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  • Le nom Jésus doit-il rappeler des “souvenirs amers” ?
    Réveillez-vous ! 1976 | 8 août
    • ● Jésus de Nazareth a prétendu être le Messie promis depuis longtemps. Toutefois, d’après le rabbin H. G. Enelow, “ce que les Juifs attendaient du Messie n’a pas été réalisé par Jésus et ne l’a même pas été jusqu’à ce jour”.

      Mais, à propos des paroles de ce rabbin, vous êtes-​vous jamais demandé pourquoi, sept ans après que Jésus eut commencé son activité publique de prédication et d’enseignement, les milliers de disciples qu’il comptait alors étaient tous des Juifs ou des gens convertis au judaïsme ? Pourquoi avaient-​ils écouté Jésus ?

      “Aucun Juif raisonnable ne peut être indifférent”

      Certains pensent que le problème de Jésus de Nazareth par rapport aux Juifs n’offre aucune solution et qu’il ne vaut pas la peine d’en discuter. Toutefois, le rabbin Enelow fait une remarque très intéressante : “Aucun Juif raisonnable ne peut être indifférent au fait qu’un Juif [il parle de Jésus] a joué un rôle aussi extraordinaire dans l’éducation et la direction religieuses de la race humaine.” Un autre Juif, E. R. Trattner, fait cette remarque dans le livre Comment un Juif considère Jésus (angl.) :

      “On estime qu’on a écrit plus de soixante mille livres sur lui (Jésus). Son histoire a été racontée en huit cents langues et dialectes. Pour moi, parce que je suis Juif, c’est une chose étonnante, car rien de semblable ne s’est jamais produit sur une aussi vaste échelle dans l’histoire de l’homme.”

      “Deux sujets distincts”

      Il est temps maintenant de rectifier certaines idées erronées. Jakób Jocz explique : “Le Christ de l’Église (...) n’a rien de commun avec le grand Nazaréen. L’examen de la doctrine chrétienne et la discussion relative à Jésus de Nazareth sont deux sujets distincts.” Pourquoi ?

      L’examen des Évangiles écrits par les Juifs Matthieu, Marc, Luc et Jean risque de vous étonner. Vous vous apercevrez, en effet, qu’à aucun moment Jésus ne demande à ses disciples de l’adorer. Bien au contraire, au lieu de prétendre être l’égal de Dieu, Jésus déclara : “Je ne fais rien de ma propre initiative ; mais, comme le Père m’a enseigné, je dis ces choses.” (Jean 8:28). Jésus dit encore : “Le Père [Dieu] est plus grand que moi.” (Jean 14:28). Durant son supplice, il pria Dieu en disant : “Que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne !” — Luc 22:42.

      Contrairement aux Églises de la chrétienté, ni Jésus ni aucun des rédacteurs du “Nouveau Testament” n’a encouragé l’utilisation d’images dans le culte. Au contraire, on peut lire : “Fuyez l’idolâtrie.” “Gardez-​vous des idoles.” (I Cor. 10:14 ; I Jean 5:21). Loin d’encourager ses disciples à maltraiter leurs semblables, Jésus enseigna ceci dans son Sermon sur la montagne : “Continuez d’aimer vos ennemis et de prier pour ceux qui vous persécutent ; afin de vous montrer fils de votre Père qui est dans les cieux, puisqu’il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et qu’il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.” — Mat. 5:44, 45.

      Quant à l’enseignement de Jésus, l’Encyclopédie juive (angl.) fait ce commentaire : “Sous de nombreux rapports, l’attitude de Jésus était spécifiquement celle d’un Juif, même sous des aspects que l’on considère généralement comme des signes de l’étroitesse d’esprit judaïque. Jésus a prêché régulièrement à la synagogue, ce qui n’aurait pas été possible si l’on avait reconnu que ses doctrines étaient fondamentalement différentes des croyances courantes des Pharisiens.”

      Ainsi, un grand nombre des obstacles qui, depuis, ont irrité les Juifs contre Jésus de Nazareth, n’existaient pas au premier siècle. En fait, à cette époque-​là, des Juifs l’ont écouté avec plaisir. Pourquoi ?

