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Marchez du même pas que la société du Monde NouveauLa Tour de Garde 1956 | 1er octobre
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Marchez du même pas que la société du Monde Nouveau
“ Nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi. ” — Mat. 19:27.
1. Qu’est-ce que la société du Monde Nouveau ? Pourquoi tous les cœurs épris de justice doivent-ils régler leur pas sur le sien ?
LA SOCIÉTÉ du Monde Nouveau est une société de ministres en expansion. C’est une organisation pleine de vie, en marche, et qui étend son influence jusqu’aux extrémités de la terre. Sa prospérité spirituelle est sans égale dans l’histoire du christianisme. C’est une organisation vivifiante, qui force l’attention dans toutes les parties du monde. Se tenant comme un phare au sein d’un monde enténébré, elle offre des paroles de vie et d’espérance à tous ceux qui, de leur propre mouvement, viennent se placer à l’abri derrière ses frontières. Tous les cœurs désireux de connaître la vie du monde nouveau doivent régler leur pas sur le sien, car, bientôt, cette société conduira tous ses membres à travers la plus grande détresse qui ait jamais frappé la terre, la guerre d’Harmaguédon. Elle les introduira dans un monde dont le créateur est Dieu et où ils goûteront une paix éternelle dans la prospérité et le bonheur. — Mat. 24:21.
2. a) Qui dirige la marche de cette organisation ? b) Comment cette société reflète-t-elle les pensées de Jéhovah ?
2 C’est Jéhovah qui dirige la marche étonnante de cette organisation. Lui seul a pu concevoir une telle merveille pour la préservation de son peuple. Lui seul peut soutenir une pareille entreprise en des temps aussi critiques. Lui seul a la sagesse et l’esprit nécessaires pour conduire cette société de façon qu’elle accomplisse son dessein et sa volonté souveraine. Lui seul est l’auteur de son existence, l’artisan de son développement prodigieux. Toute louange et tout honneur lui reviennent donc à juste titre. L’apôtre Paul a dit avec raison : “ Qu’est-ce donc qu’Apollos, et qu’est-ce que Paul ? Des serviteurs, par le moyen desquels vous avez cru, selon que le Seigneur l’a donné à chacun. J’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître, en sorte que ce n’est pas celui qui plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître. Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail. Car nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu. ” Étant “ le champ de Dieu, l’édifice de Dieu ”, la société du Monde Nouveau reflète les pensées de Dieu à l’égard de l’humanité en étendant la vraie adoration sur la terre, en allant de l’avant avec une connaissance accrue, en donnant la croissance et la prospérité spirituelles, en marchant du même pas que sa tête Jésus-Christ qui montre le chemin menant au jour parfait. — I Cor. 3:5-9 ; Ps. 127:1.
3. Comment Jéhovah a-t-il suscité l’espérance en l’instauration d’un monde nouveau ? Quelle fut l’influence de cette espérance ?
3 Avant que l’homme eût jamais espéré l’instauration d’un monde nouveau, Jéhovah Dieu s’était mis à en construire les fondements et à susciter l’espérance en ces choses. Il poussa des hommes à écrire et à dire des prophéties sur le monde futur où la justice habitera. Ces prophéties devinrent une source de joie, de courage et d’espérance pour les hommes de bonne volonté de chaque génération. Elles donnèrent aux hommes le stimulant nécessaire pour aller de l’avant dans la foi et espérer leur accomplissement final. Quand Jéhovah donna cet ordre à Abram : “ Va-t’en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai ”, Abram obéit sans hésiter parce qu’il croyait aux promesses divines relatives à un monde nouveau. Paul nous dit qu’Abraham obéit à Dieu et “ partit sans savoir où il allait. C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur ”. C’est parce qu’il aspirait vivement à vivre dans le monde nouveau promis par Jéhovah qu’Abraham fut capable de quitter sa patrie et de se contenter d’une vie nomade, sous les tentes, afin d’hériter la promesse. Sa femme, Sara, fut prête à l’accompagner, montrant ainsi sa foi aux promesses divines. Par la foi ils allèrent dans un nouveau pays avec leur espérance fondée sur l’instauration d’un monde nouveau. — Gen. 12:1-3 ; Héb. 11:8-10.
4-6. a) Qui prit à cœur la promesse d’instauration d’un monde nouveau ? b) Comment Jésus démontra-t-il sa docilité en vue de sa participation à la promesse de Jéhovah ?
4 Pour notre part, la question est de savoir si nous sommes prêts à faire la même chose, c’est-à-dire à exercer la même foi docile aux promesses divines. Le fait qu’Abraham n’hérita pas la promesse de son vivant n’empêcha pas Isaac et Jacob de marcher sur les traces du patriarche en pratiquant la foi en Dieu ni de recommander cette voie à leur descendance. Jésus a dit d’Abraham : “ Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour : il l’a vu, et il s’est réjoui. ” Ces patriarches avaient une foi si grande dans la promesse divine qu’ils étaient prêts à renoncer à tout, même à leur vie, pour pouvoir hériter la promesse d’entrer dans le monde nouveau. — Jean 8:56 ; Héb. 11:39.
5 Moïse avait la même foi en la promesse divine. Bien qu’élevé à la cour du Pharaon, il regardait “ l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Égypte ”. Moïse répondit à l’appel de Dieu à l’âge de quatre-vingts ans, renonçant à son existence de berger pour devenir un témoin de Jéhovah devant le Pharaon et le conducteur de la nation d’Israël. Israël nous donne l’exemple d’une nation qui fonda son espérance sur la promesse divine d’instauration d’un monde nouveau. Paul fait mention d’une “ grande nuée de témoins ” rejetant tout fardeau afin de devenir des participants de la promesse. — Héb. 11:26, 27 ; 12:1.
6 Le principal témoin de cette grande “ nuée ” fut Jésus-Christ, “ lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé ”. Jésus donna tout ce qu’il avait, ce qui était bien plus que tout ce que pouvait donner le genre humain, afin de participer à la promesse divine d’instauration d’un monde nouveau. Il illustra sa bonne volonté à faire cela par plusieurs paraboles : “ Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L’homme qui l’a trouvé le cache ; et dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a, et achète ce champ. Le royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de belles perles. Il a trouvé une perle de grand prix ; et il est allé vendre tout ce qu’il avait, et l’a achetée. ” Jésus s’était dépouillé à ce point qu’il put dire à certain scribe qui voulait le suivre : “ Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. ” Au lieu de se plaindre de ce dépouillement, Jésus recommanda cette voie à ses disciples, s’ils voulaient entrer dans le Royaume. — Phil. 2:5-9 ; Mat. 13:44-46 ; 8:20 ; Col. 1:15, 16.
