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10ème partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”La Tour de Garde 1959 | 15 mai
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ceux que Dieu approuvait, comme Abraham. La Bible ne nous dit pas ce que devint ce gouvernement théocratique. Mais Melchisédek n’eut pas de successeur dans ce royaume de Dieu à Salem. C’est la raison pour laquelle il fallut des centaines d’années pour voir s’établir un autre royaume typique de Dieu sur notre terre. Melchisédek n’était donc pas la postérité promise qui devait écraser la tête du vieux Serpent, Satan le Diable, et délivrer la race humaine opprimée et mourante. Cependant, il fut employé comme type de la postérité royale de la femme de Dieu, qui serait supérieure à n’importe quel roi humain, supérieure même au roi David et au roi Salomon.
10. Qui devait être roi-prêtre à la manière de Melchisédek, et par quel serment ?
10 Dieu lui-même fit le serment que cette postérité promise de sa femme serait roi-prêtre à la manière de Melchisédek et s’assiérait sur le trône de Dieu, non sur un trône terrestre comme celui de Melchisédek, de David et de Salomon, mais sur le trône céleste de Dieu lui-même. Plus de mille ans avant la naissance de Jésus-Christ, Jéhovah Dieu poussa par inspiration le roi David à chanter cette mélodie : “ Jéhovah a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds. (Jéhovah) l’a juré, il ne s’en repentira point : Tu es prêtre pour toujours à la manière de Melchisédech. (Jéhovah) est à droite ; il brisera les rois au jour de sa colère. ” — Ps. 110:1, 4, 5, AC.
11. Melchisédek n’ayant pas de successeur, comment préfigurait-il convenablement Jésus-Christ, et en relation avec quel sanctuaire ce dernier sert-il ?
11 Personne n’ayant succédé à Melchisédek dans sa fonction, il était une préfiguration prophétique de Jésus-Christ qui sera roi-prêtre de Jéhovah pour l’éternité. “ En effet, ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-Haut, — qui alla au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, qui le bénit, et à qui Abraham donna la dîme de tout, — qui est d’abord roi de justice, d’après la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c’est-à-dire, roi de paix, — qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n’a ni commencement de jours ni fin de vie, — mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu, — ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité. ” (Héb. 7:1-3). Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est celui qui sert en relation avec le véritable sanctuaire de Jéhovah. Roi-prêtre pour toujours en raison de son immortalité, depuis sa résurrection d’entre les morts, il n’a pas besoin de successeur dans sa charge. La prêtrise et la royauté pour Jéhovah ont une fin en lui. Comme Melchisédek, roi de Salem, différait de Nimrod, roi de Babylone !
12. a) Par qui la véritable postérité de la femme de Dieu doit-elle être introduite dans ses fonctions par serment ? b) Comment Abraham fournit-il le modèle convenable pour ses arrière-petits-enfants, les Israélites, et comment Moïse célébra-t-il par des chants les relations de Dieu envers son peuple ?
12 Les faits sont là, d’une évidence absolue : la véritable postérité de la femme de Dieu doit être introduite, par serment, dans sa royauté et sa prêtrise par le Dieu Très-Haut, Jéhovah. Eu égard à la présence en Terre promise du roi Melchisédek, Abraham n’avait aucune raison de vouloir s’établir roi sur sa maison ou sur le pays. Il établit le modèle convenable pour ses arrière-petits-enfants, les fils de Jacob ou Israël, les Israélites. Jéhovah délivra son peuple, l’ancien Israël, du cruel esclavage de l’Égypte. Il le conduisit miraculeusement, au travers de la mer Rouge, vers la sécurité, et extermina derrière lui ses poursuivants égyptiens, les ensevelissant sous les murailles d’eau qui se refermèrent sur eux. Puis Moïse entonna un chant d’allégresse, exaltant les véritables relations existant entre Jéhovah et son peuple, disant : “ Jéhovah régnera à jamais et à toujours ! ” (Ex. 15:18, AC). Il était le Roi céleste d’Israël !
