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Bâtissons sur un bon fondement avec des matériaux à l’épreuve du feuLa Tour de Garde 1967 | 1er février
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rapports étroits avec la fondation de la congrégation. En effet, dans Révélation 21:9-14, la congrégation du Christ est comparée à une ville, la Nouvelle Jérusalem, et les pierres de fondement de cette symbolique cité céleste portent les noms “des douze apôtres de l’Agneau”. (I Cor. 1:1, 2.) En conséquence, Paul essayait toujours de participer aux premiers travaux dans le programme de construction du christianisme. Il s’efforçait tout spécialement de faire œuvre de pionnier dans des territoires vierges. C’est pourquoi il pouvait dire :
18. Qu’a écrit Paul aux Romains à propos du territoire dans lequel il déclarait la bonne nouvelle ?
18 “Je ne me hasarderai pas à dire une seule chose si elle n’est pas de ces choses que Christ a opérées par moi, pour que les nations soient obéissantes, par ma parole et mon action, avec la puissance des signes et des prodiges, avec la puissance de l’esprit saint ; de sorte que de Jérusalem et dans une tournée jusqu’à l’Illyrie [auj. une partie de la Yougoslavie], j’ai prêché complètement la bonne nouvelle sur le Christ. De cette manière, en fait, je me suis fixé pour but de ne pas déclarer la bonne nouvelle là où Christ avait déjà été nommé, pour ne pas bâtir sur le fondement d’un autre homme ; mais, comme il est écrit : ‘Ceux à qui on ne l’a pas annoncé le verront, et ceux qui n’ont pas entendu comprendront.’ C’est pourquoi aussi j’ai été bien des fois empêché de venir vers vous [les Romains]. Mais à présent que je n’ai plus de territoire qui n’a pas été touché dans ces régions, et ayant depuis quelques années un ardent désir de venir vers vous quand je me rendrai en Espagne, j’espère, par-dessus tout, lorsque je serai en cours de route, vous voir et y être escorté par vous une partie du chemin, après que je me serai d’abord, dans une certaine mesure, rassasié de votre compagnie.” — Rom. 15:18-24.
19. En discernant la partie essentielle d’une construction, comment Paul montra-t-il qu’il avait l’esprit de Dieu et de Christ ?
19 Ainsi, tout en travaillant dur, Paul avait le plaisir de commencer un édifice et de le voir monter. Il savait qu’un bâtisseur peut donner à une construction un mauvais départ, un fondement peu solide. Il comprenait toute l’importance des bonnes fondations. Sous ce rapport, il agissait en harmonie avec l’esprit de Dieu et du Christ. Soulignant l’importance d’un bon fondement, Dieu, le Grand Bâtisseur de toutes choses, déclara à Job, qui le craignait : “Où étais-tu quand je fondais la terre ? Dis-le, si tu as de l’intelligence. Qui en a fixé les dimensions, le sais-tu ? Ou qui a étendu sur elle le cordeau ? Sur quoi ses bases sont-elles appuyées ? Ou qui en a posé la pierre angulaire ?” (Job 38:4-6). Jésus-Christ montra à l’aide d’une image la nécessité d’un fondement inébranlable, en disant : “Il ressemble à un homme qui, bâtissant une maison, a creusé, est allé profond et a posé les fondements sur le roc. Et quand une inondation est survenue, le fleuve s’est rué contre cette maison, mais il n’était pas assez fort pour l’ébranler, parce qu’elle était bien bâtie.” — Luc 6:47, 48.
LE FONDEMENT
20. Pour être collaborateur de Dieu, de quelle spécification divine faut-il tenir compte ? b) Pourquoi un collaborateur de Dieu ne peut-il pas poser un autre fondement que celui posé par Paul ?
20 Nul ne peut être un collaborateur de Dieu s’il ne tient pas compte des spécifications de Jéhovah, qui est le Grand Bâtisseur et le Propriétaire de l’édifice. Quant aux bases de ce dernier, Dieu n’a approuvé qu’un seul fondement. L’apôtre connaissait ce fondement. C’est ce fondement qu’il posa quand il établit la congrégation de Corinthe ; ainsi il collabora avec Dieu et celui-ci approuva son travail. Tous les autres collaborateurs de Dieu devaient reconnaître ce fondement que Paul avait posé et bâtir dessus, au lieu de jeter un autre fondement et d’essayer d’y transférer l’édifice. Voilà pourquoi Paul donna cet avertissement : “Nul homme ne peut poser d’autre fondement que ce qui est posé, ce qui est Jésus-Christ.” (I Cor. 3:11). C’est là le roc dont le Seigneur Jésus parlait quand il dit à l’apôtre Pierre : “Sur ce roc je bâtirai ma congrégation, et les portes du Hadès ne la vaincront pas.” — Mat. 16:18.