7. a) Quel conseil pour gagner le monde nouveau fut donné par Jésus ? b) Que signifie suivre le Christ ?
7 Jésus savait ce qu’il faudrait pour conquérir ce monde ; aussi a-t-il dit : “ Si quelqu’un veut venir derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de son poteau de supplice et qu’il me suive continuellement. Car celui qui voudra sauver son âme la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera. Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ? ou, que donnerait un homme en échange de son âme ? Car le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges ; et alors il rendra à chacun selon ses œuvres. ” Suivre Jésus-Christ signifie donc pratiquer le christianisme ; cela signifie renoncer à soi-même en se vouant aux principes du christianisme. Cela signifie se charger du bois de supplice en participant à certaines des souffrances et des épreuves de Jésus. Cela signifie renoncer à des ambitions personnelles, au désir d’accumuler des richesses et de grandir en prestige et en puissance. Le prophète Job a dit : “ Si j’ai mis dans l’or ma confiance, si j’ai dit à l’or : Tu es mon espoir... j’aurais renié le Dieu d’en haut ! ” Ainsi suivre le Christ signifie renoncer à ce vieux monde et à son mode de vie et, s’il le faut, à sa propre vie. Cela exige une parfaite fidélité au christianisme, ainsi qu’un soldat est fidèle à la cause de l’indépendance et de la liberté. Paul éclaircit ce point quand il dit : “ Il n’est pas de soldat qui s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé. ” Les chrétiens marchant sur les traces de Jésus-Christ doivent être prêts à répondre à l’appel du devoir avec la même promptitude que le prophète Ésaïe qui, lorsqu’il entendit cette question : “ Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous ? ”, répliqua : “ Me voici, envoie-moi. ” N’étant lié à ce vieux monde par aucune attache, il pouvait répondre à l’appel de Jéhovah. Tel fut le sort enviable que partagèrent d’autres hommes fidèles, tels qu’Abraham, Isaac, Jacob, etc. Tel doit être le sort de tous ceux qui marchent du même pas que la société du Monde Nouveau. — Mat. 16:24-27, NW ; Job 31:24, 28 ; II Tim. 2:4 ; És. 6:8.
IL FAUT TOUT DONNER
8. Qu’exigea Jésus de ses disciples ? Quelle fut leur réponse ?
8 Quand il fonda le christianisme, Jésus-Christ demanda à ses disciples de montrer cette même foi, la foi d’Abraham. Et ses apôtres démontrèrent qu’ils avaient une foi de cette nature. Notez en particulier avec quelle promptitude ils répondirent à l’appel de Jésus : “ Venez derrière moi ! ” Le texte inspiré dit de Pierre et d’André, qui pêchaient avec leurs filets au moment où Jésus leur fit signe : “ Aussitôt, ils laissèrent les filets, et le suivirent. ” De Jacques et de Jean, qui furent appelés au moment où ils étaient occupés à réparer leurs filets, le texte dit : “ Ils laissèrent la barque et leur père, et le suivirent. ” Ce qui ressort ici c’est qu’ils ne tolérèrent aucun obstacle sur leur chemin ; leur occupation, la famille et leurs relations ne furent pas considérées comme des choses de première importance. Ces choses furent placées à une position secondaire et la chose la plus précieuse, le royaume de Dieu, occupa la première place dans leur vie. Ils ne se mirent pas à épargner pendant des mois avant de quitter leur travail ; ils ne pesèrent pas non plus prudemment toute chose pour voir si cela en valait la peine ou non. Les apôtres ne demandèrent pas non plus quel profit ils allaient en tirer. Leur réponse fut prompte, ils manifestèrent une grande foi en Jéhovah, en son Fils et dans les dispositions qui seraient prises à leur égard. — Mat. 4:18-22 ; 8:22.
9. Comment devaient-ils évaluer les privilèges du Royaume ?
9 Jésus avait inculqué à ses disciples combien il était important de gagner le Royaume. Rien ne pouvait se comparer au Royaume. Jésus souligna qu’il était nécessaire de renoncer à soi-même, de travailler dur, de faire preuve d’endurance et de patience pour atteindre le but de la foi, lequel est le salut de nos âmes. Il montra que le suivre continuellement impliquait être dégagé de tout lien et de toute obligation à l’égard de ce monde. La nourriture, le vêtement, l’abri et les autres nécessités de l’existence devaient venir au second plan. “ Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine. ” La chose principale était le Royaume ; auprès de lui, rien n’avait de l’importance. Paul exprima ses sentiments en ces termes : “ À cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je... regarde (toutes choses) comme de la boue, afin de gagner Christ. ” Et l’apôtre Jean tint ce raisonnement : “ Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. ” Y a-t-il une meilleure raison pour renoncer à ce monde et se vouer complètement au royaume de Dieu ? S’il fallait une foi absolue en Jéhovah et en Jésus-Christ pour marcher du même pas que l’Église chrétienne du premier siècle, en faut-il moins aujourd’hui ? — Mat. 19:27 ; 6:32-34 ; Phil. 3:8 ; I Jean 2:17.
10. Quel a été le résultat d’une obéissance fidèle à l’ordre de faire des disciples dans toutes les nations ?
10 Une fidèle obéissance à la mission de faire des disciples dans toutes les nations a fait s’accroître l’assemblée chrétienne et aujourd’hui elle est représentée par des ministres dévoués, proclamant cette bonne nouvelle du royaume établi. Dans les trente-sept dernières années en particulier, des centaines de millions de personnes ont entendu parler du gouvernement divin du monde nouveau. Sur ces millions de personnes, des centaines de milliers ont reconnu le message vivifiant divin pour notre époque. Elles ont répondu avec la même foi et avec la même joie que les prophètes du passé et les disciples de Jésus ; elles ont voué leur vie à Dieu par Jésus-Christ et ont tenu à leur tour le flambeau du Royaume. Tous ensemble, ces chrétiens forment une société qui n’est pas du présent monde. Ils sont pour le monde nouveau de Dieu ; c’est pourquoi ils constituent une société d’un Monde Nouveau. — Mat. 28:19, 20 ; 24:14.
11. Est-il exigé des membres de la société du Monde Nouveau de faire les mêmes sacrifices et de manifester la même foi que les témoins chrétiens du premier siècle ?
