouir des bénédictions du service de pionnier à plein temps.

      En octobre 1949, ma sœur et moi fûmes envoyées dans la ville de St-Hyacinthe, Québec, un territoire isolé à 56 km de Montréal. Un frère nous y conduisit en voiture pour y chercher un logis. Partout les gens nous dirent : “ Je dois d’abord téléphoner à Monsieur le curé pour lui demander s’il est permis de louer une chambre à des non-catholiques. ” Après avoir essayé à plusieurs endroits, nous finîmes par trouver une dame qui était d’accord pour nous louer une chambre avec l’intention, elle le reconnut plus tard, de nous convertir à la foi catholique.

      À cette époque, nous présentions aux gens une pétition en faveur d’une Déclaration des droits du citoyen (Bill of Rights) pour le Canada. La première semaine, la majorité signa, reconnaissant que c’était le droit de chacun de jouir de la liberté de religion. Le sermon du dimanche amena un revirement. Le prêtre de la paroisse annonça que personne ne devait signer, que nous étions des “ communistes ”, que nous étions les “ vierges folles de la parabole ”, etc. Notre logeuse fut sommée de nous mettre dehors, nous avions habité deux semaines chez elle. Un matin, elle nous dit de quitter la maison dans les deux heures sinon nos affaires seraient mises dans la rue. Elle pleurait en nous le disant et ajouta qu’elle n’agissait pas de son propre chef. Après avoir consigné nos bagages à la gare, nous nous remîmes à chercher un logis, mais sans résultat. Nous étions obligées de retourner à Montréal et, pendant les trois jours suivants, nous passâmes notre temps à faire de l’auto-stop entre ces deux villes pour trouver une autre chambre. Nous en trouvâmes une dans la banlieue de Montréal auprès d’une famille très large d’esprit, qui même après avoir été insultée dans les journaux locaux refusa de nous mettre à la porte.

      Quelque temps après nous fûmes arrêtées et accusées de vendre des Bibles. Nous gagnâmes notre procès. Cela mit fin aux actions hostiles de la foule qui étaient à l’ordre du jour, dès ce moment nous jouîmes de la protection de la police. Plus tard, deux autres missionnaires se joignirent à nous et, en temps voulu, nous eûmes la joie de fonder un nouveau groupe. Plusieurs personnes prirent fermement position pour la vérité, ce qui les obligea à quitter la ville pour chercher du travail ailleurs. Pour nous, cependant, nous commencions à nous sentir vraiment à la maison, et dans ce territoire où presque tout le monde parlait le français, nous fîmes des progrès dans cette langue. À plusieurs reprises les gens nous conduisirent chez leur prêtre parce qu’ils croyaient que nous n’avions pas la “ bonne Bible ”. Ces discussions nous fortifièrent puisque nous pouvions nous rendre compte combien ces hommes formés dans les séminaires théologiques connaissaient peu les Écritures. L’un objecta même : “ Comment attendez-​vous de moi que je discute de la Bible ? Je suis prêtre, non pas étudiant de la Bible. ” Un autre, un “ père ” dominicain, se mit à jurer pendant une discussion, dans une maison de retraite fermée, quand nous lui montrâmes dans sa propre Bible que la preuve qu’il donnait de la trinité d’après I Jean 5:7 était une interpolation. Le jeune homme qui nous y avait conduites était déçu, il nous avait déclaré que s’il ne pouvait pas répondre à nos questions, les “ pères ” en seraient certainement capables.

      En septembre 1951, nous connûmes du nouveau dans notre vie de missionnaires. Avec une camarade de classe, nous fûmes envoyées à Trois-Rivières, Québec, à 133 km au nord de Montréal, ainsi que cinq autres missionnaires qui avaient récemment fait leur diplôme dans la dix-septième classe de Galaad. Au début, elles étaient pour nous comme des étrangères, mais étant donné que nous ne pûmes trouver que deux chambres pour loger les huit, nous fîmes vite connaissance. Notre premier jour de service nous conduisit chez le commissaire de la police locale, pour l’informer de notre arrivée et de nos intentions ; cela afin d’éviter que ses hommes eussent à faire des recherches inutiles sur de fausses accusations, comme celles de certaines personnes nous appelant des “ communistes ”. Après que nous lui eûmes expliqué notre méthode de travail, le commissaire nous souhaita beaucoup de succès. L’activité quotidienne des huit missionnaires fit bientôt dire aux gens que toute une armée avait envahi la ville. D’abord, les prêtres essayèrent plusieurs moyens pour mettre fin à notre travail, allant jusqu’à nous suivre de maison en maison pour avertir le public. Un coup de téléphone à la police pour nous faire arrêter resta sans résultat, car les policiers, en passant en voiture et voyant de qui il s’agissait, suivirent leur route. Quand nous obtînmes un logis plus spacieux, nous en fîmes une Salle du Royaume.

      Beaucoup de personnes chez qui nous allâmes s’exprimèrent favorablement sur le fait que huit jeunes filles vivaient ensemble en paix. Cela était pour les gens une preuve que nous avions une organisation où régnait la paix et l’esprit de Dieu. À force de vivre ensemble, chacune de nous apprit beaucoup et trouva que notre manière personnelle de faire certaines choses n’était pas toujours la bonne ; aussi chacune céda à son tour afin de faire mieux. Nous constatâmes que là où il y a de l’organisation il y a aussi la paix. Ayant vécu ensemble pendant plus de deux ans, nous nous sentîmes unies comme une vraie famille, et lorsque vint le moment de nous quitter, nous nous rendîmes compte qu’un fort lien s’était formé entre nous.