13, 14. a) Alors, comment Israël en vint-il à avoir un roi humain ? Quelle fin eut ce premier roi ? b) Quel homme selon son cœur Jéhovah trouva-t-il comme roi ? À qui Jéhovah le compara-t-il ?
13 Après leur entrée dans la Terre promise de Canaan, les Israélites furent gouvernés par des juges, dont la fonction n’était pas héréditaire. Le juge Gédéon, bien que libérateur visible d’Israël, refusa d’établir une dynastie régnante ou lignée de rois dans sa famille. “ Je ne dominerai point sur vous ”, dit-il, “ et mes fils ne domineront point sur vous ; c’est (Jéhovah) qui dominera sur vous. ” (Juges 8:23). C’est seulement à la demande du peuple infidèle que Jéhovah Dieu procéda au choix d’un roi humain visible sur les douze tribus d’Israël. Quand, devenu vieux, le juge Samuel invoqua Dieu dans son chagrin, Jéhovah le consola en disant : “ Ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi qu’ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux. ” (I Sam. 8:7). Le premier roi qui leur fut donné, Saül, de la tribu de Benjamin, eut une fin désastreuse, sous la désapprobation de Dieu. À son sujet, Jéhovah dit à Israël : “ Je t’ai donné un roi dans ma colère, et je l’ai ôté dans ma fureur. ” (Os. 13:11, Da). Pendant le règne de Saül, Jéhovah trouva dans la tribu de Juda un homme selon Son cœur. Par le prophète Samuel, il fit oindre ce jeune berger, David de Bethléhem, pour succéder à Saül. De cette façon, David était l’oint de Jéhovah, ou le christ de Jéhovah (I Sam. 13:13, 14 ; 16:3-13). Cependant, David n’était pas Jésus-Christ, ou Jésus l’Oint. Comme Melchisédek, il n’était qu’une préfiguration prophétique de Jésus-Christ, le Fils de Dieu. La prophétie parlait même de Jésus-Christ comme de David, ce nom signifiant “ bien-aimé ”, comme nous le voyons dans les paroles suivantes :
14 “ Je leur susciterai un seul pasteur qui les fera paître, mon serviteur David ; c’est lui qui les paîtra et c’est lui qui sera leur pasteur. Moi, Jéhovah, je serai leur Dieu, et mon serviteur David sera prince au milieu d’elles. Moi, Jéhovah, j’ai parlé. ” — Ézéch. 34:23, 24, AC.
15. Qui Israël oignit-il alors comme roi ? Que devait-il arriver au royaume après la mort de ce oint ?
15 Le roi Saül mourut dans le combat. Les Israélites en vinrent à reconnaître que Jéhovah avait oint David comme successeur de Saül et ils l’oignirent en tant que oint de Jéhovah. Fermement établi dans son royaume à Jérusalem, David désirait bâtir à Jéhovah un sanctuaire qui remplacerait la tente ou tabernacle que Moïse avait dressée dans le désert. Jéhovah refusa ce privilège au guerrier David. Mais, pour montrer qu’il appréciait son pieux désir, Jéhovah, de son plein gré, fit avec lui une alliance pour un royaume qui ne s’éloignerait jamais de sa famille. À la mort de David, qu’arriva-t-il ? L’alliance pour le royaume conclue par Jéhovah avec lui déclarait : “ J’élèverai ta postérité après toi, l’un de tes fils, et j’affermirai son règne. Ce sera lui qui me bâtira une maison, et j’affermirai pour toujours son trône. Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils ; et je ne lui retirerai point ma grâce, comme je l’ai retirée à celui (Saül) qui t’a précédé. Je l’établirai pour toujours dans ma maison et dans mon royaume, et son trône sera pour toujours affermi. ” — I Chron. 17:11-14.
16. Pourquoi aucun des rois de la chrétienté n’est-il venu conformément à cette alliance pour le Royaume ?
16 Aucun roi, depuis le roi Constantin de Rome jusqu’aux rois ou chefs politiques de la chrétienté actuelle, n’a régné en vertu de cette alliance pour le Royaume faite par Jéhovah avec David. Des centaines d’années avant que la chrétienté prît naissance et eût des rois, cette alliance du Royaume commença à s’appliquer et à opérer à l’égard de Jésus-Christ, le Fils de Dieu.
