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La victoire sur le monde, sans conflit arméLa Tour de Garde 1974 | 1er février
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Pilate avec les hommes des nations et les peuples d’Israël étaient en fait rassemblés dans cette ville contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint, afin de faire toutes les choses que ta main et ton conseil avaient déterminées par avance devoir arriver.” — Actes 4:24-28.
24. Quelle intention se cachait derrière la haine que le monde témoignait à Jésus ?
24 Personne ne peut nier que Jésus Christ dut affronter la haine du monde, mais les questions vitales sont les suivantes : Permit-il à cette haine de le vaincre ? Finit-il par s’incliner devant elle ? En fait, dans quel but le monde haïssait-il Jésus Christ ? Cette haine fut attisée par Satan le Diable, pour lui faire peur et l’obliger à se soumettre. Le but était de le contraindre à arrêter ses puissantes œuvres miraculeuses attestant qu’il était le Messie promis envoyé par Jéhovah Dieu. Cette haine devait l’obliger à cesser d’annoncer la bonne nouvelle du Royaume messianique de Dieu et à abandonner ses activités d’Enseignant et de Prédicateur. Elle devait l’amener à se rebeller contre Jéhovah Dieu qui l’avait oint et lui avait confié sa mission comme Messie. Oui, cette haine du monde contre Jésus Christ était destinée à le dresser contre les hommes, pour qu’il les haïsse et abandonne sa voie d’abnégation consistant à offrir en sacrifice sa vie humaine parfaite afin qu’ils puissent obtenir la vie éternelle sous le Royaume messianique de Dieu promis. Enfin, cette haine du monde avait pour but de le détruire, en l’amenant à chercher à sauver sa vie humaine, au prix de son âme, son espoir de ressusciter pour la vie éternelle.
25. Qu’est-ce qui indique que cette haine n’a pas empêché Jésus d’accomplir des œuvre puissantes même quelques heures avant sa mort ?
25 La haine du monde pour Jésus Christ réussit-elle à accomplir toutes ces choses ? Jésus s’avoua-t-il vaincu, et cessa-t-il d’accomplir les miracles et les bonnes œuvres qu’il avait reçus pour mission d’effectuer en tant que Messie promis ? Non ! Quelques heures à peine avant d’être condamné à mort, il opéra un miracle montrant qu’il était contre tout conflit armé. Au moment où il fut trahi au jardin de Gethsémané, près de Jérusalem, l’apôtre Pierre tira son épée et frappa l’un des hommes armés qui étaient venus arrêter Jésus sous le couvert de la nuit, lui emportant l’oreille. Mais Jésus exprima sa désapprobation de cet emploi de l’épée et guérit l’oreille de cet homme, rendant ainsi témoignage au grand prêtre des Juifs, car le blessé, Malchus, était l’un de ses serviteurs. — Mat. 26:48-54 ; Luc 22:47-51 ; Jean 18:10, 11.
26. Jésus a-t-il permis à cette haine de l’empêcher d’étendre sa prédication même dans les six derniers mois de son ministère ?
26 La haine implacable du monde à l’égard de Jésus Christ contraignit-elle celui-ci à se soumettre, à se taire et donc à cesser de prêcher la bonne nouvelle du Royaume ? Des témoins oculaires ont attesté que non ! Après l’emprisonnement de Jean le Baptiste, Jésus commença seul à annoncer la proximité du Royaume. Il rassembla des disciples et en choisit douze qui devaient l’accompagner continuellement et qu’il appela apôtres. À l’approche de la troisième Pâque célébrée pendant son ministère public, Jésus envoya ses douze apôtres deux à deux, pour prêcher le message que lui-même n’avait cessé d’annoncer, car il leur dit : “Quand vous irez, prêchez en disant : ‘Le royaume des cieux s’est approché.’” (Mat. 10:1-7). Après la troisième fête juive des Tabernacles célébrée pendant son ministère public, Jésus envoya deux à deux soixante-dix autres disciples comme évangélisateurs, en leur disant : “Où que vous entriez dans une ville et qu’on vous reçoive, mangez les choses qui sont placées devant vous, et guérissez les malades qui s’y trouvent, et dites-leur sans cesse : ‘Le royaume de Dieu s’est approché de vous.’” (Luc 10:1-9). Cela eut lieu durant les six derniers mois de sa vie humaine.