  • Pourquoi ont-ils écouté Jésus ?
    Réveillez-vous ! 1976 | 8 août
    • Pourquoi ont-​ils écouté Jésus ?

      MALGRÉ les progrès de la science et de la technologie, les humains n’ont jamais eu autant besoin de conseils pratiques pour améliorer leurs relations. Non seulement l’humanité est divisée sur le plan racial, national et religieux, mais il n’est pas rare que certaines personnes soient rejetées par d’autres qui sont pourtant de la même race, de la même nation et de la même religion.

      Cette tendance des hommes à faire des distinctions de classe est une caractéristique de leur nature imparfaite qui s’est manifestée au cours des millénaires de l’histoire humaine. Cependant, certaines choses peuvent aggraver cette tendance. N’avez-​vous jamais remarqué que les hommes qui ont reçu une instruction supérieure sont souvent enclins à mépriser ceux qui ne sont pas très instruits ? C’était déjà le cas à l’époque de Jésus. Dans Le judaïsme au premier siècle de l’ère chrétienne (angl.), le professeur George Foot Moore écrit : “Les gens instruits étaient souvent imbus de leur savoir, et ils l’étaient d’autant plus qu’il s’agissait d’un savoir religieux. (...) Hillel [qui vécut au commencement de l’ère chrétienne] avait formulé cela par ces mots : ‘Aucun homme ignorant [en hébreu ʽam ha-arez, “homme de la terre”] n’est religieux.’” — Voir Jean 7:49.

      Montrant jusqu’à quel point certaines personnes adoptaient pareille attitude, le Talmud a conservé jusqu’à nos jours les propos suivants de certains rabbins, qui vécurent dans les premiers siècles de notre ère :

      “Nos rabbins enseignaient : Qu’un homme (...) n’épouse pas la fille d’un ʽam ha-arez parce qu’ils sont détestables, parce que leurs femmes sont de la vermine et parce qu’il est dit à propos de leurs filles [dans Deutéronome 27:21] : Maudit, qui s’accouple avec quelque animal ! (...) Rabbi Éléazar a dit : Un ʽam ha-arez, il est permis de le poignarder [même] le Jour des Propitiations qui tombe le Sabbat. (...) On ne doit pas marcher sur la route en compagnie d’un ʽam ha-arez. (...) Rabbi Samuel [fils de] Nahmani a dit au nom de rabbi Johanan : On peut déchirer un ʽam ha-arez comme un poisson ! Rabbi Samuel [fils d’] Isaac a dit : Et [cela signifie] le long du dos.” — Talmud babylonien, Pesachim (“fête de la Pâque”), 49b.

      Jésus, au contraire s’est mêlé aux gens du commun peuple. Certains “scribes des Pharisiens” le critiquèrent parce qu’il mangeait avec les collecteurs d’impôts méprisés et des “pécheurs”. Jésus déclara alors : “Ce ne sont pas les gens solides qui ont besoin de médecin, mais les mal portants. Je suis venu appeler, non pas les justes, mais les pécheurs.” (Marc 2:16, 17). Commentant l’attitude de Jésus, E. R. Trattner écrit dans Comment un Juif considère Jésus (angl.).

      “Avant Jésus, aucun prophète juif n’est jamais allé vers les misérables, les malades, les faibles et les opprimés pour leur témoigner de l’amour et les servir avec compassion. Il a cherché à racheter l’humble par un peu de compréhension humaine, ce qui est tout à fait exceptionnel dans l’histoire juive.”

      La compassion que Jésus témoignait au commun peuple a sans aucun doute incité un grand nombre de Juifs à écouter attentivement ce qu’il avait à leur dire. Mais ce n’était pas la seule raison. En effet, l’enseignement de Jésus était, lui aussi, exceptionnel.

