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Une femme avisée, et désintéresséeLa Tour de Garde 1979 | 15 juin
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Une femme avisée, et désintéressée
1, 2. a) De quels événements tragiques ayant eu lieu au cinquième siècle avant notre ère allons-nous parler? Où en trouve-t-on le récit? b) Qui était Assuérus? c) Pourquoi cette incursion dans le passé nous sera-t-elle d’un grand profit?
ICI, dans la ville de Suse, se dressait jadis un palais magnifique. Il avait été construit, pense-t-on, par Darius Ier, roi de Perse, et par Xerxès Ier, son fils. Ceux-ci firent venir de loin les matériaux destinés à la décoration. Une inscription de Darius dit par exemple que le cèdre venait du Liban, l’or de Sardes et de Bactriane, le cuivre et l’argent d’Égypte, et l’ivoire de régions telles que l’Inde et l’Éthiopie.
2 Aujourd’hui, il ne reste plus de ce somptueux palais que quelques ruines. Mais un livre de la Bible, le livre d’Esther (qui fut sans doute écrit par un Hébreu pieux, Mardochée), nous permet, en nous transportant au cinquième siècle avant notre ère, de “pénétrer” dans la résidence royale. Il nous fait revivre une dizaine d’années dramatiques (vers 484-474 avant notre ère) du règne d’Assuérus (probablement Xerxès Ier), années au cours desquelles le peuple de Dieu disséminé dans l’Empire perse risqua le génocide. Cette incursion dans l’Antiquité nous sera d’un grand profit, car le récit biblique a été écrit pour l’instruction des hommes pieux, “afin que par notre endurance et par la consolation qui vient des Écritures nous ayons l’espérance”. — Rom. 15:4.
L’ÉGOÏSME MÈNE À L’HUMILIATION
3-5. Qu’est Suse le château? Quel genre de rassemblement s’y tient durant la troisième année du règne d’Assuérus?
3 Nous sommes dans la troisième année du règne d’Assuérus, roi de Perse. Sa domination s’étend de l’Inde à l’Éthiopie, sur cent vingt-sept districts juridictionnels. Actuellement, il siège dans sa résidence de Suse le château, une place forte qui abrite un ensemble d’édifices royaux, et il y a réuni ses princes, ses serviteurs, ses forces militaires et les nobles. Sans doute ces personnages ne peuvent-ils tous se libérer en même temps, car le rassemblement dure cent quatre-vingts jours. (Il a pu être déterminé par des raisons militaires, car l’historien grec Hérodote rapporte que dans la troisième année de son règne, Xerxès convoqua une assemblée pour préparer la guerre contre la Grèce.) — Esther 1:1-4.
4 Pour clore cette importante assemblée, le roi organise un banquet de sept jours à l’intention de tous les habitants de Suse le château. La fête se déroule au palais, dans la cour du jardin. Regardez donc autour de vous! On a fixé les tentures de lin, de coton et d’étoffe bleue avec des cordes de tissu fin, et la laine, teinte avec de la pourpre d’un violet rougeâtre, est suspendue à des anneaux d’argent. Les colonnes sont de marbre. Les couches, faites d’or et d’argent, sont disposées sur un dallage de porphyre, de marbre, de nacre et de marbre noir. — Esther 1:5, 6.
5 On boit le vin dans des vases d’or de toutes sortes. Les Perses sont d’ailleurs connus pour être de grands buveurs. Mais ici, on n’observe pas la coutume qui veut qu’on force les invités à boire une certaine quantité de vin. — Esther 1:7, 8.
6. Quel genre de femme est Vaschti? Comment cela devient-il évident?
6 Quant à la reine Vaschti, elle festoie de son côté avec les femmes. Puis vient le septième jour. Le roi, dont le cœur est d’humeur joyeuse sous l’effet du vin, demande à sept fonctionnaires de cour de faire venir la belle Vaschti devant lui et tous ses invités. Mais que se passe-t-il? La reine refuse d’obéir. Furieux, Assuérus demande conseil à sept princes de son entourage, tous des hommes sages très experts dans la loi. Vaschti s’étant rendue coupable d’insoumission, le roi leur demande: “Selon la loi, que faut-il faire à la reine Vaschti?” — Esther 1:9-15.
7, 8. a) Envers qui Vaschti a-t-elle mal agi? Où cela la mène-t-il? b) À votre avis, quelle leçon peut-on retirer de sa conduite?
7 Écoutez bien. Mémucan, porte-parole des sept princes, considère que Vaschti a mal agi envers le roi, mais aussi envers les princes et le peuple de tout l’empire. Tout le monde l’apprendra, dit-il, et les femmes, même les princesses, mépriseront leurs maris. Mémucan suggère donc au roi de publier un décret interdisant à Vaschti d’entrer devant lui et donnant la dignité royale à une femme meilleure qu’elle. Alors, toutes les femmes mariées honoreront leurs maris. — Esther 1:16-20.