27, 28. a) Comment Jésus amena-t-il sa prédication à son point culminant d’une manière dramatique ? b) Quand on le lui demanda, pourquoi Jésus ne fit-il pas cesser les acclamations du Royaume ?
27 Enfin, la quatrième et dernière Pâque de son ministère public approcha. Auparavant, un jour fertile en émotions religieuses secoua la ville de Jérusalem. Ce fut le dimanche 9 Nisan de l’an 33, cinq jours avant la mort atroce de Jésus. Ce jour-là, Jésus amena dramatiquement à son point culminant la prédication du Royaume de Dieu qu’il avait effectuée dans toute la nation. Au mont des Oliviers, à l’est de Jérusalem, il s’assit sur un ânon et entra comme Roi messianique dans la ville royale. Toutefois, il ne se fit pas accompagner d’une troupe imposante de cavaliers armés de lances ni d’un escadron de chars de guerre, ni encore d’un bataillon de soldats d’infanterie en tenue de combat. Non, il ne se mit pas à la tête d’une puissante force militaire, car alors les soldats romains seraient sortis de la citadelle de l’Antonia, située à l’angle nord-ouest de l’esplanade du temple, où ils étaient cantonnés, pour résister à l’invasion de Jérusalem. En accomplissement de la prophétie de Zacharie 9:9, Jésus se mit au contraire à la tête d’une procession triomphale et pacifique, composée d’une foule joyeuse d’hommes sans armes, de femmes et d’enfants, qu’il laissa proclamer le Royaume à sa place.
28 Parmi les exclamations de la foule qui le suivait, citons celles-ci : “Béni soit le royaume qui vient, de notre père David !” “Béni soit Celui qui vient comme le Roi au nom de Jéhovah !” “Sauve, nous t’en prions ! Béni soit celui qui vient au nom de Jéhovah, oui, le roi d’Israël !” Lorsque ses ennemis remplis de haine se plaignirent de ces exclamations messianiques, Jésus souligna le fait que les prophéties devaient s’accomplir, en disant : “Je vous le dis, si ceux-là restaient silencieux, les pierres crieraient.” — Mat. 21:6-16 ; Marc 11:4-11 ; Luc 19:32-40 ; Jean 12:12-16.
29. Comment Jésus a-t-il accompli la prophétie, et de quoi a-t-il donné ainsi une image ?
29 Ainsi, ce ne fut pas en vain que la prophétie de Zacharie 9:9 avait déclaré cinq cents ans auparavant : “Exulte de toutes tes forces, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici que ton roi vient à toi : il est juste et victorieux, humble et monté sur un âne, sur un ânon, petit d’une ânesse.” (Bible de Jérusalem). “Voici que ton roi vient vers toi, il est juste et victorieux, humble et monté sur un âne, sur un ânon, petit d’une ânesse.” (Bible de Dhorme). Non pour se donner en spectacle, mais pour obéir à la prophétie infaillible de Dieu, Jésus affronta courageusement la haine du monde et rendit dramatiquement témoignage au Royaume messianique de Dieu. De cette façon, il montra prophétiquement comment, après la fin des temps des Gentils en 1914 et la guerre dans le ciel, il avancerait triomphalement et se présenterait à l’organisation théocratique de Jéhovah comme son Roi légitime. — Luc 21:24 ; Rév. 12:5-10.
Jésus affirme légitimement sa victoire sur le monde
30. a) Jésus a-t-il permis à la haine du monde d’affecter ses pensées et son attitude ? b) Comment a-t-il dénoncé l’hypocrisie religieuse concernant le Royaume ?
