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La vigne dont le vin réjouit Dieu et l’hommeLa Tour de Garde 1979 | 15 mars
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elle qui est devenue la maîtresse pierre de l’angle. Cela s’est fait de par Jéhovah, et c’est chose prodigieuse à nos yeux’? C’est pourquoi je vous le dis: Le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en produira les fruits. D’autre part, celui qui tombera sur cette pierre sera fracassé. Quant à celui sur qui elle tombera, elle le pulvérisera.” — Mat. 21:33-44.
12. Quel fruit les cultivateurs de la vigne nationale typique n’ont-ils pas offert? Que fit Dieu pour être sûr de récolter de bons fruits?
12 Quels fruits les cultivateurs israélites de la “vigne” nationale de Jéhovah auraient-ils dû offrir à son Fils Jésus Christ? Ils auraient dû exercer la foi en ce Fils, le reconnaître comme l’authentique Messie promis et l’accueillir comme le Fils de Celui qui avait planté la “vigne” nationale d’Israël et à qui elle appartenait. S’ils avaient présenté ce genre de fruit au Fils de Dieu, alors ils auraient été admis dans le véritable Royaume messianique de Dieu. Mais puisqu’ils ne produisirent pas le fruit qui aurait dû caractériser le royaume typique de Dieu en Israël, le privilège de former ce Royaume leur fut ôté en tant que peuple. Cela veut dire qu’une autre nation de vignerons devait naître, une nouvelle nation qui, elle, produirait les fruits qui conviennent au Royaume de Dieu. Ces cultivateurs-là présenteraient de bons fruits à Celui qui avait planté la vigne et qui en était le Propriétaire.
13. a) Que pensaient pouvoir faire les cultivateurs juifs de la “vigne” en s’emparant de l’héritage qui revenait au Fils du Propriétaire? b) Au dire de Jésus, que deviendrait la pierre royale que les bâtisseurs d’un édifice avaient rejetée?
13 Quand il s’agit de décider qui recevra le privilège de faire partie de son Royaume messianique, Dieu regarde surtout aux “fruits”. Les cultivateurs juifs pensaient qu’en ne remettant pas les fruits auxquels Jéhovah pouvait normalement s’attendre et en allant même jusqu’à tuer “l’héritier” du Royaume de Dieu, ils pourraient s’emparer de son héritage. Ils pensaient pouvoir se maintenir sous la domination du royaume typique de Dieu, sous l’alliance de la Loi mosaïque (Jean 11:47-53). Mais d’après la conclusion à laquelle arrivait la parabole de Jésus, il n’en serait pas ainsi (Mat. 21:41). Que dit en effet Jésus de la pierre royale qu’avaient rejetée la veille, après son entrée triomphale dans Jérusalem, les bâtisseurs d’un édifice sacré? Cette pierre deviendrait la maîtresse pierre de l’angle dans le nouvel édifice royal de Dieu, son “royaume” céleste.
14. Pourquoi Jésus ne trouvait-il pas inopportun d’exposer sa parabole de la vigne et des sarments peu avant d’être arrêté au jardin de Gethsémané?
14 Pour ce qui était de “la vraie vigne” que Jéhovah Dieu avait plantée et qu’il cultivait, Jésus savait que personne ne pourrait la faire mourir, même si les cultivateurs juifs de la “vigne” nationale typique étaient autorisés à le mettre à mort le jour de Pâque. C’est pourquoi, bien qu’il s’apprêtât à partir au jardin de Gethsémané et à y être arrêté lorsqu’il dit à ses disciples la parabole de la vigne et de ses sarments, Jésus ne trouvait pas cela hors de propos.
15. Selon Jean 15:1-5, qui est le cultivateur de “la vraie vigne”, et que fait-il des sarments, selon qu’ils portent ou non des fruits?
15 Il leur déclara: “Je suis la vraie vigne, et mon Père est le cultivateur. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il le purifie pour qu’il porte plus de fruit. Vous êtes déjà purs à cause de la parole que je vous ai dite. Demeurez en union avec moi, et moi en union avec vous. Comme le sarment ne peut, de lui-même, porter du fruit, à moins qu’il ne demeure dans la vigne, ainsi vous non plus vous n’en pouvez porter, à moins que vous ne demeuriez en union avec moi. Je suis la vigne, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en union avec moi, et moi en union avec lui, celui-là porte beaucoup de fruit; car hors de moi vous ne pouvez absolument rien faire.” — Jean 15:1-5.
