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CorneilleAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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que cet officier était un Gentil incirconcis au sens absolu. Si corneille avait été un prosélyte, Pierre n’aurait pas déclaré qu’il était illicite pour lui, un Juif, de s’associer à cet “homme d’une autre race” conformément à ce que stipulait la Loi sur les résidents étrangers (Lév. 19:33, 34; Actes 10:28). Si Corneille avait été un prosélyte, les six Juifs qui accompagnaient Pierre n’aurait pas été “stupéfaits” de voir l’esprit saint se répandre “sur les gens des nations”. (Actes 10:45; 11:12.) Enfin, toujours dans cette hypothèse, pourquoi “les partisans de la circoncision” seraient-ils entrés en discussion avec Pierre sur cette question, — Actes 11:2.
En fait, Corneille était les prémices d’entre les non-Juifs incirconcis qui allaient devenir chrétiens. Son cas montrait que désormais, pour être admis au sein de la congrégation chrétienne, les Gentils n’auraient plus besoin de devenir des prosélytes juifs, comme l’eunuque éthiopien. Devant cet événement historique, Pierre laissa échapper l’exclamation suivante: “En vérité, je me rends compte que Dieu n’est pas partial, mais qu’en toute nation l’homme qui le craint et pratique la justice lui est agréable.” (Actes 10:34, 35). De même que Pierre avait été le premier à ouvrir la Voie aux Juifs lors de la Pentecôte, de même à l’occasion de la conversion de Corneille, il fut le premier à apporter la bonne nouvelle du salut à des Gentils incirconcis. Jacques convint d’ailleurs que c’était “la première fois” que Dieu tournait son attention vers les nations. — Actes 15:7, 14.
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CornemuseAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CORNEMUSE
Traduction du mot araméen sûmpôneyâh, instrument qui ressemblait peut-être à la cornemuse arabe toute simple de notre époque. Le réceptacle d’air était fait avec une peau de chèvre, sans la tête, la queue et les pattes, que l’on utilisait souvent avec encore tout son poil. Au réceptacle étaient adjoints des tuyaux comparables à des flûtes, faits avec des roseaux et les bouts de cornes de vache, et un tube qui permettait de remplir d’air le réceptacle.
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CorpsAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CORPS
Ce mot désigne la structure physique de l’homme ou de l’animal. Les différents corps physiques se composent de différentes sortes de chair ainsi que de la force de vie. — I Cor. 15:39; Jacq. 2:26; Gen. 7:22; voir ÂME.
CORPS SPIRITUELS
Il y a certes des corps physiques visibles et palpables, mais il existe aussi des corps spirituels, invisibles aux hommes, car ils sont totalement hors de leur portée (I Cor. 15:44). Les corps des personnes spirituelles (Dieu, Christ, les anges) sont glorieux. “Personne n’a jamais vu Dieu.” (I Jean 4:12). L’homme ne peut voir Dieu et vivre (Ex. 33:20). L’apôtre Paul, qui eut seulement une vision fugitive de la manifestation de Jésus Christ après la résurrection de celui-ci tomba à terre, aveuglé par l’éclatante lumière; il fallut un miracle pour qu’il recouvre la vue (Actes 9:3-5, 17, 18; 26:13, 14). Pareillement, les anges sont infiniment plus puissants que les hommes (II Pierre 2:11). Ce sont des personnages glorieux et éclatants, et ils sont apparus comme tels en se manifestant sous la forme physique (Mat. 28:2-4; Luc 2:9). Ces fils spirituels de Dieu ont la vue assez puissante pour regarder et soutenir l’éclat du Dieu Tout-Puissant. — Luc 1:19.
