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JérémieAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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son prophète Moïse, avertissements par lesquels il annonçait ce qui leur adviendrait s’ils refusaient d’écouter ses paroles et s’ils rompaient son alliance. — Lév. chap. 26; Deut. chap. 28.
AUTRES ÉCRITS DE JÉRÉMIE
Jérémie fut non seulement un prophète, mais aussi un investigateur et un historien. On lui attribue généralement la rédaction du premier et du second livre des Rois qui relatent l’histoire des deux royaumes (Juda et Israël), depuis la fin de la période couverte par les livres de Samuel (c’est-à-dire vers la fin du règne de David sur tout Israël) jusqu’à la ruine des deux royaumes. Sa chronologie de l’histoire des rois, dans laquelle il rapporte parallèlement les règnes des monarques d’Israël et de Juda, nous aide à déterminer avec exactitude la date de certains événements. Après la chute de Jérusalem, Jérémie écrivit également le livre des Lamentations.
SON COURAGE, SON ENDURANCE ET SON AMOUR
L’amour de Jérémie pour son peuple était à l’égal de son courage et de son endurance. Il devait proclamer des condamnations cinglantes et des jugements terribles, surtout à l’adresse des prêtres, des prophètes, des rois ainsi que de ceux qui avaient adopté “la voie que suit le plus grand nombre” et développé “une infidélité durable”. (Jér. 8:5, 6.) Cependant, il comprenait qu’il avait aussi pour mission de “bâtir” et de “planter”. (Jér. 1:10.) Il pleura sur les malheurs qui allaient frapper Jérusalem (Jér. 8:21, 22; 9:1). Le livre des Lamentations témoigne de l’amour et de l’intérêt qu’il portait au nom et au peuple de Jéhovah. En dépit de la déloyauté dont fit preuve à son égard Sédécias, roi lâche et irrésolu, Jérémie le supplia d’obéir à la voix de Jéhovah pour qu’il reste en vie (Jér. 38:4, 5, 19-23). En outre, quand il reconnaissait la méchanceté de la nation, Jérémie ne cherchait pas à être juste à ses propres yeux, mais se comptait lui-même parmi les pécheurs (Jér. 14:20, 21). Après avoir été libéré par Nébuzaradan, il hésita à quitter ceux qui étaient emmenés en exil à Babylone. Peut-être pensait-il que son devoir était de partager leur sort, à moins qu’il n’ait eu le désir de continuer à servir leurs intérêts spirituels. — Jér. 40:5.
Au cours de sa longue carrière, Jérémie fut parfois découragé et il eut besoin du réconfort de Jéhovah mais, même dans l’adversité, il ne cessa jamais de rechercher l’aide de Dieu. — Jér. chap. 20.
ILLUSTRATIONS DRAMATIQUES
Jérémie joua plusieurs scènes dramatiques pour symboliser la condition de Jérusalem et les malheurs qui allaient la frapper. Citons l’épisode bien connu de la visite à la maison du potier (Jér. 18:1-11) et l’incident de la ceinture abîmée (Jér. 13:1-11). Jérémie reçut l’ordre de ne pas se marier pour indiquer que les enfants qui naîtraient durant les derniers jours de la Jérusalem d’alors mourraient “de morts de maladies”. (Jér. 16:1-4.) Le prophète brisa une gourde en terre cuite devant les anciens de Jérusalem, en symbole de la destruction imminente de la ville (Jér. 19:1, 2, 10, 11). Il racheta un champ à Hanamel, fils de son oncle paternel, pour figurer la restauration qui viendrait après les soixante-dix années d’exil, époque où l’on pourrait de nouveau acheter des champs en Juda (Jér. 32:8-15, 44). À Tahpanhès, en Égypte, il cacha de grandes pierres dans la terrasse en briques de la maison de Pharaon, et prophétisa que Nébucadnezzar placerait son trône d’apparat juste au-dessus de celles-ci. — Jér. 43:8-10.
SES FRÉQUENTATIONS
Au cours des plus de quarante ans durant lesquels il servit comme prophète, Jérémie ne fut pas abandonné. Jéhovah était avec lui pour le délivrer de ses ennemis (Jér. 1:19). Jérémie, pour sa part, prenait plaisir à la parole de Jéhovah (Jér. 15:16). Il évitait la compagnie de ceux qui n’avaient aucune considération pour Dieu (Jér. 15:17). Par contre, il trouva de bons compagnons, entre autres les Récabites, Ébed-Mélec et Baruch, avec lesquels il put accomplir l’œuvre consistant à “bâtir”. (Jér. 1:10.) Ces amis l’aidèrent et le délivrèrent de la mort. En outre, Jéhovah lui-même manifesta plusieurs fois sa force pour le protéger. — Jér. 26:7-24; 35:1-19; 36:19-26; 38:7-13; 39:11-14; 40:1-5.