8 Cet avis plaît à Assuérus, et il envoie aussitôt des documents écrits à tous les districts juridictionnels, à chaque peuple selon sa propre langue. Désormais, la loi irrévocable des Mèdes et des Perses stipule que ‘tout époux agira continuellement en prince dans sa propre maison’. (Esther 1:21, 22.) L’insoumission et l’égoïsme ont mené Vaschti à l’humiliation et lui ont coûté sa couronne.
UNE FEMME SOUMISE TROUVE LA FAVEUR DU ROI
9. Comment fait-on pour choisir la reine qui remplacera Vaschti?
9 La fureur d’Assuérus se calme lentement, et, conformément aux conseils de ses ministres, il établit dans tous les districts juridictionnels des commissaires chargés de rechercher les jeunes filles vierges les plus belles. On les fait ensuite venir à Suse le château où elles sont placées sous la surveillance d’un eunuque, Hégaï. Là, elles recevront des massages en attendant qu’Assuérus fasse reine à la place de Vaschti celle qui aura eu sa préférence. (Le délai d’environ quatre ans qui s’est écoulé entre la déposition de Vaschti et le choix de sa remplaçante semble dû à l’absence du roi alors en campagne contre la Grèce.) — Esther 2:1-4, 16, 17.
10. a) Qui est Mardochée? b) Qui est Esther?
10 Mais un serviteur du roi s’intéresse de près à cette recherche d’une nouvelle reine. Il s’appelle Mardochée. C’est un Juif pieux de la tribu de Benjamin, descendant d’un certain Kisch que Nébucadnezzar, le monarque babylonien, avait déporté de Jérusalem en même temps que Jéhoïakin (ou Jéconias) et d’autres Juifs (en 617 avant notre ère). Depuis quelque temps, Mardochée est le tuteur d’une orpheline juive du nom de Hadassah, qui signifie “myrte”, ou Esther, qui signifie “myrte fraîche”. C’est la fille d’Abihaïl, défunt oncle de Mardochée. Quelle belle jeune femme elle est devenue! Elle est “jolie de forme et belle d’apparence”. Il n’est pas surprenant qu’elle soit parmi les jeunes femmes qu’on a rassemblées à Suse le château et placées sous la garde d’Hégaï en vue du remplacement de Vaschti. — Esther 2:5-8, 15.
11. Comment Hégaï traite-t-il Esther? En accord avec les instructions de Mardochée, quel fait Esther ne révèle-t-elle pas?
11 Esther plaît à Hégaï, et il se hâte de lui donner les massages prescrits et une nourriture appropriée. Il lui choisit même sept jeunes compagnes et lui donne la meilleure place dans la maison des femmes. Conformément aux instructions de Mardochée, son cousin plus âgé, Esther ne révèle cependant pas qu’elle est Juive. Les jeunes vierges que l’on a choisies reçoivent donc pendant six mois des massages à l’huile de myrrhe, puis, pendant six autres mois, des massages à l’huile de baumier. Après cela, chacune entre vers Assuérus et retourne ensuite dans “la seconde maison des femmes”, sous la surveillance de Schaaschgaz, gardien des concubines du roi. — Esther 2:9-14.
12. Quelle qualité Esther possède-t-elle? Que pense d’elle Assuérus, et que s’ensuit-il?
12 Esther n’est pas intéressée. Une parure éclatante n’a pas grande valeur à ses yeux, et elle ne demande rien de plus que ce qu’Hégaï mentionne, ce qui ne l’empêche pas de s’attirer la faveur de tous ceux qui la voient. Nous sommes à présent au mois de Tébeth (décembre-janvier), le dixième mois de la septième année du règne d’Assuérus. Tandis qu’Esther est amenée devant le roi, la tension monte. Lui plaira-t-elle? Bien sûr! Le souverain Perse se prend à aimer Esther plus que toutes les autres femmes et la fait reine à la place de Vaschti. Heureux, il organise un grand festin pour tous ses princes et ses serviteurs, “le banquet d’Esther”. En outre, il accorde une amnistie aux districts juridictionnels (peut-être l’exemption du tribut, la libération de prison ou du service militaire, ou les deux) et donne des présents dignes d’un monarque. La joie règne. — Esther 2:15-18.
13. a) Quelle était la principale parure d’Esther? b) Quelle leçon les chrétiennes du vingtième siècle peuvent-elles tirer de la conduite d’Esther et de Vaschti?
13 Une femme vraiment soumise a trouvé la faveur du roi. Mais même assise sur le trône de Perse, Esther continue de suivre les instructions de Mardochée (Esther 2:19, 20). Aujourd’hui, nous pouvons certes nous représenter Esther comme une femme ravissante vêtue d’habits royaux. Mais sa parure résidait surtout dans “la personne cachée du cœur, dans le vêtement incorruptible de l’esprit calme et doux, qui est d’une grande valeur aux yeux de Dieu”. (I Pierre 3:3, 4.) Les femmes chrétiennes du vingtième siècle ont de bonnes raisons de repousser l’égoïsme de l’ex-reine Vaschti et d’imiter la soumission et le désintéressement de la pieuse Esther.
