-
“ Pour dire aux captifs : Sortez ! ”La Tour de Garde 1952 | 1er février
-
-
“ Pour dire aux captifs : Sortez ! ”
“ Pour dire aux captifs : Sortez ! Et à ceux qui sont dans les ténèbres : Paraissez ! Ils paîtront sur les chemins, et ils trouveront des pâturages sur tous les coteaux. ” — És. 49:9.
1, 2. Quelles sont les libérations que Jéhovah a déjà effectuées en ouvrant les prisons et en relâchant les détenus ?
ON ne peut pas faire mieux que Jéhovah lorsqu’il s’agit d’ouvrir les portes de prisons et de relâcher les captifs. Il a déjà délivré des prisonniers, au sens propre du terme. Il envoya au Pharaon de l’ancienne Égypte des songes prophétiques qui l’amenèrent à retirer Joseph de prison afin que cet Hébreu interprétât ses songes et devînt son premier ministre. Dieu se servit des puissantes armées babyloniennes comme d’un instrument et leur permit de pénétrer dans Jérusalem afin de retirer le prophète Jérémie de son lieu de détention. Bien plus tard, les conducteurs religieux enfermèrent à tort les apôtres de Jésus-Christ. Mais, pendant la nuit, l’ange de Jéhovah ouvrit les portes de la prison et les fit sortir à l’insu de leurs gardiens ; il leur dit d’aller au temple pour y annoncer Jésus-Christ. Après son arrestation et sa condamnation à mort, Pierre, lié de chaînes, dormait entre deux soldats, et des sentinelles se tenaient devant la porte de la cellule, lorsque de nouveau l’ange de Jéhovah fit tomber les chaînes et mena l’apôtre dehors, lui rendant ainsi la liberté pour qu’il continue à servir son Dieu.
2 Jéhovah alla jusqu’à faire trembler la terre pour ébranler les fondements de la prison de Philippes, en Macédoine. Ce séisme rompit les chaînes et les ceps liant les mains et les pieds de Paul et de Silas, ouvrit la porte de leur cachot et impressionna le geôlier au point que celui-ci les fit sortir avec le plus grand respect et écouta humblement leur message. L’Écriture est vraie lorsqu’elle dit : “ Jéhovah délivre les captifs. ” — Ps. 146:7, Cr 1905 ; Jér. 40:1-4 ; Gen. 41:1-46 ; Actes 5:17-21 ; 12:1-11 ; 16:19-34.
3. Depuis quand, à notre époque, accomplit-il une grande œuvre de libération ?
3 Nous voici en 1952. Notre époque est à coup sûr trop moderne pour que Jéhovah relâche des détenus, n’est-ce pas ? Détrompez-vous. Il accomplit depuis 1919 une grande œuvre de libération. Elle est caractérisée par l’élargissement de nombreux hommes enfermés dans des prisons, des camps de concentration et d’autres lieux de détention. Mais elle est surtout remarquable parce qu’elle délivre d’une prison grande et terrible, de la condition qu’est la détention spirituelle dans une Babylone moderne. Rien ne peut résister, et rien ne résiste en effet au pouvoir divin qui rend la liberté aux captifs, malgré le fait que la prison se dresse encore. Quand Jéhovah aura délivré tous ceux qui soupirent après la liberté et qui comptent sur lui pour la leur rendre, alors il écrasera à la bataille d’Armaguédon le système de prisons et introduira, au bénéfice des survivants, un monde libre. Notez comment les choses se passeront.
4. De quelle manière identifions-nous le grand Serviteur de la libération employé par Jéhovah ?
4 Le Dieu tout-puissant a un grand Libérateur ou Serviteur à sa disposition. Actuellement, il l’emploie dans cette œuvre qui apporte une agréable délivrance à tous les enchaînés épris de liberté. Qui est-ce ? Écoutez la voix qui s’éleva, il y a dix-neuf siècles, dans une synagogue de Nazareth en Galilée. Elle prononçait les paroles de la prophétie d’Ésaïe contenues au chapitre soixante et un, versets un et deux És 61:1, 2, de son livre, et que voici : “ L’esprit de Jéhovah est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres ; il m’a envoyé pour prêcher aux captifs une délivrance et aux aveugles un recouvrement de la vue ; pour renvoyer ceux qui sont accablés, en les mettant en liberté ; pour prêcher l’année favorable de Jéhovah. ” (Luc 4:18, 19, NW). Vous reconnaissez la voix de Jésus de Nazareth : il s’appliquait les paroles prophétiques concernant le Serviteur de la libération choisi par Jéhovah. C’est le grand Serviteur que le Tout-Puissant a suscité pour servir de Libérateur en un temps où la terre entière est menacée d’un nouvel esclavage, celui du communisme international impie. Le présomptueux pontife qui se dit le “ vicaire du Christ ” est loin d’être un rempart spirituel dressé contre la ruée du communisme opposé au Christ. On ne peut compter sur un faux Christ pour être la forteresse qui s’élève contre les mensonges politiques et sociaux. Mais Jésus, le Fils de Dieu, le véritable Christ, est plus ferme qu’un roc. Il repousse les intrusions du communisme ou d’autres partis politiques dans la vie de ceux qui aiment la vérité et la justice ; bien plus, il renvoie libres de nombreux esclaves de ces systèmes.
5. Où mène le fait de regarder aux hommes comme libérateurs, et de quelle nomination cette voie ne tient-elle pas compte ?
5 Dans le passé, on a trompé des millions d’hommes appartenant ou non à la chrétienté. Et actuellement, c’est chose insensée d’écouter un humain ou un groupe d’humains quand ils sont parvenus à un rang éminent et que, par souci de prosélytisme, ils se disent les futurs artisans de la liberté de l’homme. L’octroi de l’entière liberté à l’humanité est un rôle qui revient à Jéhovah, le Dieu tout-puissant. Pour libérer les captifs du système de choses oppressif, il a désigné quelqu’un qui est digne de confiance. Jusqu’à présent celui-ci est demeuré fidèle à sa nomination. Mettre sa confiance en un autre, si ce n’est en celui choisi par Dieu, est donc chose vaine et source de chagrins. Jéhovah nous fait connaître son Élu : il s’adresse à lui en ces termes : “ Ainsi parle Jéhovah : Au temps de la grâce je t’ai exaucé, et au jour du salut, je te suis venu en aide ; je t’ai gardé et établi pour être l’alliance du peuple, pour relever le pays, pour partager les héritages dévastés, pour dire aux captifs : Sortez ! ” — És. 49:8, 9, Cr 1905.
LE SERVITEUR
6, 7. À qui s’appliquent ces paroles, dans le type et dans la réalité ?
6 Mais, direz-vous, ces paroles s’appliquent au roi Cyrus de Perse. En 539 av. J.-C., Cyrus et son oncle Darius renversèrent la puissante Babylone qui avait détruit Jérusalem et son temple ainsi que le territoire des Juifs en emmenant en exil presque tous les survivants. Mais au cours de la première année de son règne, Cyrus relâcha ces captifs. Il leur permit de rentrer dans les héritages dévastés de la Palestine et de reconstruire leur pays ruiné.