UN VRAI PROPHÈTE
Daniel reconnut en Jérémie un vrai prophète de Dieu. L’examen des paroles de Jérémie relatives aux soixante-dix années d’exil lui permit d’affermir et d’encourager les Juifs en leur montrant que leur libération était proche (Dan. 9:1, 2; Jér. 29:10). Esdras attira l’attention sur l’accomplissement des déclarations du prophète (Esdras 1:1; voir aussi II Chroniques 36:20, 21). L’apôtre Matthieu fit remarquer qu’une des prophéties de Jérémie s’était réalisée durant la tendre enfance de Jésus (Mat. 2:17, 18; Jér. 31:15). Jérémie fait partie des “prophètes” dont parla le rédacteur divinement inspiré de la lettre aux Hébreux, qui le cita d’ailleurs en Hébreux 8:8-12 (Jér. 31:31-34). À propos de ces hommes, ce même rédacteur déclara que “le monde n’était pas digne d’eux” et qu’ils avaient “reçu témoignage grâce à leur foi”. — Héb. 11:32, 38, 39.
2. Fils de Habazziniah et père de Jaazaniah; c’était vraisemblablement un chef de famille des Récabites et l’un de ceux que le prophète Jérémie mit à l’épreuve, sur l’ordre de Jéhovah, quand il les réunit dans une des salles à manger du temple pour leur offrir du vin. Ces hommes refusèrent d’en boire, conformément à l’ordre que leur avait donné plus de deux siècles auparavant leur ancêtre Jonadab, fils de Récab. À cause de cela Jéhovah fit cette promesse: “Point ne sera retranché de chez Jonadab, fils de Récab, un homme pour se tenir devant moi tout le temps.” — Jér. 35:1-10, 19.
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Jérémie (Livre de)Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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JÉRÉMIE (LIVRE DE)
Jérémie fut établi comme prophète dans la treizième année du roi Josias (647 av. n. è.) pour avertir Juda, le royaume méridional, de sa destruction imminente. C’était moins d’un siècle après l’activité prophétique d’Ésaïe et le renversement du royaume septentrional d’Israël par les Assyriens.
DATE DE RÉDACTION
En général, Jérémie ne rédigea pas ses prophéties au moment même où il les énonça. Il semble qu’il ne mit aucune de ses déclarations par écrit avant la quatrième année du roi Jéhoïakim (625 av. n. è.), date à laquelle Jéhovah lui ordonna de dicter toutes les paroles qu’il lui avait dites jusqu’à ce jour. Il s’agissait non seulement des déclarations relatives à Juda faites au temps de Josias, mais aussi des jugements prononcés sur toutes les nations (Jér. 36:1, 2). Quand Jéhudi lut ces paroles au roi Jéhoïakim, celui-ci jeta le rouleau au feu. Mais Jérémie reçut l’ordre de le réécrire, ce qu’il fit avec l’aide de Baruch, son secrétaire, y insérant encore beaucoup d’autres paroles. — Jér. 36:21-23, 28, 32.
Certaines parties du livre furent manifestement ajoutées plus tard. Ce sont, notamment, l’introduction, qui mentionne la onzième année de Sédécias (Jér. 1:3), quelques prophéties que Jérémie rédigea au moment de les prononcer (Jér. 30:2; 51:60), la lettre aux exilés à Babylone (Jér. 29:1), les déclarations du prophète faites au cours du règne de Sédécias et le récit des événements qui suivirent la chute de Jérusalem, jusque vers 580 avant notre ère. Bien que le rouleau écrit par Baruch ait constitué la base de la majeure partie du livre, il se peut que Jérémie l’ait ensuite rédigé et refondu quand il y ajouta de nouvelles sections.