11 Comme membres de la société du Monde Nouveau, leur est-il demandé de faire les mêmes sacrifices et manifester la même foi que les témoins chrétiens du premier siècle ? Oui, car il n’y a pas de règles de conduite ou de ministère particulières à chaque siècle. Tous doivent se conformer au même modèle, Jésus-Christ. Pierre a écrit : “ Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces. ” Paul a donné ce conseil : “ Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ. ” Et encore : “ ... et que vous imitiez ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses. ” “ Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance. ” Outre l’exemple parfait du Christ, nous avons donc, consigné par écrit, l’exemple d’Abraham et de tous les prophètes. Il faut étudier les leçons qu’ils nous donnent pour marcher du même pas que la société du Monde Nouveau. — I Pi. 2:21 ; I Cor. 11:1 ; Héb. 6:12 ; Rom. 15:4 ; I Cor. 10:11.
12. Quelle doit être l’attitude mentale de ceux qui marchent du même pas que la société du Monde Nouveau ?
12 Il est clair que, pour marcher du même pas que la société du Monde Nouveau, il nous faut obéir aux directives de Jéhovah avec la même promptitude que les fidèles apôtres et prophètes. On ne peut être lié à ce monde et en même temps marcher de front avec cette société de ministres chrétiens. Il faut être libre pour répondre à l’appel comme Abraham et Moïse, il faut être prêt à aller de l’avant et à renoncer aux intérêts de ce vieux monde. C’est avec ardeur qu’il faut répondre à l’appel du Maître : “ Viens, et suis-moi. ” Il faut y répondre parfaitement comme Pierre : “ Nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi. ” Pour “ tout ” quitter sans regret, à la différence de la femme de Lot, il faut se réjouir qu’une telle occasion de service nous ait été offerte. Paul, qui renonça à tout, a dit : “ Je suis prêt, non seulement à être lié, mais encore à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus. ” Telle devrait être notre résolution. — Marc 10:21 ; Mat. 19:27 ; Actes 21:13.
13. Que dire de ceux qui restent attachés au présent monde ? Quels conseils sont offerts ?
13 Il est des chrétiens qui croient possible d’avoir un pied dans la société du Monde Nouveau et l’autre dans le présent monde. Même ceux qui paraissent faire de lents progrès en connaissance constatent que c’est là une chose qui devient de plus en plus difficile. De tels chrétiens ne se sont pas voués totalement. Ils n’ont pas vraiment renoncé à tout pour suivre Jésus-Christ. Ils se sont voués avec des arrière-pensées, en gardant quelques attaches. Ils aspirent encore au luxe et aux plaisirs de ce monde. Ils savent que pour marcher du même pas que la société du Monde Nouveau, il faut du temps ; ils savent aussi que les plaisirs réclament du temps. Il s’ensuit un conflit dans leur cœur, ils se sentent tirés de différents côtés et éprouvent un sentiment de frustration. Une personne partagée de pensée déplaît à Jéhovah. “ Qu’un tel homme, dit Jacques, ne s’imagine pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur : c’est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies. ” “ Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs ; purifiez vos cœurs, hommes irrésolus. Sentez votre misère ; soyez dans le deuil et dans les larmes ; que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera. ” Ceux qui veulent vivre une double vie ne sont pas vraiment humbles. On les trouve toujours sur la ligne de partage. Ils veulent ignorer le sage conseil de Jéhovah. Peu disposés à rompre toutes leurs attaches dans ce vieux monde, ils tiennent à peine au monde nouveau, jusqu’au moment où le présent siècle les emporte dans l’oubli. Il est dangereux de se trouver sur la ligne de démarcation et impossible de servir deux maîtres : “ Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. ” — Jacq. 1:7, 8 ; 4:8-10 ; Mat. 6:24.
NE SOYONS PAS DES INDÉCIS
14, 15. a) Pourquoi ne peut-on se permettre d’être un indécis ? b) Pourquoi faut-il de la détermination et du courage pour marcher du même pas que la société du Monde Nouveau ?
14 Comme la société du Monde Nouveau augmente maintenant l’allure de son pas, on ne peut se permettre d’être un indécis. Toute hésitation, si petite soit-elle, nous fait perdre du terrain. Plus longtemps nous serons hésitants, plus longue sera la distance à rattraper avant de pouvoir marcher du même pas que la société du Monde Nouveau. Cela signifie que plus d’efforts et plus de détermination devront être déployés. Il faut savoir qu’un retard est presque toujours funeste parce que la société du Monde Nouveau ne ralentit pas sa marche en avant, vers le jour parfait. Il faut la foi, du courage et de la détermination pour conserver son allure. Surtout à notre époque, puisqu’il nous est demandé de donner toujours plus de notre temps. Le service de pionnier, de missionnaire et du Béthel exige que l’on réponde par : “ Me voici, envoie-moi ! ” Il faut apporter plus d’attention au service de maison en maison, à l’entraînement des nouveaux proclamateurs du Royaume, aux visites complémentaires et aux études bibliques faites au domicile des personnes de bonne volonté. Tout cela réclame du temps, notre temps et notre énergie. Mais puisque c’est un temps voué, il appartient à Jéhovah. “ Vous ne vous appartenez point à vous-mêmes... Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps. ” “ Rendez... à Dieu ce qui est à Dieu. ” — És. 6:8 ; I Cor. 6:19, 20 ; Mat. 22:21.
15 Mais là ne s’arrêtent pas nos occupations. Il nous faut encore être présents aux études et aux réunions du groupe et leur donner notre appui. Cela exige quelque réflexion et une préparation. Il ne nous faut pas négliger notre étude personnelle ni nos obligations familiales. La moindre attache dans ce vieux monde peut être une entrave à nos progrès vers le monde nouveau. C’est pourquoi Jésus a dit à ceux qui voulaient le suivre de renoncer à eux-mêmes, de se charger du bois de supplice et de le suivre sans se lasser. Paul a donné un conseil semblable : “ Rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi. ” Si nous prenons à cœur ces paroles, il nous sera bien moins difficile de marcher du même pas que la société du Monde nouveau que si nous restons attachés aux choses de cette vie. — Héb. 12:1, 2 ; Mat. 16:24.
16. Quelles questions devrait se poser chaque membre de la société du Monde Nouveau ?
16 Tout lien avec ce vieux monde affaiblit notre esprit, entrave nos progrès et éteint la joie que nous puisons ordinairement dans le service de Jéhovah. Si nous ne veillons pas à ces choses, elles arrêteront notre marche. Chaque membre de la société du Monde Nouveau devrait se préoccuper de ses progrès vers le monde nouveau. Il devrait se poser ces questions : Quelle est ma situation par rapport à la société du Monde Nouveau ? Est-ce que je marche du même pas qu’elle ? Est-ce que je néglige les intérêts du Monde Nouveau au profit des choses de ce monde ? Est-ce que je réponds aux appels théocratiques comme l’auraient fait les prophètes et les apôtres ? Ou est-ce que je permets aux intérêts profanes de prendre tout mon temps ? Au jeune homme riche et de bonnes mœurs qui désirait obtenir la vie éternelle, Jésus a dit : “ Il te manque une chose ; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. Mais, affligé de cette parole, cet homme s’en alla tout triste ; car il avait de grands biens. Jésus, regardant autour de lui, dit à ses disciples : Qu’il sera difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! ” Que l’argent, le matérialisme et les choses de ce monde ne vous empêchent pas d’obtenir la vie ! — Marc 10:17-30.