7 Ce qui précède est vrai. Le chapitre quarante-cinq du livre d’Ésaïe És 45 annonça en effet Cyrus et ses actes généreux à l’égard du peuple de Jéhovah, mais il le représente comme un type ou figure prophétique de Jésus-Christ, le Grand Cyrus. C’est le Christ qui fait s’accomplir entièrement la prophétie de Jéhovah. Par conséquent, il est actuellement le grand Serviteur de la libération.
8. a) Quel puissant instrument de libération Jésus possédait-il ? b) Comment Dieu l’assista-t-il et l’établit-il pour être l’“ alliance du peuple ” ?
8 Lors de son séjour terrestre, Jésus disposait d’un instrument puissant : la vérité. Ses paroles que voici nous viennent aussitôt à l’esprit : “ Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. ” (Jean 8:31, 32). Pendant toute la durée de son séjour ici-bas, un danger continuel le menaçait. Il provenait du grand Serpent, Satan le diable et de sa postérité malfaisante de démons et d’humains. Le Christ s’adressa par la prière à son Père céleste qui lui répondit et l’assista afin qu’il achevât son œuvre pour le salut de l’humanité. Jéhovah le protégea jusqu’au terme de son œuvre. Puis il lui permit de montrer sa fidélité et son intégrité même jusqu’à souffrir au calvaire une mort ignominieuse sur un poteau de torture. Mais le Tout-Puissant le préserva en le ressuscitant des morts à la vie immortelle dans les cieux comme Fils spirituel et glorifié de Dieu. De cette façon, Jésus-Christ pouvait poursuivre son œuvre de libération et être disponible pour elle à notre époque. Dieu l’a établi pour être l’“ alliance du peuple ”. Comment une “ alliance ” ? Une alliance est un engagement solennel de faire quelque chose. Dieu s’est solennellement engagé de libérer de la prison et de l’asservissement les vrais amis de la liberté, et il a donné son fils Jésus-Christ comme une alliance ou une promesse qu’il tiendra parole. Il a désigné Jésus pour être Celui qui rendrait la liberté aux hommes. Il est certain qu’il y a dans les cieux un Jésus ressuscité et glorifié, à la droite du Père, et il est tout aussi certain qu’il y aura pour les humains au cœur droit une libération de l’asservissement à la tyrannie du système mondial de la Babylone moderne. Par conséquent, Celui sur lequel compter, c’est le glorieux Serviteur que Jéhovah a établi pour être l’“ alliance du peuple ”. Tous les conducteurs humains se révéleront faux.
9. Comment Paul applique-t-il Ésaïe 49:8 et montre-t-il que nous pouvons être associé au véritable Libérateur dans son œuvre ?
9 Vous aimez la liberté pour vous-même et seriez heureux que d’autres profitent du même privilège. Ne voudriez-vous pas être associé, dans son œuvre, au véritable Libérateur ? Cela vous est possible. Nous savons d’après les vérités bibliques précédentes que vous le pouvez. Ci-dessus (§ 5) nous avons cité les paroles du prophète Ésaïe (49:8). L’apôtre Paul attire l’attention sur elles et les applique en relation avec les disciples de Jésus-Christ. Nous reproduisons ci-dessous la façon particulière de Paul de les exprimer ainsi que ses paroles formant contexte : “ Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. Puisque nous travaillons avec Dieu, nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain. Car il dit (et voici la citation d’Ésaïe 49:8, LXX, faite par Paul) : “ Au temps favorable je t’ai entendu, et au jour du salut je te suis venu en aide ”. Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. Nous ne donnons aucun scandale en quoi que ce soit, afin que le ministère ne soit pas un objet de blâme. Mais nous nous rendons à tous égards recommandables comme serviteurs de Dieu. ” — II Cor. 5:20 à 6:4.
10. Comment Paul s’efforçait-il de ne pas faire de son ministère un objet de blâme, et quel appel lance-t-il concernant la bonté imméritée de Dieu ?
10 Paul nous dit ici qu’on lui avait confié un service, un ministère, et qu’en l’accomplissant il collaborait avec Dieu et son grand Serviteur Jésus-Christ. Puisque le Christ n’était pas présent dans la chair, Paul remplissait les fonctions d’ambassadeur pour lui en disant à sa place : “ Soyez réconciliés avec Dieu (afin de gagner le salut en ce temps ou jour favorable réservé pour celui-ci.) ” Afin que son ministère ne fût pas un objet de blâme sous ce rapport, Paul ne donnait à ses auditeurs aucune occasion de chute, mais il se rendait à tous égards recommandable comme ministre ou serviteur de Dieu. Aussi fit-il appel à ceux à qui il écrivit afin qu’ils ne reçussent pas en vain la grâce ou bonté imméritée de Dieu par l’intermédiaire du Christ. Et c’est ici où chacun de nous qui avons accepté sa bonté imméritée est impliqué nous ne devons pas la recevoir en vain.
CHARGÉ D’UN TRAVAIL
11. Comment pouvons-nous éviter de recevoir la bonté imméritée de Dieu en vain ?
11 Comment pouvons-nous recevoir en vain cette bonté imméritée ? En n’accomplissant pas le travail pour lequel elle nous a été accordée afin de nous rendre capables de l’exécuter. Après avoir goûté la bonté imméritée de Dieu, avoir été réconcilié avec lui, il nous faut désormais travailler avec lui. Nous devons collaborer avec son grand Serviteur Jésus-Christ. Il l’a chargé d’un travail. Toute l’aide que nous pouvons apporter dans ce travail est une part que nous sommes obligés d’accomplir. C’est donc dans cette mesure que s’applique aussi à nous la charge donnée au Serviteur, et nous devenons ses co-serviteurs. Nous devenons membres de la classe de serviteurs. C’est surtout vrai pour ces chrétiens qui, comme Jésus, sont oints de l’esprit de Dieu, baptisés dans son corps spirituel ou assemblée, et faits avec lui cohéritiers du royaume céleste. Il est de leur devoir, selon la charge divine, de joindre leur voix en disant aux captifs : Sortez ! et à ceux qui sont dans les ténèbres : Paraissez ! Si nous remplissons fidèlement cette charge, alors nous ne recevons pas en vain la bonté imméritée de Dieu.
12, 13. À qui le Serviteur dit-il de l’écouter, et comment leur donna-t-on la possibilité d’entendre la voix de Jésus ?
12 Mais comment sommes-nous équipés pour ce travail ? Écoutez le grand Serviteur, le chef de la classe de serviteurs, nous suggérer ce qu’il en est au début du chapitre quarante-neuf d’Ésaïe És 49, chapitre que nous sommes en train d’examiner. Nous y lisons ce qui suit : “ Îles, écoutez-moi ! Peuples lointains, soyez attentifs ! L’Éternel m’a appelé dès ma naissance, il m’a nommé dès ma sortie des entrailles maternelles. Il a rendu ma bouche semblable à un glaive tranchant, il m’a couvert de l’ombre de sa main ; il a fait de moi une flèche aiguë, il m’a caché dans son carquois. Et il m’a dit : Tu es mon serviteur, Israël en qui je me glorifierai. Et moi j’ai dit : C’est en vain que j’ai travaillé, c’est pour le vide et le néant que j’ai consumé ma force ; mais mon droit est auprès de l’Éternel, et ma récompense auprès de mon Dieu. ” — És. 49:1-4.