14. Pourquoi Mardochée était-il particulièrement joyeux du couronnement d’Esther?
14 Notons aussi que Mardochée, plus âgé que sa cousine, partagea de tout cœur la joie qui entoura le couronnement d’Esther. Il a dû pressentir que cela servirait finalement les intérêts de tous les Juifs disséminés à travers les provinces perses.
FIDÈLE, MAIS INTRANSIGEANT
15. Quel complot Mardochée dévoila-t-il? Qu’arriva-t-il aux traîtres?
15 Esther est restée en rapport avec Mardochée et continue à suivre ses instructions. Tandis qu’il est assis à la porte du roi, deux fonctionnaires de cour, Bigthan et Téresch (qui semblent garder la porte de l’appartement privé du roi), s’indignent et cherchent à porter la main sur Assuérus. Quand il apprend le complot, Mardochée en informe immédiatement Esther, qui en parle ensuite au roi au nom de Mardochée. Une enquête est ouverte, les deux traîtres sont exécutés, et, ces hommes ayant commis des crimes de lèse-majesté, leurs corps sont ensuite exposés sur un poteau. Si Mardochée ne reçoit alors aucune récompense, son acte de fidélité est toutefois enregistré dans le livre des affaires courantes. — Esther 2:21-23.
16, 17. a) Qui est Haman? b) Pourquoi Mardochée refuse-t-il de se prosterner devant lui?
16 Mardochée est fidèle et respecte comme il se doit l’autorité du gouvernement. Mais il n’est pas homme à transiger avec sa conscience. Le temps passe, et, pour une raison quelconque, Assuérus vient à nommer comme premier ministre un homme riche du nom de Haman. À la porte du palais, tous les serviteurs du roi s’inclinent profondément et se prosternent devant Haman, comme le roi l’a ordonné. Mais regardez donc Mardochée. Lui refuse obstinément de se prosterner devant le nouveau premier ministre, au profond dépit de celui-ci. — Esther 3:1-5.
17 Pourquoi Mardochée a-t-il adopté une attitude si catégorique? Parce que Haman est un Agaguite, c’est-à-dire vraisemblablement un descendant de la lignée royale des Amalécites. Ces gens, qui avaient autrefois manifesté leur haine à l’égard de Dieu et de son peuple en attaquant les Israélites dans le désert, étaient sous le coup d’un décret d’extermination de la part de Jéhovah (Ex. 17:8, 14-16; Deut. 25:17-19; I Sam. 15:1-33). Mardochée étant pieux, il refuse résolument de se prosterner devant Haman. Plus qu’une marque de respect, ce serait faire la paix avec l’Amalécite, voire lui rendre hommage. Or, Mardochée ne peut céder sur une question qui met en cause son intégrité envers Dieu.
18. Furieux, quel projet Haman forge-t-il contre Mardochée et tous les Juifs de l’Empire perse?
18 Dans sa fureur, Haman cherche donc à détruire Mardochée et tous les Juifs de l’empire. Pour ce faire, l’Agaguite n’a aucun scrupule à recourir à la divination. Au mois de Nisan, le premier mois de la douzième année du règne d’Assuérus, il demande à ‘quelqu’un [sans doute un astrologue] de jeter le Pur, c’est-à-dire le Sort’, pour connaître le jour le plus propice à l’extermination du peuple de Jéhovah. — Esther 3:6, 7.
19, 20. De quoi Haman accuse-t-il faussement les Juifs auprès d’Assuérus? Quel en est le résultat?
19 Haman va maintenant voir Assuérus et lui dépeint les Juifs comme des gens indésirables qui n’obéissent pas aux lois. L’Agaguite assortit cela d’un appât financier et dit: “Qu’on écrive l’ordre de les détruire; et je verserai dix mille talents d’argent [plusieurs millions de nos francs] entre les mains de ceux qui font le travail, en les apportant au trésor du roi.” — Esther 3:8, 9.
20 Assuérus va-t-il croire ces fausses accusations? Oui. Il ôte l’anneau sigillaire avec lequel il scelle les documents officiels et le donne à Haman. “L’argent t’est donné, ainsi que le peuple, pour en faire selon ce qui est bon à tes yeux”, dit le souverain perse. Haman s’empresse de dicter aux secrétaires du roi les lettres contenant le décret d’extermination des Juifs. Le sombre personnage se sert à son tour de l’anneau sigillaire qui porte le sceau personnel du monarque. Il l’applique sur la cire, ou sur toute autre matière à cacheter, et authentifie ainsi les documents. — Esther 3:10-12.
21. Aux termes du décret royal, que doit-il arriver aux Juifs le 13 Adar de la douzième année du règne d’Assuérus?
21 Bientôt, ces lettres sont entre les mains des courriers qu’emmènent de rapides chevaux de poste. Le décret, publié en différentes langues et porté dans tout l’empire, autorise le pillage et l’anéantissement des Juifs. Quand cela? En hiver, le treizième jour du mois d’Adar (février-mars). Beaucoup de Juifs vivent à Suse, et l’on comprend qu’au moment où Assuérus et Haman s’assoient pour boire, la ville soit plongée dans la confusion. — Esther 3:13-15; 9:18.