17. Sur le trône de qui le roi David s’assit-il ? Qui reconnut-il pour véritable roi sur Israël ?
17 Dans sa position de oint de Jéhovah, le roi David était assis sur le trône de Jéhovah. Il ne l’était pas à la manière dont son Seigneur, Jésus-Christ, est assis maintenant à la droite de Dieu. Il était simplement assis en qualité de représentant de Jéhovah sur un trône visible sur la montagne de Sion à Jérusalem. Il reconnaissait Jéhovah comme le véritable roi d’Israël. Dans Psaume 59:14 59:13, NW, il écrivit sous inspiration : “ Dieu règne sur Jacob (Israël), jusqu’aux extrémités de la terre ! ” Près de la fin de sa vie, alors qu’il se réjouissait des contributions généreuses que les chefs d’Israël avaient faites pour la construction du sanctuaire de Jéhovah par son fils Salomon, David bénit Dieu et dit : “ À vous, Jéhovah, la grandeur, la force, la magnificence, la splendeur et la gloire, car tout ce qui est au ciel et sur la terre vous appartient ; à vous, Jéhovah, la royauté, vous êtes souverainement élevé au-dessus de tout. ” (I Chron. 29:10, 11, AC). Mais David dit aussi : “ Jéhovah... a choisi mon
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“ Ces choses sont arrivées pour nous servir d’exemples ”La Tour de Garde 1959 | 15 mai
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été écrites pour notre instruction (à nous sur qui la fin accomplie des ordres de choses est arrivée, NW). ” On trouve aussi de bons exemples à suivre dans cet ancien récit historique : “ Prenez, mes frères, pour modèles de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur (Jéhovah). ” — Rom. 15:4 ; I Cor. 10:6, 11, Li ; Jacq. 5:10.
LE CHRIST ET SON SACRIFICE
Dans Genèse 3:15 il est donné la promesse qu’une Postérité viendrait et écraserait la tête de Satan. Elle serait une bénédiction pour les hommes. Il fut dit à Abraham qu’en sa postérité toutes les familles de la terre seraient bénies ; cette promesse désignait le Christ : “ Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit : et aux postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule : et à ta postérité, c’est-à-dire, à Christ. ” En réalité, Isaac était la postérité littérale qui vint à Abraham par la puissance miraculeuse de Dieu, et quand Abraham fut sur le point de sacrifier le fils unique qu’il eut de Sarah, il était confiant qu’Isaac reviendrait par une résurrection. Tout cela illustre le sacrifice de la Postérité de Jéhovah, Jésus-Christ, et sa résurrection : “ C’est par la foi qu’Abraham offrit Isaac, lorsqu’il fut mis à l’épreuve, et qu’il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses, et à qui il avait été dit : En Isaac sera nommée pour toi une postérité. Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts ; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection. ” La Postérité a été sacrifiée en tant que rançon ; mais elle est encore à venir pour écraser la tête de Satan et bénir toutes les familles obéissantes de la terre. — Gal. 3:16 ; Héb. 11:17-19.
L’agneau pascal sacrifié en Égypte représentait le Christ tué dans le monde. “ Christ, notre Pâque, a été immolé ”, est-il écrit dans I Corinthiens 5:7. Il ne fut pas tué dans le pays de Sodome ou en Égypte, cependant Apocalypse 11:8 parle d’une ville “ qui est appelée dans un sens spirituel, Sodome et Égypte, là même où leur Seigneur a été ” mis sur le poteau de torture. Ce fut dans ce présent monde méchant que Jésus vint et subit le martyre ; donc, Sodome et l’Égypte représentent ce monde.
Non seulement le Christ fut l’agneau sacrificatoire, mais il est encore le prêtre qui sacrifie : “ Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans les cieux devaient être purifiées de cette manière, que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là. Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu. Et ce n’est pas pour s’offrir lui-même plusieurs fois qu’il y est entré, comme le souverain sacrificateur entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger ; autrement, il aurait fallu qu’il eût souffert plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice. ” — Héb. 9:23-26.