13 Le Serviteur révèle que son message relatif à la délivrance doit être entendu par les îles, les rivages et les peuples lointains. Par l’intermédiaire du grand Serviteur de Jéhovah, ce doit être un message mondial de libération. Mais au cours de son séjour terrestre Jésus ne se rendit pas dans des îles — il n’y en a pas en Palestine —, et il ne visita pas des rivages ou des peuples lointains. Il s’en tint aux “ brebis perdues de la maison d’Israël ” qui habitaient la petite Palestine. Et pendant les jours de sa chair, il instruisit ses disciples à l’imiter dans leur prédication du royaume de Dieu (Mat. 10:5, 6). Par conséquent, si Jésus ne se rendit pas dans les îles et chez des peuples lointains, comment ceux-ci pouvaient-ils l’écouter ? Parce qu’il envoya chez eux ses co-serviteurs oints. Ils devaient en entendre parler, mais comment le pouvaient-ils à moins que quelqu’un leur prêchât et leur fît entendre la voix ou le message du grand Serviteur de Jéhovah (Rom. 10:14, 15) ? Par conséquent, nous nous rendons compte que la classe de serviteurs sous la direction de Jésus-Christ est indispensable pour accomplir cette prophétie de liberté pour les captifs.
14. Comment, d’une manière littérale, le grand Serviteur de Jéhovah fut-il appelé et nommé dès sa naissance ?
14 Le grand Serviteur dit que Jéhovah l’a appelé dès sa naissance, et qu’il l’a nommé dès sa sortie des entrailles maternelles. Cala s’est avéré dans un double sens. Lorsque l’ange Gabriel annonça à Marie qu’elle allait être la mère du Fils de Dieu, il lui dit : “ Tu lui donneras le nom de Jésus. ” Lorsque, dans un songe, l’ange apparut à Joseph pour lui annoncer que Marie était enceinte, il lui dit : “ Elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. ” Pourquoi ? Parce que “ C’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ”. Quand l’ange annonça la naissance de l’enfant aux bergers dans les champs près de Bethléhem, il leur déclara : “ C’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. ” (Luc 1:31 ; Mat. 1:21 ; Luc 2:10, 11). Cela eut lieu à l’époque où il fut conçu dans le sein d’une mère terrestre et lors de sa naissance.
15. Comment en fut-il de même pour lui d’une manière spirituelle ?
15 Trente ans plus tard il fut baptisé dans le Jourdain afin de donner un témoignage symbolique de sa consécration à faire la volonté de Dieu. Il naquit alors du sein de la femme de Dieu, son organisation céleste. En effet, le Père céleste, Jéhovah Dieu, engendra alors Jésus par son saint esprit pour être de nouveau son Fils spirituel. Puis, au moment de la descente de l’esprit, qui se manifesta sous la forme d’une colombe et oignit Jésus pour être le Christ, on entendit la voix de Dieu venant du ciel et disant : “ Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. ” (Mat. 3:13-17). Ainsi, dès sa sortie du sein de sa mère céleste, la femme ou organisation de Dieu, Jésus fut appelé pour être le Christ ou l’Oint et il fut nommé afin d’être le Sauveur de Jéhovah pour l’humanité.
16. Comment Jéhovah a-t-il rendu la bouche du Serviteur semblable à un glaive tranchant ?
16 Le Serviteur, et en fait la classe entière de serviteurs oints, est sorti de la femme de Dieu pour un service dirigé contre les ennemis de Dieu. C’est pourquoi Jéhovah a rendu la bouche du Seigneur semblable à un glaive tranchant et a fait de lui une flèche aiguë. L’apôtre Paul, un des membres de la classe de serviteurs, nous dit que nous devrions accepter “ l’épée de l’[esprit], qui est la parole de Dieu ”, et que “ la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit ”. (Éph. 6:17 et Héb. 4:12.) La langue du méchant est semblable à une épée forgée par les calomnies, les blasphèmes et les outrages ; mais la langue du Serviteur et de ses disciples accepte la Parole de Dieu et se sert ainsi de l’“ épée de l’[esprit] ”. Elle déclare l’expression du jugement de Jéhovah le grand Juge contre ses ennemis et dévoile les pensées du cœur des religionistes hypocrites. Elle tue les fausses doctrines et les traditions humaines qui annulent la Parole de Dieu. L’épée de la vérité est une partie importante de l’armure que le Tout-Puissant fournit à sa classe de serviteurs, et les ennemis de son peuple ne peuvent lui résister. Pendant que ses serviteurs l’emploient, il les couvre de l’ombre de sa main. Par conséquent, bien qu’ils combattent ouvertement, ils sont toujours sous sa protection.
17. Comment Jéhovah en a-t-il fait une flèche aiguë cachée dans un carquois ?
17 De loin, telle une flèche aiguë lancée avec un arc, Jéhovah envoie la classe de serviteurs. Le Fils de Dieu dans les cieux est en réalité la “ Parole de Dieu ”, son grand Porte-parole, ainsi c’est de lui que la Parole de Jéhovah sortit. Dieu l’a caché ou mis en réserve comme une flèche dans un carquois ; il le réservait pour l’employer au temps fixé. De la même manière, il réserva tous les membres de la classe de serviteurs pour s’en servir au temps convenable ; et ce moment venu, il les poussa par son esprit contre les ennemis de la vérité, de la justice et de son royaume. Grâce à l’activité de la classe de serviteurs, la Parole de Dieu se répand actuellement en tous lieux et ses jugements sont déclarés au loin. — Ps. 127:4, 5.
18. Comment et quand le serviteur a-t-il pu dire qu’il avait travaillé en vain ?
18 Mais comment se fait-il qu’un serviteur aussi honoré dise : “ C’est en vain que j’ai travaillé, c’est pour le vide et le néant que j’ai consumé ma force ”? Il se peut que les proches disciples du grand Serviteur aient dit cela quand il mourut sur le bois de torture et après qu’ils furent dispersés. Le jour même de sa résurrection, on entendit deux disciples dire : “ Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël. ” (Luc 24:17-21). Ils croyaient que le Serviteur de Jéhovah avait travaillé en vain et consumé sa force pour le néant. En 1918, au point culminant de la Première Guerre mondiale, la classe de serviteurs trouva des motifs de découragements semblables. À ce moment-là, l’organisation visible de cette classe était en butte aux attaques haineuses des ennemis militaires, religieux et politiques ; on interdit ses publications bibliques ; on restreignit sous bien des rapports sa liberté d’action ; beaucoup de ses membres furent emprisonnés, y compris les principaux représentants de la Société légale. Une division ayant à l’origine des rebelles et des traîtres déchira leurs rangs ; une grande peur et l’incertitude les affligèrent et les assujettirent au pouvoir de l’ennemi. L’organisation qui les unissait fut brisée, exactement comme en 607 av. J.-C. les hordes babyloniennes détruisirent Jérusalem et son temple. Leurs champs d’activité furent dévastés comme le fut le territoire du royaume de Juda le jour où le roi Sédécias et ceux de ses sujets qui survécurent furent emmenés en exil à Babylone. L’aspect que revêtirent alors les choses faisait croire que la classe de serviteurs avait travaillé et consumé sa force en vain.
