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34). Il accepta de nombreuses invitations à des repas, voire à des banquets, et se rendit chez des gens aisés (Luc 5:29; 7:36; 14:1; 19:1-6). Il contribua à la joie d’un mariage en changeant l’eau en un vin excellent (Jean 2:1-10). En outre, il savait se montrer reconnaissant des bonnes choses que l’on faisait pour lui. Lorsque Judas exprima son indignation parce que Marie, sœur de Lazare, avait oint les pieds de Jésus avec une huile coûteuse (dont le prix correspondait à environ dix mois de salaire pour un ouvrier), et qu’il feignit de se préoccuper des pauvres qui auraient pu retirer un profit de la vente de cette huile, Jésus déclara: “Laisse-la faire, afin qu’elle observe cet usage en vue du jour de mon ensevelissement. Les pauvres, en effet, vous les avez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours.” (Jean 12:2-8; Marc 14:6-9). Le vêtement de dessous “sans couture, tissé d’une pièce depuis le haut”, qu’il portait quand il fut arrêté était vraisemblablement un habit de qualité (Jean 19:23, 24). Néanmoins, conformément à ses propres conseils, Jésus accordait toujours la première place aux choses spirituelles. Il ne s’inquiéta jamais outre mesure des biens matériels. — Mat. 6:24-34; 8:20; Luc 10:38-42; voir Philippiens 4:10-12.
Un Libérateur courageux
Le courage, la virilité et la force remarquables de Jésus Christ se reflètent dans tout son ministère (Mat. 3:11; Luc 4:28-30; 9:51; Jean 2:13-17; 10:31-39; 18:3-11). À l’instar de Josué, du roi David et d’autres hommes du passé, Jésus luttait pour la cause de Dieu et pour le bien des amis de la justice. Étant la “postérité” promise, il devait affronter l’inimitié de la ‘postérité du serpent’ et livrer bataille à ceux qui la composaient (Gen. 3:15; 22:17). Il mena une guerre offensive contre les démons et contre l’influence qu’ils exerçaient sur l’esprit et le cœur des hommes (Marc 5:1-13; Luc 4:32-36; 11:19-26; voir II Corinthiens 4:3, 4; Éphésiens 6:10-12). Des chefs religieux hypocrites montrèrent par leur attitude qu’ils s’opposaient à la souveraineté et à la volonté divines (Mat. 23:13, 27, 28; Luc 11:53, 54; Jean 19:12-16), mais Jésus leur fit mordre la poussière au cours d’une série d’affrontements verbaux. Il maniait “l’épée de l’esprit”, la Parole de Dieu, avec force, avec une maîtrise et une stratégie accomplies, pourfendant les raisonnements insidieux et les questions captieuses de ses adversaires, les mettant au pied du mur ou les enfermant dans un dilemme (Mat. 21:23-27; 22:15-46). Il les démasqua sans crainte pour ce qu’ils étaient: des instructeurs qui enseignaient des traditions humaines et des pratiques purement formalistes, des guides aveugles, une génération de vipères, la progéniture de l’adversaire de Dieu, du menteur homicide qui est le prince des démons. — Mat. 15:12-14; 21:33-41, 45, 46; 23:33-35; Marc 7:1-13; Jean 8:40-45.
En tout cela, Jésus ne se montra jamais téméraire. Il ne cherchait pas les ennuis ni ne prenait de risques inutiles (Mat. 12:14, 15; Marc 3:6, 7; Jean 7:1, 10; 11:53, 54; voir Matthieu 10:16, 17, 28-31). Son courage était fondé sur la foi (Marc 4:37-40). Loin de se départir de sa maîtrise de soi, il gardait toujours son calme lorsqu’il était calomnié ou maltraité. En pareilles circonstances, “il continuait à s’en remettre à celui qui juge justement”. — I Pierre 2:23.