      Maintenant quelque chose de nouveau nous attendait : un groupe établi. Des pionniers fidèles avaient travaillé durement afin de constituer ce groupe dans des circonstances

  • Prenez garde au ministère afin de le bien remplir
    La Tour de Garde 1957 | 15 juillet
    • 17. Quel conseil nous donne la Parole divine au sujet de la maturité et de notre édification dans le ministère ?

      17 Ne soyez pas étonné en constatant tout ce que l’esprit divin peut accomplir pour vous amener à maturité en vue de l’édification de vos frères et pour la gloire de Jéhovah (Jér. 9:23, 24 ; Éph. 6:10 ; Col. 1:10, 11). Par conséquent “ n’éteignez pas l’esprit ”. (I Thess. 5:19.) Ranimez plutôt le don de Dieu, le ministère qui est aujourd’hui en partage à tous les témoins de Jéhovah. Mettez-​vous aux premiers rangs des vaillants combattants théocratiques ! Brandissez avec confiance et adresse “ l’épée de l’esprit ” et Jéhovah vous permettra de continuer à “ renverser les forteresses ”. — II Tim. 1:6 ; II Cor. 10:4.

      18. Que se produira-​t-​il si nous maintenons le rythme de la guerre théocratique ?

      18 “ Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-​le ”, a écrit l’Ecclésiaste (9:10). Jéhovah ne prend pas plaisir en ceux qui reculent. Un pas en arrière peut entraîner une âme timide dans la destruction (Héb. 10:38, 39). Jéhovah bénit le courage et la force dans la guerre théocratique qui devient toujours plus grande (II Sam. 5:10). Sa force agissante invisible fera s’accomplir de manière encore plus intégrale la prophétie sur l’accroissement sans fin : “ Le plus petit deviendra un millier et le moindre une nation puissante. Moi, l’Éternel, je hâterai ces choses en leur temps. ” (És. 60:22). Maintenant que la société du Monde Nouveau prend une extension toujours plus grande, veillons à ce qu’elle ne perde pas sa force par suite du relâchement de ses serviteurs. Il faut garder sa place, s’acquitter de ses responsabilités et maintenir le rythme de la guerre théocratique ; alors nous ne serons pas abandonnés par Jéhovah. Que l’adversaire n’oublie pas que Dieu est avec nous ! “ Quel est-​il ce roi de gloire ? — Jéhovah fort et puissant, Jéhovah puissant dans les combats. ” — Ps. 24:8, AC.

      19. Quelles perspectives s’ouvrent devant nous ? De quelle manière la Bible représente-​t-​elle le peuple de Jéhovah ?

      19 Il n’y a pas d’arrêt dans l’œuvre de prédication accomplie par l’organisation de Jéhovah, et les résultats obtenus sont merveilleux. Devant les perspectives glorieuses qui se présentent à nous, il n’y a pas lieu de douter que “ le peuple qui connaît son Dieu sera fort et agira ”. (Dan. 11:32, Da.) Il est écrit : “ Sonnez de la trompette en Sion ! Faites-​la retentir sur ma montagne sainte ! Que tous les habitants du pays tremblent ! Car le jour de l’Éternel vient, car il est proche (...) Voici un peuple nombreux et puissant (...) Ils s’élancent comme des guerriers, ils escaladent les murs comme des gens de guerre ; chacun va son chemin, sans s’écarter de sa route. Ils ne se pressent point les uns les autres, chacun garde son rang ; ils se précipitent au travers des traits sans arrêter leur marche. ” — Joël 2:1, 2, 7, 8.

      20. Quel rôle l’amour joue-​t-​il dans la marche en avant des guerriers théocratiques ? Quelle différence établit-​il ?

      20 Qu’est-​ce qui a réuni ces guerriers rapides au sein de l’armée théocratique triomphante, cela avec une force irrésistible ? C’est simplement l’amour, l’amour par lequel Jéhovah rassemble les humains. Nous sommes résolus à ne nous laisser arrêter par aucun obstacle pour exprimer notre amour pour Dieu (Rom. 8:35-39). L’amour pour Jéhovah et pour le prochain forme le parfait lien de l’unité. Cet amour nous permet de résister à la contamination de ce monde pétri d’égoïsme. C’est ce qui fait la grande différence entre la société du Monde Nouveau et ce monde. Le monde sous la puissance de Satan ne parviendra jamais à bannir cet amour du sein de l’organisation divine ; l’amour qui y règne continuera à s’exercer par delà Harmaguédon et sera le fondement éternel du service de Dieu.

      21. Que faut-​il faire maintenant pour que Jéhovah continue de nous aimer ?

      21 L’amour pour Jéhovah et pour nos frères nous aide à poursuivre nos efforts afin de demeurer fermes dans la foi et de faire les actes puissants requis. Cet amour nous aide à accepter vaillamment les responsabilités dont Jéhovah nous charge pour que nous fassions fructifier les intérêts du Royaume. Comme nous agissons par complet désintéressement, nos frères et en premier lieu Jéhovah nous pardonneront nos défaillances involontaires et les faiblesses imputables à l’imperfection de la chair. Jéhovah a fait donner cette assurance par l’organe de son apôtre : “ La fin de toutes choses est proche : Soyez donc sobres et vigilants pour vous livrer à la prière. Ayez, avant tout, les uns pour les autres un ardent amour ; car l’amour couvre une multitude de péchés. ” (I Pierre 4:7, 8, Sy). Jéhovah continuera de nous bénir si nous veillons, demeurons fermes dans la foi et nous fortifions comme des hommes. Tout ce que Jéhovah fait pour nous, il le fait par amour. Aussi l’apôtre a-​t-​il conclu son exhortation par ces paroles que nous livrons à votre méditation, surtout à vous, serviteurs ministériels : “ Que tout ce que vous faites se fasse avec (amour). ” — I Cor. 16:13, 14.

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