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Unis malgré la ségrégationRéveillez-vous ! 1971 | 22 juillet
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l’aide d’écouteurs. On a alors fait un enregistrement du dialogue afrikaans qui a été reproduit ensuite sur la même bande stéréophonique qui contenait déjà le dialogue anglais. La synchronisation et le montage de cette bande a exigé soixante heures de travail patient.”
Lors de la présentation des scènes bibliques, on a passé cette bande unique sur un magnétophone stéréophonique, l’une des pistes servant pour les auditeurs d’expression afrikaans et l’autre pour ceux d’expression anglaise. La même technique fut utilisée à l’assemblée africaine. Le programme tout entier fut présenté en zoulou (pour les Zoulous et les Xhosas) et en sesotho (pour les Sothos, les Tswanas et les Sepedis).
L’unité manifestée de nombreuses façons
Les témoins sud-africains, unis malgré la ségrégation, manifestèrent de nombreuses façons leur amour profond les uns pour les autres. Depuis quelque temps une famine sévit au Lesotho, pays enclavé dans la République sud-africaine. Nombre des témoins de Jéhovah de ce pays étaient fort éprouvés, car en raison de leur neutralité dans les affaires politiques, ils ne pouvaient se procurer du maïs pour ensemencer leurs champs. Certains d’entre eux mouraient de faim. Quand on fit part de cette situation aux témoins de Johannesburg lors de la réunion organisée pour donner le départ aux préparatifs de l’assemblée, on proposa que tout l’argent déposé à cette occasion dans les boîtes à contributions soit envoyé au Lesotho pour aider les témoins de ce pays. Le résultat dépassa toute attente, car la somme recueillie s’élevait à plus de 13 000 francs français. Une semaine plus tard, les témoins du Lesotho avaient des semences et de l’argent pour s’acheter de la nourriture.
L’une des chrétiennes de ce pays, qui avait reçu sa part de ce don fait avec tant d’amour, déclara : “Nous étions arrivés à l’extrême limite de nos ressources, car nous n’avions plus rien à la maison, même pas quelques centimes pour acheter de la farine de maïs. C’est alors qu’arriva l’argent envoyé par nos frères blancs. J’étais trop émue pour parler et je ne pouvais m’empêcher de pleurer. Cette aide nous a permis de surmonter nos difficultés immédiates. C’est ainsi que, grâce à la bonté de Jéhovah, nous avons pu venir à cette assemblée et profiter pleinement de ce festin spirituel.”
Bien que les témoins des trois groupes raciaux n’aient pas pu se mêler librement les uns aux autres, le hasard les réunissait parfois étant donné le grand nombre de congressistes qui se trouvaient à Johannesburg. Une Blanche, les yeux brillants de joie, fit le récit suivant :
“Pendant que je rangeais ma voiture dans le parc de stationnement du centre commercial, trois autocars remplis d’Africains, n’ayant pas pu trouver un emplacement, s’arrêtèrent près de nous. Ma fille remarqua que les occupants des cars portaient l’insigne de l’assemblée. Nous leur avons montré alors nos propres insignes et ils nous ont salué joyeusement de la main. Certains d’entre eux sont même descendus pour nous dire qu’ils voulaient visiter la filiale des témoins de Jéhovah, mais qu’ils s’étaient trompés de route. À ce moment précis un agent de la circulation surgit. J’ai pu lui expliquer la situation en ajoutant que j’étais disposée à guider les trois cars jusqu’à la filiale. L’agent eut la gentillesse d’arrêter la circulation pendant que les cars faisaient demi-tour, puis ceux-ci me suivirent jusqu’à la filiale.”
Reconduire les témoins africains le soir à leurs logements dans l’immense quartier de Soweto, posait un problème. Dans ce quartier des bandes de voyous connus sous le nom de “Tsotsis” parcourent les rues la nuit pour attaquer et dévaliser toute personne assez téméraire pour sortir seule. Les nombreux témoins venus des régions rurales auraient été une proie facile pour les “Tsotsis”, aussi leurs frères chrétiens de Johannesburg se sentaient-ils responsables de leur sécurité. Ils ont donc manifesté leur amour pour eux en organisant un système de “guides”. Quand les témoins rentraient en car le soir, le premier véhicule déposait à chaque arrêt plusieurs guides qui connaissaient bien le quartier. Lorsque le car suivant déposait les congressistes venus d’autres régions du pays, deux ou trois guides les attendaient pour les conduire à leurs logements.
Un résultat excellent
Le nombre de personnes baptisées pour devenir des “hommes de bonne volonté” de Dieu reflétait l’excellent résultat de l’assemblée. Chez les Métis on compta 112 candidats (Indiens et Métis) au baptême. Ce résultat est particulièrement réjouissant lorsqu’on le compare au nombre total des témoins de ce groupe racial : 1 390. À l’assemblée africaine 603 personnes se firent baptiser, et à l’assemblée européenne 381. Le nombre total de baptisés fut donc de 1 096, résultat excellent quand on songe que jusqu’en 1968 le nombre de baptisés pour toute une année était en moyenne de mille personnes.
Lors du discours public, point culminant de l’assemblée, les trois stades étaient bondés. On compta 2 770 assistants à l’assemblée des Métis, 12 252 à celle des Européens et 33 757 à celle des Africains, soit un total de 48 779 assistants. Ce résultat aussi est excellent étant donné que l’Afrique du Sud compte en tout quelque 22 000 témoins de Jéhovah.
Les milliers de congressistes qui sont restés pour écouter le discours de clôture de N. H. Knorr, président de la Société Watch Tower, reçurent d’autres encouragements. L’orateur donna les résultats de la série d’assemblées des “Hommes de bonne volonté” tenues à travers l’Afrique, et fit part des projets d’agrandissement de l’imprimerie et des bureaux de la filiale sud-africaine.
L’esprit d’unité et d’amour était si évident aux trois assemblées que même la presse parla de “la paix et la bonne volonté qui régnaient parmi les délégués”. (The World, 12 janvier 1971.) L’ordre et la propreté des témoins firent une profonde impression sur les gardiens du stade du Milner Park. L’un de ces Africains déclara : “D’habitude les Européens nous rabrouent, mais vous autres vous nous parlez gentiment.”
Unis malgré la ségrégation, les témoins de Jéhovah sud-africains attendent le jour, dans le nouvel ordre de choses divin, où tous les hommes pourront se réunir afin de donner libre cours à l’amour qui est dans leur cœur et de jouir d’une unité complète et éternelle.
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La chatte et ses petitsRéveillez-vous ! 1971 | 22 juillet
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La chatte et ses petits
Vous êtes-vous jamais demandé pourquoi une chatte choisit un endroit caché et obscur pour mettre bas ? C’est parce que l’obscurité protège les yeux de ses petits. Comme les yeux du chaton ne s’ouvrent pleinement que huit ou dix jours après sa naissance, une forte lumière risquerait de leur faire du tort. Résistez donc à la tentation d’apporter les chatons nouveau-nés dans un lieu brillamment éclairé pour les faire admirer par vos amis.
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