PLANTATION ET CULTURE
16, 17. a) Quand Jéhovah planta-t-il “la vraie vigne” et comment? b) En quoi Jésus fut-il plus grand que le patriarche Jacob? Quand la “vraie vigne” commença-t-elle à donner des “sarments”?
16 Quand le Grand Vigneron planta-t-il cette vigne productive? Ce fut en l’an 29 de notre ère, lorsqu’il oignit Jésus de son esprit saint, aussitôt après son baptême (És. 61:1, 2). C’est alors que Jéhovah planta le pied principal de la “vigne” symbolique du Royaume messianique. Nous nous souvenons que le royaume typique d’Israël était issu de Jacob, aussi surnommé Israël. Ce dernier devint père de douze fils, desquels descendirent les douze tribus d’Israël (Actes 7:8-14). Jésus Christ correspondait donc à Jacob.
17 Ce Grand Jacob, le cep principal, choisit douze apôtres qui deviendraient les “sarments” de cette “vigne” spirituelle (Jean 15:16; 6:70). Voilà pourquoi, le soir de la Pâque, il les appela “sarments”. Cinquante et un jours plus tard, soit le jour de la Pentecôte, les douze fidèles apôtres furent oints de l’esprit saint et devinrent ainsi les douze fondements secondaires de la nouvelle nation de l’Israël spirituel. C’est sur eux qu’est bâtie la nouvelle Jérusalem (Rév. 21:14; Éph. 2:20). Mais en ce jour de Pentecôte, près de cent vingt disciples furent parmi les premiers à recevoir l’esprit saint et à parler en langues, et eux aussi devinrent donc des “sarments” de la “vigne” spirituelle, Jésus Christ.
18. Quelle occasion, mentionnée en Exode 19:6, 7, l’Israël charnel n’a-t-il pas saisie, et à qui Pierre appliqua-t-il cette déclaration divine?
18 Ainsi vint à l’existence la nouvelle nation, l’Israël spirituel. L’Israël charnel, en tant que peuple, n’avait pas saisi l’occasion que Jéhovah lui avait donnée par l’intermédiaire de Moïse et dont parle Exode 19:6, 7. Aussi l’apôtre Pierre appliqua-t-il cette déclaration divine aux membres du nouvel Israël spirituel. Il écrivit dans sa première lettre divinement inspirée (1Pi chapitre deux, versets neuf et dix): “Mais vous, vous êtes ‘une race choisie, une prêtrise royale, une nation sainte, un peuple destiné à être une possession spéciale, pour que vous proclamiez les vertus’ de celui qui vous a appelés des ténèbres à son étonnante lumière. Jadis, en effet, vous n’étiez pas un peuple, mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu; vous étiez, vous, ceux à qui il n’avait pas été fait miséricorde, mais maintenant vous êtes ceux à qui il a été fait miséricorde.”
19. Qu’arriva-t-il à la nation de l’Israël spirituel après la réalisation d’Ésaïe 5:5-7? Pourquoi Jéhovah ne lui accorda-t-il pas moins d’attention qu’à la “vigne” typique d’Israël?
19 Fort heureusement, la nation chrétienne de l’Israël spirituel continua de prospérer après que Jéhovah fit arriver ce contre quoi il avait mis en garde la “vigne” symbolique de l’Israël charnel, en Ésaïe 5:5-7. En tant que Cultivateur de la vigne qu’il a plantée, il accorde aux “sarments” de “la vraie vigne”, Jésus Christ, toute l’attention nécessaire, attention non moins grande que celle qu’il prêta à l’ancienne “vigne” de l’Israël charnel jusqu’en l’an 33 de notre ère. Il fait cela afin de garder purs et productifs les “sarments” que sont les disciples de Jésus Christ. Les branches gourmandes ou mortes n’ont aucune place parmi ces sarments “purs”. Aussi Jésus déclara-t-il à ses fidèles apôtres dans le cadre de la même parabole: “Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il le purifie, pour qu’il porte plus de fruit. Vous êtes déjà purs à cause de la parole que je vous ai dite.” — Jean 15:2, 3.