UNE ÉPREUVE DE COURAGE
22. Comment Mardochée et ses compatriotes réagissent-ils quand ils apprennent le génocide dont ils vont être les victimes?
22 Quand Mardochée apprend le génocide qui se prépare, il déchire ses vêtements, revêt une grossière toile de sac et se couvre de cendres en signe de deuil, puis il se met à crier avec amertume. L’imminence du malheur est également cause d’un grand deuil chez les Juifs de tous les districts juridictionnels. Eux aussi jeûnent et font sans nul doute monter de nombreuses prières vers Jéhovah Dieu. — Esther 4:1-3.
23. Quel ordre Mardochée donne-t-il à Esther? Mais que peut-il lui arriver si elle entre vers le roi sans y avoir été invitée?
23 Esther s’en attriste. Elle envoie des vêtements à Mardochée pour lui faire ôter son sac, mais il les refuse. Questionné sur son attitude, il fait parvenir à la reine une copie de la loi qui vient d’être promulguée et il lui commande d’aller trouver le roi et d’implorer sa faveur pour tous les Juifs. Esther répond: ‘Tout le monde sait que l’homme ou la femme qui entre vers le roi sans avoir été appelé sera mis à mort, à moins que le roi ne lui tende son sceptre d’or. Quant à moi, il ne m’a pas appelée depuis trente jours.’ (Esther 4:4-11). Oui, Esther perdra la vie si le roi Assuérus ne montre pas nettement qu’il approuve sa présence en lui tendant son sceptre, emblème de son autorité royale. Entrer ainsi devant le monarque sans y avoir été invité serait certainement une preuve de courage et de foi en Jéhovah.
24. Quelle conviction Mardochée exprime-t-il à propos de l’élévation d’Esther à la dignité royale?
24 Mais Mardochée réplique: “N’imagine pas au-dedans de ton âme que la maisonnée du roi échappera, plutôt que tous les autres Juifs. Car si vraiment tu te tais en ce temps-ci, le soulagement et la délivrance surgiront pour les Juifs d’un autre lieu; mais quant à toi et à la maison de ton père, vous périrez. Et qui sait si ce n’est pas pour un temps comme celui-ci que tu es parvenue à la dignité royale?” (Esther 4:12-14). Mardochée est convaincu que si Esther a reçu la dignité royale en cette période particulière, c’est dans un dessein bien précis: afin de délivrer son peuple. Fera-t-elle preuve de désintéressement, de courage et de foi?
25. Par leur jeûne, que font en réalité Esther, Mardochée et tous les Juifs?
25 En réponse, Esther demande à Mardochée de rassembler tous les Juifs de Suse et de jeûner pour elle. “Moi aussi, (...) je jeûnerai pareillement, dit-elle, et puis j’entrerai vers le roi, ce qui n’est pas selon la loi; et si je dois périr, je devrai périr.” Cette femme avisée va risquer sa vie, mais elle est déterminée à se conduire avec courage et désintéressement envers son peuple. Esther, Mardochée et tous les Juifs de Suse joignent donc le jeûne à la prière, dans l’espoir que Jéhovah les délivrera. — Esther 4:15-17.
26. À quoi les ennemis du peuple de Dieu pourront-ils être autorisés aujourd’hui? Que devraient donc faire les chrétiens oints et leurs compagnons voués à Dieu?
26 À notre époque moderne, les disciples oints de Jésus Christ, les Juifs spirituels, et leurs compagnons doivent aussi affronter courageusement les épreuves et les adversaires (Rom. 2:28, 29). Le Roi régnant Jésus Christ peut permettre aux ennemis du peuple de Dieu d’aller jusqu’au bout des efforts qu’ils font pour le détruire. Comme il devient alors vital pour les chrétiens oints et pour leurs compagnons voués à Dieu de faire preuve de courage, de solliciter la sagesse divine et de manifester une foi victorieuse! Quant à savoir si Jéhovah continuera de soutenir son peuple, jugez-en vous-même en regardant se succéder les événements tragiques que vécut Esther.
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Jéhovah ne délaisse pas son peupleLa Tour de Garde 1979 | 15 juin
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Jéhovah ne délaisse pas son peuple
“Car Jéhovah n’abandonnera pas son peuple, et il ne quittera pas son héritage.” — Ps. 94:14.
1, 2. Que déclarèrent le prophète Samuel et un psalmiste concernant les rapports que Jéhovah entretient avec son peuple?
“JÉHOVAH ne délaissera pas son peuple, à cause de son grand nom”, déclara le prophète Samuel. Et un psalmiste d’écrire: “Jéhovah n’abandonnera pas son peuple, et il ne quittera pas son héritage.” — I Sam. 12:22; Ps. 94:14.
2 En êtes-vous intimement convaincu? Esther, Mardochée et les Juifs de leur temps pouvaient-ils être certains que Jéhovah ne délaisserait pas son peuple? Voyez plutôt.
CONFIANTE EN JÉHOVAH
3. a) Que se passe-t-il lorsque Esther se présente devant le roi Assuérus sans y avoir été invitée? b) Que demande Esther?
