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Le baalisme — ancienne religion matérialiste de CanaanLa Tour de Garde 1960 | 15 septembre
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est aussi partisan de l’immortalité humaine, de l’âme qui continue à vivre. En fait, dans le baalisme, ceux qui meurent sont appelés ʼèlohim (l’un des dieux), selon les paroles de la sorcière cananéenne d’En-Dor qui parla de Samuel défunt comme d’un “ dieu ” (I Sam. 28:13, n. m. Jé, Dhorme, NW). Cette façon de penser baaliste et nationaliste s’est emparée de la plupart des adeptes de la chrétienté actuelle. C’est fort à propos que Jacques lui donne le nom d’adultère spirituel avec ce monde. En vérité, les chrétiens apostats se sont réellement joints au Baal moderne. — Jacq. 4:4.
Chaque ville cananéenne construisait son sanctuaire en l’honneur de Baal, patron de la localité. On nommait des prêtres, chargés de diriger le culte dans ce sanctuaire et dans les nombreuses chapelles, élevées sur les hauteurs avoisinantes, connues sous le nom de “ hauts lieux ”. (II Rois 12:3.) Une image de leur dieu El ou Baal devait se trouver dans la chapelle, image que les adorateurs voyaient à peine, tandis qu’à l’extérieur, près de l’autel, se dressait une colonne de pierre, la matstsévah, symbole phallique du dieu. De plus, il devait y avoir un pieu sacré en bois qui représentait la déesse Ashérah, considérée comme la femme de “ el ”. Dans ces sanctuaires, on présentait des sacrifices d’offrande et de communion. Même des sacrifices humains étaient offerts sur ces autels (Ps. 106:37, 38). Là aussi, on adorait la déesse de la fertilité, Astarté, femme de Baal, en se prostituant dans le temple. Les assistants, hommes et femmes, chargés de ce service dans ces temples, étaient appelés qedêshîm et qedêshôth, ce qui signifiait “ personnes consacrées ”.7
Jéhovah, le Dieu d’Israël, mit les Israélites en garde contre l’adoration de Baal, et c’est pourquoi Il leur ordonna de la supprimer du pays dans lequel ils allaient entrer (Deut. 7:5, 6). Avant même qu’ils entrent en possession de la Terre promise, Satan induisit nombre d’entre eux à succomber aux relations sexuelles, pratiquées selon le culte de Baal, et à commettre même la fornication physique (Nomb. 25:2, 3 ; I Cor. 10:8). Plus tard, les Israélites tombèrent dans le piège des compromis avec le baalisme. Satan réussit à leur faire croire qu’ils pouvaient continuer à reconnaître Jéhovah comme leur Dieu national, et être “ réalistes ”, en prêtant à la fois une certaine attention aux forces matérielles qui font pousser les récoltes et rendent prolifères les troupeaux.
La triste expérience d’Israël, qui succomba au baalisme matérialiste, se reproduit aujourd’hui, à l’échelle mondiale, chez tous ceux qui prétendent servir le Dieu très-haut. C’est pourquoi les paroles de Jésus-Christ restent pleinement valables : “ Nul ne peut servir deux maîtres. ” (Mat. 6:24). De nos jours, les sectes religieuses de la chrétienté ne peuvent non plus servir le vrai Dieu du ciel et adorer Baal en même temps.
RÉFÉRENCES
1 II Rois 10:20-27 ; voyez You May Survive Armageddon into God’s New World, p. 277-279.
2 Light from the Ancient Past, 1946, par J. Finegan, p. 146-148.
3 Ancient Religions, 1950, par V. Ferm, chapitre sur La religion des Cananéens, par Theodor H. Gaster, p. 135-136.
4 Biblical Archaeology, 1957, par G. E. Wright, p. 105-111.
5 Juges 3:3 ; Nomb. 32:38 ; 33:7 ; II Sam. 13:23.
6 Ancient Religions, page 119.
7 Man’s Religions, 1949, par J. B. Noss, p. 493, 495.
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Acceptez-vous vraiment les enseignements du Christ ?La Tour de Garde 1960 | 15 septembre
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Acceptez-vous vraiment les enseignements du Christ ?