20. En accord avec le récit de Jean 6:67-69, qu’avaient accepté les onze fidèles apôtres pour que Jésus les déclare “purs”?
20 Judas Iscariote, le traître, n’était pas là quand Jésus prononça ces paroles. Jésus l’avait congédié à la fin du souper de la Pâque (Jean 13:26-30). Les onze fidèles apôtres qui restaient avaient accepté de tout cœur sa parole ou message messianique, et c’est la raison pour laquelle il les déclara “purs”. Quand, à Capernaüm, au nord du pays, Jésus avait demandé aux apôtres: “Est-ce que, vous aussi, vous voulez vous en aller?”, Simon Pierre lui avait répondu: “Seigneur, à qui irions-nous? Tu as des paroles de vie éternelle; aussi nous avons cru et nous avons reconnu que tu es le Saint de Dieu.” — Jean 6:67-69.
21. De quoi ces “sarments” apostoliques étaient-ils purs? Quel effet les paroles que Jésus leur adressa en privé ont-elles dû avoir sur eux?
21 Il n’y avait pas chez ces apôtres fidèles les brindilles mortes d’une incroyance stérile, ni les branches gourmandes du judaïsme non biblique. Ils concentraient toute leur attention sur la cause du “Saint de Dieu”. Ils croyaient sincèrement qu’il était “le Christ, le Fils du Dieu vivant”. (Mat. 16:16.) Pierre lui avait encore dit en une autre occasion: “Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. Qu’y aura-t-il réellement pour nous?” (Mat. 19:27). Les apôtres ayant pris pareille résolution, ce que Jésus déclara, et qui s’adressait essentiellement à eux, a dû les purifier, les laisser dans une condition spirituelle ‘pure’. Tous les “sarments” qui resteraient dans cette condition ‘pure’ pourraient se consacrer entièrement au rôle qui avait été assigné à cette “vraie vigne”, ce qui concourrait à réjouir Dieu et les hommes.
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Les fruits qui glorifient DieuLa Tour de Garde 1979 | 15 mars
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Les fruits qui glorifient Dieu
1. Compte tenu de ce qu’il déclara en Ézéchiel 15:1-5, quelle est la principale utilité d’une vigne pour Jéhovah?
À QUOI sert une vigne? Il y a longtemps, Celui qui planta la première vigne posa cette question à son prophète Ézéchiel. Il lui dit: “Fils d’homme, en quoi le bois de la vigne est-il différent de tout autre arbre, le sarment, qui se trouve parmi les arbres de la forêt? En tire-t-on une barre pour faire avec elle quelque ouvrage? Est-ce qu’on en tire une cheville pour y suspendre un ustensile quelconque? (...) Voici, lorsqu’il est intact, on ne l’utilise à aucun ouvrage.” (Ézéch. 15:1-5). Il est donc clair qu’une vigne sert tout d’abord à porter du fruit, les délicieux raisins dont on fera du vin. — Juges 9:13.
2. D’après les paroles de Jésus rapportées en Jean 15:16, et compte tenu de l’utilité de la vigne, dans quel but Jésus choisit-il les “sarments” apostoliques?
2 Jésus se servit de vin pour célébrer sa dernière Pâque avec ses apôtres. Après ce repas, il donna l’illustration de la “vraie vigne” et de ses “sarments”. C’est en pensant à cela qu’il put dire à ses onze apôtres fidèles: “Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais moi qui vous ai choisis, et je vous ai établis pour que vous alliez, et que vous continuiez à porter du fruit, et que votre fruit demeure; afin que tout ce que vous demanderez au Père [Celui qui a planté la vigne] en mon nom, il vous le donne [pour vous aider à porter du fruit].” — Jean 15:16.
3. Pourquoi élague-t-on une vigne chaque saison? Quelle leçon devrait en tirer tout “sarment” de la “vraie vigne” qui apprécie son privilège?
3 Pour assurer à la vigne une production maximale, on l’élague chaque saison. Cela correspond à ce que déclara Jésus, la “vigne” spirituelle, savoir: “Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’enlève (...). Si quelqu’un ne demeure pas en union avec moi, il est jeté dehors comme le sarment et il se dessèche; puis on ramasse ces sarments et on les jette au feu, et ils brûlent.” (Jean 15:2, 6). Quelle leçon tirons-nous de ces paroles? Si quelqu’un est un “sarment” de la “vigne” spirituelle et apprécie le privilège qui est le sien, il ne voudra nullement être élagué. Qu’il porte donc du fruit, et qu’il le fasse en abondance!