En luttant courageusement pour la vérité et en éclairant ses semblables sur le dessein de Dieu, Jésus remplit le rôle du Libérateur plus grand que Moïse, Libérateur qui, d’après les prophéties, devait proclamer la liberté aux captifs (És. 42:1, 6, 7; Jér. 30:8-10; És. 61:1). Si beaucoup se privèrent de cette liberté pour des motifs égoïstes ou par crainte des hommes au pouvoir (Jean 7:11-13; 9:22; 12:42, 43), d’autres, en revanche, rassemblèrent le courage nécessaire pour secouer les chaînes de l’ignorance qui les maintenaient dans la dépendance servile de chefs trompeurs et dans l’asservissement aux faux espoirs (Jean 9:24-39; voir Galates 5:1). Tout comme les fidèles rois de Juda avaient autrefois mené des campagnes pour bannir le faux culte de leur royaume (II Chron. 15:8; 17:1, 4-6; II Rois 18:1, 3-6), ainsi le ministère de Jésus, le Roi et Messie de Dieu, eut un effet dévastateur sur la fausse religion de son époque. — Jean 11:47, 48.
Un personnage profondément sensible et chaleureux
Mais Jésus était aussi un homme très sensible; c’était, du reste, l’une des conditions qu’il devait remplir pour assumer la fonction de Grand Prêtre de Dieu. Sa perfection ne le rendait ni hypercritique, ni arrogant, ni autoritaire (comme l’étaient les Pharisiens) à l’égard des hommes imparfaits et chargés de péchés parmi lesquels il vécut et accomplit son œuvre (Mat. 9:10-13; 21:31, 32; Luc 7:36-48; 15:1-32; 18:9-14). Les enfants eux-mêmes se sentaient à l’aise avec lui. D’ailleurs, quand il prit un enfant pour exemple, il ne se contenta pas de le placer devant ses disciples, mais il ‘l’entoura de ses bras’. (Marc 9:36; 10:13-16.) Il se révéla être un véritable ami, un compagnon affectueux pour ses disciples, qu’il “aima jusqu’à la fin”. (Jean 13:1; 15:11-15.) Il ne se servit pas de l’autorité dont il était investi pour se montrer exigeant et rendre plus pesants les fardeaux des hommes; au contraire, il déclara: “Venez à moi, vous tous qui peinez (...), et je vous réconforterai.” Effectivement, ses disciples le trouvèrent “doux de caractère et humble de cœur”. À leurs yeux, son joug était doux et léger. — Mat. 11:28-30.
Dans l’exercice de leurs fonctions, les prêtres devaient veiller sur la santé physique et spirituelle des Israélites (Lév. chaps 13 à 15). De même, Jésus se sentait poussé par sa pitié et par sa compassion à aider ceux qui étaient atteints de diverses maladies, de cécité ou d’autres infirmités (Mat. 9:36; 14:14; 20:34; Luc 7:11-15; voir Ésaïe 61:1). Devant la mort de son ami Lazare et le chagrin qu’en avaient éprouvé les sœurs du défunt, Jésus ‘gémit et se laissa aller aux larmes’. (Jean 11:32-36.) Ainsi, d’une manière anticipée, Jésus le Messie ‘se chargeait des maladies et portait les douleurs’ d’autrui, au prix de la force qui émanait de lui (És. 53:4; Luc 8:43-48). S’il agit de cette façon, ce n’était pas seulement pour accomplir les prophéties, mais parce qu’‘il le voulait’. (Mat. 8:2-4, 16, 17.) Par ailleurs, fait plus important encore, Jésus procura la santé spirituelle à ses contemporains et leur accorda le pardon de leurs péchés. Il était parfaitement habilité à le faire, car, en sa qualité de Christ, il était destiné par avance à offrir le sacrifice rédempteur. En fait, il subissait déjà le baptême dans la mort qui allait s’achever sur le poteau de supplice. — És. 53:4-8, 11, 12; voir Matthieu 9:2-8; 20:28; Marc 10:38, 39; Luc 12:50.
“Conseiller merveilleux”
Il appartenait au prêtre d’enseigner la loi et la volonté divines au peuple (Mal. 2:7). Pareillement Jésus, le Messie royal, la ‘petite pousse sortie de la souche de Jessé [le père de David]’, ne manquera pas de manifester l’‘esprit de Jéhovah par la sagesse, le conseil, la puissance, la connaissance et la crainte de Jéhovah’. Grâce à lui donc, ceux qui craignent Dieu prendront également ‘leur plaisir’. (És. 11:1-3, NW, éd. de 1981.) La sagesse incomparable qui se dégage des enseignements de Jésus, lequel était “plus que Salomon” (Mat. 12:42), constitue l’une des preuves les plus solides attestant qu’il était bel et bien le Fils de Dieu et que les récits des Évangiles n’auraient jamais pu naître de l’esprit ou de l’imagination d’hommes imparfaits.