Comme nous ne pouvons voir Dieu de nos yeux, celui-ci utilise des expressions métaphoriques pour nous aider à comprendre et à apprécier certaines choses le concernant. La Bible parle des yeux de Dieu (Ps. 34:15; Héb. 4:13), de ses bras (Job 40:9; Jean 12:38), de ses pieds (Ps. 18:9; Zach. 14:4), de son cœur (Gen. 8:21; Prov. 18:9; Zach. 14:4), de son cœur (Gen. 8:21; Prov. 27:11), de ses mains (Ex. 3:20; Rom. 10:21), de ses doigts (Ex. 31:18; Luc 11:20), de son nez, de ses narines (Ézéch. 8:17; Ex. 15:8) et de ses oreilles (I Sam. 8:21; Ps. 10:17). Il ne faudrait toutefois pas en déduire que Dieu possède vraiment ces organes, que ce soit au sens propre ou en apparence. L’apôtre Jean, qui espérait vivre au ciel, déclara ce qui suit à ceux qui allaient hériter avec lui de la vie céleste: “Bien-aimés, maintenant nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous savons que, lorsqu’il sera manifesté, nous lui serons semblables, parce que nous le verrons comme il est.” (I Jean 3:2). Ils recevront donc un organisme qui ressemblera “au corps glorieux” de Jésus Christ (Phil. 3:21), lequel est “l’image du Dieu invisible”, “le reflet de sa gloire et la représentation exacte de son être même”. (Col. 1:15; Héb. 1:3.) Par conséquent, ils seront dotés d’un organisme incorruptible, possédant le principe vital de l’immoralité, à la différence des anges en général et des hommes, qui, eux, sont mortels, qui peuvent donc mourir. — I Cor. 15:53; I Tim. 1:17; 6:16; Marc 1:23, 24; Héb. 2:14.
LE CORPS DE CHAIR DU CHRIST
Lorsqu’il institua le Repas du Seigneur, Jésus offrit du pain non fermenté aux onze fidèles apôtres en disant: “Ceci représente mon corps, qui doit être donné pour vous.” (Luc 22:19). Avant cela, il avait déclaré: “Le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde.” — Jean 6:51; Héb. 10:10; I Pierre 2:24; voir REPAS DU SEIGNEUR.
Pour que Jésus soit le “dernier Adam” (I Cor. 15:45) et qu’il puisse se donner en “rançon correspondante pour tous [l’humanité entière]”, il lui fallait être un homme de chair dans toute l’acception du terme et non une incarnation (I Tim. 2:5, 6; Mat. 20:28). Son corps humain devait être parfait puisqu’il fallait qu’il soit sacrifié et présenté à Jéhovah Dieu comme prix de rachat (I Pierre 1:18, 19; Héb. 9:14). Aucun homme imparfait ne pouvait fournir la rançon requise (Ps. 49:7-9). Voilà pourquoi Jésus adressa les paroles suivantes à son Père lorsqu’il se présenta au baptême, commençant ainsi sa course vers le sacrifice: “Tu m’as préparé un corps”. — Héb. 10:5.
Le corps physique de Jésus Christ ne devait pas pas tomber en poussière comme les corps de Moïse et de David, qui préfigurèrent le Christ (Deut. 34:5, 6; Actes 13:35, 36; 2:27, 31). Quand, de grand matin, ses disciples allèrent au tombeau le premier jour de la semaine, le corps de Jésus avait disparu et il ne restait que le linge qui avait servi à l’ensevelir; son corps avait probablement été désintégré avant que ne commence le processus de décomposition. — Jean 20:2-9; Luc 24:3-6.
Après sa résurrection, Jésus fit des apparitions en revêtant des corps différents. Marie le prit pour le jardinier (Jean 20:14, 15). Il se manifesta à nouveau, entrant dans une pièce dont les portes étaient verrouillées, et cette fois son corps portait les marques de ses blessures (Jean 20:24-29). À maintes reprises il se montra et fut reconnu, non pas à son apparence, mais à ses paroles et à ses actions (Luc 24:15, 16, 30, 31, 36-45; Mat. 28:16-18). En une certaine occasion, un miracle opéré sous son ordre ouvrit les yeux de ses disciples qui l’identifièrent (Jean 21:4-7, 12). Maintenant qu’il avait été ressuscité en tant qu’esprit (I Pierre 3:18), Jésus pouvait matérialiser un corps pour se montrer, tout comme des anges l’avaient fait dans le passé, quand ils étaient apparus comme messagers. — Gen. 18:2; 19:1, 12; Josué 5:13, 14; Juges 13:3, 6; Héb. 13:2.
SYMBOLISME
Il est dit de Jésus qu’il est le Chef de “la congrégation, qui est son corps”. (Éph. 1:22, 23; Col. 1:18.) Ce corps constitué de chrétiens n’est pas divisé sur les plans racial, national ou autres; les Juifs et les hommes de toutes nations y sont représentés (Gal. 3:28; Éph. 2:16; 4:4). Tous sont baptisés en Christ et dans sa mort par l’esprit saint. Donc, tous sont baptisés pour être un seul corps (I Cor. 12:13). Par conséquent, le corps entier suit la tête en ce sens qu’il subit une mort semblable à la sienne et qu’il reçoit une résurrection également semblable à la sienne. — Rom. 6:3-5.