17. Le chrétien subit-il une perte en rompant toute attache avec ce monde ?
17 C’est après la conversation de Jésus avec le jeune homme que Pierre déclara : “ Voici, nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi. Jésus répondit : Je vous le dis en vérité, il n’est personne qui, ayant quitté, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses terres, ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. ” En d’autres termes, Jésus disait à Pierre qu’un chrétien ne perd rien en renonçant au présent monde, pas plus qu’un chrétien témoin de Jéhovah ne perd rien en faisant la même chose pour pouvoir marcher du même pas que la société du Monde Nouveau. Nous recevons au centuple et davantage pour tout ce à quoi nous renonçons. Les membres oints du reste obtiendront en outre la vie glorieuse dans les cieux comme épouse du Christ et les autres brebis du Seigneur recevront la vie éternelle sur une nouvelle terre édénique. Et cela pour n’avoir pas perdu la foi, mais pour être allés de l’avant avec la société du Monde Nouveau dans sa marche vers le monde nouveau.
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Marchez du même pas en vous conformant aux exigences théocratiquesLa Tour de Garde 1956 | 1er octobre
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Marchez du même pas en vous conformant aux exigences théocratiques
“ Je te recommande... de garder le commandement, et de vivre sans tache, sans reproche, jusqu’à l’apparition (la manifestation, NW, Li, Jé) de notre Seigneur Jésus-Christ. ” — I Tim. 6:13, 14.
1. Quelle lourde responsabilité incomba après 1914 aux témoins oints de Jéhovah et à tous ceux qui faisaient profession de christianisme ?
AVEC l’instauration du royaume de Jéhovah en 1914, une lourde responsabilité échut aux témoins oints de Jéhovah Dieu et à tous ceux qui faisaient profession de christianisme. Allaient-ils se mettre à annoncer la bonne nouvelle du royaume établi dans toute la terre habitée, en témoignage à toutes les nations, ou bien la foi leur ferait-elle défaut et retomberaient-ils dans le présent monde ? Avant que Dieu puisse s’en servir comme témoins, il fallait qu’ils aient foi et confiance en Lui et en sa Parole. C’est pourquoi Jésus a posé cette question : “ Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? ” Si nous remontons le cours du temps jusqu’en 1918, quand Jéhovah vint au temple, nous pouvons rendre grâces à Dieu de ce qu’il a trouvé “ la foi sur la terre ”, la foi d’Abraham. Il y trouva des hommes et des femmes qui lui étaient entièrement dévoués, qui avaient renoncé à “ tout ” et n’aimaient pas leur vie jusqu’à craindre la mort. — Luc 18:8 ; Mat. 19:27 ; 24:14 ; Apoc. 12:11.
2, 3. a) Pourquoi et comment le reste oint fut-il employé par Jéhovah ? b) Quelles paroles d’Ésaïe commencèrent à s’accomplir ?
2 Les années de 1914 à 1918 furent une époque d’épreuves pour ces chrétiens. Les ennemis avaient dévasté leur organisation visible mais furent incapables de ruiner leur amour et leur dévouement pour Dieu. Leur foi en Jéhovah était impérissable. C’est avec ces cœurs dévoués que Jéhovah se mit à édifier une nouvelle organisation terrestre, une société d’un Monde Nouveau, sous l’autorité du royaume établi. Ces fidèles, pris collectivement, furent établis par Jésus sur tous ses biens. Ils comprirent aussitôt qu’il leur fallait sans tarder assumer leur responsabilité. Étant dégagés de toute attache avec la Babylone mystique, ils purent s’engager immédiatement dans l’œuvre et remplir leur mission consistant à annoncer jusqu’aux extrémités de la terre la bonne nouvelle du royaume de Jéhovah. Stimulés par l’esprit de Dieu et chargés de travail, les membres oints du reste prirent vie et un avenir glorieux s’ouvrit devant ceux qui formaient le noyau de la société du Monde Nouveau. — Mat. 24:45-47 ; Ez. 37:1-14 ; Apoc. 11:11.
3 Les paroles suivantes de la prophétie d’Ésaïe commencèrent à s’accomplir : “ Lève-toi, sois éclairée, car ta lumière arrive, et la gloire de l’Éternel se lève sur toi. Voici, les ténèbres couvrent la terre, et l’obscurité les peuples ; mais sur toi l’Éternel se lève, sur toi sa gloire apparaît. Des nations marchent à ta lumière, et des rois à la clarté de tes rayons. Porte tes yeux alentour, et regarde : Tous ils s’assemblent, ils viennent vers toi ; tes fils arrivent de loin, et tes filles sont portées sur les bras. Tu tressailliras alors et tu te réjouiras, et ton cœur bondira et se dilatera, quand les richesses de la mer se tourneront vers toi, quand les trésors des nations viendront à toi. ” “ Les fils de tes oppresseurs viendront s’humilier devant toi, et tous ceux qui te méprisaient se prosterneront à tes pieds ; ils t’appelleront ville de (Jéhovah), Sion du Saint d’Israël. ” Après 1919, et notamment en 1935, de grandes foules, venant de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue, se mirent à se joindre à la société du Monde Nouveau pour y recevoir une instruction théocratique. L’organisation universelle de Dieu fut connue sous le nom de “ Ville de Jéhovah, la Sion du Saint d’Israël ”. — És. 60:1-5, 14 ; Apoc. 7:9 ; Mich. 4:1-5.
4. Pourquoi est-il nécessaire que les humbles se conforment aux exigences de Jéhovah ? Quelles sont quelques-unes des choses requises ?