3 Voici bientôt trois jours que dans leur affliction, les Juifs de l’Empire perse se sont mis à jeûner et à prier Jéhovah. Avec courage et désintéressement, la reine Esther a revêtu ses habits royaux et vient, sans y avoir été conviée, se placer dans la cour intérieure de la maison du roi. De son trône, Assuérus la voit. Est-elle perdue? Non. Il lui tend le sceptre d’or, et Esther s’approche pour en toucher le bout. Elle s’est attirée la faveur du roi et s’entend demander: “Qu’y a-t-il, ô Esther, la reine, et quelle est ta demande? Jusqu’à la moitié de la royauté — qu’elle te soit donnée!” En réponse, elle invite Assuérus et Haman, le premier ministre, à un banquet. L’aimable invitation est acceptée. — Esther 5:1-5.
4. Par quoi la joie de Haman est-elle gâchée après ce premier banquet d’Esther?
4 Le souverain Perse et Haman, l’Agaguite, sont effectivement présents au banquet du vin qu’Esther organise ce même jour. Mais le roi finit par demander à Esther: “Quelle est ta requête?” Elle invite alors Assuérus et Haman à un autre banquet qui aura lieu le lendemain. Haman s’en va joyeux. Toutefois, en passant devant Mardochée, ce Juif intègre qui ne tremble pas devant lui, l’Amalécite a du mal à maîtriser la fureur qui l’envahit. En rentrant chez lui, Haman appelle sa femme et ses amis. Il ne peut résister à l’envie de se vanter et de leur raconter comment Assuérus l’a élevé au-dessus de tous les princes et de tous les serviteurs du roi. — Esther 5:6-11.
5. Quel conseil Haman reçoit-il de sa femme et de ses amis à propos de Mardochée?
5 “Bien plus, poursuit Haman, Esther, la reine, n’a fait venir avec le roi personne d’autre que moi au banquet qu’elle avait fait, et demain encore je suis invité chez elle avec le roi.” Mais quelque chose contrarie profondément l’orgueilleux Agaguite, car il ajoute: “Mais tout cela — rien de cela ne me satisfait tant que je vois Mardochée, le Juif, assis à la porte du roi.” Zéresch, sa femme, et ses amis sont convaincus d’avoir trouvé la solution et ils lui en font part en ces termes: “Qu’on fasse un poteau haut de cinquante coudées! Puis, au matin, dis au roi qu’on y pende Mardochée. Ensuite, entre tout joyeux avec le roi pour le banquet.” Rendez-vous compte! Le corps de Mardochée pendu à un poteau de vingt-deux mètres! ‘Excellent’, se dit Haman. Et il fait dresser le poteau. — Esther 5:12-14.
6. Quelle attitude semblable à celle d’Esther et de Mardochée les chrétiens oints de notre époque adoptent-ils?
6 En attendant de savoir quelle tournure vont prendre les événements du lendemain, méditons sur la conduite d’Esther et de Mardochée. Tous deux ont mis leur confiance en Jéhovah et ont recherché sa direction. Par amour pour le peuple de Dieu, Esther est allée jusqu’à risquer sa vie en se présentant courageusement devant le roi sans y avoir été invitée. À notre époque, les chrétiens oints manifestent pour le peuple de Dieu tout entier un amour semblable à celui d’Esther et de Mardochée et ils gardent une confiance totale en Jéhovah malgré les persécutions de leurs adversaires religieux.
LA MAIN DE JÉHOVAH SE FAIT DE PLUS EN PLUS SENTIR
7. Que peut faire Jéhovah pour que les autorités gouvernementales agissent conformément à sa volonté?
7 Quand Jéhovah le veut, il peut agir sur les autorités gouvernementales de telle sorte qu’elles fassent sa volonté. C’est pourquoi nous lisons dans un proverbe d’inspiration divine: “Le cœur d’un roi est comme des ruisseaux d’eau dans la main de Jéhovah. Il le dirige partout où il lui plaît de le diriger.” (Prov. 21:1; Dan. 2:21). Voyez comment la main du Très-Haut s’est faite de plus en plus sentir aux jours d’Esther et de Mardochée.
8. Que se passe-t-il une nuit où Assuérus ne peut dormir?
8 Dans la nuit qui précède le second banquet, et sans doute parce que la main de Jéhovah opère sur lui, Assuérus n’arrive pas à trouver le sommeil. Peut-être en conclut-il qu’il a négligé quelque chose, car il se fait lire le livre des annales. Au fil de la lecture, on en vient à évoquer la fidélité qu’a témoignée Mardochée en dévoilant le complot de Bigthana (Bigthan) et de Téresch, les deux fonctionnaires de cour. Apprenant alors que ce geste fidèle n’a jamais été récompensé, le roi décide d’honorer Mardochée. — Esther 6:1-3.