30 La haine du monde n’empêcha Jésus ni d’accomplir des miracles pour prouver qu’il était le Messie, ni de prêcher la bonne nouvelle du Royaume messianique de Dieu. Jésus ne permit à cette haine ni de l’amener à s’imprégner de l’esprit du monde, ni de le remplir de malveillance à l’égard de la race humaine qu’il était venu racheter, ni encore de le forcer à se rebeller contre Dieu et sa volonté. Un jour au temple, tout en exprimant sa compassion pour les gens abusés et opprimés, il condamna ouvertement l’hypocrisie religieuse, en disant : “Malheur à vous, scribes et Pharisiens, hypocrites ! parce que vous fermez le royaume des cieux devant les hommes ; car vous-mêmes n’y entrez pas, et vous ne permettez pas non plus d’entrer à ceux qui entrent.” (Mat. 23:1-13). Trois jours plus tard, bien loin de se rebeller contre Dieu, Jésus célébra la Pâque juive à Jérusalem en compagnie de ses apôtres. Aussitôt après, il inaugura une célébration nouvelle, un nouveau souper, destiné à commémorer sa mort comme sacrifice humain.
31. Pourquoi les paroles de Jésus concernant la coupe de vin et le Royaume ne contredisaient-elles pas ce qu’il déclara ensuite concernant sa victoire sur le monde ?
31 Expliquant la signification de la coupe de vin qui devait être bue à ce repas commémoratif, Jésus déclara à ses fidèles apôtres : “Buvez-en tous ; car ceci signifie mon ‘sang de l’alliance,’ qui doit être versé pour beaucoup pour le pardon des péchés.” (Mat. 26:26-28). Ces paroles ne trahirent aucune haine pour la race humaine, ni aucune rébellion contre la volonté de Dieu qui le vouait à une mort sacrificielle. Au cours de la conversation qui suivit ce repas, Jésus dit aux apôtres : “Vous êtes ceux qui sont restés attachés à moi dans mes épreuves ; et je fais une alliance avec vous, tout comme mon Père a fait une alliance avec moi, pour un royaume, afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes pour juger les douze tribus d’Israël.” (Luc 22:28-30). Plus tard, à la fin de cette conversation et avant d’adresser à Dieu la prière de clôture, Jésus déclara aux apôtres : “Dans le monde, vous aurez des difficultés. Mais prenez courage ! La victoire est à moi ; j’ai vaincu le monde.” — Jean 16:33, New English Bible.
32. a) Pourquoi, cette nuit-là, Jésus était-il en droit de proclamer sa victoire sur le monde ? b) Comment le témoignage qu’il rendit devant Pilate justifia-t-il cette affirmation ?
32 À cette heure de la nuit du 14 Nisan, Jésus avait-il le droit de se dire victorieux du monde entier ? Compte tenu de la vie de fidélité et d’amour qu’il avait menée jusque-là, nous pouvons répondre oui ! En disant cela, Jésus ne se vantait pas, ni ne se glorifiait vaniteusement. Son obéissance inébranlable à Dieu pendant les heures qui suivirent, en est la preuve. Devant le représentant le plus élevé du César de l’Empire romain, Jésus refusa de nier qu’il était le Roi oint de Dieu, car il déclara au gouverneur Ponce Pilate : “Mon royaume ne fait pas partie de ce monde. Si mon royaume faisait partie de ce monde, mes gens auraient combattu pour que je ne fusse pas livré aux Juifs. Mais, ainsi en est-il, mon royaume n’est pas de cette source. (...) Tu dis toi-même que je suis roi. C’est pour ceci que je suis né, et c’est pour ceci que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité.” Bien que sa royauté messianique fût le chef d’accusation employé par ceux qui le haïssaient comme moyen juridique incitant les Romains à l’exécuter, Jésus ne renia pas le Royaume de Dieu. — Jean 18:36, 37.