4 Maintenant que tous ces humbles sont venus au sein de la société du Monde Nouveau, il n’est que juste qu’ils se conforment à ses exigences, et ce n’est que par une telle obéissance qu’ils pourront marcher du même pas que la société du Monde Nouveau. La première des choses requises est de reconnaître l’organisation théocratique ; il faut reconnaître que, par l’esclave fidèle et prudent, Jéhovah fournit à son troupeau la nourriture au temps convenable. Il faut aussi étudier et se réunir pour suivre les progrès de la lumière, qui rayonne avec un éclat toujours vif par l’organisation du Monde Nouveau. Il faut comprendre la nécessité de rompre avec les habitudes et les ambitions de ce monde. Il faut également se détourner des querelles, des haines raciales et religieuses, des traditions nationales, des rivalités et d’une foule d’autres théories et pratiques de division propres à ce vieux monde qui passera bientôt. Il faut également renoncer à toutes les formes de l’égoïsme, aux jalousies, à l’envie, aux ambitions, aux guerres religieuses sectaires, aux persécutions et à toutes les manifestations de l’esprit du présent ordre de choses et de son dieu Satan. Ces choses n’ont que faire dans le nouvel ordre. C’est seulement dans la mesure où nous nous conformerons aux exigences théocratiques que nous pourrons marcher du même pas que la société du Monde Nouveau. — Jacq. 3:13-18 ; 4:1-4 ; Mat. 24:45, 46.
MAÎTRISE DE SOI
5. Comment la maîtrise de soi nous aidera-t-elle à marcher du même pas que la société du Monde Nouveau ?
5 Pour marcher vers le monde nouveau il faut faire preuve de maîtrise de soi. Après avoir servi avec zèle et fidélité pendant de nombreuses années, Moïse n’entra pas en Terre promise parce qu’il lui était arrivé de perdre tout empire sur lui-même. Il se laissa gagner par la colère et, dans cet état, il oublia de sanctifier Jéhovah aux yeux d’Israël. Ce fut au prix du privilège d’entrer en Terre promise. Ceux qui se dirigent aujourd’hui vers la Terre promise antitypique doivent veiller à ne pas perdre tout empire sur eux-mêmes. Savoir se maîtriser, c’est savoir se modérer et se subjuguer en toutes choses. Paul donna ce conseil aux Philippiens : “ Que votre modération soit connue de tous les hommes. ” À mesure que nous rompons avec les habitudes de ce vieux monde pour contracter les habitudes du monde nouveau, il faut adopter une attitude modérée, raisonnable en toutes choses. Le sage a dit : “ Ne sois pas juste à l’excès, et ne te montre pas trop sage : pourquoi te détruirais-tu ? Ne sois pas méchant à l’excès, et ne sois pas insensé : pourquoi mourrais-tu avant ton temps ? ” Cela signifie savoir se maîtriser, savoir où commencer et où s’arrêter. Savoir garder son équilibre et faire preuve de pondération sont des choses importantes pour qui veut marcher du même pas que la société du Monde Nouveau. — Phil. 4:5, NW ; Eccl. 7:16, 17.
6. Que devrait pouvoir recommander chaque membre de la société du Monde Nouveau ?
6 Il incombe à chaque voyageur en route vers le monde nouveau et notamment à chaque serviteur de donner le bon exemple. Chaque serviteur devrait se comporter de manière à pouvoir recommander sa conduite à d’autres. Chacun d’eux devrait pouvoir dire avec l’apôtre : “ Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ. ” Quel exemple fut cet apôtre ? Voici ce qu’il dit de lui-même, par inspiration : “ C’est pourquoi je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous, car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher... Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années, je n’ai cessé nuit et jour d’exhorter avec larmes chacun de vous. Et maintenant je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, à celui qui peut édifier et donner l’héritage avec tous les sanctifiés. ” — I Cor. 11:1 ; Actes 20:26-32.
7. Pourquoi le serviteur doit-il prendre garde à ses habitudes, notamment à sa façon de manger et de boire ?
7 Les serviteurs du monde nouveau doivent imiter le bon exemple de Paul afin qu’eux aussi soient des modèles pour les dizaines de milliers de personnes affluant chaque année à la société du Monde Nouveau. En voyant l’exemple donné, les nouveaux venus seront incités à imiter les serviteurs et à marcher du même pas que la société du Monde Nouveau. C’est pourquoi Paul déclara vigoureusement : “ Il faudrait donc que le surveillant soit irréprochable, mari d’une seule femme, de mœurs sobres, pondéré d’esprit. ” Le serviteur doit contrôler ses habitudes. Le troupeau de Dieu a les regards tournés vers lui. Certaines habitudes peuvent devenir des excès, si on ne les maîtrise pas. Cela se vérifie notamment pour le manger et le boire. Il est écrit que ceux qui se livrent aux excès du manger et du boire n’hériteront pas le royaume de Dieu. Les excès du manger dénotent un défaut de bon sens. Ces excès minent notre énergie et nous rendent lourds et paresseux d’esprit. Les excès du boire nous font perdre la maîtrise de soi. Le buveur perd toute dignité et honorabilité. Comment un buveur peut-il représenter l’organisation théocratique avec une conscience pure ? C’est chose impossible ! Les excès du boire entravent les progrès et jettent l’opprobre sur l’assemblée de Dieu et de son Christ. Ces choses ne conviennent assurément pas à ceux qui désirent garder l’allure de la société du Monde Nouveau. C’est pourquoi l’apôtre Paul dit aux surveillants d’être de “ mœurs sobres... ni un ivrogne querelleur, ni violent, mais raisonnable ”. Et aux femmes chrétiennes il donne ce conseil : “ Il faudrait pareillement que les femmes soient sérieuses, non calomniatrices, mais de mœurs sobres, fidèles en tout. ” Et à la maison de Dieu il dit : “ Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. ” — I Tim. 3:2, 3, 11, NW ; I Cor. 9:25 ; 10:31.
8. Quel genre de vie le chrétien doit-il s’efforcer de mener ?
8 S’il se conforme aux exigences divines, le témoin chrétien mènera une existence heureuse et équilibrée. Il connaîtra la satisfaction, le contentement. “ La piété est une source de gain. C’est, en effet, une grande source de gain que la piété avec le contentement. ” Elle aide le chrétien à comprendre qu’il est simplement un membre d’un grand corps de chantres reflétant la gloire de Dieu, que sa conduite se reflète sur l’assemblée chrétienne tout entière, soit pour l’entraver, soit pour l’aider à progresser avec la société du Monde Nouveau. — I Tim. 6:5, 6.