LE RESTE EST D’ABORD LIBÉRÉ
19. Sur ce point, de quels services a-t-on besoin, comme le montre Ésaïe 49:5, 6 ?
19 C’est à ce moment-là qu’on eut besoin du grand Serviteur de Jéhovah pour veiller à ce que sa classe de serviteurs ici-bas, les Israélites spirituels, reçoivent leur droit et leur récompense. Le grand Serviteur nous dit maintenant que Jéhovah, à cause de son dessein, le forma dès sa sortie du sein de la “ femme ”, l’organisation céleste de Dieu. Il est écrit : “ Maintenant, l’Éternel [Jéhovah] parle, lui qui m’a formé dès ma naissance pour être son serviteur, pour ramener à lui Jacob, et Israël encore dispersé ; car je suis honoré aux yeux de l’Éternel [Jéhovah], et mon Dieu est ma force. Il dit : C’est peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et pour ramener les restes d’Israël. ” — És. 49:5, 6.
20. Comment le grand Serviteur releva-t-il les tribus de Jacob et restaura-t-il les restes d’Israël ?
20 Le jour de sa résurrection, Jésus commença à réconforter ses disciples consternés et découragés. Le jour de la Pentecôte, il répandit sur eux l’esprit de Dieu et se mit à les édifier en une organisation spirituelle. Il fit prospérer et fleurir comme la rose leur état spirituel. Ils avaient été autrefois captifs de la religion apostate juive, préfigurée par la Babylone religieuse. Mais voici qu’on les libérait et les restaurait pour l’adoration et le service dans l’organisation théocratique de Jéhovah. Le grand Serviteur de Jéhovah avait dit : “ Sortez ! ” au reste des croyants juifs, captifs de la Babylone mystique. Ils étaient assis dans les ténèbres religieuses, et il leur avait dit : “ Paraissez ! ”, venez à la lumière. C’était un reste des descendants naturels du fidèle patriarche Jacob. Il était donc composé des membres de toutes les tribus d’Israël, le surnom de Jacob. Jésus-Christ glorifié dans les cieux en sa qualité de serviteur de Jéhovah servit d’une manière littérale “ pour relever les tribus de Jacob et pour ramener [restaurer, AS] les restes d’Israël ”.
21, 22. Comment depuis 1918 ce serviteur a-t-il agi pareillement à l’égard d’un autre reste ?
21 Depuis 1918 un fidèle reste d’Israélites spirituels a fait son apparition, car, comme le dit l’apôtre Paul qui était Juif : “ Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors ; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. ” — Rom. 2:28, 29.
22 Tout comme le fidèle reste juif, il y a dix-neuf siècles, les membres du reste moderne des Israélites spirituels avaient été faits prisonniers par la Babylone mystique au cours de la Première Guerre mondiale. Ils étaient assis dans les ténèbres provoquées par l’obscurité spirituelle, la crainte et l’incertitude quant aux desseins de Dieu et sa volonté à leur égard. Jéhovah seul, par l’intermédiaire de son grand Serviteur, le Roi Jésus-Christ, pouvait les secourir, comme son serviteur de jadis, le roi Cyrus de Perse, avait secouru les Israélites captifs à Babylone. Jéhovah avait formé son grand Serviteur pour cette œuvre même de libération. Il l’avait donné comme une alliance ou promesse de délivrance pour son peuple, et en notre temps, depuis 1919, il l’emploie pour ce travail. En cette année-là, il commença à mener le reste des Israélites spirituels vers la liberté.
23. De quelle manière s’avéraient les paroles suivantes de Jéhovah à Jésus : “ Tu es mon serviteur, Israël, en qui je me glorifierai ” ?
23 En vérité, Jéhovah avait dit à Jésus-Christ : “ Tu es mon serviteur, Israël en qui je me glorifierai. ” (És. 49:3). Dans le passé, Jéhovah avait choisi Jacob au lieu de son frère jumeau plus âgé Ésaü pour qu’il héritât de la promesse abrahamique que voici : “ Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité ” ; en outre il avait changé le nom de Jacob en Israël, qui signifie “ gouvernant avec Dieu ”. Et voici que le grand Serviteur de Jéhovah bénissait les membres du reste de l’Israël spirituel en les délivrant du pouvoir de Babylone pour qu’ils soient des témoins de Jéhovah par toute la terre. Par cet acte de son Serviteur, Jéhovah fut glorifié et l’honneur de son nom défendu. La liberté accordée aux membres du reste servit partout à sa gloire, parce qu’en raison de leur fidélité ils étaient devenus une partie de la classe de serviteurs.
24. Comment Jéhovah répondit-il à la plainte de Sion parce qu’elle était abandonnée, oubliée ?
24 Par la restauration de ses enfants spirituels, qui eut lieu après les dévastations subies pendant la Première Guerre mondiale, Sion, la femme de Dieu, n’eut plus de raison de parler comme la prophétie d’Ésaïe l’avait annoncé. Voici ce qu’elle avait prédit : “ Sion disait : L’Éternel [Jéhovah] m’abandonne, le Seigneur m’oublie ! ” À quoi Jéhovah réplique : “ Est-ce qu’une mère peut oublier son enfant, de sorte qu’elle n’ait pas pitié du fils de son sein ? Mais quand même elle l’oublierait, pour moi, je ne t’oublierai point. Voici que je t’ai gravée dans mes mains ; tes murs sont devant mes yeux sans cesse. Ils sont venus, tes constructeursa ; ceux qui te détruisaient et te dissipaient, sortiront de ton enceinte. Lève tes yeux tout autour et vois ; tous ceux-ci sont rassemblés, et ils sont venus à toi. ” (És. 49:14 ; 49:15-18, Glaire). À partir de 1919, le reste des fils spirituels de Sion, l’organisation de Dieu, s’armèrent de courage et se hâtèrent de reconstruire l’organisation visible dévastée, de restaurer la libre et courageuse adoration de Jéhovah et de renouveler la proclamation de son royaume administré par Jésus-Christ. Ils revinrent ainsi joyeusement à Sion, et Jéhovah lui prouva qu’il ne l’avait pas oubliée au point de l’abandonner dans un état de désolation. Ses mains, qui sont son pouvoir, dans lesquelles était gravé le nom bien-aimé de son organisation, devinrent actives pour la reconstruire et élever ses murailles protectrices. Son grand Serviteur Jésus-Christ dit : “ Sortez ! ” aux enfants spirituels de Sion détenus dans le système de prisons de Babylone ; il les ramena ensuite à Sion. Les ténèbres que sont la désapprobation divine se sont enfuies, et maintenant ils se réjouissent à la lumière de sa faveur et de son approbation.
-
-
L’œuvre de libération s’étend aux extrémités de la terreLa Tour de Garde 1952 | 1er février
-
-
L’œuvre de libération s’étend aux extrémités de la terre
1. Quels gémissements Jéhovah entend-il, et pourquoi est-ce maintenant pour lui le moment d’agir en leur faveur ?
UNE immense prison, que dirige Babylone, l’organisation mondiale de Satan, s’étend jusqu’aux extrémités de la terre. Elle maintient les hommes dans l’esclavage politique, social, économique et religieux. Le Dieu d’amour entend mieux que n’importe qui les gémissements des captifs épris de liberté. Dans le dessein d’effectuer la libération de ces malheureux, il a élevé Jésus-Christ, son grand Serviteur et l’a revêtu du pouvoir royal. Pour lui, c’est maintenant le moment d’agir, car l’heure de la destruction, à Armaguédon, de Babylone et de tous les humains qui lui demeurent asservis et participent à ses péchés approche.