Par sa connaissance de la Parole et de la volonté de son Père, par son intelligence de la nature humaine, par son art de toucher au cœur des questions qui lui étaient posées et d’indiquer la solution aux problèmes de la vie quotidienne, Jésus se révéla être le “Conseiller merveilleux” dont la venue avait été annoncée (És. 9:6). Le célèbre “Sermon sur la montagne” en est une illustration éloquente (Mat. chaps 5 à 7). Dans ce discours, Jésus donna des conseils fort variés. Il montra à ses auditeurs comment trouver la voie qui mène au bonheur véritable, comment régler les différends, comment fuir l’immoralité sexuelle, comment traiter ceux qui leur étaient hostiles et comment pratiquer la vraie justice sans hypocrisie. Il définit la bonne attitude à adopter vis-à-vis des biens matériels, insista sur la confiance que l’on doit avoir dans la générosité de Dieu, énonça la règle d’or qui constitue la clé de bons rapports avec autrui, exposa le moyen de démasquer les impostures religieuses et la façon de se bâtir un avenir assuré. En conséquence, “les foules restèrent ébahies de sa manière d’enseigner; car il les enseignait en personne qui a autorité, et non pas comme leurs scribes”. — Mat. 7:28, 29.
Le grand Enseignant
Les méthodes pédagogiques de Jésus étaient d’une efficacité prodigieuse (Jean 7:45, 46). Il savait présenter des sujets cruciaux et très profonds avec simplicité, concision et clarté. Il illustrait son enseignement par des images qui étaient bien connues de ses auditeurs (Mat. 13:34, 35), pêcheurs (Mat. 13:47, 48), bergers (Jean 10:1-17), cultivateurs (Mat. 13:3-9), constructeurs (Mat. 7:24-27; Luc 14:28-30), commerçants (Mat. 13:45, 46), esclaves ou maîtres (Luc 16:1-9), ménagères (Mat. 13:33; Luc 15:8) et gens de toutes conditions (Mat. 6:26-30). À l’instar de ceux qui avaient rédigé les Écritures hébraïques, il sut faire de choses aussi simples que le pain, l’eau, le sel, les outres et les vieux vêtements autant de symboles évoquant des notions de toute première importance (Jean 6:31-35, 51; 4:13, 14; Mat. 5:13; Luc 5:36-39). Grâce à sa logique implacable, qui s’exprimait fréquemment au moyen d’analogies, il réfutait les objections déplacées et présentait les choses sous leur vrai jour (Mat. 16:1-3; Luc 11:11-22; 14:1-6). Son message n’était pas uniquement destiné à l’esprit des hommes. Jésus visait essentiellement leur cœur, en utilisant des questions pénétrantes pour les amener à réfléchir, à tirer eux-mêmes leurs conclusions, à jauger leur propre cœur ou à prendre des décisions (Mat. 16:5-16; 17:24-27; 26:52-54; Marc 3:1-5; Luc 10:25-37; Jean 18:11). Son objectif n’était pas de rallier les masses. Il s’évertuait plutôt à sensibiliser le cœur des gens qui avaient vraiment soif de vérité et de justice. — Mat. 5:3, 6; 13:10-15.
S’il prenait en considération les facultés de compréhension limitées de ses auditeurs, même lorsqu’il s’agissait de ses propres disciples (Marc 4:33), tout en usant de discernement pour déterminer la quantité d’enseignement qu’il convenait de leur dispenser (Jean 16:4, 12), Jésus n’édulcora jamais le message divin pour devenir plus populaire ou pour gagner la faveur de ses contemporains. Dans sa manière de parler, il était franc, voire carré en certaines circonstances (Mat. 5:37; Luc 11:37-52; Jean 7:19; 8:46, 47). Le thème de son message était le suivant: “Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché.” (Mat. 4:17). Ainsi que les prophètes de Dieu l’avaient fait avant lui, Jésus révéla sans détour au peuple “sa révolte et à la maison de Jacob ses péchés” (És. 58:1; Mat. 21:28-32; Jean 8:24), tout en indiquant à ses auditeurs la ‘porte étroite et la route resserrée’ qui les ramèneraient à la faveur de Dieu et à la vie. — Mat. 7:13, 14.
