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Fer rouge (Marques au)Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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Loi, la seule marque qu’on pouvait faire à un esclave consistait à lui percer l’oreille s’il demandait, de son plein gré, à rester l’esclave de son maître pour “des temps indéfinis”. — Deut. 15:16, 17.
S’adressant aux Galates, l’apôtre Paul écrivit: “Je porte sur mon corps les marques d’un esclave de Jésus.” (Gal. 6:17). Paul fut maltraité bien des fois dans sa chair à cause de son service chrétien. Il en avait certainement gardé des cicatrices, qui témoignaient qu’il était bien un fidèle esclave de Jésus Christ, comme il le prétendait (II Cor. 11:23-27). C’est peut-être à ces marques qu’il fit allusion, si ce n’est à la vie chrétienne qu’il menait, sous l’influence de l’esprit saint, ‘bourrant son corps de coups et l’emmenant comme esclave’ afin de produire le fruit de l’esprit et de s’acquitter de son ministère chrétien. — I Cor. 9:27.
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FestusAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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FESTUS
(en fête, joyeux).
Gouverneur de la province romaine de Judée après le rappel de Félix à Rome (Actes 24:27). On ne connaît pas avec certitude l’année de ce changement de gouverneur. Les seules sources d’information sont la Bible et Josèphe, et ni l’une ni l’autre ne nous éclairent sur la date à laquelle Néron fit cette nomination. Il existe deux écoles de critiques à ce propos. L’une situe l’arrivée de Porcius Festus en Judée dès l’année 55 et l’autre aussi tard que 60-61. Commentant cette controverse, l’Encyclopédie britannique déclare: “On peut être certain de trouver la vérité entre ces deux extrêmes, car, dans les deux cas, les arguments invoqués semblent moins prouver un extrême que désapprouver l’opinion contraire.” L’année 58, donnée par Young (Analytical Concordance to the Bible), semble être la date la plus probable de l’accession de Festus au poste de gouverneur de Judée.
Trois jours après son arrivée à Césarée, Festus se rendit à Jérusalem, probablement pour se familiariser avec les problèmes du peuple qu’il devait gouverner. Aussitôt, les prêtre en chef et les principaux personnages des Juifs lui demandèrent de faire venir Paul qui était prisonnier à Césarée et dont le cas était en suspens depuis l’administration de Félix, car ils préparaient un guet-apens pour le supprimer en chemin. Au lieu de cela, Festus décida que Paul serait jugé à nouveau et il ordonna aux accusateurs de paraître devant lui au tribunal de Césarée. Après le “procès”, Festus fut convaincu que Paul était innocent et il avoua plus tard au roi Agrippa II: “Je me suis rendu compte qu’il n’avait rien fait qui mérite la mort.” (Actes 25:25). Quelques jours auparavant, Festus, “qui désirait obtenir faveur auprès des Juifs”, avait demandé à Paul s’il acceptait de monter à Jérusalem pour y être jugé (Actes 25:9), mais Paul avait répondu: “Personne ne peut me livrer à eux par faveur. l’en appelle à César!” — Actes 25:11.
Festus était maintenant confronté à un nouveau problème. En expliquant à Agrippa qu’il devait envoyer ce prisonnier à Rome alors qu’il n’avait aucune accusation à porter contre lui, il fit cette remarque: “Il me paraît déraisonnable, en effet, d’envoyer un prisonnier sans indiquer en même temps les charges qui pèsent sur lui.” (Actes 25:27). Agrippa proposa d’entendre Paul afin de résoudre le problème. Pour sa défense, Paul fit un discours si éloquent et si touchant que Festus s’exclama: “Tu deviens fou, Paul! Le grand savoir te mène à la folie!” (Actes 26:24). Paul adressa alors à Agrippa une puissante exhortation qui suscita cette remarque du roi: “Tu me persuaderais bientôt de devenir chrétien.” (Actes 26:28). Plus tard, Agrippa dit à Festus: “On aurait pu relâcher cet homme, s’il n’en avait pas appelé à César.” En fait, c’était là une décision tout à fait providentielle, car, auparavant, le Seigneur avait déclaré à Paul: “Courage! car (...) [il faut] encore que tu rendes témoignage à Rome.” — Actes 23:11; 26:32.
