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Comment vous pouvez affermir les autresLa Tour de Garde 1976 | 15 septembre
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ce que Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs.” (Rom. 5:8). Alors que nous faisions encore des choses détestables aux yeux de Dieu, allant peut-être même jusqu’à nier son existence ou à transgresser ses lois sans vergogne, il nous a aimés et a pris des dispositions pour que nous ayons la possibilité de recevoir la vie éternelle (Jean 3:16). Son Fils a agi de même envers l’humanité. Ainsi, quand Pierre l’a renié, Jésus n’a pas cessé de l’aimer. Plus tard, après sa résurrection, comme nous l’avons vu, il lui est même apparu tout spécialement, afin de lui confirmer son amour pour lui.
31 Imitez donc Jéhovah Dieu et son Fils. Affermissez vos frères. Aimez-les profondément et sincèrement. Faites quelque chose pour le démontrer. En retour, vous serez vous-même aimé et affermi par vos frères. N’est-ce pas merveilleux ?
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Comment l’humilité peut vous sauvegarderLa Tour de Garde 1976 | 15 septembre
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Comment l’humilité peut vous sauvegarder
“Ceignez-vous d’humilité les uns envers les autres (...). Gardez votre équilibre, soyez vigilants.” — I Pierre 5:5-8.
1. À quoi sont enclins de nombreux humains, et où cela mène-t-il ?
AVEZ-VOUS remarqué que les hommes sont enclins à se donner beaucoup d’importance ? Ils ont tendance à se montrer très sûrs d’eux et à attirer l’attention sur leur personne par leur conduite, leur façon de parler ou leur manière de vivre. Leur ambition et leur présomption peuvent leur valoir de sérieuses déceptions. C’est ce que laisse entendre un ancien proverbe biblique, qui dit : “Avant l’écroulement le cœur de l’homme est altier.” — Prov. 18:12.
2, 3. a) Que remarqua Jésus lors d’un repas ? b) Comment a-t-il donné une leçon d’humilité en cette circonstance ?
2 Un jour qu’il avait accepté de prendre un repas chez un Pharisien, Jésus remarqua que les invités avaient cette attitude altière. La Bible nous dit : ‘Il remarqua comment ils choisissaient les places les plus en vue.’ (Luc 14:1, 7). Jésus profita donc de la circonstance pour leur enseigner l’humilité. Il donna l’illustration suivante :
3 “Quand tu es invité par quelqu’un à un festin de mariage, ne va pas te coucher à la place la plus en vue. Il se peut que quelqu’un de plus considérable que toi ait été invité par lui en même temps, et celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire : ‘Cède la place à cet homme.’ Et tu t’en iras alors, avec honte, occuper la dernière place. Mais quand tu es invité, va t’étendre à la dernière place, pour que, quand viendra celui qui t’a invité, il te dise : ‘Mon ami, monte plus haut.’ Alors il y aura pour toi de l’honneur à la face de tous tes compagnons de table. Car tout homme qui s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé.” — Luc 14:8-11.
4, 5. a) De quoi l’humilité peut-elle vous sauvegarder ? b) Quelle illustration Jésus a-t-il donnée à ceux qui se croyaient justes ?
4 En quels termes clairs et simples Jésus montra que l’humilité peut nous sauvegarder (Prov. 16:18) ! Si l’humilité peut vous éviter de connaître la honte devant d’autres personnes, elle vous épargnera aussi un jugement de condamnation de la part de Dieu, à propos de qui il est écrit : “Dieu s’oppose aux hautains, mais il donne sa faveur imméritée aux humbles.” (Jacq. 4:6 ; Luc 20:45-47). Jésus révéla comment Dieu considère les orgueilleux et ceux qui se donnent de l’importance quand, en une autre occasion, il s’adressa à “certains qui avaient en eux-mêmes la conviction d’être justes et qui tenaient pour rien les autres”. (Luc 18:9.) Il leur donna une illustration dans laquelle il est question d’un Pharisien et d’un collecteur d’impôts. Il leur dit :
5 “Le Pharisien se tint debout et se mit à prier ainsi en lui-même : ‘Ô Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont extorqueurs, injustes, adultères, ou encore comme ce collecteur d’impôts. Je jeûne deux fois la semaine, je donne le dixième de tout ce que j’acquiers.’ Le collecteur d’impôts, se tenant à distance, ne voulait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine, en disant : ‘Ô Dieu, sois miséricordieux pour moi, un pécheur !’ Je vous le dis : Celui-ci redescendit chez lui étant apparu plus juste que celui-là ; car tout homme qui s’élève sera abaissé, mais celui qui s’abaisse sera élevé.” — Luc 18:9-14.