Conducteur et Commandant
Jésus manifesta des qualités qui faisaient de lui “un conducteur et un commandant” ainsi qu’“un témoin pour les groupements nationaux”. (És. 55:3, 4; Mat. 23:10; Jean 14:10, 14; voir I Timothée 6:13, 14.) Le moment venu, plusieurs mois après le commencement de son ministère, il s’approcha de certains hommes qu’il connaissait déjà et leur lança l’invitation suivante: “Venez à ma suite.” Sans la moindre hésitation, des hommes abandonnèrent leurs activités de pêche ou leur emploi au bureau des impôts pour répondre à son appel (Mat. 4:18-22; Luc 5:27, 28; voir Psaume 110:3). Des femmes donnaient aussi de leur temps, de leurs forces et de leurs biens afin de pourvoir aux besoins de Jésus et de ses disciples. — Marc 15:40, 41; Luc 8:1-3.
Ce petit groupe constituait le noyau de ce qui allait devenir une nouvelle “nation”, l’Israël spirituel (I Pierre 2:7-10). Jésus passa toute une nuit à prier son Père avant de choisir ses douze apôtres qui, s’ils restaient fidèles, pourraient devenir les colonnes de cette nouvelle nation, comme les douze fils de Jacob avaient été les fondements de l’Israël selon la chair (Luc 6:12-16; Éph. 2:20; Rév. 21:14). De même que Moïse s’était adjoint soixante-dix représentants de la nation, ainsi Jésus confia plus tard un ministère à soixante-dix autres disciples (Nomb. 11:16, 17; Luc 10:1). Par la suite, Jésus accorda une attention toute particulière à ses disciples dans son enseignement. D’ailleurs, le “Sermon sur la montagne” lui-même fut prononcé avant tout à leur intention, comme son contenu le révèle. — Mat. 5:1, 2, 13-16; 13:10, 11; Marc 4:34; 7:17.
Jésus assumait pleinement les responsabilités qui accompagnaient son autorité. Il donna l’exemple dans tous les domaines (Mat. 23:10; Marc 10:32). Outre l’œuvre de prédication, il confia des responsabilités et diverses tâches à ses disciples (Luc 9:52; 19:29-35; Jean 4:1-8; 12:4-6; 13:29; Marc 3:9; 14:12-16); il les encourageait et les reprenait (Jean 16:27; Luc 10:17-24; Mat. 16:22, 23). C’était un commandant accompli; soit dit en passant, le plus grand de ses commandements leur enjoignait de ‘s’aimer les uns les autres comme lui-même les avait aimés’. (Jean 15:10-14.) Il était capable de diriger des foules de plusieurs milliers de personnes (Marc 6:39-46). La formation constante et salutaire qu’il prodigua à ses disciples, hommes de condition modeste et peu instruits pour la plupart, s’avéra extrêmement efficace (Mat. 10:1 à 11:1; Marc 6:7-13; Luc 8:1). Plus tard, des érudits de haut rang s’étonneront d’entendre les apôtres parler avec tant de force et d’assurance. Ces “pêcheurs d’hommes” obtinrent des résultats surprenants; des milliers de gens réagirent favorablement à leur prédication (Mat. 4:19; Actes 2:37, 41; 4:4, 13; 6:7). L’intelligence des principes bibliques, que Jésus avait soigneusement implantée dans leur cœur, leur permit de devenir de véritables bergers du troupeau dans les années qui suivirent (I Pierre 5:1-4). Ainsi donc, en trois ans et demi seulement, Jésus posa un excellent fondement pour la congrégation internationale qui allait réunir des milliers de membres issus de nombreuses races.
Pourvoyeur capable et juge équitable
La prospérité qui marquera le règne de Jésus Christ dépassera celle qui a caractérisé le règne de Salomon, témoin sa capacité de diriger la pêche de ses disciples avec un succès défiant toute concurrence (Luc 5:4-9; voir Jean 21:4-11). Jésus, qui était né à Bethléhem (ville dont le nom signifie “maison du pain”), nourrit des milliers de gens et changea de l’eau en un vin excellent. Ce n’était là qu’un faible avant-goût du banquet par lequel le Royaume messianique de Dieu régalerait “tous les peuples”. (És. 25:6; voir Luc 14:15.) Non seulement son règne mettrait fin à la misère et à la faim, mais encore il aurait pour conséquence l’‘engloutissement de la mort’. — És. 25:7, 8.