LE FRUIT
4. En quoi consiste le “fruit”, selon Ésaïe 5:7?
4 Mais quel fruit? Le fruit, et en l’occurrence le raisin, ne représente pas les disciples du Christ. Ce sont les sarments qui figurent les disciples engendrés de l’esprit. Les Écritures inspirées indiquent ce que symbolise le fruit porté par ces sarments. Par exemple, quand Jéhovah compara l’antique Israël à une vigne, il précisa à quel fruit il s’attendait en disant: “La vigne de Jéhovah des armées, c’est la maison d’Israël, et les hommes de Juda sont la plantation qu’il affectionnait. Et il espérait l’équité, mais voici la violation de la loi; la justice, mais voici une clameur [comme celle de l’antique Sodome].” — És. 5:7; Gen. 18:21; 19:13.
5. Quelles choses plus importantes de la Loi de Dieu les chefs religieux du temps de Jésus négligeaient-ils? Qu’enseignaient-ils en fait de doctrines?
5 Ainsi, Jéhovah, Celui qui avait planté cette “vigne” typique d’Israël, s’attendait à récolter entre autres fruits l’équité et la justice, le contraire de la violation de la loi et d’une conduite scandaleuse. Or, l’équité et la justice faisaient défaut en Israël aux jours de Jésus. Peu avant de subir le martyre à Jérusalem, il dit aux hypocrites qu’étaient les scribes et les Pharisiens: “Vous donnez le dixième de la menthe, et de l’aneth odorant, et du cumin, mais vous avez négligé les choses plus importantes de la Loi, à savoir la justice et la miséricorde et la fidélité.” (Mat. 23:23). Il leur dit encore au sujet de la violation de la Loi divine: “Vous [scribes et Pharisiens] avez rendu inopérante la parole de Dieu à cause de votre tradition.” “Ils enseignent pour doctrines des commandements d’hommes.” — Mat. 15:6, 9.
6, 7. a) Étant donné ce que Dieu attendait de l’Israël charnel, quel fruit espère-t-il récolter sur les “sarments” de la “vraie vigne”? Comment ce fruit doit-il se manifester? b) Quelles sont les deux façons dont Israël commettait l’adultère aux jours de Jérémie?
6 L’équité, la miséricorde, la fidélité, la justice, l’observance de la Loi divine et non pas sa falsification, étaient autant de fruits que Jéhovah espérait récolter de la “vigne” typique d’Israël. Conséquent avec lui-même, il s’attend à ce que les “sarments” de la “vraie vigne” produisent le même genre de fruit. Il désire voir ces “sarments” ornés des beaux traits de personnalité que manifesta le Christ. Mais pour que fruit il y ait, il faut plus que la possession stérile de cette personnalité.
7 Il faut que ces traits de personnalité s’expriment activement. Ainsi, au temps du prophète Jérémie, Jéhovah fit part de sa déception devant le fruit que lui offrait la “vigne” typique d’Israël. Il déclara: “Sur toute colline haute et sous tout arbre touffu tu te vautrais, te prostituant. Et quant à moi, je t’avais plantée comme un cépage de choix, rouge, qui était tout entier une vraie semence. Comment donc as-tu été changée à mon égard en sarments dégénérés de vigne étrangère? (...) Comment peux-tu dire: ‘Je ne suis pas souillée. Je n’ai pas marché à la suite des Baals’?” (Jér. 2:20-23). Le fruit que Jéhovah attendait de la “vigne” typique d’Israël incluait donc aussi la pureté morale et Son adoration exclusive. Mais au lieu de ce fruit, Jéhovah trouva sur les sarments la fornication et l’adultère entre Israélites, ainsi que l’adultère spirituel de la nation entière qui concluait des pactes d’amitié avec les peuples païens d’alentour. — Voir Jacques 4:4.
8. Pourquoi le culte que les Israélites rendaient à Jéhovah n’était-il pas exclusif?
8 Qui plus est, plutôt que d’adorer Jéhovah seul comme le Dieu avec qui elle avait fait alliance, la nation idolâtre recherchait les images de Baal et les adorait. Les “raisins” ou la “vigne” de l’Israël typique étaient en fait ‘les raisins de Sodome’, raisins dont les “grappes” étaient amères. Comme dans l’antique Sodome, le fruit de la “vigne” israélite incluait l’homosexualité (Deut. 32:32). Ces fruits indésirables contrastent nettement avec les exigences divines.