9. Comment pouvons-nous prendre garde à nos habitudes ?
9 Il n’est pas aisé de contracter de bonnes habitudes au sein d’un monde imparfait, parce que les habitudes ne se prennent pas automatiquement. Les bonnes habitudes doivent se cultiver avec intelligence par un travail ardu. Les bonnes habitudes sont en majeure partie les fruits de l’esprit de Dieu, le résultat d’une application zélée de sa Parole. Les mauvaises habitudes nous feront perdre le pas de la société du Monde Nouveau et nous éloigneront de son sein. Prenez garde à vos habitudes et à vos progrès. Posez-vous ces questions : Est-ce que Jésus se serait conduit comme moi ? Comment aurait-il résolu ce cas qui réclame de la maîtrise de soi ? Imitez son exemple. Si vous êtes sur le point de vous engager dans un chemin douteux, posez-vous encore ces questions : Cette voie grandira-t-elle ou corrompra-t-elle mon appréciation du Créateur ? Qu’arrivera-t-il si je laisse toutes ces choses prendre leur plein développement ? Les fruits en seront-ils théocratiques, raisonnables, pratiques ? Ou cela sera-t-il préjudiciable à mon bonheur spirituel ? Souvenez-vous des paroles de Paul : “ Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi. ” Sondez-vous pour savoir si vous marchez du même pas que la société du Monde Nouveau en examinant votre attitude mentale, votre disposition, votre conduite et vos progrès. Avancez vers la maturité non seulement horizontalement, c’est-à-dire en suivant le cours des années dans la vérité, mais aussi vers le haut, verticalement, en grandissant en appréciation spirituelle et en compréhension. “ Éprouvez-vous vous-mêmes. ” — II Cor. 13:5.
OBÉISSANCE AUX REPRÉSENTANTS THÉOCRATIQUES
10, 11. Comment faut-il envisager les principes et les lignes de conduite du Monde Nouveau, ainsi que l’“ esclave fidèle et prudent ” ?
10 Les nouveaux venus doivent apprendre à se conformer aux principes et à la ligne de conduite de la société du Monde Nouveau et à assortir leurs actions à ses préceptes, afin que tout fonctionne sans heurt pour le bien et la bénédiction de tous les membres de l’organisation, pour la gloire de Dieu le Père. Les nouveaux éprouvent parfois quelques difficultés à effectuer ce changement. Ils ont tendance à se montrer quelque peu rebelles ou indisciplinés. Mais celui qui veut devenir partie intégrante de la société du Monde Nouveau doit respecter l’ordre théocratique. Il faut pour cela faire preuve d’humilité. Nous ne pouvons nous laisser influencer par les façons de faire de ce monde après que nous sommes venus à l’organisation du Monde Nouveau. Nous avons tourné le dos à ce vieux monde, pourquoi ne pas y renoncer une fois pour toutes ? Pourquoi essayer d’introduire ses méthodes dans la société du Monde Nouveau ? Ces méthodes n’ont été d’aucun avantage pour le vieux monde ; de quelle utilité seront-elles pour le nouveau ? Ce n’est qu’en vous évertuant à renouveler votre esprit, en refusant de vous conformer à ce siècle, que vous parviendrez à discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. — Rom. 12:2.
11 Puisque l’“ esclave fidèle et prudent ” s’est vu confier tous les biens de son Maître, ne doutons pas que tout ce que fait cet “ esclave ” soit pour notre bien. L’“ esclave fidèle ” remplit ainsi ses obligations envers Dieu en veillant à l’accomplissement de l’œuvre. La volonté de l’“ esclave ” est donc la volonté de Jéhovah. Toute révolte contre lui est une révolte contre Jéhovah. Il faut avoir une bonne attitude mentale devant les directives de l’“ esclave ” pour conserver la même allure que la société du Monde Nouveau.
12. Pourquoi y a-t-il péril à suivre la voie du “ libre penseur ” ?
12 La génération actuelle a tendance à exalter l’individualisme — “ la libre pensée ” comme elle dit. Le “ libre penseur ” exprime son aspiration à l’indépendance. Il ne veut pas être “ lié ” par des règles. Il a sa manière à lui, et cette manière lui semble toujours la meilleure. Il lui est difficile de se soumettre à l’autorité théocratique. Il croit manquer d’espace, comme s’il était cerné de toutes parts par des instructions. Tous les membres de la société du Monde Nouveau ont perdu le pas, excepté lui. Il a toujours une solution meilleure à proposer. Il est rempli de lui-même, plein d’amour-propre. S’il ne prend garde, son orgueil provoquera sa chute. Il est préférable de reconnaître en tout temps, à la manière biblique, l’arrangement théocratique qui nous a apporté la vérité, de nous y conformer, plutôt que d’y résister quand il nous arrive de ne pas comprendre pourquoi on procède de telle façon. Il est écrit : “ Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse ; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers. Ne sois point sage à tes propres yeux, crains l’Éternel, et détourne-toi du mal. ” “ L’arrogance précède la ruine, et l’orgueil précède la chute. Mieux vaut être humble avec les humbles que de partager le butin avec les orgueilleux. ” Prenons ces paroles à cœur. — Prov. 3:5-7 ; 16:18, 19.
13. Comment les Écritures montrent-elles qu’il faut obéir aux représentants théocratiques et leur montrer du respect ?
13 Il faut aussi obéir aux représentants théocratiques et leur montrer du respect ; c’est là une exigence théocratique. “ Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l’enseignement. ” (I Tim. 5:17). Jéhovah est responsable de la manière dont sont organisées ses créatures, il leur délègue du pouvoir et de l’autorité et spécifie quel honneur il leur faut rendre. Il est écrit : “ Maintenant Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme il a voulu. ” Les surveillants terrestres représentent Jéhovah dans leurs fonctions, tout autant que les célestes. “ ... vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ... Or, de même que l’Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses... que la femme respecte son mari. ” Ces paroles démontrent qu’il faut de l’ordre au sein de l’assemblée chrétienne, et du respect pour l’autorité déléguée. — I Cor. 12:18 ; Éph. 5:21-33.
14-16. a) Comment le fait qu’il faut montrer du respect pour les représentants théocratiques est-il illustré dans le cas de Zacharie ? b) Dans le cas de Paul et du souverain sacrificateur Ananias ? c) Dans le cas de David et du roi Saül ? d) Dans le cas de l’archange Michel et du Diable ?
14 Quand l’ange Gabriel annonça à Zacharie qu’il allait avoir un fils, le sacrificateur ne crut pas l’envoyé céleste. Son incrédulité était un manque de respect. C’est pourquoi l’ange lui dit : “ Je suis Gabriel, je me tiens devant Dieu ; j’ai été envoyé pour te parler, et pour t’annoncer cette bonne nouvelle. Et voici, tu seras muet, et tu ne pourras parler jusqu’au jour où ces choses arriveront, parce que tu n’as pas cru à mes paroles, qui s’accompliront en leur temps. ” Gabriel était le représentant de Jéhovah. Ses paroles ne devaient pas être mises en doute. Tout manque de respect pour cette autorité entraînait un châtiment de la part de Dieu. — Luc 1:19, 20.