Par rapport à l’administration médiocre et provocatrice de Félix, celle de Festus est bien notée en général. Il débarrassa le pays des bandits terroristes connus sous le nom d’Assassins ou Sicaires (homme au poignard) et s’efforça par d’autres moyens de faire appliquer la loi romaine. Toutefois, un de ses jugements fut annulé en appel à Rome: la salle à manger qu’Agrippa s’était fait bâtir donnait sur l’enceinte sacrée du temple, aussi les Juifs construisirent-ils un mur pour en obstruer la vue. Festus ordonna la destruction du mur parce qu’il bouchait la vue des soldats. Mais quand l’affaire fut jugée à Rome, les Juifs obtinrent l’autorisation de conserver le mur. Festus mourut à son poste en l’an 62 et Albinus lui succéda.
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FêteAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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FÊTE
(héb. ḫagh, dérivé d’un verbe qui exprime l’idée de forme ou de mouvement circulaire; observer par une fête ou par un banquet périodique, danser des rondes; célébrer une fête en ces occasions-là; danses; môʽêdh, temps fixé ou lieu d’assemblée).
Les fêtes faisaient partie intégrante du vrai culte, puisque Jéhovah en avait prescrit la célébration à Israël, son peuple choisi, par l’entremise de Moïse.
On pourrait dresser la liste suivante des fêtes et autres jours spéciaux.
I. Avant l’exil.
A. Célébrations annuelles.
1. Pâque, 14 Abib (Nisan).
2. Fête des Gâteaux non fermentés, 15-21 Abib (Nisan).
3. Fête de la Moisson, des Semaines ou Pentecôte, 6 Sivan.
4. Nouvel An, fête des Trompettes, 1er Éthanim (Tischri).
5. Jour des Propitiations, 10 Éthanim (Tischri).
6. Fête des Huttes, 15-21 Éthanim (Tischri), avec un sabbat le 22.
B. Célébrations périodiques.
1. Sabbat hebdomadaire.
2. Nouvelle lune.
3. Année sabbatique (tous les sept ans).
4. Année du Jubilé (tous les cinquante ans).
II. Après l’exil.
A. Fête de la Dédicace, 25 Kislev.
B. Fête des Purim, 14, 15 Adar.
(Nisan correspond en partie à mars-avril, Éthanim [Tischri] à septembre-octobre, Kislev à novembre-décembre et Adar à février-mars, selon le calendrier grégorien.)
LES TROIS GRANDES FÊTES
Les trois fêtes principales, celles qu’on appelle parfois “fêtes de pèlerinage”, parce que tous les mâles devaient se rassembler à Jérusalem pour les célébrer, avaient lieu à date fixe et étaient désignées à ce titre par l’expression “fêtes saisonnières”, selon la traduction de l’hébreu môʽêdh (Lév. 23:2, 4). Pourtant, lorsqu’on fait allusion exclusivement à ces trois fêtes, on les désigne souvent par le terme ḫâgh, qui suggère non seulement la périodicité, mais encore de grandes réjouissances. Ces trois grandes fêtes sont:
1) La fête des Gâtes non fermentés (Ex. 23:15), qui commençait le lendemain de la Pâque et s’étendait donc du 15 au 21 Abib (ou Nisan). La Pâque, qui était célébrée le 14 Nisan, était en elle-même une observance à part entière. Toutefois, comme elle était si proche de la fête des Gâteaux non fermentés, on désignait souvent ces deux fêtes par le nom de Pâque. — Mat. 26:17; Marc 14:12; Luc 22:7.
2) La fête de la Moisson, des Semaines ou, comme elle fut appelée plus tard, la Pentecôte, était célébrée le cinquantième jour à compter du 16 Nisan, soit le 6 Sivan. — Ex. 23:16a; 34:22a.
3) La fête de la Récolte (des Tabernacles ou des Huttes), avait lieu du 15 au 21 Éthanim (ou Tischri), le septième mois, et une assemblée solennelle se tenait le 22. — Lév. 23:34-36.