2. Comment Jéhovah montra-t-il en 1919 qu’il prenait intérêt à Sion, et dans quel dessein ?
2 En 1914, Jéhovah Dieu honora son Serviteur Jésus-Christ en l’installant comme Roi dans Sion. Comme la Sion terrestre du passé, elle est l’organisation de Jéhovah. Mais elle est céleste avec, sur la terre, une partie visible composée d’un reste de ses fils spirituels, les Israélites qui le sont intérieurement. Dieu veille davantage sur son organisation visible de l’Israël spirituel qu’une mère sur l’enfant qu’elle nourrit. C’est pourquoi, lorsque, en 1918, l’organisation visible parut dévastée et irréparable et que le pouvoir de Babylone qui s’exerçait sur elle semblait inébranlable, Jéhovah envoya son Serviteur pour la secourir. En 1919, il brisa le pouvoir que l’ennemi avait sur elle, et commença à délivrer les membres du reste afin que de nouveau ils l’adorent librement et courageusement. À cause de son nom, Jéhovah prenait intérêt à la réorganisation de son peuple libéré de Babylone. Son dessein était de le rassembler et de l’unir dans une organisation que l’ennemi ne pourrait désormais plus écraser, afin que la pure adoration se poursuive.
3. Qu’est-ce qui illustre que Jéhovah ne permettra pas que son adoration soit bannie de la terre par Babylone ?
3 Soyons assurés d’une chose : Jéhovah ne permettra pas que son adoration soit bannie de la terre par Babylone, l’organisation mondiale du Diable. Son adoration se pratiquait sur notre planète avant que Babylone fût fondée du temps de Nimrod ; et sa pure adoration se pratiquera ici-bas après la chute de la Grande Babylone moderne. Cette chose est tout aussi certaine que la préservation de l’ancien Israël à travers la destruction de la Babylone de ce temps-là. Et il est tout aussi certain que les témoins de Jéhovah survivront à la chute dans la destruction éternelle de Rome que l’évêque du Vatican appelle “ La ville éternelle ”, et avec elle de Moscou et des autres centres de pouvoir totalitaire. Les dictateurs et les tyrans du monde ne sont que des hommes. Ils arriveront inévitablement et bientôt à leur fin et se coucheront dans la poussière de la terre. Mais l’adoration de Jéhovah se pratiquera éternellement sur notre planète.
4. Pour avoir une organisation qui accueillerait tous ceux qui, sur terre, désireraient l’adorer avant Armaguédon, que fit Jéhovah des membres du reste ?
4 Il doit y avoir une organisation visible pour accueillir tous ceux qui, avant Armaguédon, désirent adorer en toute liberté Jéhovah Dieu. Aussi, à partir de 1919, Dieu employa-t-il son grand Serviteur pour restaurer les membres du reste de son Israël spirituel qu’il réorganisa pour être ses témoins en cette importante période d’après-guerre. Il les purifia des souillures religieuses qu’ils eurent lorsqu’ils se trouvaient sous le pouvoir de Babylone. Il en fit ainsi une organisation pure et digne de recevoir ceux qui avaient abandonné Babylone en obéissance à son ordre que voici : “ Partez, partez, sortez de là ! Ne touchez rien d’impur ! Sortez du milieu d’elle ! Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l’Éternel [Jéhovah] ! ” Puisque Jéhovah avait saisi son grand pouvoir et qu’il régnait par l’intermédiaire de Jésus-Christ, son Serviteur et son Roi, il amena son peuple réorganisé à se rendre compte que la seule organisation qu’il devait avoir et dans laquelle il devait servir était l’organisation théocratique et non une organisation démocratique. Parce qu’ils se repentirent et revinrent à lui avec un cœur fidèle, Jéhovah fit du reste des Israélites spirituels une partie de sa classe de serviteurs placée sous la direction de Jésus-Christ, son principal Serviteur. De cette façon, ils pouvaient servir comme l’“ esclave fidèle et prudent ” que Jésus avait annoncé en disant qu’il l’établirait sur tous ses biens terrestres, c’est-à-dire sur les intérêts du Royaume. — És. 52:11 ; Mat. 24:45-47, NW.
5. Mais le reste de l’Israël spirituel fut-il le seul à être rassemblé, et comment son idée était-elle semblable à celle du reste juif du passé ?
5 Mais le rassemblement d’hommes dans l’organisation théocratique reconstruite ne serait-il composé que de ceux qui formaient le reste de l’Israël spirituel ? Ceux des membres du reste qui survécurent aux épreuves de la Première Guerre mondiale avaient coutume de citer Psaume 50:5 (Da) que voici : “ Assemblez-moi mes saints, qui ont fait alliance avec moi par [un] sacrifice ! ” Ils croyaient que seuls ces saints seraient rassemblés ou moissonnés avant Armaguédon, bien qu’ils considéraient comme opportun, depuis 1918, de proclamer le message suivant : “ Des millions actuellement vivants ne mourront jamais. ” On avait même laissé entendre que la moisson de ces saints spirituels s’achèverait en 1924, après quoi aurait lieu la glorification de ces disciples du Christ oints et engendrés de l’esprit. (Voir La Tour de Garde de février 1924, § 11 à 32.) Il y a dix-neuf siècles, les premiers membres du reste juif avaient également tendance à croire que le rassemblement des brebis du Berger Jésus-Christ s’effectuerait seulement parmi la nation juive, les Samaritains et les prosélytes circoncis. Pendant trois ans et demi, après la mort de Jésus, sa résurrection, son retour au ciel et l’effusion du saint esprit à la Pentecôte, ils limitèrent leur prédication à ces personnes et n’entraient pas dans la maison d’un incirconcis gentil pour lui annoncer la bonne nouvelle.
“ LA LUMIÈRE DES NATIONS ”
6. En vertu de quel verset d’Ésaïe 49 Jésus en savait-il plus long par rapport à cette idée ?
6 Mais le grand Serviteur de Jéhovah en savait plus long. Il avait même laissé entendre cela à ses disciples avant de monter au ciel (Luc 24:45-49 ; Actes 1:6-9). Jésus savait que les paroles suivantes de la prophétie d’Ésaïe avaient été particulièrement écrites pour lui : “ Il dit : C’est peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et pour ramener les restes d’Israël : Je t’établis pour être la lumière des nations, pour porter mon salut jusqu’aux extrémités de la terre. Ainsi parle l’Éternel [Jéhovah], le rédempteur, le Saint d’Israël, à celui qu’on méprise, qui est en horreur au peuple, à l’esclave des puissants : Des rois le verront, et ils se lèveront, des princes, et ils se prosterneront, à cause de l’Éternel [Jéhovah], qui est fidèle, du Saint d’Israël, qui t’a choisi. ” Il n’est donc pas étonnant qu’au début du chapitre il invite les îles, les rivages et les peuples lointains à l’écouter ! — És. 49:1, 6, 7.