Par ailleurs, ceux qui voyaient Jésus avaient tout lieu de compter sur la justice et l’équité judiciaire que son gouvernement instaurerait, conformément aux prophéties messianiques (És. 11:3-5; 32:1, 2; 42:1). Jésus, en effet, témoigna le plus grand respect pour la loi, notamment envers celle de son Dieu et Père, mais également à l’égard des lois promulguées par les “autorités supérieures” que Dieu laissait agir sur terre, en l’occurrence sous la forme des gouvernements établis par César (Mat. 5:17-19; 22:17-21; Jean 18:36). Il s’opposa aux gens qui s’efforçaient de le hisser sur la scène politique du moment en ‘le faisant roi’ par acclamation populaire (Jean 6:15; voir Luc 19:11, 12; Actes 1:6-9). Il n’outrepassa jamais ses pouvoirs (Luc 12:13, 14). Nul ne pouvait le ‘convaincre de péché’, non pas uniquement parce qu’il était né parfait, mais aussi parce qu’il avait sans cesse veillé à observer la Parole de Dieu (Jean 8:46, 55); il était ceint de justice et de fidélité comme d’une ceinture (És. 11:5). Son amour de la justice s’accompagnait de haine pour la méchanceté, l’hypocrisie et la tromperie, ainsi que d’indignation vis-à-vis des gens avides et insensibles aux souffrances d’autrui (Mat. 7:21-27; 23:1-8, 25-28; Marc 3:1-5; 12:38-40; voir les versets 41-44 12:41-44). Quant aux humbles, ils pouvaient prendre courage, sachant que son règne extirperait l’injustice et l’oppression. — És. 11:4; Mat. 5:5.
Jésus montra qu’il possédait un discernement aigu des principes, du sens véritable et de la raison d’être des lois de Dieu. Dans ces lois, il mit en valeur “les choses plus importantes”, savoir “la justice et la miséricorde et la fidélité”. (Mat. 12:1-8; 23:23, 24.) Il fit preuve d’impartialité et ne se rendit en aucun cas coupable de favoritisme, bien qu’il éprouvât une affection toute particulière pour l’un de ses disciples (Mat. 18:1-4; Marc 10:35-44; Jean 13:23; voir I Pierre 1:17). Certes, alors qu’il agonisait sur le poteau de supplice, il démontra encore qu’il se souciait de sa mère terrestre; toutefois, ses liens familiaux ne prirent jamais le pas sur ses relations spirituelles (Mat. 12:46-50; Luc 11:27, 28; Jean 19:26, 27). Conformément à ce qui avait été prédit à son sujet, il ne traitait pas les problèmes superficiellement, en se fondant ‘simplement sur ce qui se montrait à ses yeux, et il ne réprimandait pas uniquement d’après ce que ses oreilles entendaient’. (És. 11:3; voir Jean 7:24.) Il était capable de pénétrer le cœur des hommes et de discerner leurs mobiles (Mat. 9:4; Marc 2:6-8; Jean 2:23-25). En outre, il prêtait constamment attention à la Parole de Dieu et cherchait, non pas sa propre volonté, mais celle de son Père. C’était là une garantie attestant que les décisions qu’il prendrait en sa qualité de juge établi par Dieu seraient toujours justes et droites. — És. 11:4; Jean 5:30.
Un Prophète exceptionnel
Jésus remplissait les conditions requises pour être le Prophète semblable à Moïse et néanmoins plus grand que lui (Deut. 18:15, 18, 19; Mat. 21:11; Luc 24:19; Actes 3:19-23; voir Jean 7:40). Il annonça ses propres souffrances, la manière dont il allait mourir, la dispersion de ses disciples, le siège de Jérusalem ainsi que la destruction totale de la ville et de son temple (Mat. 20:17-19; 24:1 à 25:46; 26:31-34; Luc 19:41-44; 21:20-24; Jean 13:18-27, 38). En parlant de ces derniers événements, il énonça des prophéties qui ne devaient se réaliser qu’au temps de sa présence, lorsque le Royaume passerait à l’action. De plus, à l’instar des prophètes qui avaient vécu avant lui, il opéra des signes et des miracles, qui furent autant de preuves par lesquelles Dieu montra qu’il l’avait bien envoyé. Ses lettres de créance dépassaient celles de Moïse. En effet, il apaisa la mer de Galilée quand elle était démontée, il marcha sur ses eaux (Mat. 8:23-27; 14:23-34), guérit les aveugles, les sourds, les boiteux, ainsi que ceux qui souffraient de maladies graves comme la lèpre, et alla jusqu’à ressusciter les morts. — Luc 7:18-23; 8:41-56; Jean 11:1-46.