Jéhovah avait fixé l’époque et le lieu de ces fêtes, ainsi que la façon de les célébrer. Comme l’indique l’expression “fêtes saisonnières de Jéhovah”, ces observances étaient liées à différentes saisons de l’année selon le calendrier sacré, savoir le début du printemps, la fin du printemps et l’automne. Ces dates avaient une grande importance. En effet, à ces époques-là, les prémices des produits des champs et de la vigne comblaient de joie et de bonheur les habitants de Palestine, qui pouvaient ainsi témoigner leur reconnaissance envers Jéhovah, la Source de toute bonne chose.
LES OBSERVANCES COMMUNES AUX TROIS FÊTES
Aux termes de l’alliance de la Loi, tous les mâles devaient paraître chaque année “devant Jéhovah, [leur] Dieu, dans le lieu qu’il choisira” pour chacune des trois grandes fêtes annuelles (Deut. 16:16). Plus tard, Dieu choisit Jérusalem comme centre pour ces fêtes. La Bible ne dit pas si l’individu qui ne s’y rendait pas devait subir une peine précise, sauf dans le cas de la Pâque, où l’absent était passible de la peine de mort (Nomb. 9:9-13). Néanmoins, en faisant peu de cas des lois de Dieu, quelles qu’elles fussent, y compris des sabbats et des fêtes, les Israélites attireraient le jugement divin et le malheur sur leur nation (Deut. 28:58-62). La Pâque, elle, devait être célébrée le 14 Nisan ou, dans certains cas, un mois plus tard.
Les femmes n’étaient pas obligées, comme les hommes, de faire le voyage pour les fêtes annuelles, mais la Bible montre que certaines y participaient. Tel était le cas d’Hannah, mère de Samuel (I Sam. 1:7) et de Marie, mère de Jésus (Luc 2:41). Les femmes israélites qui aimaient Jéhovah assistaient à ces fêtes dans toute la mesure du possible. D’ailleurs, selon le récit biblique, non seulement le père et la mère de Jésus s’y rendaient régulièrement, mais encore leurs parents et leurs connaissances les y accompagnaient. — Luc 2:44.
Jéhovah avait fait cette promesse: “Nul ne désirera ton pays pendant que tu monteras pour voir la face de Jéhovah, ton Dieu, trois fois par an.” (Ex. 34:24). Bien qu’aucun homme ne restât pour garder les villes et le pays, il s’avéra effectivement qu’aucune nation étrangère ne tenta jamais de s’emparer du pays des Juifs pendant leur fêtes avant la destruction de Jérusalem en 70. Cependant, en 50, après que la nation juive eut rejeté le Christ, Cestius Gallus tua cinquante personnes à Lydda pendant la fête des Tabernacles. De plus, le culte de Jéhovah et l’observance des fêtes furent parfois négligés, surtout sous le règne des rois infidèles.
Aucun assistant mâle ne devait se présenter les mains vides. Chacun devait apporter un don “en proportion de la bénédiction de Jéhovah, ton Dieu, celle qu’il t’aura donnée”. (Deut. 16:16, 17.) De plus, il devait manger et partager avec les Lévites à Jérusalem le ‘second’ dixième (par opposition avec celui qui était donné pour subvenir aux besoins des Lévites [Nomb. 18:26, 27]) du grain, du vin et de l’huile de l’année, ainsi que les premiers-nés du gros et du petit bétail. Cependant, si le chemin qu’il devait parcourir pour se rendre au lieu de la fête était trop long, la Loi autorisait à convertir ses biens en argent, argent qui pourrait à son tour être utilisé pour couvrir les frais (Deut. 14:22-27). Ces fêtes fournissaient aux Israélites l’occasion de démonter leur fidélité envers Jéhovah, et ils devaient tous les célébrer avec joie, résidents étrangers, orphelins de père et veuves y compris (Deut. 16:11, 14). Toutefois, les résidents étrangers ne pouvaient en profiter que s’ils étaient des adorateurs circoncis de Jéhovah (Ex. 12:48, 49). Outre les offrandes quotidiennes, on présentait toujours des sacrifices spéciaux, et l’on sonnait des trompettes en offrant les holocaustes et les sacrifices de communion. — Nomb. 10:10.