7. Comment était-ce “ peu ” pour Jésus de relever les tribus naturelles de Jacob et les restes d’Israël ?
7 Comment était-ce “ peu ” pour lui de relever les tribus naturelles de Jacob et de ramener les restes d’Israël ? Parce que seul un petit reste de quelques milliers de Juifs circoncis accepterait Jésus-Christ comme le Serviteur de Jéhovah pour son salut, et ce reste ne serait pas suffisant pour compléter les 144 000 membres prédestinés du corps du Christ, dont celui-ci est la Tête (Apoc. 7:4-8 ; 14:1, 3). En outre, le sacrifice humain de Jésus ne sert pas seulement aux Juifs naturels mais aussi à tous les non-Juifs. Il était donc nécessaire que Dieu permît que fussent présentés aux gentils le message du salut et les occasions de participer avec Jésus-Christ au royaume céleste. Alors ils pourraient croire et devenir Israélites spirituels en ayant foi en Dieu et en son Christ et en étant engendrés de son esprit.
8. À qui Jésus prêcha-t-il et qu’est-ce qui était nécessaire s’il devait être “ la lumière des nations ” pour porter le salut jusqu’aux extrémités de la terre ?
8 Mais pendant son séjour terrestre en tant que Juif, il limita sa prédication aux Israélites et aux Samaritains afin qu’ils fussent les premiers à qui l’on offrît l’occasion de participer au Royaume. Ici nous voyons de nouveau la nécessité d’une classe de serviteurs, si le Serviteur de Jéhovah doit être la “ lumière des nations ” pour porter Son “ salut jusqu’aux extrémités de la terre ”. Si la lumière et le salut devaient atteindre les incirconcis, il fallait que le principal Serviteur employât ses disciples comme ambassadeurs et les envoyât aux nations gentiles. Il commença à le faire quand il dit à son apôtre Pierre d’aller dans la maison du centenier italien Corneille à Césarée pour y annoncer la bonne nouvelle concernant Jéhovah et le Christ. C’est là que “ Dieu a d’abord jeté les regards sur les nations pour choisir du milieu d’elles un peuple qui portât son nom ”. C’est alors que la lumière commença à poindre pour les gentils. — Actes 15:14 ; 10:1-48.
9. Comment l’inspiration montre-t-elle qu’ici la prophétie d’Ésaïe comprend la classe de serviteurs placés sous Jésus ?
9 Que la prophétie d’Ésaïe relative au Serviteur inclut ici en second lieu la classe de serviteurs placés sous leur Chef Jésus-Christ, cela est déclaré sous inspiration. L’apôtre Paul et son compagnon Barnabas appliquèrent la prophétie d’Ésaïe dans ce sens quand, dans la synagogue, ils la citèrent aux adversaires juifs insensibles ; ils déclarèrent : “ C’est à vous premièrement que la parole de Dieu devait être annoncée ; mais, puisque vous la repoussez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les païens [nations, NW]. Car ainsi nous l’a ordonné le Seigneur [Jéhovah, NW] : Je t’ai établi pour être la lumière des nations, pour porter le salut jusqu’aux extrémités de la terre. ” — Actes 13:44-47.
10. Pourquoi, depuis 1919, a-t-il été nécessaire de montrer aux membres du reste que cette partie de la prophétie d’Ésaïe s’applique aussi à eux ?
10 Il n’y a aucun doute à ce sujet. Cette partie de la prophétie d’Ésaïe s’applique aussi depuis 1919 au reste des Israélites spirituels. Mais ils ne se rendirent pas immédiatement compte de ce fait. Comme il vient d’être dit, ils crurent que le rassemblement des adorateurs de Jéhovah dans son organisation théocratique se composerait seulement d’eux-mêmes, c’est-à-dire de la classe spirituelle, des saints de l’alliance. Jusqu’en 1931, on déploya surtout des efforts pour le rassemblement des héritiers du Royaume afin de compléter le reste du corps du Christ. Mais tous ceux-ci formèrent un corps de serviteurs placé sous Jésus, la tête, et la classe de serviteurs n’est pas destinée à se servir elle-même, mais à servir tous ceux chez qui Jéhovah l’envoie. Ainsi, en répandant la lumière sur les saintes Écritures, il ouvrit en temps utile les yeux des membres du reste afin qu’ils voient leur obligation de servir d’autres personnes, outre celles de la classe de serviteurs. Il y avait des “ autres brebis ” qui n’appartenaient pas au “ petit troupeau ” des héritiers du Royaume, et à propos de celles-là le Bon Berger a dit qu’il devait les rassembler et les amener afin qu’elles forment un seul troupeau avec les membres du reste sous la direction d’un seul Berger. — Jean 10:16.
11. Que fallait-il faire alors en faveur des “ autres brebis ” et pourquoi ?
11 Il y avait une grande foule de ces autres brebis qui erraient, trompées par les faux bergers des systèmes religieux de Babylone. En réalité, elles étaient captives de Babylone et se trouvaient dans les ténèbres mortelles. Elles aussi avaient besoin que le grand Serviteur de Jéhovah leur dise : Sortez ! Paraissez ! Venez à la liberté et à la lumière de la vérité et à la faveur divine ! Il leur fallait venir aussi à Sion et se soumettre à l’organisation théocratique afin d’échapper à la destruction d’Armaguédon. C’est comme le prophète Joël l’avait prédit : “ Et quiconque invoquera le nom de Jéhovah sera sauvé ; car sur la montagne de Sion et à Jérusalem il y aura ceux qui échapperont, comme a dit Jéhovah, et parmi le reste ceux que Jéhovah appelle. ” — Joël 2:32, AS ; Rom. 10:13.
12. a) Quelle sorte d’Israélites sont actuellement les membres du reste, et, par conséquent, que sont par rapport à eux les autres brebis ? b) Que faut-il leur dire ?
12 Notez maintenant comment les Écritures appliquent la prophétie d’Ésaïe pour nous faire comprendre cela. Il y a dix-neuf siècles, comparées au reste des Israélites croyants, toutes les nations incirconcises que le message devait atteindre se composaient des gentils naturels. Aujourd’hui, les membres du reste formant la classe de l’“ esclave fidèle et prudent ” sont des Israélites spirituels. Comparées à eux, les “ autres brebis ” du Berger sont des gentils de toute espèce, spirituellement parlant. Et maintenant la bonne nouvelle du royaume établi de Dieu doit atteindre ces autres brebis pour les délivrer de la captivité dans le monde babylonien du Diable. Jéhovah s’adressant à sa classe de serviteurs à laquelle appartiennent de nos jours les membres du reste s’exprime comme suit : “ Pour dire aux captifs : Sortez ! Et à ceux qui sont dans les ténèbres : Paraissez ! Ils paîtront sur les chemins, et ils trouveront des pâturages sur tous les coteaux. Ils n’auront pas faim et ils n’auront pas soif ; le mirage et le soleil ne les feront point souffrir ; car celui qui a pitié d’eux sera leur guide, et il les conduira vers des sources d’eaux. Je changerai toutes mes montagnes en chemins, et mes routes seront frayées. Les voici, ils viennent de loin, les uns du septentrion et de l’occident, les autres du pays de Sinim [la terre du midi de Syène, Mo ; AT]. Cieux, réjouissez-vous ! Terre, sois dans l’allégresse ! Montagnes, éclatez en cris de joie ! Car l’Éternel [Jéhovah] console son peuple, il a pitié de ses malheureux. ” — És. 49:9-13.