9. Comment les “sarments” de la “vraie vigne” doivent-ils se garder de l’adultère spirituel, même si cela leur vaut la haine du monde?
9 Le Dieu immuable ne veut pas de ce genre de fruit sur les “sarments” de sa “vraie vigne”, Jésus Christ. Aussi les Israélites spirituels de la classe du Royaume doivent-ils se garder moralement purs. Ils ne doivent pas commettre l’adultère spirituel en se faisant amis du monde. On exige d’eux rien de moins qu’un attachement exclusif à Jéhovah en tant que Dieu. Qu’importe si le monde hait ceux qui produisent de tels fruits! La nuit où Judas Iscariote le trahit, Jésus dit à ses onze apôtres fidèles: “Parce que vous ne faites pas partie du monde et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.” — Jean 15:19.
10. a) De quel genre de pureté les “sarments” de la “vraie vigne” doivent-ils porter le fruit, et quelle action cela exige-t-il de leur part? b) Quelle perte subit la nation d’Israël pour n’avoir pas produit ce genre de fruit?
10 Ils ne font pas partie de ce monde et se tiennent à l’écart de sa politique et de ses conflits parce qu’ils produisent aussi les fruits que sont la pureté et l’absence de toute souillure du côté du monde. Ces fruits doivent caractériser ceux qui appartiennent à l’organisation de Jéhovah, telle qu’elle est représentée par son Fils Jésus Christ, “la vraie vigne”. Cela exige qu’ils témoignent d’un attachement sans réserve au Royaume de Dieu et de Jésus Christ, en reconnaissant ouvertement et en acceptant le Fils de Dieu comme le Messie promis ou Christ. La “vigne” typique d’Israël ne présenta pas ce genre de fruit au Messie Jésus. Elle ne produisit pas les “fruits” du royaume, et il en résulta pour elle une terrible perte, car le Royaume de Dieu lui fut enlevé et donné à la nation qui produirait les fruits désirés, c’est-à-dire à l’Israël spirituel (Mat. 21:43). Cette nouvelle nation est composée de “sarments” qui démontrent leur union avec la “vraie vigne” en ne rejetant pas Jésus le Messie comme le fit la nation juive, mais en l’acceptant ouvertement et en marchant sur ses pas.
11. a) À en juger d’après la prophétie de Matthieu 24:14, est-il suffisant d’“avoir Jésus dans son cœur”? b) Quel fait, en rapport avec la “vraie vigne”, contraint ses “sarments”?
11 Cela représente donc plus que simplement reconnaître et accepter le Messie en son cœur, ‘avoir Jésus dans son cœur’, comme disent les prédicateurs de la chrétienté. Il faut en témoigner publiquement (Rom. 10:10). Il faut prendre personnellement part à la réalisation de cette prophétie de Jésus: “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations.” (Mat. 24:14). Si un “sarment” de la “vigne” qu’est le Christ, un “sarment” voué, baptisé et oint de l’esprit, ne prend pas une part active à cette œuvre prédite, comment pourrait-il produire les “fruits” du Royaume de Dieu? Or, il y est tenu du fait qu’il est un “sarment” de l’homme qui, le premier, fut oint de l’esprit du Souverain Seigneur Jéhovah pour prêcher la bonne nouvelle du Royaume (És. 61:1-3; Luc 4:16-21). Tel est le cep, tels devraient être les “sarments” qui se nourrissent de sa sève.
12. Sur quelle échelle doit s’accomplir Matthieu 24:14 depuis 1914? À qui appartient-il de prêcher “cette bonne nouvelle” dans de telles proportions?