Pendant les fêtes, certains jours devaient être l’occasion d’assemblées solennelles, de saints rassemblements ou de sabbats. Tout comme pour le sabbat hebdomadaire, il fallait alors interrompre complètement ses activités courantes et n’accomplir aucun travail profane. Une exception était faite aux règles du sabbat ordinaire. En effet, il était permis de travailler pour préparer les observances particulières de la fête, comme pour la confection de la nourriture, ce qui n’était pas permis lors du sabbat hebdomadaire (Ex. 12:16). On distinguait donc sous ce rapport les “saints rassemblements” prévus au cours des fêtes des sabbats hebdomadaires ordinaires (auxquels s’ajoutait le sabbat du dixième jour du septième mois, au jour des Propitiations, un jour de jeûne). En effet, ces jours-là, aucune sorte de travail n’était permis, pas même le fait d’allumer un feu “dans aucun de [leurs] lieu d’habitation”. — Comparez Lévitique 23:3 et 26-32 avec les versets 7, 8, 21, 24, 25, 35, 36 23:7, 8, 21, 24, 25, 35, 36, et Exode 35:2, 3.
L’IMPORTANCE DES FÊTES DANS LA VIE D’ISRAËL
Les fêtes jouaient un rôle très important dans la vie de la nation. Alors les Israélites étaient encore esclaves en Égypte, Moïse évoqua la raison pour laquelle il demandait, pour eux et pour leur bétail, l’autorisation de quitter l’Égypte, en ces termes: “Nous avons une fête pour Jéhovah.” (Ex. 10:9). Plus tard, l’alliance de la Loi donna de nombreuses instructions détaillées sur la célébration des fêtes (Ex. 34:18-24; Lév. 23:1-44; Deut. 16:1-17). Conformément aux commandements divins, les fêtes aidaient tous ceux qui y assistaient à garder leur esprit fixé sur la parole de Dieu et à ne pas se laisser absorber par leurs affaires personnelles au point d’oublier les choses spirituelles, qui constituaient l’aspect le plus important de leur vie quotidienne. Les sabbats des fêtes leur rappelaient également qu’ils formaient un peuple pour le nom de Jéhovah. En se rendant à ces rassemblement joyeux et sur le chemin du retour, ils avaient naturellement de bonnes occasions de parler de la bonté de leur Dieu, ainsi que des bénédictions quotidiennes et saisonnières qu’il leur accordait. Les fêtes leur donnaient le temps et la possibilité de méditer, de se fréquenter et de s’entretenir de la loi de Jéhovah. Elles enrichissaient aussi leur connaissance du pays que Dieu leur avait donné, développaient chez eux l’intelligence et l’amour du prochain, tout en favorisant l’unité et le culte pur. Ces fêtes étaient autant d’occasions de réjouissances. L’esprit des participants était rempli des pensées et des voies de Dieu, et tous ceux qui y prenaient part avec sincérité en retiraient de grands bienfaits spirituels. À titre d’exemple, pensons à la bénédiction que connurent les milliers de gens qui assistèrent à la fête de la Pentecôte à Jérusalem en l’an 33. — Actes 2:1-47.
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Fête de la DédicaceAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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FÊTE DE LA DÉDICACE
(héb. ḫanukkâh, inauguration dédicace).
L’observance de cette fête commémore l’indépendance retrouvée par les Juifs assujettis à la domination syro-grecque, ainsi que la nouvelle consécration à Jéhovah du temple de Jérusalem, qui avait été profané par Antiochus IV Épiphane. Cet homme, qui s’était donné le nom de Théos Épiphanês (“Dieu manifeste”), avait érigé un autel par-dessus le grand autel où les holocaustes quotidiens étaient offerts auparavant (I Maccabées 1:54-59, Jé). Ce jour-là (25 Kislev 168 av. n. è.), il sacrifia des porcs sur l’autel, prépara un bouillon avec une partie de leur chair et en fit asperger tout le temple afin de témoigne la haine et le mépris qu’il vouait à Jéhovah, le Dieu des Juifs, et pour souiller son temple de la pire façon. Il brûla les portes du temple, démolit les chambres des prêtres et emporta l’autel d’or, la table des pains de présentation et le porte-lampes d’or. Plus tard, le temple de Zorobabel fut dédié à Zeus, le dieu païen de l’Olympe.