6. a) Quelle attitude d’esprit Jésus a-t-il souvent remarquée chez les humains ? b) Quelles questions ses paroles soulèvent-elles ?
6 Quand nous lisons la Bible, nous sommes étonnés de constater que Jésus a souvent rencontré des gens qui se croyaient supérieurs aux autres et qu’il les a fréquemment mis en garde contre une telle attitude présomptueuse. C’est ce qu’il a fait une nouvelle fois quand, quelques jours avant sa mort, alors qu’il se trouvait à Jérusalem, il s’adressa aux foules et à ses apôtres. Il leur dit : “Ne vous faites pas appeler Rabbi, car un seul est votre enseignant, tandis que vous êtes tous frères. (...) Ne vous faites pas non plus appeler ‘conducteurs’, car un seul est votre Conducteur, le Christ. Mais le plus grand parmi vous devra être votre ministre. Quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé.” (Mat. 23:1-12). Mais pour qui en particulier Jésus souligna-t-il une fois de plus la nécessité d’être humble ? Qui s’efforçait-il d’aider et de sauvegarder ?
L’ATTITUDE DES APÔTRES
7. Pourquoi n’est-il pas étonnant que les humains soient enclins à l’orgueil et à rechercher les places en vue ?
7 Il est important de noter qu’en raison de leur imperfection héréditaire les humains ont tendance à se montrer égoïstes et à s’estimer plus qu’ils ne le devraient (Ps. 51:5 ; Rom. 12:3). D’autre part, le monde essaie de nous faire croire que notre famille, notre race ou notre nation est supérieure aux autres. Il nous encourage également à chercher à être les premiers et à éclipser les autres, et cela par tous les moyens. Il n’est donc pas étonnant que les gens soient enclins à rechercher l’honneur et le prestige. Évidemment, beaucoup le nieront en disant : “Je ne désire pas dominer.” Mais que révèlent leurs actions ? Par exemple, Pierre, Jacques, Jean et les autres apôtres désiraient-ils une place en vue ? Eh bien, voyons ce qui s’est passé, un jour qu’ils revenaient à Capernaüm en compagnie de Jésus.
8, 9. a) À propos de quoi les disciples se sont-ils disputés sur le chemin de Capernaüm b) Comment Jésus a-t-il montré à ses apôtres qu’ils avaient un mauvais état d’esprit ?
8 Voici comment Marc relate l’incident : “Quand il [Jésus] fut dans la maison, il leur posa cette question : ‘De quoi discutiez-vous en chemin ?’ Mais ils se faisaient, car en chemin ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.” Luc rapporta, lui aussi, cet incident, mais bien sûr ni lui ni Marc n’étaient présents. (Marc 9:33-37 ; Luc 9:46-48). Par contre, l’apôtre Matthieu était présent. Il a dû sans doute être honteux d’avoir pris part à ce genre de discussion. Il n’a pas rapporté la dispute, mais seulement la leçon d’humilité que Jésus donna en cette circonstance. Il écrivit :
9 “Il appela donc près de lui un petit enfant, le plaça au milieu d’eux et dit : ‘En vérité je vous le dis, si vous ne vous retournez pas et ne devenez pas comme des petits enfants, vous n’entrerez absolument pas dans le royaume des cieux. Celui donc qui s’abaissera comme ce petit enfant, c’est lui qui est le plus grand dans le royaume des cieux.’” (Mat. 18:2-4). C’était une excellente façon de faire comprendre l’importance de l’humilité aux apôtres. En effet, les petits enfants consultent tout naturellement leurs aînés qu’ils considèrent comme supérieurs à eux. Les apôtres devaient donc se retourner et leur ressembler. L’ont-ils fait ? Ont-ils changé leur état d’esprit ?