9. Croyant qu’il va être honoré, quelle cérémonie pompeuse Haman suggère-t-il?
9 Tôt le lendemain, Haman, animé de son mauvais dessein, est introduit auprès du roi Assuérus. Toutefois, avant qu’il ait pu faire exécuter Mardochée, le roi lui demande: “Que faut-il faire à l’homme dans l’honneur duquel a pris plaisir le roi lui-même?” Haman dit en son cœur: “À quel autre plus qu’à moi le roi prendrait-il plaisir à rendre un honneur?” S’imaginant déjà en train de recevoir les plus hautes distinctions, il répond donc: ‘Qu’on sorte le cheval du roi orné de sa coiffure royale (car un cheval ordinaire ne saurait convenir au grand Haman), qu’on fasse monter dessus l’homme revêtu de la tenue personnelle du roi, puis qu’on proclame devant lui, sur la place publique de la ville: “Voici comment on fait à l’homme dans l’honneur duquel a pris plaisir le roi lui-même.”’ — Esther 6:4-9.
10. a) Quel choc Haman reçoit-il? b) Après avoir mené la cérémonie en l’honneur de Mardochée, l’Agaguite trouve-t-il un quelconque réconfort auprès de sa femme et de ses amis?
10 Assuérus prend la parole et dit: “Vite, prends les vêtements et le cheval comme tu l’as dit, et fais ainsi à Mardochée, le Juif, qui est assis à la porte du roi. Que rien de tout ce que tu as dit ne reste sans effet!” Quel coup pour l’orgueilleux Haman! Mais que faire? La mort sanctionnerait toute désobéissance. Aussi voit-on bientôt Mardochée, vêtu des habits royaux, enfourcher le cheval du souverain et paraître sur la place publique, précédé d’un Haman humilié qui crie: “Voici comment on fait à l’homme dans l’honneur duquel a pris plaisir le roi lui-même.” Une fois Mardochée revenu à la porte du roi, Haman se hâte vers sa maison, en deuil et la tête voilée à cause de sa honte. Mais loin de le réconforter, sa femme et ses amis lui disent: “Si Mardochée, devant qui tu as commencé à tomber, est de la postérité des Juifs, tu ne l’emporteras pas sur lui, mais tu tomberas devant lui, à coup sûr.” Pour eux, le fait que Haman a dû célébrer une cérémonie publique en l’honneur de Mardochée laisse présager qu’il tombera devant ce Juif. À peine ont-ils tenu ces sinistres propos que les fonctionnaires de cour du roi viennent chercher Haman pour le conduire au second banquet d’Esther. — Esther 6:10-14.
DES RÉVÉLATIONS COURAGEUSES
11, 12. a) Que révèle Esther à son propre sujet et au sujet de son peuple au cours du second banquet qu’elle offre à Assuérus et à Haman? b) Comment Haman réagit-il lorsqu’il se voit dénoncé comme un menteur, un traître et un comploteur? Pourquoi Esther ne se laisse-t-elle pas attendrir?
11 Au cours du banquet, Assuérus demande à nouveau: “Quelle est ta requête, ô Esther, la reine?” Il faut qu’Esther ait le courage de répondre, et elle le fait en ces mots: “Si j’ai trouvé faveur à tes yeux, ô roi, et si cela semble bon au roi, qu’à ma requête on me donne mon âme, et mon peuple à ma demande! Car nous avons été vendus, moi et mon peuple, pour être anéantis, tués et détruits. Si encore nous avions été vendus comme esclaves mâles et comme servantes, j’aurais gardé le silence. Mais la détresse ne convient pas quand il en résulte du dommage pour le roi.” — Esther 7:1-4.
12 Ainsi donc, la reine Esther est Juive, et c’est son peuple que l’on a voué à l’anéantissement. Quand Assuérus s’enquiert du responsable, Esther dit: “L’homme, l’adversaire et l’ennemi, c’est Haman, ce mauvais!” Ce qu’Esther vient de dire a rempli l’Amalécite d’épouvante, mais il était loyal qu’elle ne le dénonce qu’en sa présence. Elle l’a accusé sans crainte d’avoir tordu les faits et d’avoir traîtreusement comploté contre les propres intérêts du souverain perse. Tandis que le roi, furieux, est sorti dans le jardin du palais, Haman a peur. Sachant qu’il n’a rien à attendre d’Assuérus, il se laisse tomber sur la couche où Esther est étendue et demande grâce pour sa vie. Mais Esther ne se laisse pas attendrir. Ne serait-ce pas déplaire à Jéhovah qui a décrété l’extermination des Amalécites? — Esther 7:5-8.
13. À quoi Assuérus condamne-t-il Haman?
13 Quand, de retour du jardin, Assuérus voit Haman sur la couche d’Esther, il s’écrie: “Va-t-on aussi violer la reine, moi présent, dans la maison?” Et il le condamne aussitôt à mort. Le corps inerte de Haman est maintenant pendu au poteau qu’on avait dressé pour le Juif Mardochée. La fureur du roi peut s’apaiser. — Esther 7:8-10.
14. À quoi nous fait penser aujourd’hui le cas d’Esther qui révéla son origine juive et qui dénonça courageusement Haman comme un ennemi du peuple de Dieu?