Deux ans plus tard, Judas Maccabée reprit la ville et le temple. Le sanctuaire était dévasté. Il y avait des mauvaises herbes dans les cours du temple. Judas démolit le vieil autel souillé et en construisit un nouveau avec des pierres non taillées. Il fit refaire les ustensiles et ramena dans le temple l’autel de l’encens, la table des pains de présentation et le porte-lampes. Quand le temple fut purifié, on le dédia de nouveau le 25 Kislev 165, soit trois ans jour pour jour après qu’Antiochus eut sacrifié sur l’autel à un dieu païen. Les holocaustes quotidiens ou constants reprirent alors. — I Maccabées 4:36-54; II Maccabées 10:1-8, Jé.
LES COUTUMES DE LA FÊTE
De par sa nature même, cette fête était un moment de grandes réjouissances. Sa célébration offrait d’ailleurs quelque ressemblance avec la fête des Huttes. Elle durait huit jours, à compter du 25 Kislev (I Maccabées 4:59). Des torrents de lumière inondaient les cours du temple, et toutes les demeures étaient illuminées par des lampes décoratives. Le Talmud l’appelle “fête des Lumières”. Plus tard, certains prirent l’habitude de disposer huit lampes le premier soir et d’en enlever une chaque soir, tandis que d’autres en mettaient une le premier soir et en rajoutaient jusqu’à qu’il y en eût huit. Tout cela n’était pas seulement destiné à éclairer l’intérieur des maisons. En effet, tous ceux qui se trouvaient dehors pouvaient voir la lumière, car les lampes étaient placées près des portes qui donnaient sur la rue. Outre les illuminations, on chantait des louanges à Dieu, le Libérateur d’Israël. Voici ce que Josèphe déclara à propos de l’origine de la fête: “La joie fut si grande de voir, après tant d’années et lorsqu’on l’espérait le moins, rétablir les anciennes coutumes de nos pères et l’exercice de notre religion, qu’il fut ordonné que l’on en ferait tous les ans une fête qui continuerait durant huit jours. Elle s’est toujours observée depuis, et on la nomme la fête des Lumières, à cause, à mon avis, que ce bonheur, qui fut comme une agréable lumière qui dissipa les ténèbres de nos si longues souffrances, vint à paraître dans un temps où nous n’osions nous le promettre.” (Histoire ancienne des Juifs, liv. XII, chap. XI, par. 6). Il était permis d’effectuer un travail pénible, car cette fête n’était pas considérée comme un sabbat.
SA SIGNIFICATION POUR LES CHRÉTIENS
Jésus se rendit au temple lors de la fête de la Dédicace, au cours du dernier hiver de son ministère, soit en l’an 32. Nous lisons: “Il y eut alors à Jérusalem la fête de la Dédicace. C’était l’hiver, et Jésus circulait dans le temple, dans la colonnade de Salomon.” (Jean 10:22, 23). Le mois de Kislev, le neuvième, correspond aux mois de novembre et de décembre, selon le calendrier grégorien. Évidemment, les Juifs savaient fort bien que cette fête avait lieu en hiver. Par conséquent, cette précision peut faire allusion au temps qu’il faisait, plutôt qu’à la saison, afin d’expliquer pourquoi Jésus choisit d’enseigner à l’abri, dans la “colonnade de Salomon”. Cette colonnade couverte se trouvait à l’est de la cour extérieure des Gentils, à un endroit ou de nombreuses personnes se rassemblaient. — Actes 3:11; 5:12.