10. Plus tard, quelle requête Jacques et Jean ont-ils faite à Jésus, et quelle fut la réaction des autres apôtres ?
10 Peu après, les apôtres accompagnèrent Jésus à Jérusalem où il allait vivre la dernière semaine de sa vie. Marc nous relate ce qui s’est passé en chemin : “Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée, s’avancèrent vers lui et lui dirent : ‘Enseignant, nous voulons que tu fasses pour nous tout ce que nous te demanderons.’ Il leur dit : ‘Que voulez-vous que je fasse pour vous ?’ Ils dirent : ‘Accorde-nous de nous asseoir, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire.’” Peut-être cela vous rappelle-t-il le repas au cours duquel les invités choisissaient les places les plus en vue pour eux-mêmes. “Eh bien, quand les dix autres apprirent cela, ils commencèrent à s’indigner contre Jacques et Jean.” Ils n’admettaient pas que Jacques et Jean agissent derrière leur dos pour essayer d’obtenir les places les plus en vue dans le gouvernement du Christ. — Marc 10:35-41.
11. a) En quoi le point de vue des apôtres était-il mauvais ? b) Comment Jésus s’est-il efforcé de redresser leur façon de penser ?
11 Jacques, Jean et les autres apôtres considéraient cette question selon le point de vue des gens du monde. Leur conception était donc fausse. Peut-être pensaient-ils aux rois juifs de la lignée de David qui régnaient des siècles auparavant, et ils s’imaginaient que Jésus Christ, le Roi messianique, allait avoir un gouvernement terrestre qui comprendrait des hommes de haut rang. Ils pouvaient donc briguer une haute fonction dans un tel gouvernement. En tout cas, ils n’avaient pas retenu la leçon d’humilité de Jésus. Alors, Jésus s’efforça de redresser leur point de vue, en leur disant : “Vous savez que ceux qui paraissent gouverner les nations leur commandent en maîtres et que leurs grands exercent sur elles le pouvoir. Il n’en est pas ainsi parmi vous ; mais quiconque veut devenir grand parmi vous devra être votre ministre, et quiconque veut être premier parmi vous devra être l’esclave de tous.” — Marc 10:42-44 ; Mat. 20:20-28.
12. À qui Jésus pensait-il particulièrement quand il encouragea ses auditeurs à être humbles et à ne pas se faire appeler “conducteurs” ?
12 Étant donné l’état d’esprit de ses apôtres, nous pouvons être sûrs que Jésus a dû penser particulièrement à eux quand, quelques jours plus tard, il déclara aux personnes rassemblées à Jérusalem qu’elles devaient être humbles et que personne ne devait se faire appeler “enseignant” ou ‘conducteur’. (Mat. 23:8-12.) Comme les apôtres s’étaient disputés plusieurs fois à ce sujet, Jésus a pu décider de leur montrer plus vigoureusement encore qu’ils avaient grand besoin de cultiver l’humilité. Il en eut l’occasion deux jours plus tard quand il se réunit avec eux dans une chambre haute de Jérusalem pour célébrer la Pâque.
13. a) Dans les pays orientaux, comment un hôte manifestait-il son hospitalité envers ses invités ? b) Quelle occasion les apôtres avaient-ils quand ils se réunirent avec Jésus pour célébrer la Pâque ?
13 Les apôtres n’étaient pas les invités du propriétaire de cette chambre. Celle-ci avait seulement été mise à leur disposition. Il n’y avait donc pas de serviteurs pour leur laver les pieds. Dans les pays orientaux, où les gens portaient généralement des sandales ou marchaient pieds nus, un maître de maison manifestait son hospitalité en faisant laver les pieds de ses hôtes quand ils entraient chez lui. Cette tâche était généralement confiée au serviteur le plus humble. Ainsi, la jeune femme Abigaïl fit preuve d’une réelle humilité quand elle déclara aux serviteurs de David : “Voici ton esclave comme une servante pour laver les pieds des serviteurs de mon seigneur.” (I Sam. 25:41 ; Luc 7:44 ; I Tim. 5:10). Les apôtres avaient donc une belle occasion d’accomplir humblement cette tâche nécessaire. Mais leur rivalité était sans doute si profonde qu’aucun d’eux ne fut volontaire pour l’effectuer. Aussi, contrairement à la coutume, ils prirent leur repas les pieds non lavés.