12 La prophétie de Matthieu 24:14 eut un accomplissement partiel au premier siècle de notre ère, à partir de l’ascension de Jésus au ciel et de son accès à la présence de Dieu, jusqu’à la destruction de Jérusalem par les Romains en l’an 70. Mais cet accomplissement préfigurait celui qui aurait lieu sur une grande échelle à compter de 1914. L’automne de cette année-là vit la fin des temps des Gentils et la naissance du Royaume messianique de Dieu dans les cieux. Aujourd’hui, soit plus de dix-neuf siècles après que la “vigne” (Christ) commença de donner des “sarments”, seul un petit reste de ceux-ci sont encore vivants et continuent à produire les “fruits” du Royaume de Dieu, le nombre de ces “sarments” cohéritiers du Christ étant limité à 144 000 (Rév. 7:4-8; 14:1-3). C’est à ce reste qu’échoit la responsabilité de prêcher “cette bonne nouvelle du royaume” par toute la terre et à toutes les nations.
13. Quel “fruit” produit par le reste des “sarments” a donc glorifié le Père de Jésus par toute la terre?
13 L’obéissance à l’ordre de prêcher est un fruit qui a glorifié Jéhovah Dieu. Jésus encouragea d’ailleurs ses “sarments” en ces termes: “Mon Père est glorifié en ceci: que vous continuiez à porter beaucoup de fruit et que vous vous montriez mes disciples.” (Jean 15:8). À présent qu’a lieu l’accomplissement final de Matthieu 24:14, le reste des “sarments” a-t-il porté “beaucoup de fruit”? Un examen des documents dont nous disposons relativement à la période qui commença en l’année d’après-guerre 1919 nous oblige à répondre par l’affirmative. Pareille production a glorifié Jéhovah Dieu sur la terre entière.
EN UNION AVEC LA “VIGNE”
14. Comment Jésus a-t-il montré, en Jean 15:4-6, que le reste des “sarments” devait lui demeurer indéfectiblement attaché s’il voulait produire tant de fruit?
14 Pour produire tant de fruit durant l’époque troublée qui commença avec la Première Guerre mondiale, en 1914, les “sarments” durent être indéfectiblement unis à la “vigne”, Christ. Les paroles suivantes de Jésus ont effectivement trouvé leur application chez le reste de ses “sarments” productifs: “Demeurez en union avec moi [la vraie vigne], et moi en union avec vous. Comme le sarment ne peut, de lui-même, porter du fruit, à moins qu’il ne demeure dans la vigne, ainsi vous non plus vous n’en pouvez porter, à moins que vous ne demeuriez en union avec moi. Je suis la vigne, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en union avec moi, et moi en union avec lui, celui-là porte beaucoup de fruit; car hors de moi vous ne pouvez absolument rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en union avec moi, il est jeté dehors comme le sarment et il se dessèche; puis on ramasse ces sarments et on les jette au feu, et ils brûlent.” — Jean 15:4-6.
15. a) Si les apôtres ne lui étaient pas restés attachés, à quoi Jésus ne les aurait-il jamais appelés à participer? b) Pourquoi le reste ne pouvait-il se déclarer en faveur de la Société des Nations et demeurer en union avec la “vraie vigne”?
15 Jésus Christ ne s’adjoindra dans son Royaume céleste que des “sarments” qui lui seront restés attachés même en dépit des difficultés (Luc 22:28-30). S’ils veulent préserver l’onction que le Souverain Seigneur Jéhovah leur a donnée par son esprit, ils doivent rester en union avec le cep de la “vigne”, faute de quoi la place qui leur est réservée dans le Royaume céleste leur sera ôtée (Rév. 3:5, 11). Qu’était donc tenu de faire le reste des “sarments” oints lorsque à la fin des temps des Gentils, en 1914, il fut révélé que le Royaume messianique de Dieu était né dans les cieux? Acclamer fidèlement Jésus Christ glorifié comme le Roi messianique de Dieu désormais intronisé. Il ne pourrait jamais demeurer en union avec lui s’il le reniait en faveur d’une contrefaçon humaine et mondiale du légitime Royaume de Dieu, telle que la Société des Nations. Jésus n’eut cependant pas à rompre son union avec lui, car il lui resta attaché.
LA “GRANDE FOULE” DE RÉVÉLATION 7:9-17
16. a) Quel effet la Seconde Guerre mondiale eut-elle sur les relations entre la “grande foule” et le reste des “sarments” de la vigne? b) Sur qui la “grande foule” calqua-t-elle sa position vis-à-vis des Nations unies, et pourquoi?
16 Pendant les quatre dernières années où la Société des Nations joua le rôle d’organisation pour le maintien de la paix, des hommes et des
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