L’apôtre Paul met en parallèle le fonctionnement du corps humain et celui de la congrégation chrétienne dont il compare les membres en vie sur terre, quelle que soit l’époque, à un corps qui a pour tête invisible le Christ (Rom. 12:4, 5; I Cor. chap. 12). Il met l’accent sur l’importance de la place occupée par chacun des membres, de leur interdépendance, de l’amour et des égards qu’ils se témoignent ainsi que de l’œuvre qu’ils effectuent. Dieu a placé les membres dans le corps, et celui-ci accomplit les tâches nécessaires grâce à la diversité des opérations de l’esprit saint. En sa qualité d’agent de liaison, Jésus Christ procure aux membres du corps ce dont ils sont besoin par le moyen de “ses jointures”. — Col. 2:19.
USAGE CONVENABLE DU CORPS HUMAIN
Le chrétien devrait apprécier le corps que Dieu lui a donné et aussi s’aimer lui-même au point de prendre convenablement soin de son corps, afin de pouvoir le présenter en vue d’un service sacré acceptable pour Dieu (Rom. 12:1). Cela exige de faire usage de sa raison et d’entretenir son corps en veillant à le nourrir et à satisfaire ses autres besoins, sans oublier la propreté physique; toutefois, d’autres soins sont plus importants encore. Il s’agit de la spiritualité, de la recherche du Royaume et de la justice de Dieu, ainsi que la pratique de la droiture morale (Mat. 6:25, 31-33; Col. 2:20-23; 3:5). L’apôtre donne ce conseil: “L’exercice corporel, en effet, est utile à peu de chose, mais la piété est utile à tout, puisqu’elle possède la promesse de la vie présente et de la vie qui est à venir.” — I Tim. 4:8.
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Cortège triomphalAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CORTÈGE TRIOMPHAL
Le terme grec thriambeuô signifie “conduire dans le cortège triomphal”. Il n’apparaît qu’en deux occasions dans les Écritures et dans des contextes métaphoriques assez différents. — II Cor. 2:14; Col. 2:15.
Dans les psaumes, David décrit la procession ou le cortège victorieux de Jéhovah depuis le Sinaï jusqu’au saint temple de Jérusalem, avec des chars de guerre divins, des captifs, des chanteurs et des musiciens, ainsi que des foules assemblées pour bénir le Saint d’Israël. — Ps. 68:17, 18, 24-26.
LES CORTÈGES TRIOMPHAUX CHEZ LES NATIONS
L’Égypte, l’Assyrie et d’autres nations commémoraient leurs victoires militaires par des cortèges triomphaux. Du temps de la République romaine, l’un des plus grands honneurs que le Sénat pouvait accorder à un général victorieux était de lui permettre de célébrer sa victoire par un cortège triomphal cérémoniel coûteux, dans lequel on n’omettait rien qui pût lui conférer de la pompe et de la gloire. Cela permet de comprendre l’application spirituelle qu’en fait Paul dans son illustration en II Corinthiens 2:14-16.
On bâtissait des arcs de triomphe en l’honneur de certains généraux. C’est ainsi qu’à Rome, l’arc de Titus commémore toujours la chute de Jérusalem en l’an 70. Titus célébra sa victoire sur Jérusalem par un cortège triomphal, accompagné de son père, l’empereur Vespasien. Certains arcs de triomphe servaient de portes à la ville, mais la plupart d’entre eux ne répondaient qu’à une fonction commémorative. La structure de l’arc figurait peut-être le joug de soumission sous lequel les captifs étaient obligés de passer.
LES CHRÉTIENS PARTICIPENT À UN CORTÈGE TRIOMPHAL
C’est de tels exemples et de la culture générale de son temps que Paul tira cette métaphore qu’on peut lire dans son épître aux Corinthiens: “Grâce soit rendue à Dieu qui toujours nous emmène dans un cortège triomphal, en compagnie du Christ.” (II Cor. 2:14-16). L’image est celle de Paul et de ses compagnons chrétiens, sujets dévoués de Dieu, qui, “en compagnie du Christ”, et tels des fils, des officiers et des soldats victorieux, suivent tous Dieu qui les conduit dans un grandiose cortège triomphal le long d’une voie embaumée.
En Colossiens 2:15, la situation est très différente. Là, les autorités et les gouvernements ennemis (sataniques) sont représentés par les captifs et les prisonniers du cortège triomphal. Jéhovah les met à nu et les livre publiquement en spectacle comme des vaincus “grâce au poteau de supplice”, dont il est question au verset précédent 2:14. La mort de Jésus sur le poteau a permis non seulement d’ôter “le document
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