ORDRE DES MATÉRIAUX
Le livre n’est pas écrit dans l’ordre chronologique, mais plutôt par sujets. Jérémie précisa la date des faits lorsque cela était nécessaire, mais la plupart de ses prophéties s’appliquaient à la nation de Juda durant toute la période couverte par les règnes de Josias, Joachaz, Jéhoïakim, Jéhoïakin et Sédécias. Dieu dit à maintes reprises à Jérémie que cette nation était irrémédiablement méchante et irréformable. Cependant, les hommes droits eurent toute possibilité de se corriger et ils furent sauvés. En ce qui concerne la valeur prophétique du livre de Jérémie pour notre époque, l’ordre des matériaux est sans conséquence pour ce qui est de le comprendre et d’en faire l’application.
AUTHENTICITÉ
L’authenticité du livre de Jérémie est généralement reconnue. Seuls quelques critiques l’ont contestée en invoquant les différences qui existent entre le texte hébreu massorétique et la version des Septante figurant dans l’Alexandrinus. On trouve plus de variantes entre les textes hébreu et grec dans le livre de Jérémie que dans n’importe quel autre livre des Écritures hébraïques. La version des Septante contiendrait environ 2 700 mots de moins, soit un huitième du livre. La plupart des biblistes sont d’avis que la traduction grecque de ce livre est défectueuse, mais cela n’enlève rien à l’exactitude du texte hébreu. On a émis l’idée que le traducteur possédait un manuscrit hébreu d’une “famille” différente, un texte révisé particulier, mais une étude critique révèle que cela ne semble pas être le cas.
La réalisation ainsi que le contenu des prophéties rapportées dans ce livre sont un puissant témoignage en faveur de son authenticité. Parmi les nombreuses prophéties de Jérémie, en voici quelques-unes qu’il vit personnellement s’accomplir:
La captivité de Sédécias et la destruction de Jérusalem par Nébucadnezzar, roi de Babylone (Jér. 20:3-6; 21:3-10; 39:6-9).
La déposition et la mort en captivité du roi Schallum (Joachaz) (Jér. 22:11, 12; II Rois 23:30-34; II Chron. 36:1-4).
La déportation à Babylone du roi Conias (Jéhoïakin) (Jér. 22:24-27; II Rois 24:15, 16).
La mort, dans l’année, du faux prophète Hananiah (Jér. 28:16, 17).
Le salut de certains Récabites et d’Ébed-Mélec, l’Éthiopien, lors de la destruction de Jérusalem (Jér. 35:19; 39:15-18).
Voici également quelques prophéties de Jérémie qui s’accomplirent plus tard:
L’invasion et la conquête de l’Égypte par Nébucadnezzar (Jér. 43:8-13; 46:13-26).
Le retour des Juifs ainsi que la reconstruction du temple et de la ville après soixante-dix ans de désolation (Jér. 24:1-7; 25:11, 12; 29:10; 30:11, 18, 19; voir II Chroniques 36:20, 21; Esdras 1:1; Daniel 9:2).
La dévastation d’Ammon (Jér. 49:2).
La suppression d’Édom en tant que nation (Jér. 49:17, 18) (À la mort des Hérodes, Édom cessa d’exister en tant que nation).
La dévastation pour toujours de Babylone (Jér. 25:12-14; 50:35, 38-40).
Les Écritures grecques chrétiennes indiquent que des prophéties de Jérémie ont un accomplissement plus grand, d’ordre spirituel. En voici quelques exemples:
La conclusion d’une nouvelle alliance avec la maison d’Israël et la maison de Juda (Jér. 31:31-34; Héb. 8:8-13).
La maison de David aura pour toujours un descendant sur le trône (Jér. 33:17-21; Luc 1:32, 33).
La chute de Babylone la Grande est une application symbolique et en plus grand des paroles de Jérémie contre l’ancienne Babylone, comme le montrent les comparaisons suivantes:
Jérémie: Révélation:
LES PRINCIPES ET LES QUALITÉS DE DIEU
Outre les prophéties mentionnées ci-dessus, le livre de Jérémie contient de nombreux principes et un grand nombre d’illustrations qui nous éclairent sur les qualités de Dieu et sur ses manières d’agir envers son peuple. Il fait ressortir qu’un culte purement formaliste est sans valeur aux yeux de Dieu, mais que celui-ci désire qu’on l’adore et lui obéisse avec son cœur. Au lieu de mettre leur confiance dans le temple et ses bâtiments annexes, les habitants de Juda devaient plutôt suivre ce conseil: “Circoncisez-vous pour Jéhovah, et ôtez les prépuces de vos cœurs.” (Jér. 4:4; 7:3-7; 9:25, 26). En délivrant un reste de son peuple et en le faisant revenir à Jérusalem, comme Jérémie l’avait prophétisé, Jéhovah donna un bel
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