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Ont-ils compris leur décision ?La Tour de Garde 1958 | 1er septembre
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Ont-ils compris leur décision ?
AU COURS de l’été dernier, Billy Graham, s’adressant aux foules rassemblées dans Madison Square Garden, dans la ville de New-York, les supplia de prendre une décision pour le Christ. Cinquante-cinq mille personnes répondirent à son appel. Mais peut-on affirmer qu’elles comprenaient ce qu’implique réellement une décision en faveur du Christ ? Peut-on soutenir que l’appel de l’évangéliste, lancé à un moment soigneusement déterminé, où l’émotion de la foule était intense, est le moyen convenable de susciter de telles décisions ? Et peut-on dire qu’une décision pour le Christ n’est rien de plus que l’aveu de la foi en lui comme son Sauveur ?
Cette décision implique bien plus de choses que ces gens ne le réalisèrent. Une décision pour le Christ est premièrement une décision pour son Père, Jéhovah Dieu. C’est la décision de faire la volonté de Dieu, en mettant ses intérêts à la première place, comme le Christ le fit. Jésus déclara : “ Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ” (Jean 5:30). Ceux qui le suivent doivent faire de même. Il magnifia aussi le nom de son Père, mais combien, parmi ces 55 000 personnes réunies à Madison Square Garden, connaissaient même ce qu’est ce nom ou ce qu’est la volonté de Dieu ?
Il est écrit que le “ Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ”. (I Pierre 2:21.) A-t-on dit à ces gens qu’une décision pour le Christ signifie suivre son exemple en faisant le don de sa personne pour faire la volonté de son Père ? Que cela signifie subir la persécution en restant intègre envers Dieu ? Que cela signifie prêcher en faisant une proclamation publique des desseins et du royaume de Dieu ?
Christ donna l’exemple d’aucune amitié avec le monde. Une décision pour le Christ signifie suivre cet exemple. Jacques déclara : “ Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. ” (Jacq. 4:4). Combien, parmi ces 55 000 personnes réunies à Madison Square Garden, n’ont pas tenu compte de cette exigence scripturale et ont continué à être amis du monde ? Combien ont pris part à ses combinaisons contraires aux Écritures, à ses querelles sanguinaires et ses actions empreintes de si peu d’amour ?
Ceux qui ont décidé de suivre le Christ au premier siècle prirent leur décision après avoir sondé soigneusement les Écritures afin d’y trouver instruction. Leur soumission et leur obéissance au Roi oint de Dieu se fit avec compréhension. Il n’en peut être autrement aujourd’hui. Une personne doit décider de suivre le Christ, non à la suite d’un appel émouvant lancé par un évangéliste, mais parce que sa compréhension vient d’une connaissance exacte des Écritures.
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L’assistance, quarante fois plus forte, à la conférence publique en GhanaLa Tour de Garde 1958 | 1er septembre
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L’assistance, quarante fois plus forte, à la conférence publique en Ghana
EN PRÊCHANT “ cette bonne nouvelle du royaume ”, les témoins de Jéhovah font usage de discours publics. Si, comme résultat de leurs efforts dans la publicité, il y a un accroissement de 10 % dans l’assistance, ils sont bien contents. Et si le public répond à l’appel au point que le nombre des assistants s’accroît de 100 %, comme ce fut le cas récemment à São Paulo, au Brésil, à l’assemblée de district, ils sont ravis. Mais quand un représentant itinérant de la Watch Tower Society, en Ghana, rapporta un accroissement de 4 000 % lors d’une conférence publique, le fait parut si extraordinaire qu’il demandait une explication. La voici, en quelques mots :
La réunion publique se tenait dans la ville de B_____, dans les territoires du Ghana septentrional, au printemps de 1957. Autrefois, le chef souverain avait refusé l’autorisation de tenir des réunions publiques en plein air. Les gens eux-mêmes, un peu primitifs, sont amicaux et aiment à parler des conditions sociales et du coût élevé de la vie. Mais quand on en vient à la religion, la plupart d’entre eux sont bien arrêtés dans leurs coutumes, adhérant au culte des ancêtres. Une opposition considérable s’est manifestée contre les témoins de Jéhovah dans cette région-là, parce que les témoins adorent seulement Jéhovah.
Dans un village voisin, leur œuvre avait été interdite parce qu’une femme avait abandonné les coutumes africaines pour mener, en tant que témoin de Jéhovah, une vie pure et morale selon les Écritures. Pour cela, on l’avait chassée du village. Dans un autre village, leur salle d’étude fut confisquée par le chef et les anciens. Pourquoi ? Parce que la terre sur laquelle elle se trouvait appartenait aux ancêtres disparus et que ces derniers ne toléraient pas le culte d’un rival tel que Jéhovah ! Même la Salle du Royaume centrale avait été l’objet de l’incursion d’une meute au cours d’une réunion ; la populace était dirigée par un catholique exaspéré par le fait que sa sœur avait pris position du côté des témoins de Jéhovah.
Cependant, lors de sa visite, le représentant de la Société se fit un devoir d’interviewer les différentes autorités et les chefs, et le résultat fut que, non seulement la salle d’étude qui avait été reprise aux témoins leur fut rendue, mais un bel emplacement leur fut accordé pour la conférence publique du dimanche matin. Le frère encouragea les témoins à coopérer pleinement dans l’annonce du discours.
De bonne heure le dimanche matin, à huit heures, ils s’assemblèrent, bien que certains, n’ayant pas à leur disposition de moyens de transport modernes, eussent dû parcourir plus de vingt kilomètres. Il arriva que c’était le “ Jour du marché ”, jour qui, dans les territoires du Nord, attire de nombreuses personnes de villages voisins, car de grandes réjouissances viennent s’ajouter aux opérations d’achat et de vente ; c’est aussi le moment où un jeune homme peut se procurer une femme en attrapant de force une jeune fille et en l’emportant en triomphe à la maison du “ marié ” avec l’aide de ses amis !
À 8 h 30, les témoins sortirent pour prêcher. L’un d’eux fut posté à chacun des quinze chemins et sentiers conduisant à la ville afin que tous pussent entendre parler du discours. D’autres allèrent de maison en maison dans les quartiers d’affaires et les quartiers résidentiels, prononçant des sermons, offrant des publications bibliques et distribuant des feuilles d’invitation. En dépit d’un temps inclément, les frères rendirent un témoignage diligent pendant deux heures et demie.
Le discours public commença à 11 heures précises ; trois cents personnes étaient présentes, y compris trente-cinq témoins et compagnons de bonne volonté. L’un des témoins traduisit la conférence dans la langue frafra. En l’espace de dix minutes, l’auditoire avait doublé et, au point culminant du discours, 1 448 personnes étaient présentes, ce qui faisait un accroissement de 4 000 %, soit de quarante fois le nombre primitif.
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