Les Écritures divinement inspirées ne disent pas directement que Jéhovah donna la victoire à Judas, ni qu’il lui ordonna de réparer le temple, de rétablir son mobilier, de refaire ses ustensiles et, enfin d’en faire une nouvelle dédicace. Toutefois, pour que les prophéties relatives à Jésus et à son ministère puissent s’accomplir, et pour que les sacrifices de la prêtrise lévitique se perpétuent jusqu’à que le Fils de Dieu offre son grand sacrifice, il fallait que le temple existe et soit en fonction lorsque paraîtrait le Messie (Jean 2:17; Dan. 9:27). Jéhovah avait jadis utilisé des étrangers, comme Cyrus, pour accomplir certains de ses desseins relatifs à son culte (És. 45:1). À bien plus forte raison pouvait-il donc employer un membre de la nation juive, le peuple qui lui était voué!
Quoi qu’il en soit, le temple fonctionnait pendant le ministère de Jésus Christ. Le temple de Zorobabel avait été restauré (ou remplacé) de façon plus ouvragée par Hérode. Pour cette raison, mais aussi à cause de l’aversion qu’ils éprouvaient pour Hérode, les Juifs ne parlaient en principe que de deux temples, celui de Salomon et celui de Zorobabel. On ne trouve aucune condamnation de la fête de la Dédicace, ni dans les paroles de Jésus ni dans les écrits de ses disciples. Cependant, cette fête n’a pas été imposée aux chrétiens, qui, eux, se trouvent sous la nouvelle alliance. — Col. 2:16; Gal. 4:10, 11; Héb. 8:6.
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Fête de la Nouvelle luneAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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FÊTE DE LA NOUVELLE LUNE
Dieu ordonna à Israël de sonner de la trompette sur ses holocaustes et sur ses sacrifices de communion à chaque nouvelle lune, c’est-à-dire au début des mois lunaires du calendrier juif (Nomb. 10:10). Ce jour-là, on devait offrir des sacrifices spéciaux, en plus du sacrifice journalier constant. Il s’agissait d’un holocauste composé de deux taureaux, d’un bélier et de sept agneaux mâles âgés d’un an, outre les offrandes céréalières et les libations correspondantes, ainsi que d’un chevreau comme offrande pour le péché. — Nomb. 28:11-15.
Dans le Pentateuque, les instructions relatives à la nouvelle lune s’arrêtaient là. Toutefois, cette célébration devint par la suite une importante fête nationale. En Ésaïe 1:13, 14, cette observance est mise au même rang que les sabbats et les époques de fête. Au temps des prophètes postérieurs tout au moins, les Israélites s’abstenaient de faire du commerce les jours de nouvelle lune, comme cela ressort d’Amos 8:5 (vers 803 av. n. è.). Ce faisant, ils allaient au delà de ce que les Écritures exigeaient pour ces jours-là. Pourtant, comme les deux texte bibliques l’indiquent, la fête de la nouvelle lune était devenue chez eux totalement formaliste; aussi Jéhovah l’abhorrait-il.
Le jour de la nouvelle lune, il était permis de faire certains travaux qui étaient interdits le jour du sabbat. Cependant, ce jour était tenu pour consacré aux choses spirituelles. Le peuple se rassemblait (És. 1:13; 66:23; Ps. 81:3; Ézéch. 46:3) ou allait consulter les prophètes et les hommes de Dieu. — II Rois 4:23.
Ésaïe annonça qu’il viendrait un temps où toute chair se rassemblerait pour se prosterner devant Jéhovah à la nouvelle lune (És. 66:23). Alors qu’Ézéchiel, au cours de la captivité à Babylone, contemplait une vision du temple, Jéhovah lui dit: “Pour ce qui est de la porte de la cour intérieure qui fait face à l’est, il faudra qu’elle reste fermée pendant les six jours ouvrables, et le jour du sabbat elle devra être ouverte, et le jour de la nouvelle lune elle devra être ouverte. Et le peuple du pays devra se prosterner à l’entrée de cette porte-là lors des sabbats et lors des nouvelles lunes, devant Jéhovah.” — Ézéch. 46:1, 3.