      Humilité et miséricorde

      Loin d’exhorter ses auditeurs à faire des efforts pour devenir grands en étudiant ou d’une autre manière, Jésus leur dit : “Le plus grand parmi vous devra être votre ministre. Quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé.” (Mat. 23:11, 12). Claude Montefiore, savant juif qui rédigea plusieurs ouvrages sur Jésus de Nazareth, écrit dans La littérature rabbinique et l’enseignement des Évangiles (angl.) :

      “La doctrine relative au service et à l’humilité de ce service était un aspect remarquable de l’enseignement de Jésus, mais aussi un aspect relativement nouveau. Il n’y a rien d’absolument semblable dans la doctrine de la littérature rabbinique, du moins à en juger par ce que je sais et par ce que j’ai pu vérifier. En effet, Jésus (...) entend plus que le simple fait de servir ou de verser du vin lors d’un festin, bien qu’une telle action ait pu être pour lui l’occasion de donner un enseignement ou une illustration de celui-ci. Pour lui, il s’agit de servir toute la vie, de servir les autres avec humilité et dévouement. Il voulait dire se dépenser pour le bien des plus humbles. (...) Une telle conception était nouvelle ; c’était un enseignement nouveau. Quant à son importance extraordinaire et à l’influence considérable qu’il a eues dans l’Histoire, il est inutile d’en parler ici.”

      Comment celui qui désire servir son prochain devrait-​il réagir quand il est offensé ? N’avez-​vous jamais entendu quelqu’un dire : “Tout est fini entre nous. Cette fois, je ne lui pardonnerai pas.” Certes, il est populaire de prôner les vertus et la longanimité, mais beaucoup de gens ne sont disposés à passer sur des offenses ou des contrariétés qu’un nombre de fois très limité. Quand il demanda : “Seigneur, combien de fois mon frère pourra-​t-​il pécher contre moi et devrai-​je lui pardonner ? Est-​ce jusqu’à sept fois ?”. Simon Pierre, disciple de Jésus, pensait peut-être que sept fois étaient trop. Pourtant, Jésus lui répondit : “Je te dis, non pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix-sept fois.” (Mat. 18:21, 22). En d’autres termes, on ne devrait pas limiter le nombre de fois où nous pardonnerons une insulte ou une injure personnelle. C’est sans doute parce que Jésus enseignait l’humilité et la longanimité que des Juifs l’ont écouté avec plaisir.

      Les bonnes actions et le “salut”

      Que pensez-​vous des gens très pieux ? Avez-​vous remarqué que certains ont tendance à accorder une valeur excessive au respect de préceptes religieux ou à l’accomplissement d’actions charitables ? Certaines personnes semblent croire que des dons charitables et d’autres actions philanthropiques ou religieuses excusent les mauvaises pensées et même une conduite impure. Sous un vernis de piété, de telles personnes peuvent être très égoïstes et rendre malheureux les autres.

      Comme la plupart des humains, à l’époque de Jésus beaucoup de Juifs avaient tendance à croire qu’en observant strictement certains préceptes religieux et en faisant des œuvres charitables, ils compensaient aux yeux de Dieu leurs transgressions de sa loi. Les Pharisiens (mot qui signifie “les séparés”) encourageaient particulièrement cette attitude. Le Talmud de Jérusalem énumère “sept types de Pharisiens”, dont “celui qui compense”. Il donne cette explication : “[Il] se dit : Je vais observer une prescription religieuse, puis en transgresser une autre, et compenser l’une par l’autre.” Un autre type de Pharisien, “qui est conscient de ses devoirs, s’efforce d’effacer ses péchés par sa bonne conduite”. (Berakhoth [“bénédictions”], chap. 9.) Les paroles suivantes montrent jusqu’où certains poussaient ce système de compensation des péchés par de bonnes actions :

      “Nos rabbins enseignaient ceci : Un homme devrait toujours se considérer comme à moitié coupable et à moitié méritant : s’il observe un principe, heureux est-​il d’incliner pour lui le plateau du mérite ; s’il commet une transgression, malheur à lui, car il incline le plateau de la culpabilité.” — Talmud babylonien, Kiddushin (“fiançailles”), 40a, 40b.

      Concernant cette attitude, Montefiore dit : “Les rabbins semblent juger beaucoup trop d’après les actes. (...) Cet excès aboutit à une forme étrange de superficialité. Si, à un moment donné, le nombre des bonnes actions d’un homme est supérieur d’une unité à celui de ses mauvaises actions, il peut être classé parmi les justes. Si le nombre de ses mauvaises

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