21. Pour ce qui est du baptême d’eau, comment Paul a-t-il posé Jésus-Christ comme fondement ?
21 Le pionnier Paul déclara à propos de la congrégation de Corinthe : “J’ai posé un fondement.” (I Cor. 3:10). Comment Paul avait-il posé Jésus-Christ comme fondement ? Quand il commença sa prédication à Corinthe, Paul ne prêcha ni Simon Pierre ou Céphas, ni l’éloquent Apollos, ni lui-même, pas plus qu’il ne baptisa quelqu’un en son nom propre, “afin, dit-il, que nul ne puisse dire que vous avez été baptisés en mon nom”. (I Cor. 1:15.) Après avoir quitté Corinthe, Paul se rendit à Éphèse, où il baptisa des hommes au nom de Jésus (Actes 19:1-7). Ce fut sans aucun doute en ce même nom qu’il baptisa à Corinthe.
22, 23. a) Comment Paul posa-t-il Jésus-Christ comme fondement lorsqu’il prêcha aux Juifs de Corinthe ? b) Jésus étant le fondement, qu’est-il devenu pour ses disciples ?
22 L’apôtre Paul posa Jésus-Christ comme fondement en ce sens qu’il enseignait que Jésus-Christ est la base nous permettant d’être sauvés du péché et de la mort. Au sujet du service de pionnier accompli par Paul à Corinthe, la Bible précise : “Il faisait un discours à la synagogue chaque sabbat et persuadait Juifs et Grecs. Mais quand Silas et Timothée furent arrivés de Macédoine, Paul était intensément pris par la parole, témoignant aux Juifs pour prouver que Jésus est le Christ.” (Actes 18:1-5). Même dans ce pays tout pétri des philosophies des Grecs païens, Paul n’essaya pas de mélanger Jésus-Christ avec l’intellectualisme ou la philosophie des païens, mais il prêcha Jésus-Christ mis au poteau de torture comme un sacrifice humain offert à Dieu. Paul écrivit :
23 “Christ m’a envoyé, non pour aller baptiser, mais pour déclarer la bonne nouvelle, non avec la sagesse du langage, pour que le poteau de torture du Christ ne soit pas rendu inutile. (...) Car les Juifs demandent des signes et les Grecs cherchent la sagesse ; mais nous, nous prêchons Christ mis au poteau, cause d’achoppement pour les Juifs mais folie pour les nations [non juives] ; cependant, pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, c’est Christ la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu. Parce qu’une chose folle de Dieu est plus sage que les hommes, et une chose faible de Dieu, plus forte que les hommes. (...) Mais c’est par lui que vous êtes en union avec Christ Jésus, qui, pour nous, est devenu sagesse de Dieu, ainsi que justice et sanctification et libération par la rançon ; afin qu’il en soit comme il est écrit. ‘Celui qui se glorifie, qu’il se glorifie en Jéhovah.’” — I Cor. 1:17, 22-25, 30, 31 ; Jér. 9:24, AC.
24. Lorsque Paul vint à Corinthe, le bastion de la philosophie païenne, à qui prêcha-t-il avec persévérance, et pourquoi ?
24 Quand Paul arriva à Corinthe pour annoncer la bonne nouvelle, il ne se laissa pas impressionner par la sagesse des Grecs païens. Il n’essaya pas de gagner des adeptes en rivalisant avec les intellectuels grecs, ou de montrer qu’il était plus intelligent que les philosophes païens. Il ne se fit pas un devoir de flatter les oreilles des hommes qui cherchaient la sagesse du monde, les théories et les philosophies humaines. Paul était venu pour poser Jésus-Christ comme le fondement d’une congrégation de chrétiens. Aussi écrivit-il dans I Corinthiens 2:1-5 : “Et pour moi, quand je suis venu chez vous, frères, ce n’est pas avec extravagance de langage ou de sagesse que je suis venu vous déclarer le saint secret de Dieu. Car j’ai décidé de ne rien savoir d’autre, parmi vous, que Jésus-Christ, et lui mis au poteau. Et je suis venu vers vous dans la faiblesse et dans la crainte et avec grand tremblement ; et mon langage et ce que j’ai prêché n’ont pas été en paroles persuasives de sagesse mais avec démonstration d’esprit et de puissance, afin que votre foi fût, non dans la sagesse des hommes, mais dans la puissance de Dieu.”