Cela montre le Christ ressuscité offrant dans le ciel la valeur de son propre sacrifice. Cela indique aussi que le tabernacle et son service et, plus tard, le temple et son service, où les prêtres officiaient avec des sacrifices d’animaux, étaient “ des représentations typiques des choses dans le ciel ”. Ce sont des types, et, comme tels, ils méritent qu’on les étudie aujourd’hui.
PERSONNES TYPIQUES
Moïse était un type de Jésus-Christ. Dans Deutéronome 18:15, il parla d’un prophète à venir “ comme moi ” ; Actes 3:22, 23 se réfère à ce verset, et le contexte indique que c’est le Christ que Moïse préfigurait : “ Moïse a dit : Le Seigneur votre Dieu vous suscitera d’entre vos frères un prophète comme moi ; vous l’écouterez dans tout ce qu’il vous dira, et quiconque n’écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple. ”
David aussi fut un type du Christ. Ézéchiel 34:23 annonça : “ J’établirai sur elles un seul pasteur, qui les fera paître, mon serviteur David. ” David était mort quand cela fut écrit. Il fut employé pour préfigurer le Christ, car ce dernier est identifié comme le “ seul berger ” établi sur les brebis de Jéhovah : “ J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. ” (Jean 10:16). Un certain nombre de psaumes, écrits par David concernant sa propre situation, sont, en réalité, des psaumes prophétiques concernant Jésus-Christ qui trouvent leur plein accomplissement en Lui. Les Psaumes 16 et 22 sont de ceux-là.
Élie fut un type de Jean-Baptiste, car Jésus, parlant de Jean, dit : “ Et, si vous voulez le comprendre, c’est lui qui est l’Élie qui devait venir. ” — Mat. 11:14.
Agar et Sarah étaient plus que des personnages historiques ; elles annonçaient deux organisations qui se distinguent par deux alliances : “ Ces choses sont allégoriques ; car ces femmes sont deux alliances. L’une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, c’est Agar, — car Agar, c’est le mont Sinaï en Arabie, — et elle correspond à la Jérusalem actuelle, qui est dans la servitude avec ses enfants. Mais la Jérusalem d’en haut est libre, c’est notre mère. ” Sarah était libre et, par l’alliance de la promesse avec Abraham, elle enfanta une postérité, et préfigura la femme libre de Dieu donnant naissance à la postérité de Dieu par le moyen de l’alliance abrahamique. — Gal. 4:24-26.
ÉVÉNEMENTS TYPIQUES
Le prophète Ésaïe fut employé pour prédire la captivité de Juda à Babylone, mais il parla aussi d’une délivrance de la captivité. Cette libération vint en 537 avant J.-C. Cependant, longtemps après, ces mêmes prophéties s’appliquèrent à Jésus-Christ et à l’œuvre qu’il fit quand il était sur la terre, et les faits indiquent que, même à notre époque, cette œuvre de délivrance s’est poursuivie (És. 61:1-3 ; Luc 4:17-21). Ésaïe 52:11 prédit l’appel lancé aux Israélites captifs quand Babylone serait renversée : “ Partez, partez, sortez de là ! ” Mais, longtemps après le renversement de Babylone, et après que Jésus eut délivré les captifs des faux systèmes religieux, une prophétie fut donnée dans l’Apocalypse qui parle encore d’une chute à venir de Babylone, et un cri d’avertissement est donné au peuple de Jéhovah : “ Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux. ” — Apoc. 18:2, 4.
Le déluge de l’époque de Noé fut un événement historique remarquable. Mais Jésus montra que cet événement, ainsi que la destruction de Sodome, annoncent notre époque : “ Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme. Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; le déluge vint, et les fit tous périr. Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient ; mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de soufre tomba du ciel, et les fit tous périr. Il en sera de même le jour où le Fils de l’homme paraîtra. ” — Luc 17:26-30.
Ce sont là quelques-uns des nombreux exemples prouvant que les lieux, les personnes et les événements des Écritures hébraïques sont prophétiques. Ces Écritures ne sont pas démodées. Elles devraient être étudiées. Leur actualité est évidente.
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