15 Quand Ananias donna l’ordre de frapper Paul sur la bouche, l’apôtre lui dit : “ Dieu te frappera, muraille blanchie ! Tu es assis pour me juger selon la loi, et tu violes la loi en ordonnant qu’on me frappe ! ” Ceux qui étaient près de Paul lui dirent : “ Tu insultes le souverain sacrificateur de Dieu ! ” L’apôtre s’excusa alors en ces termes : “ Je ne savais pas, frères, que ce fût le souverain sacrificateur ; car il est écrit : Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple. ” Quand il comparaissait devant des rois et des princes, Paul veillait à leur montrer le respect qui leur était dû. À combien plus forte raison devrions-nous faire preuve de respect envers ceux que Jéhovah investit d’autorité ! — Actes 23:1-5.
16 Le roi Saül menaça à plusieurs reprises la vie de David. Un jour que David aurait pu enlever la vie à Saül, il dit : “ Qui pourrait impunément porter la main sur l’oint de l’Éternel ? ” En refusant de porter la main sur Saül, David montra qu’il craignait Dieu et respectait ceux à qui Jéhovah avait donné l’onction (I Sam. 26:9 ; Ps. 105:14, 15). Jude établit le contraste entre le comportement de personnes semblables aux habitants de Sodome et de Gomorrhe et la conduite de Michel. Voici ce qu’il dit au sujet des impies : “ Malgré cela, ces hommes aussi, entraînés par leurs rêveries, souillent pareillement leur chair, méprisent l’autorité et injurient les gloires. Or, l’archange Michel, lorsqu’il contestait avec le diable et lui disputait le corps de Moïse, n’osa pas porter contre lui un jugement injurieux, mais il dit : Que le Seigneur te réprime ! Eux, au contraire, ils parlent d’une manière injurieuse de ce qu’ils ignorent, et ils se corrompent dans ce qu’ils savent naturellement comme les brutes. ” Pierre porta une accusation analogue contre les impies : “ Audacieux et arrogants, ils ne craignent pas d’injurier les gloires, tandis que les anges, supérieurs en force et en puissance, ne portent pas contre elles de jugement injurieux devant le Seigneur. Mais eux, semblables à des brutes qui s’abandonnent à leurs penchants naturels et qui sont nées pour être prises et détruites, ils parlent d’une manière injurieuse de ce qu’ils ignorent, et ils périront par leur propre corruption, recevant ainsi le salaire de leur iniquité. ” — Jude 8-11 ; II Pi. 2:6-13.
17, 18. Montrez par les cas d’Ananias et de Saphira, de Koré, de Marie et d’Aaron, les graves conséquences qu’entraîne le manque de respect.
17 Le serviteur fidèle veillera à montrer en tout temps du respect pour l’autorité, appréciant le fait que ces représentants parlent au nom de Jéhovah. Ananias et Saphira ayant menti à Pierre, l’apôtre leur dit : “ Ce n’est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu. ” Ils payèrent de leur vie ce manque de respect pour Jéhovah et son représentant. Koré se rebella contre Moïse et Aaron, mais Moïse montra que le manque de respect du rebelle avait une portée bien plus grande. Moïse dit : “ À ceci vous connaîtrez que l’Éternel m’a envoyé pour faire toutes ces choses, et que je n’agis pas de moi-même. Si ces gens meurent comme tous les hommes meurent, s’ils subissent le sort commun à tous les hommes, ce n’est pas l’Éternel qui m’a envoyé ; mais si l’Éternel fait une chose inouïe, si la terre ouvre sa bouche pour les engloutir avec tout ce qui leur appartient, et qu’ils descendent vivants dans le séjour des morts, vous saurez alors que ces gens ont méprisé l’Éternel. ” Par leur révolte, Koré et sa troupe péchèrent contre leur âme. De pareils individus s’opposent non aux hommes mais à Dieu. — Actes 5:1-6 ; Nomb. 16:1-38 ; Actes 5:38, 39.
18 Les graves conséquences qu’entraîne le manque de respect sont encore soulignées dans le cas de Marie et d’Aaron, qui ne se montrèrent pas déférents envers Moïse, le représentant de Jéhovah. Ils demandèrent : “ Est-ce seulement par Moïse que l’Éternel parle ? N’est-ce pas aussi par nous qu’il parle ? ” Pour leur conduite non théocratique, Marie fut frappée de la lèpre. C’est seulement parce qu’ils se repentirent et sur l’intercession de Moïse que Marie fut purifiée. Que Jéhovah n’approuva pas la conduite de Marie, cela ressort des paroles qu’il dit à Moïse : “ Si son père lui avait craché au visage, ne serait-elle pas pendant sept jours un objet de honte ? Qu’elle soit enfermée sept jours en dehors du camp ; après quoi elle y sera reçue. ” Que les frères et sœurs prennent à cœur l’avertissement renfermé dans ce passage, c’est-à-dire que parler injurieusement ou sans respect de l’autorité, des représentants de Jéhovah, est un péché assez grave pour mettre “ en dehors du camp ”, de l’organisation théocratique. Souvenons-nous que “ c’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant ”. — Nomb. 12:1-15 ; Héb. 10:31.
UN DIEU IMPARTIAL
19. Pourquoi ne faut-il pas regarder à la chair ?
19 Pierre déclara que Jéhovah “ ne fait point acception de personne, mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable ”. Ne croyez donc pas que l’organisation de Jéhovah est peuplée de “ favoris ”. Il n’y a pas de favoris. Si vous le craignez et pratiquez la justice, vous êtes son favori au même titre qu’un autre. Dans le groupe, les serviteurs sont choisis pour leurs facultés à servir. Le groupe doit leur montrer le respect qui sied à leurs fonctions, parce que tel est le moyen choisi par Jéhovah pour entrer en relation avec vous et vous avec Dieu. N’affaiblissez pas vos rapports théocratiques en trébuchant sur une “ chair ” pour qui vous n’avez pas un attachement particulier. Parce que, dit Paul, “ nous ne connaissons personne selon la chair ; et si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière. Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles ”. Si nous sommes portés à regarder à l’homme de chair, nous nous exposons à perdre notre appréciation pour sa position théocratique, sa responsabilité comme esclave de Jéhovah. Si nous avons une idée exacte du principe théocratique de la représentation, nous n’insisterons pas sur nos droits et nos intérêts, mais nous suivrons le sage conseil de ceux qui sont nommés par Jéhovah. Ils sont les “ dons en hommes ” (NW) de Dieu. Ils nous aideront à accomplir notre salut pour la gloire de Dieu et pour la justification de son grand et saint nom. — Actes 10:34, 35 ; II Cor. 5:16, 17 ; Éph. 4:8.