Le grand modèle d’amour
À travers ces divers aspects de la personnalité de Jésus, une qualité dominante se dégage: l’amour, celui qu’il vouait par-dessus tout à son Père, mais aussi celui qu’il éprouvait pour les autres créatures (Mat. 22:37-39). On comprend donc que cet amour doive être le trait distinctif de ses disciples (Jean 13:34, 35; voir I Jean 3:14). L’amour de Jésus ne relevait pas de la sentimentalité. Bien qu’il ait exprimé des sentiments très profonds, Jésus se laissait toujours guider par des principes (Héb. 1:9). Il se souciait avant tout de la volonté de son Père (voir Matthieu 16:21-23). Il démontra son amour pour Dieu en gardant ses commandements (Jean 14:30, 31; voir I Jean 5:3) et en s’évertuant à le glorifier en tout temps (Jean 17:1-4). La dernière nuit qu’il passa en compagnie de ses disciples, il employa plus de trente fois le mot amour ou le verbe aimer. Cette nuit-là, à trois reprises il leur ordonna de ‘s’aimer les uns les autres’. (Jean 13:34; 15:12, 17.) Il leur dit encore: “Personne n’a de plus grand amour que celui-ci: que quelqu’un se dessaisisse de son âme pour ses amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.” — Jean 15:13, 14; voir Jean 10:11-15.
En gage de son amour pour Dieu et pour l’humanité imparfaite, il se laissa ‘mener à l’abattage comme un mouton’; il fut jugé, giflé, battu à coups de poing; on lui cracha dessus, on le fouetta et, pour finir, on le cloua sur un poteau entre des criminels (És. 53:7; Mat. 26:67, 68; 27:26-38; Marc 14:65; 15:15-20; Jean 19:1). Par sa mort sacrificielle, il devint l’image et l’expression mêmes de l’amour que Dieu porte aux hommes (Rom. 5:8-10; Éph. 2:4, 5). En outre, devant un tel acte, ceux-ci peuvent être absolument convaincus de l’amour indéfectible qui le ne personnellement à ses fidèles disciples. — Rom. 8:35-39; I Jean 3:16-18.
Le récit biblique, quoique court de son propre aveu (Jean 21:25), nous trace indéniablement un portrait sublime du Fils de Dieu. Aussi la réalité devait-elle être plus transcendante encore. Si nous considérons, d’une part, l’humilité et la bonté exemplaires de Jésus Christ, qui nous réchauffent le cœur, et, d’autre part, la force qu’il mit au service de la justice et de l’équité, nous acquerrons la certitude que son Royaume répondra à tout ce que les hommes de foi ont attendu au fil des siècles, et, pour tout dire, qu’il dépassera leurs plus belles espérances (Rom. 8:18-22). Jésus laissa à ses disciples un modèle parfait sous tous les rapports et se montra totalement différent des dirigeants de ce monde (Mat. 20:25-28; I Cor. 11:1; I Pierre 2:21). Lui qui était leur Seigneur, il leur a lavé les pieds. Il se faisait ainsi le miroir de la prévenance, de la considération et de l’humilité qui devaient prédominer dans la congrégation composée de ses disciples oints de l’esprit, non seulement sur la terre, mais également au ciel (Jean 13:3-15). Bien qu’élevés sur leurs trônes célestes, constituant la “prêtrise royale” et partageant à ce titre, au cours de son règne de mille ans, le pouvoir absolu dont Jésus est revêtu “dans le ciel et sur la terre”, ils devront prendre soin de ses sujets terrestres et combler leurs besoins avec le même amour et la même humilité. — Mat. 28:18; Rom. 8:17; I Pierre 2:9; Rév. 1:5, 6; 20:6; 21:2-4.