14, 15. a) Qu’a fait alors Jésus ? b) Quelle leçon a-t-il donnée ainsi à ses apôtres, et qu’est-ce qui indique si ceux-ci l’ont retenue ?
14 L’apôtre Jean nous relate ce qui s’est passé alors : “[Jésus] se leva du repas du soir et posa ses vêtements de dessus. Et, prenant un linge, il s’en ceignit. Après quoi, il versa de l’eau dans un bassin et il commença à laver les pieds des disciples et à les sécher avec le linge dont il était ceint. (...) Quand donc il leur eut lavé les pieds, qu’il eut remis ses vêtements de dessus et se fut de nouveau couché à table, il leur dit : ‘Savez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez “Enseignant” et “Seigneur”, et vous dites juste, car je le suis. Si donc moi, bien que je sois Seigneur et Enseignant, je vous ai lavé les pieds, vous devez, vous aussi, vous laver les pieds les uns aux autres.’” — Jean 13:1-14.
15 Quelle excellente méthode pour apprendre l’humilité à ses apôtres ! Vous pensez sans doute qu’ils ont compris la leçon. Jésus leur enseignait une attitude d’esprit, l’humilité, qui devait les inciter à effectuer les tâches les plus humbles pour le bien des autres. Mais que s’est-il passé un peu plus tard dans la soirée ? Luc nous le dit : “Et il s’éleva aussi parmi eux une vive contestation pour savoir lequel d’entre eux semblait être le plus grand.” (Luc 22:24). Vous rendez-vous compte ? Malgré tous les efforts qu’avait faits Jésus pour leur apprendre l’humilité, ils n’avaient pas encore débarrassé leur esprit de cette idée de rang et de position de supériorité. Manifestement, toute leur culture, fortement influencée par les Pharisiens et les Sadducéens orgueilleux, avait tellement faussé leur conception des choses qu’ils n’avaient pu comprendre qu’ils étaient tous frères et de même rang.
16. a) Quels propos de Jésus ont sans doute donné lieu à une nouvelle dispute ? b) Comment Jésus a-t-il continué d’aider patiemment ses apôtres ?
16 C’est sans doute l’allusion de Jésus au Royaume de Dieu qui servit de prétexte à la dispute entre les apôtres pour savoir lequel d’entre eux semblait être le plus grand (Luc 22:16-18). Jésus a démontré de façon vraiment remarquable sa patience et sa longanimité en ne se mettant pas en colère à cause de ses apôtres et en ne les réprimandant pas durement, eux qui désiraient égoïstement être honorés et recevoir les places les plus en vue aux côtés de Jésus, dans la gloire de son Royaume. Non, il leur a de nouveau parlé patiemment, mais sans doute sur un ton persuasif, disant : “Les rois des nations leur commandent en maîtres, et ceux qui ont pouvoir sur elles sont appelés Bienfaiteurs. Or vous, il ne faut pas que vous soyez ainsi. Mais que le plus grand parmi vous devienne comme le plus jeune, et celui qui fait fonction de chef comme celui qui sert.” — Luc 22:25-27.
IL EST VITAL DE RETENIR LA LEÇON
17, 18. a) Pourquoi était-il vital que les apôtres apprennent l’humilité ? b) À quoi la présomption des apôtres les a-t-elle conduits cette nuit-là ?
17 Il était vital que les apôtres retiennent cette leçon d’humilité. Leur vie, et celle des autres chrétiens, en dépendait. Comment cela ? Eh bien, voyez quelles ont été, cette nuit-là, les conséquences de leur état d’esprit. Jésus les avertit en ces termes : “Tous vous trébucherez à mon sujet cette nuit.” Mais les apôtres protestèrent en disant que cela n’arriverait jamais. Ils se jugeaient prêts à faire face à toute éventualité. En somme chacun disait : ‘Même si nous devons mourir avec toi, non, nous ne te renierons pas.’ Quant à la réponse de Pierre, elle laissait nettement percevoir la rivalité qui existait entre les apôtres. Il déclara : “Si tous les autres trébuchent à ton sujet, moi je ne trébucherai jamais !” — Mat. 26:31-35.
18 Mais nous savons ce qui s’est passé ensuite. Tous les apôtres abandonnèrent lâchement leur Maître. Ils n’avaient pas prêté attention aux instructions répétées de Jésus. Finalement, la peur les fit s’enfuir.
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