20. Que signifie donc marcher du même pas que la société du Monde Nouveau ?
20 Marcher du même pas que la société du Monde Nouveau représente beaucoup de choses. Cela signifie une vie d’abnégation, une existence entièrement vouée à Dieu, ainsi que Jésus-Christ est voué à Jéhovah. Cela signifie rompre avec les habitudes de ce monde et se conformer aux exigences divines. Cela signifie reconnaître l’“ esclave fidèle et prudent ” et montrer du respect pour les représentants investis d’autorité. Cela signifie examiner ce que nous sommes. En bref, cela signifie “ garder le commandement, et de vivre sans tache, sans reproche ”. — II Cor. 13:5 ; I Tim. 6:14.
21. Quel avantage sera le nôtre si nous marchons du même pas que la société du Monde Nouveau ?
21 Nous parviendrons alors à maturité, par la bonté imméritée de Jéhovah. Nous prendrons conscience de l’avantage béni qu’il y a de marcher du même pas que la société du Monde Nouveau. Nous serons transportés d’allégresse de la voir prendre du développement. Nous serons fervents d’esprit devant les progrès en connaissance et en compréhension. Nous récolterons avec joie ce que nous avons semé. Notre conviction sera assurée, notre foi inébranlable, notre appréciation profonde et nous déborderons de joie, sachant que nous conservons la même allure que la société du Monde Nouveau qui non seulement pourvoit à notre nourriture spirituelle en ces derniers jours, mais nous conduira en vie dans le Monde Nouveau éternel où la justice habitera.
[Illustration, page 296]
Années dans la vérité
Croissance spirituelle
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Le langage et son usageLa Tour de Garde 1956 | 1er octobre
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Le langage et son usage
LE LANGAGE est un don du grand Créateur, du Donateur de “ tout don excellent et de tout présent parfait ”. Même le grand lexicographe américain, Noah Webster, déclara : “ Le langage aussi bien que la faculté de parler furent le don immédiat de Dieu. ” Employez-le bien. — Jacq. 1:17, Stapfer.
Jéhovah exprime sa volonté par la parole. Chez lui elle est inhérente, vivante, elle exerce un pouvoir qui inspire la crainte et le respect, elle accomplit ses desseins. Sa parole ne revient jamais à lui sans effet. “ Dieu tonne merveilleusement de sa voix, faisant de grandes choses que nous ne comprenons pas. ” “ Ainsi sera ma parole qui sort de ma bouche ”, dit Jéhovah. “ Elle ne reviendra pas à moi sans effet, mais fera ce qui est mon plaisir, et accomplira ce pour quoi je l’ai envoyée. ” — Job 37:5, Da ; És. 55:11, Da.
Celui qui emploie correctement le don de la parole réfléchit la beauté et la gloire du Créateur, de Jéhovah. “ Comme des pommes d’or sur des ciselures d’argent, ainsi est une parole dite à propos. ” “ Il y a de la joie pour un homme dans la réponse de sa bouche ; et une parole [dite] en son temps, combien elle est bonne ! ” Lorsqu’il créa des créatures dans les cieux et sur la terre, Dieu leur accorda le don de la parole. Le Logos devint le porte-parole de Dieu, capable de transmettre de manière parfaite à toute la création les pensées et les desseins de Jéhovah. Les anges devinrent des messagers doués de la faculté de chanter et de communiquer avec l’homme et Dieu. Le récit biblique inspiré montre que, sur terre, le premier homme Adam fut créé avec un bel ensemble d’organes vocaux et une langue d’une bien plus grande agilité et flexibilité que celles des autres créatures terrestres, créées avant lui. Quoiqu’il soit vrai que les cris des animaux inférieurs constituent un langage pour autant qu’ils expriment leur état d’esprit et que les animaux ont des moyens vocaux de communication, on ne peut pas comparer cette aptitude au pouvoir bien supérieur qu’a l’homme d’articuler les paroles, de diviser les sons en syllabes et en mots, et qu’il arrive à disposer et à combiner pour en faire un vocabulaire lui permettant de parler distinctement et avec suite. — Prov. 25:11 ; 15:23, Da.
Les faits relatés dans le livre de la Genèse montrent qu’Adam employa presque immédiatement son don de la parole en donnant des noms aux différentes créatures animales plutôt que d’apprendre à parler en commençant, imitant les animaux, par des grognements et des criaillements, ainsi que l’enseigne l’évolution. Adam devait donc avoir la faculté de raisonner, la capacité de réfléchir, de penser et de juger grâce à l’action intérieure de l’esprit et l’expression extérieure par les paroles. Pour nommer tous les animaux il fallait un vocabulaire important. C’était une véritable épreuve d’intelligence.
De même, lorsqu’Adam prit à lui Ève comme femme, il parla intelligemment en disant : “ Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! on l’appellera femme, parce qu’elle a été prise de l’homme. ” Alors que la langue a changé, encore de nos jours, l’homme dit en substance la même chose lorsqu’il choisit une femme pour lui. Ève fut aussi douée de ce même pouvoir d’expression, comme Adam, c’est-à-dire du pouvoir de parler, d’employer des mots et des phrases ; ce langage leur permettait d’exprimer leurs pensées et de vivre en communion d’idées. Ils savaient que le langage sert à échanger des pensées, à communiquer un message ou un ordre, à converser l’un avec l’autre. Ève était bien équipée à cet effet. Cela fit d’elle une aide idéale, un complément de l’homme. Elle était aussi équipée pour transmettre ce don magnifique à sa descendance. — Gen. 2:23.
LA PAROLE EN TANT QU’ACTIVITÉ SOCIALE
Le langage n’est pas instinctif chez le genre humain comme la communication l’est chez les animaux inférieurs. L’art de la parole doit lui être enseigné. Chez l’homme l’usage de la parole est donc progressif. L’instinct diffère de l’intelligence en ce que l’intelligence réside essentiellement dans la variabilité des moyens qu’elle emploie, tandis que l’instinct est invariablement une force de loi inhérente. A. W. Holmes dit : “ Une oie emprunte dans son vol une route que la Société royale de Géographie ne peut pas améliorer. ” Colton déclara : “ Tandis que la raison est progressive, l’instinct est stationnaire. Cinq mille ans n’ont apporté aucune amélioration à la ruche des abeilles ou à l’habitat du castor ”, et nous pourrions ajouter, non plus au langage des sauvages. Mais le langage du genre humain a changé.
Chez le genre humain la parole est une activité sociale. L’homme ne peut pas vivre sans la coopération des autres hommes. Le but principal de la parole parmi les hommes consiste à assurer cette coopération et à leur permettre d’être eux-mêmes, de réaliser leurs désirs et d’être une gloire réfléchissante aux yeux du Créateur. Ève montra qu’elle comprenait pleinement cette vérité fondamentale, lorsqu’elle
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