14 Il est à noter que la courageuse Esther n’a pas seulement révélé son origine juive, mais qu’elle a aussi dénoncé Haman comme l’ennemi du peuple de Dieu. Ceux qui sont devenus des disciples oints de Jésus Christ depuis la Première Guerre mondiale ont fait de même. Ils se sont joints aux membres oints plus anciens et se sont courageusement identifiés à des Juifs spirituels et, par conséquent, à des témoins de Jéhovah (És. 43:10-12). Eux aussi ont des ennemis. Par exemple, à l’instar de Haman, le clergé de la chrétienté a voulu détruire le peuple de Dieu. Mais les vrais chrétiens ont dénoncé cet odieux ennemi. Ses plans échoueront au même titre que ceux de l’Amalécite sans scrupules, car le peuple qui déclare hardiment la Parole de Dieu jouit du soutien divin face aux complots et aux persécutions. — És. 54:17; Actes 4:29-31.
L’AFFLICTION SE CHANGE EN JOIE
15. Qu’advient-il de la maison de Haman? À quel poste Mardochée est-il nommé?
15 Assuérus donne à Esther la maison de Haman. Puis, la reine lui ayant appris son lien de parenté avec Mardochée, le monarque ôte son anneau sigillaire qu’il a enlevé à Haman et le donne au fidèle Juif, qui devient ainsi premier ministre à la place de l’Agaguite. Esther use aussi des pouvoirs que le roi lui laisse pour établir Mardochée sur la maison de Haman. — Esther 8:1, 2.
16. Quelle autorisation Assuérus donne-t-il sur la requête d’Esther?
16 Mais une fois de plus, la reine va risquer sa vie pour son peuple. Elle entre devant le roi sans qu’il l’ait invitée, et tombe à ses pieds en pleurant. Après qu’Assuérus lui a tendu le sceptre d’or, elle se relève et dit: ‘Si cela semble bon au roi, et si j’ai trouvé faveur devant lui, qu’on fasse un document écrit pour annuler le projet de Haman. Car comment pourrai-je supporter de voir le malheur de mon peuple et la destruction de ma parenté?’ Les lois des Mèdes et des Perses étant irrévocables, Assuérus autorise Esther et Mardochée à écrire en son nom un nouveau décret officiel, mais, cette fois-ci, en faveur des Juifs. — Esther 1:19; 8:3-8.
17, 18. a) Que fait Mardochée à l’intention des Juifs disséminés dans tout l’Empire perse? Quel droit auront-ils, le 13 Adar? b) Comment les Juifs accueillent-ils ce nouveau décret?
17 Sur ce, le nouveau premier ministre se met à l’œuvre. Le vingt-troisième jour du mois de Sivan (mai-juin), il fait venir les secrétaires du roi et dicte un nouveau décret qui sera bientôt connu des Juifs, des fonctionnaires du gouvernement (satrapes ou vice-rois, gouverneurs et princes) et de tous les habitants des cent vingt-sept districts juridictionnels de Perse. Finalement, Mardochée authentifie les documents en les scellant avec l’anneau sigillaire du roi. Au fait, en quoi consiste donc la nouvelle loi? Elle stipule que le roi a donné aux Juifs le droit de se rassembler, de défendre leur âme et d’anéantir ceux qui leur sont hostiles. Le 13 Adar (février-mars), jour prévu pour leur extermination, ils pourront donc se défendre. Les courriers lancent leurs rapides chevaux de poste au grand galop et se transmettent de relais en relais le nouveau décret qui se répand ainsi jusqu’aux limites toujours plus reculées de l’empire. — Esther 8:9-14.
18 Quand Mardochée, premier ministre, sort de devant le roi, il est vêtu de vêtements royaux d’étoffe bleue et de lin. Il porte une cape de tissu fin en laine teinte avec de la pourpre d’un violet rougeâtre et une grande couronne d’or. Il a de quoi être joyeux. En fait, tout Suse est joyeux; il y a allégresse, un banquet et un jour bon pour les Juifs, d’un bout à l’autre de l’empire. En outre, depuis que l’effroi des Juifs est tombé sur la population, beaucoup sont devenus des prosélytes. — Esther 8:15-17.
19. Quand vous réfléchissez au complot d’Haman et à tout ce qui s’est passé ensuite, quel encouragement y voyez-vous pour les chrétiens du vingtième siècle?
19 S’ils réfléchissent aux événements que nous venons de suivre, les chrétiens modernes y puiseront du courage. De même, en effet, que Haman complota d’anéantir les Juifs charnels, de même les chefs religieux de la chrétienté ont tenté d’exterminer les Juifs spirituels, les frères spirituels du Christ. Si Jésus, qui exerce le pouvoir royal sur la terre comme Assuérus l’exerçait sur l’Empire Perse, a permis ces tentatives, il a aussi donné à ses disciples oints la possibilité de défendre leur vie en tant que témoins chrétiens de Jéhovah. À l’exemple des prosélytes perses du temps d’Esther, des milliers de personnes au cœur honnête ont aussi pris position aux côtés des Juifs spirituels et ont embrassé le vrai culte. — Zach. 8:23; Gal. 6:16.