33. a) Sur le poteau de torture, comment Jésus acheva-t-il sa victoire, et comment cela a-t-il été démontré moins de trois jours plus tard ? b) Quelle autre victoire sur le monde attend encore Jésus ?
33 Peu de temps après, lorsque ceux qui le haïssaient passèrent devant lui et l’insultèrent alors qu’il se trouvait cloué au poteau de torture au Calvaire, il ne les imita pas en leur rendant la pareille. Ainsi, vers trois heures de l’après-midi, quand Jésus dit : “C’est accompli !”, et, baissant la tête, rendit son dernier souffle, il avait effectivement remporté la victoire sur le monde, et cela sans conflit armé (Jean 19:30 ; I Pierre 2:22-24). Le monde l’avait tué comme homme, mais il mourut invaincu. Sa mort ne procura aucune satisfaction au monde rempli de haine. Celui-ci ne pouvait l’empêcher de remporter le prix glorieux de sa victoire sur le monde. Avant que trois jours pleins ne se fussent écoulés, le Dieu tout-puissant le ressuscita d’entre les morts, lui accordant une victoire éclatante sur la mort. Puis, son Père l’éleva à la droite de son trône céleste, complètement hors d’atteinte du monde haineux sur la terre, qui n’est que le marchepied de Dieu (Phil. 2:5-11 ; I Pierre 3:22). Une autre victoire l’attend, mais cette fois il la remportera avec ses saints anges guerriers lors de la prochaine “guerre du grand jour de Dieu le Tout-puissant”, à Har-Maguédon. — Rév. 16:14, 16 ; 19:11-21.
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D’autres vainqueurs du mondeLa Tour de Garde 1974 | 1er février
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D’autres vainqueurs du monde
1. Pour qui la victoire de Jésus sur le monde est-elle un modèle, et sous quel rapport le cas de l’apôtre Jean illustre-t-il cela ?
LA VICTOIRE que Jésus remporta sur le monde sans lui livrer bataille avec des armes militaires fournit un modèle à ses disciples. Au premier siècle de notre ère, ses fidèles apôtres suivirent son exemple. La haine que le monde leur témoigna pendant des dizaines d’années ne réussit pas à briser leur attachement indéfectible au Royaume messianique de Dieu, ni à les empêcher d’annoncer ce Royaume dans le monde entier. Quelques années à peine avant la fin du premier siècle, l’apôtre chrétien Jean, à l’époque probablement le dernier survivant des apôtres, écrivit à ses frères chrétiens, en disant : “Moi, Jean, votre frère, qui participe avec vous à la tribulation et au royaume et à l’endurance en compagnie de Jésus, je me suis trouvé dans l’île qui est appelée Patmos, pour avoir parlé de Dieu et rendu témoignage à Jésus.” (Rév. 1:9). Comme ces fidèles apôtres, les vrais disciples de Jésus au vingtième siècle suivent son exemple, afin de remporter la victoire sur le monde.
2. Selon la prophétie de Jésus concernant les difficultés qu’allaient rencontrer ses disciples, comment est-il lui-même un objet de haine ?
2 Bien qu’il ne soit plus sur la terre, aujourd’hui encore Jésus Christ est l’objet de la haine du monde. Les presque mille millions de membres des Églises de la chrétienté trouveront peut-être à redire à cette déclaration, et affirmeront avec insistance : “Nous ne haïssons pas le Christ !” Il existe toutefois un moyen nous permettant de savoir si nous haïssons Jésus. Dans une prophétie annonçant ce que ses disciples subiraient, Jésus les avertit en ces termes : “Vous serez des objets de haine pour tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura enduré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.” “Alors on vous livrera à la tribulation et on vous tuera, et vous serez des objets de haine pour toutes les nations à cause de mon nom.” (Mat. 10:22 ; 24:9). Il s’ensuit que celui qui hait les disciples du Christ à cause de son nom, hait inévitablement le Christ lui-même.
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