Pour être chrétien, est-il nécessaire de croire tout ce qui est dans la Bible ? Suffit-il de mener une vie “ convenable ” ?
Jésus-Christ n’avait pas un langage doucereux et inoffensif ; il prenait fait et cause pour la vérité. Ce qu’il disait ne plaisait pas toujours à ses auditeurs, pas même à tous ses prétendus disciples. Il n’avait pas la prétention de promouvoir des mouvements interconfessionnels, mais soutenait, sans le moindre compromis, la pure adoration du seul vrai Dieu. Jésus ne pratiquait pas une religion “ facile ”, ni ne préconisait cette sorte de religion. C’était un énergique ministre de Dieu.
Après avoir été baptisé par Jean-Baptiste en automne de l’an 29 de notre ère, il se mit à enseigner ses premiers disciples. Au printemps suivant, il se rendit à Jérusalem pour assister à la Pâque. Là, il dévoila le mercantilisme qui régnait dans la cour du temple en renversant les tables des changeurs. C’est vers cette époque que Jean-Baptiste fut jeté en prison à cause de la sincérité de sa prédication ; il y resta plus d’un an puis fut exécuté. Jésus ne se laissa pas intimider par cet emprisonnement. Il entreprit son ministère, un ministère public, intensif, qu’il poursuivit pendant deux ans en Galilée. Dans la synagogue de Nazareth, sa ville natale, il lut dans le livre d’Ésaïe, en présence de tous, ce qui était écrit de sa mission.
Au cours de la deuxième année de son ministère à travers la Galilée, Jésus désigna les douze apôtres. Il les prit avec lui, puis les envoya deux à deux dans des territoires attribués afin qu’ils soient formés pour le service qu’ils devaient exercer après sa mort. Sa prédication l’amena dans le voisinage de la Phénicie, à travers la Judée et la Pérée, et à Jérusalem, où sa carrière terrestre atteint son apogée au printemps de l’an 33 de notre ère.
SON POINT DE VUE AU SUJET DES ÉCRITURES
Jésus considérait les Écritures comme la Parole de Dieu. Il n’était pas de ceux qui critiquent les textes bibliques, prétendent enseigner la Bible mais engageant des discussions sur ce qu’elle dit. Il ne prenait pas le récit d’Adam et Ève pour une fable, mais cita ce qui est relaté dans l’exposé, digne de foi, de la Genèse, en disant : “ N’avez-vous pas lu que celui qui les a faits, dès le commencement les a faits mâle et femelle, et qu’il dit : C’est pourquoi, l’homme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme ; et les deux seront une seule chair ? ” Il croyait à l’histoire de Jonas, du gros poisson, et parla du déluge du temps de Noé comme d’une réalité historique. Pas une seule fois Jésus ne mit en doute la véracité de l’une quelconque des parties du récit biblique. Bien que certaines parties de la Bible se reportassent à des événements remontant à quatre mille ans, il n’insinua pas qu’il vaudrait mieux les remplacer par des idées plus nouvelles. Un véritable disciple du Christ n’adopterait pas non plus un tel point de vue. — Mat. 19:4, 5, Da ; 24:37, 38 ; Luc 11:30.
Quand il rejeta les avances profanes du Diable, Jésus déclara : “ L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de (Jéhovah). ” Comme il l’avait fait au cours de sa vie humaine, ainsi, après sa résurrection d’entre les morts, il grava dans l’esprit de ses disciples l’importance et la véracité des Écritures. “ Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait. ” Il savait que le seul moyen pour eux d’avoir une foi ferme, c’était de posséder une connaissance exacte de la Parole de Dieu. Acceptez-vous la Bible entière comme Parole inspirée de Dieu et savez-vous ce qu’elle contient ? Quiconque désire être un
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