13. Comment l’Apocalypse représente-t-elle les autres brebis comme étant des gentils ?
13 Cette joyeuse prophétie s’applique maintenant aux “ autres brebis ” du Berger qui doivent être sauvées de Babylone avant Armaguédon. C’est l’Apocalypse qui nous révèle ce fait. L’apôtre Jean décrit d’abord la vision qu’il eut du rassemblement des 144 000 membres des douze tribus de l’Israël spirituel et comment ils furent marqués du sceau. Puis il dit : “ Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. ” Ceci en fait une foule de gentils lorsqu’on les compare aux 144 000 Israélites spirituels. Mais où sont-ils et que font-ils ? “ Ils se tenaient devant le trône et devant l’agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. Et ils criaient d’une voix forte, en disant : Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’agneau. ”
14. Où sont venues les autres brebis, et quelle prophétie est citée et leur est appliquée maintenant ?
14 Cette “ grande foule ” est-elle venue, et s’est-elle soumise à la domination théocratique de Jéhovah assis sur le trône céleste ? Oui, car un des vieillards identifie cette foule ; il déclare : “ Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation [ceci situe leur venue entre 1919 et Armaguédon] ; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau. C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple [sur la montagne de Sion]. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux. ” Et le vieillard poursuit en citant Ésaïe 49:10 qu’il applique à la “ grande foule ” ; il la compare à des brebis, en disant : “ Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. Car l’agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. ” — Apoc. 7:9, 10, 14-17.
NÉCESSITÉ D’UN TERRITOIRE PLUS ÉTENDU
15. Quand fut révélée l’identité de la “ grande foule ” et comment les statistiques montrent-elles qu’elle est venue à Sion depuis cette date ?
15 L’application actuelle aux autres brebis de toutes les nations de la vision relative à la “ grande foule ” fut révélée en 1935 aux membres du reste de l’Israël spirituel. Pour illustrer comment des multitudes d’“ autres brebis ” se sont rassemblées à Sion depuis lors, nous dirons qu’en cette année-là, il y avait aux États-Unis 20 786 proclamateurs actifs que nous pouvons comparer aux 135 356 proclamateurs en avril 1951. Pour faciliter leur venue, Jéhovah leur a frayé une voie à travers des obstacles semblables à des montagnes et il leur a construit des routes traversant les lieux profonds. Tout au long du chemin, il les a fait paître et leur a trouvé des pâturages, même sur les coteaux qui semblaient nus ; il les a toujours approvisionnés en eau vivifiante de la vérité provenant de sa sainte Parole.
16. De quelles parties Jéhovah les a-t-il amenées, et quelles assemblées montrent leur nombre, à la grande surprise de Sion ?
16 Comme la prophétie l’avait annoncé, Jéhovah a amené au seul troupeau de son Agneau, le bon Berger, les autres brebis venant de l’orient et de l’occident, du septentrion et du midi, même du continent africain, représenté par la terre du midi de Sinim ou Syène (l’Assouan moderne, en Égypte). Sion que représente sur terre le reste des Israélites spirituels est surprise. Elle ne peut expliquer leur apparition, car elle ne les attendait pas de ce côté-ci d’Armaguédon. La Bible dit : “ Je suis vivant ! dit l’Éternel [Jéhovah], tu les revêtiras tous comme une parure, tu t’en ceindras comme une fiancée. ” (És. 49:18). Considérez les témoignages que nous avons de leur présence, lors des assemblées de circuit, de district des témoins de Jéhovah ou pendant leurs assemblées nationales et internationales ! En 1950, lors de l’assemblée internationale de New-York, 123 707 personnes écoutaient d’une oreille attentive le discours “ Pouvez-vous vivre à jamais dans le bonheur sur la terre ? ” prononcé à la conférence publique du dimanche 6 août. Les nations et leurs dirigeants méprisent la classe de serviteurs, de la Tête, Jésus-Christ, aux membres du reste actuel ; il n’est donc pas étonnant qu’ils soient saisis de stupéfaction devant ce spectacle miraculeux. Mais, bien que cela déplaise aux rois et aux princes, ils sont obligés de reconnaître que Jéhovah, le Saint d’Israël, a été fidèle envers la classe de serviteurs qu’il a choisie. — És. 49:7.
17. Qu’exigea cela, en ce qui concerne l’extension de l’organisation d’une Sion surprise ?
17 Il est logique que leur venue ait grossi les rangs de l’organisation, ce qui nécessite son extension et la division de groupes devenus trop grands ; il en a résulté de nouveaux groupes qui se sont formés en d’autres lieux, afin d’accueillir les nouveaux venus et de faire de la place pour que beaucoup d’autres humains soient inclus dans l’organisation et publient le message de libération de Babylone. Jéhovah dit à Sion : “ Dans tes places ravagées et désertes, dans ton pays ruiné, tes habitants seront désormais à l’étroit ; et ceux qui te dévoraient s’éloigneront. Ils répéteront à tes oreilles, ces fils dont tu fus privée : l’espace est trop étroit pour moi ; fais-moi de la place, pour que je puisse m’établir. Et tu diras en ton cœur : Qui me les a engendrés ? Car j’étais sans enfants, j’étais stérile. J’étais exilée, répudiée : qui les a élevés ? J’étais restée seule : ceux-ci, où étaient-ils ? ” Combien pathétique est l’exclamation de surprise maternelle poussée par Sion d’avoir une telle multitude d’enfants et leurs fidèles compagnons venant de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue (És. 49:19-21) ! Mais comment Jéhovah accomplit-il cela ?
18. Comment Jéhovah accomplit-il cela, et avant quelle destruction ?
18 Écoutez ce qui suit : “ Ainsi a parlé le Seigneur, l’Éternel [Jéhovah] : Voici : Je lèverai ma main vers les nations, je dresserai ma bannière [signal, AT] vers les peuples ; et ils ramèneront tes fils entre leurs bras, ils porteront tes filles sur les épaules. Des rois seront tes nourriciers, et leurs princesses tes nourrices ; ils se prosterneront devant toi la face contre terre, et ils lécheront la poussière de tes pieds, et tu sauras que je suis l’Éternel [Jéhovah], et que ceux qui espèrent en moi ne seront point confus. ” (És. 49:22, 23). Ceci prouve que cette prophétie relative à la libération des captifs dans le monde entier doit s’accomplir actuellement avant la bataille d’Armaguédon, en la présence de nations non théocratiques, de peuples, de rois et de reines.
19. Est-ce que des systèmes et des dirigeants peuvent retenir ces brebis, et comment ont-ils été comme des nourriciers et des nourrices ?