DÉCLARÉ JUSTE ET DIGNE
En restant fidèle à Dieu sa vie durant, Jésus Christ accomplit le “seul acte de justification” révélant qu’il possédait les qualités requises pour remplir la fonction de Roi et Prêtre oint par Dieu au ciel (Rom. 5:17, 18). Lorsqu’il fut ressuscité d’entre les morts pour retrouver sa vie de Fils céleste de Dieu, il fut par là même “déclaré juste dans l’esprit”. (I Tim. 3:16.) Les autres créatures célestes reconnurent qu’il était également “digne de recevoir la puissance, et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire, et bénédiction”, parce qu’il avait défendu la justice et le jugement comme un lion, tout en se sacrifiant, tel un agneau, pour sauver les humains (Rév. 5:5-13). Jésus n’était pas simplement animé par des sentiments humanitaires. Son premier objectif consistait plutôt à sanctifier le nom de son Père (Mat. 6:9; 22:36-38). Pour ce faire, il ne se borna pas à employer ce nom; il révéla aussi à autrui la personne qu’il représente et en manifesta les qualités admirables, notamment l’amour, la sagesse, la justice et la puissance, donnant ainsi aux hommes qui l’entouraient la possibilité de savoir, pour l’avoir ressenti, ce que ce nom incarne (Mat. 11:27; Jean 1:14, 18; 17:6-12). Mais, par-dessus tout, il sanctifia le nom de Jéhovah en se faisant le champion de la souveraineté universelle de son Père et en montrant que son propre Royaume serait fondé solidement sur ce pouvoir suprême, source de toute autorité. C’est pourquoi l’on pouvait à bon droit lui adresser ces paroles: “Dieu est ton trône pour toujours.” — Héb. 1:8.
Ainsi donc, le Seigneur Jésus Christ est le “principal Instrument de notre foi, celui qui la mène à la perfection”. En réalisant les prophéties et en révélant les desseins que Dieu a conçus pour l’avenir, par ses paroles, ses actions et sa personne même, il a jeté le fondement inébranlable sur lequel doit reposer la foi véritable. — Héb. 12:2; 11:1.
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JétherAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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JÉTHER
{Article non traduit.}
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JéthethAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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JÉTHETH
{Article non traduit.}
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JéthroAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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JÉTHRO
(“excellence”).
Un Kénite, beau-père de Moïse (Ex. 3:1; Juges 1:16). Jéthro est aussi appelé Réuel (Nomb. 10:29), ce qui laisserait entendre que Jéthro (“excellence”) était peut-être un titre, et Réuel un nom personnel. Cependant, il n’était pas rare qu’un chef arabe eût deux noms, voire davantage, comme cela est attesté par de nombreuses inscriptions. Jéthro est orthographié “Jéther” dans le texte massorétique en Exode 4:18.
Jéthro est fort justement appelé “le prêtre [ou chef] de Madian”. En effet, il était le chef d’une famille d’au moins sept filles et un garçon (nominalement désigné) (Ex. 2:15, 16; Nomb. 10:29), et il avait la responsabilité non seulement de pourvoir aux besoins des siens, mais aussi de diriger le culte familial. Le seul fait que Jéthro soit présenté comme “le prêtre de Madian” ne signifie pas nécessairement qu’il adorait Jéhovah Dieu, mais il est possible que le vrai culte ait été inculqué à ses ancêtres et se soit perpétué d’une certaine manière dans sa famille. Toujours est-il que la conduite de Jéthro dénote à tout le moins un profond respect pour le Dieu de Moïse et d’Israël. — Ex. 18:10-12.
L’association de Jéthro et de son futur gendre commença peu de temps après que Moïse eut fui l’Égypte en 1553 avant notre ère. Ce dernier vint au secours des filles de Jéthro qui étaient sorties pour s’occuper du petit bétail de leur père et il les aida à l’abreuver. Elles racontèrent cela à leur père qui, en retour, offrit l’hospitalité à Moïse. Celui-ci habita ensuite avec la maisonnée de Jéthro et épousa finalement sa fille Zipporah. Alors que Moïse s’occupait depuis environ quarante ans du petit bétail de Jéthro dans les parages du mont Horeb (Sinaï), Jéhovah le rappela en Égypte. Il y retourna avec la bénédiction de son beau-père. — Ex. 2:15-22; 3:1; 4:18; Actes 7:29, 30.
Plus tard, quand il apprit la grande victoire que Jéhovah avait remportée sur les Égyptiens, Jéthro vint immédiatement vers Moïse à Horeb, amenant avec lui Zipporah et les deux fils de Moïse; ce furent des retrouvailles chaleureuses. Après que Moïse eut fait le récit des actions puissantes par lesquelles Jéhovah avait sauvé son peuple, Jéthro bénit Dieu et confessa: “À présent, je sais que Jéhovah est plus grand que tous
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