25. Si un pionnier chrétien se trouvait dans les mêmes conditions que celles rencontrées par Paul à Corinthe, que pourrait-il ressentir, mais que pourrait-il faire ?
25 Tout comme l’apôtre Paul, un pionnier chrétien de nos jours tremblera peut-être et se sentira faible en arrivant dans une citadelle de la sagesse et des philosophies de ce monde. Pourtant, il pourra faire une démonstration de l’esprit et de la puissance de Dieu et affermir ainsi la foi de ceux qui l’écouteront.
26. a) Comment le Seigneur encouragea-t-il Paul à Corinthe, et que fit alors ce dernier ? b) Pourquoi la congrégation de Corinthe existait-elle toujours des années plus tard ?
26 Néanmoins, on comprend pourquoi le Seigneur jugea bon d’adresser à Paul des paroles d’encouragement pendant son séjour à Corinthe. Nous lisons à ce propos : “De nuit, le Seigneur dit à Paul dans une vision : ‘N’aie pas de crainte, mais continue de parler et ne te tais pas, parce que je suis avec toi et aucun homme ne t’assaillira pour te faire du mal ; car j’ai beaucoup de gens dans cette ville.’ Il resta donc là un an et six mois, enseignant parmi eux la parole de Dieu.” (Actes 18:9-11). La Parole de Dieu ne fut pas mise en déroute par les philosophies des sages de ce monde. Des années plus tard, quand Paul rédigea ses deux lettres aux chrétiens de Corinthe, la congrégation qu’il avait fondée dans cette ville existait toujours et prospérait. Elle avait été posée sur un bon fondement. Elle pouvait rester inébranlable.
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La nécessité d’utiliser des matériaux à l’épreuve du feuLa Tour de Garde 1967 | 1er février
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La nécessité d’utiliser des matériaux à l’épreuve du feu
1. Quand la congrégation chrétienne a-t-elle été fondée, sur quel fondement, et comment Paul montra-t-il cela dans son discours ?
LE SEUL fondement qui est autorisé pour l’“édifice de Dieu” est le Fils de ce dernier, Jésus-Christ. Le 6 sivan ou jour de la Pentecôte de l’an 33 de notre ère, la vraie congrégation chrétienne, mais non la chrétienté, fut posée sur ce fondement. En tant que ‘collaborateur de Dieu’, l’apôtre Pierre annonça courageusement quel était le fondement sur lequel Dieu avait posé son édifice, et conclut comme suit le discours qu’il adressa aux Juifs rassemblés : “Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez mis au poteau.”
2. Sur quel fondement le conseil de Pierre attira-t-il l’attention des Juifs pris de remords, et, à notre ère de l’espace, où se tiennent les membres de l’édifice de Dieu ?
2 Lorsque ces Juifs, pris de remords, demandèrent à Pierre ce qu’ils devaient faire pour bénéficier des dispositions divines, l’apôtre attira encore leur attention sur l’unique fondement posé par Dieu, en leur disant : “Repentez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don gratuit de l’esprit saint.” (Actes 2:1-38). Ce fondement a résisté aux tempêtes qui ont sévi au cours des siècles. Aujourd’hui encore, en cette ère moderne de l’atome et de l’espace, caractérisée par le matérialisme et le culte de la science, les membres de l’édifice de Dieu se tiennent inébranlablement sur ce même fondement impérissable.
3, 4. a) Quel sacrifice devons-nous accepter comme base de notre salut, et pourquoi ? b) Dans l’œuvre de construction, est-il suffisant de construire sur Jésus seulement en tant que sacrifice rédempteur, et que montre le discours que fit Pierre le jour de la Pentecôte ?
3 Pour bâtir sur Jésus-Christ, le fondement, il ne suffit pas de l’accepter comme le sacrifice rédempteur offert pour nos péchés. Certes, son sacrifice humain est la base de notre salut et de notre espoir de vivre éternellement, et nous devons prendre au sens littéral ces paroles de Jésus : “Le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner son âme comme rançon en échange de beaucoup.” (Mat. 20:28). Il nous faut
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