19 Même à l’époque où les démons de l’organisation invisible de Satan hâtent les nations et leurs dirigeants vers le champ de bataille d’Armaguédon, ces systèmes terrestres et leurs dirigeants sont incapables de retenir les hommes de bonne volonté sous leur pouvoir, après que ceux-ci entendent l’appel de libération du grand Serviteur de Jéhovah. “ Sortez ! leur dit-il, paraissez ! Venez à la liberté et à la lumière ! ” Malgré le fait qu’ils mobilisent les peuples grâce à des mesures dictatoriales, ils sont contraints de céder ces “ autres brebis ” à l’organisation théocratique de Sion. Comme des nourriciers et des nourrices, ils avaient gouverné ces humains de bonne volonté afin qu’au moment voulu ceux-ci soient prêts à être remis à l’organisation de Jéhovah. Ils sont obligés de s’incliner et d’admettre l’inanité de leurs tentatives pour empêcher ce rassemblement autour du Signal que Jéhovah a élevé bien haut.
20. Quel est ce Signal et quelle est la preuve qu’il domine et que Jéhovah est un Dieu qui ne déçoit pas ?
20 Ce Signal est son Roi Jésus-Christ, son grand Serviteur de la libération qu’il a élevé au trône en 1914 pour dominer au milieu de ses ennemis (És. 11:10-12 ; Apoc. 12:5 ; Ps. 110:1, 2). Un des moyens par lesquels il révèle qu’il domine au milieu de ses ennemis est la libération des captifs détenus dans leur système autoritaire. Le fait de les conduire comme un Berger à Sion pour y adorer Jéhovah Dieu dans son temple est une autre preuve de sa domination. De cette façon Sion étend son territoire même dans les pays sous domination totalitaire. Le Roi Jésus-Christ montre ainsi que tous les dirigeants de la terre, les grands et les petits, sont sous ses pieds comme un marchepied. En multipliant les enfants dans Sion, Jéhovah lui donne, à elle et surtout aux membres du reste sur la terre, la preuve qu’il est Dieu et que ceux qui comptent sur lui pour qu’il agisse en son temps ne seront ni confondus ni déçus.
21. Que doivent faire maintenant la classe de serviteurs et ses associés, et jusqu’à quel accomplissement ?
21 Êtes-vous un membre de la classe des serviteurs ou êtes-vous une des “ autres brebis ” qui coopèrent avec cette classe ? Que la confiance que vous avez en la Parole de Dieu vous fortifie, avancez dans l’œuvre que son serviteur est chargé d’accomplir à notre époque. Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant se tient avec son grand Serviteur pour relâcher tous les enchaînés susceptibles d’être encore délivrés, et l’œuvre de libération actuellement en cours se poursuivra jusqu’aux extrémités de la terre, jusqu’à ce que le dernier de ces captifs recouvre la liberté, pratique l’adoration de Jéhovah et s’engage dans le service dans son temple sur Sion.
22. Quelle déclaration divine montre qu’il est possible de faire sortir plus de brebis, surtout là où s’exerce une domination totalitaire ?
22 Ne croyez pas qu’il est impossible de faire sortir encore d’autres brebis, surtout là où s’exerce une domination totalitaire. La Bible dit : “ Peut-on enlever le butin du guerrier et délivrer les captifs du tyrana ? Car ainsi dit le SEIGNEUR [Jéhovah] : Les captifs du guerrier fussent-ils enlevés, et le butin du tyran délivré, je combattrai tes adversaires, et je sauverai tes enfants. Je ferai manger à tes adversaires leur propre chair, ils s’enivreront de leur propre sang comme de vin nouveau ; alors toute chair saura que c’est moi le SEIGNEUR [Jéhovah] ton sauveur, et que c’est moi le Puissant de Jacob, ton rédempteur. ” — És. 49:24-26, AT ; Mo ; Maredsous.
23. Alors, par quels moyens et méthodes le travail se poursuit-il et l’œuvre de libération s’étend-elle jusqu’aux extrémités de la terre ?
23 Que personne ne dise alors : Cela ne peut se faire ! Cela ne peut continuer ! Ce monde militarisé, avec sa conscription et ses lois sur le service militaire, ne peut mettre obstacle à l’œuvre de libération du Serviteur de Jéhovah. Les dictateurs des deux côtés du “ rideau de fer ” n’empêcheront rien. La délivrance de ceux dont ils font leur proie et qu’ils retiennent captifs s’effectue sous leurs yeux, que ce soit par des méthodes clandestines ou ouvertes. Les services publics que ces dominateurs nous rendent et pour lesquels nous “ (rendons) les choses de César à César ” sont utilisés par la classe de serviteurs pour poursuivre l’œuvre de Jéhovah en rassemblant actuellement ses “ autres brebis ” dans son organisation théocratique. Il faut de la place pour les enfants de Sion et elle est obtenue non par l’agression militaire, les usurpations, l’invasion ou en s’emparant par la force et la violence des territoires d’autres peuples. Non. Cette place s’obtient par suite d’une expansion qui s’effectue pacifiquement, grâce à la bonne nouvelle de paix. Ainsi, que ceux qui pensent qu’il n’y a pas assez de place pour eux partent comme missionnaires dans leur pays ou à l’étranger et y fondent des centres d’adoration de Jéhovah. C’est ainsi que l’œuvre de libération s’étendra jusqu’aux extrémités de la terre.
24. Qu’est-ce que Jéhovah fera faire à ses adversaires, et, concernant sa personne, que fera-t-il connaître à eux et à nous ?
24 Jéhovah Dieu a promis de combattre ceux qui nous combattent. Cela veut dire qu’il se tient de notre côté et nous soutient. Lors de la bataille d’Armaguédon, il jettera la confusion dans les rangs de nos oppresseurs. Il les fera combattre l’un contre l’autre et ainsi s’entre-tuer. C’est de cette façon qu’ils mangeront leur chair et boiront leur sang, et il n’y aura pas de transfusion sanguine pour sauver leur vie. L’issue de ces choses sera que toute chair — nos ennemis pendant qu’ils sont encore vivants, et nous aussi — nous verrons que Jéhovah est l’unique Sauveur de son peuple, qui vient à Sion. Si nous nous attachons à lui et le servons avec son grand Serviteur Jésus-Christ, il est certain que, finalement, nous obtiendrons une délivrance complète. Aucune puissance démoniaque ne peut mettre obstacle à cette libération avant que nous ayons eu le privilège d’aider à libérer les autres captifs.
25. Quel grand honneur est maintenant le nôtre, et jusqu’à quel point devons-nous y prendre part ?
25 Quel honneur de faire sortir de prison le peuple de Jéhovah ! À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les troupes alliées se sont senties privilégiées et grandement honorées de délivrer les victimes des camps de concentration et des prisons nazis. Mais actuellement, combien plus grand est le privilège et l’honneur de libérer les victimes de la prison de Babylone, et cela par des moyens pacifiques, par l’intermédiaire du Royaume, afin que ces captifs adorent et servent Jéhovah Dieu à la montagne de Sion ! Par conséquent, que la classe de serviteurs et leurs compagnons fidèles, grâce à leur profonde appréciation et forts de leur confiance en Dieu, le Tout-Puissant, avancent dans l’œuvre de libération qui s’étend jusqu’aux extrémités de la terre. Le triomphe final de Sion sur tous ses ennemis est assuré comme l’est le monde nouveau de la justice et de la liberté éternelles.
-