JÉHOVAH SOUTIENT SON PEUPLE
20. Que se passe-t-il les 13 et 14 Adar?
20 Les mois ont passé, et le 13 Adar est arrivé. Les Juifs se sont rassemblés dans leurs villes et mettent la main sur ceux qui leur veulent du mal. Personne ne résiste au peuple de Dieu. Même les fonctionnaires du gouvernement prêtent leur concours aux Juifs par crainte de Mardochée. Mais c’est essentiellement le soutien de Jéhovah qui permet aux Juifs d’abattre ceux qui les haïssent. Rien qu’à Suse le château, ils tuent cinq cents hommes et mettent à mort les dix fils de Haman. Ils détruisent soixante-quinze mille ennemis dans tout l’empire, mais nulle part ils ne mettent la main sur le butin. Puisqu’en réponse à la requête d’Esther, le roi Assuérus a permis aux Juifs de la capitale de prolonger leur combat d’une journée, ils tuent encore trois cents hommes et pendent les cadavres des dix fils de Haman, toujours sans prendre aucun butin. Leurs ennemis étant maintenant détruits, les Juifs victorieux font de ce jour (le 14 Adar pour les districts juridictionnels et le 15 à Suse) un jour de banquets et de réjouissances. — Esther 9:1-19.
21. De quelle fête annuelle Mardochée impose-t-il l’observation? Dans quel but?
21 Il reste maintenant aux Juifs à se souvenir de la délivrance que Jéhovah leur a donnée. À cette fin, Mardochée leur envoie dans tout l’empire des documents écrits, pour leur imposer l’obligation de commémorer chaque année les 14 et 15 Adar comme des jours de banquets, de réjouissances et d’échange de présents. Plus tard, les Juifs reçoivent une autre lettre dans laquelle la reine Esther confirme cette disposition. Cette fête de la délivrance est appelée Purim, nom qui vient de ce que Haman fit jeter le Pur, ou le Sort, pour déterminer le jour propice à l’exécution de son plan criminel, plan qui revint finalement sur sa propre tête. — Esther 9:20-32.
JÉHOVAH DÉLIVRE LE JUSTE
22. Que continue de faire Mardochée en faveur du peuple de Dieu?
22 Pour Esther et Mardochée comme pour tous les Juifs, l’épreuve est finie, et il s’est avéré que Jéhovah n’a pas délaissé son peuple. Le temps passe. Assuérus impose le travail forcé au pays et aux îles de la mer. (Il acheva en effet une grande partie des travaux de construction que Darius Ier, son père, avait entrepris à Persépolis.) Mardochée occupe une place importante au gouvernement, la seconde après le roi. Ce Juif fidèle, que tout le peuple voué à Dieu agrée et respecte, continue à travailler au bien des Juifs et à parler de paix à leurs descendants. — Esther 10:1-3.
23. Quelles qualités Mardochée et Esther manifestèrent-ils?
23 Mardochée fut vraiment un homme de foi, un homme courageux, résolu, intègre et fidèle à Jéhovah et à son peuple. Quant à Esther, elle fut une femme avisée qui sut se taire quand il le fallait, mais qui parla sans crainte, le moment venu. Elle accepta les conseils de Mardochée et les suivit même au péril de sa vie. Cette femme à la fois belle et soumise fit preuve d’amour, de désintéressement et de fidélité envers son peuple. Elle et Mardochée mirent toute leur confiance en Jéhovah et recherchèrent sa direction dans la prière.
24. Étant donné la façon dont Dieu agit envers Esther, Mardochée et les Juifs de ce temps-là, en quoi le peuple de Jéhovah peut-il être confiant aujourd’hui?
24 Quels exemples pour les serviteurs de Dieu des temps modernes! Eux aussi travaillent côte à côte face à l’opposition et à la persécution, fidèles l’un à l’autre en même temps qu’à Jéhovah. Eux aussi ont confiance que Jéhovah Dieu les soutiendra et les délivrera comme il soutint et délivra Esther, Mardochée et tous les Juifs (Phil. 1:27-30). Certes, “nombreux sont les malheurs du juste, mais de tous Jéhovah le délivre”. (Ps. 34:19.) Proclamons donc les louanges de notre Dieu et gardons-lui toujours notre confiance, car Jéhovah ne délaisse pas son peuple.
[Illustration, page 20]
Esther refuse de se laisser attendrir. Haman se voit condamné à mort.
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Un “bavard”La Tour de Garde 1979 | 15 juin
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Un “bavard”
CERTAINS philosophes athéniens qualifiaient l’apôtre Paul de “bavard”. (Actes 17:18.) Le mot grec qu’ils employaient pouvait se rapporter à ‘une corneille qui picore des graines’. Dans un sens figuré, ce terme s’appliquait à une personne qui s’appropriait des restes en mendiant ou en volant. En se servant de cette expression à propos de Paul, les philosophes le désignaient comme quelqu’un qui répète des bribes de connaissance, c’est-à-dire un oisif babillard.
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