Aujourd’hui les Juifs célèbrent la nouvelle lune par de nombreuses cérémonies détaillées, et ils accordent beaucoup d’importance à cette observance. Rabbi Johanan déclara: “Celui qui récite la bénédiction de la lune au temps convenable est comme celui qui est reçu en audience par la Schékinah [la manifestation de la présence divine].” (The Jewish Encyclopedia, vol. IX, p. 244). En revanche, la Bible montre que les chrétiens ne sont pas tenus d’observer les nouvelles lunes ou les sabbats, célébrations qui faisaient seulement partie de l’ombre des choses à venir, tandis que la réalité se trouve en Jésus Christ. Les fêtes de l’Israël selon la chair ont une signification symbolique, qui trouve son accomplissement dans de nombreux bienfaits que Dieu dispense par l’entremise de son Fils. — Col. 2:16, 17.
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Fête des Gâteaux non fermentésAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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FÊTE DES GÂTEAUX NON FERMENTÉS
Cette fête débutait le 15 Nisan, soit le lendemain de la Pâque, et se poursuivait pendant sept jours, jusqu’à 21 Nisan. Son nom vient des gâteaux non fermentés (héb. matstsâh), le seul pain qu’il était permis de manger pendant les sept jours que durait la fête. Pour confectionner ce pain non levé, on pétrit la pâte avec de l’eau, mais sans levure. Il faut le préparer rapidement si l’on veut en empêcher la fermentation.
Le premier jour de la fête était une assemblée solennelle ou sabbat. Le deuxième jour (16 Nisan), on apportait au prêtre une gerbe des prémices de la moisson des orges, les céréales qui mûrissent le plus tôt en Palestine. Avant cette fête, on ne pouvait manger aucun grain provenant de la nouvelle récolte, fût-il cru, rôti ou sous forme de pain. Le prêtre offrait symboliquement ces prémices à Jéhovah en balançant une gerbe, tandis qu’on offrait en holocauste un bélier en parfait état, dans sa première année, accompagnée d’une offrande céréalière arrosée d’huile et d’une libation (Lév. 23:6-14). La Loi n’ordonnait pas de brûler du grain et de la farine de ces prémices sur l’autel, comme les prêtres le firent plus tard. Il n’y avait pas seulement une offrande publique ou nationale de prémices, mais chaque famille et chaque personne qui avait une possession en Israël pouvait apporter des sacrifices d’action de grâces à l’occasion de cette fête. — Ex. 23:19; Deut. 26:1, 2.
SA SIGNIFICATION
La consommation de gâteaux non fermentés à cette période de l’année s’harmonisait avec les instructions que Jéhovah avait données à Moïse, instructions consignées en Exode 12:14-20, et qui comprenaient, au verset 19 12:19, cet ordre formel: “Sept jours durant il ne devra pas se trouver de pâte aigrie dans vos maisons.” En Deutéronome 16:3, les gâteaux non fermentés sont appelés “pain d’affliction”. Cela rappelait chaque année le départ précipité des Juifs hors du pays d’Égypte (départ si rapide qu’ils n’avaient pas même eu le temps de faire lever leur pâte [Ex. 12:34]). Il se souvenaient ainsi de l’affliction et de l’esclavage dont leur nation avait été délivrée, conformément à ces paroles de Jéhovah: “Afin que tu te souviennes du jour de ta sortie du pays d’Égypte, tous les jours de ta vie.” En appréciant la liberté dont ils jouissaient et en reconnaissant en Jéhovah leur Libérateur, les Israélites étaient ainsi en excellente condition pour la première de leurs trois grandes fêtes annuelles. — Deut. 16:16.
SIGNIFICATION PROPHÉTIQUE
Jésus Christ expliqua l’interprétation de la valeur symbolique du ferment ou du levain. Selon Matthieu 16:6, 11, 12, il donna l’avertissement suivant à ses disciples: “Ouvrez l’œil et prenez garde au levain des Pharisiens et des Sadducéens.” Comme ses disciples raisonnaient entre eux sans comprendre ce qu’il avait voulu dire, il leur déclara sans détour: “‘Comment ses disciples raisonnaient entre eux sans comprendre ce qu’il avait voulu dire, il leur déclara sans détour: “‘Comment ne comprenez-vous pas que je ne parlais pas de pains? Mais prenez garde au levain des Pharisiens et des Sadducéens.’ Alors ils comprirent qu’il avait dit de prendre garde (...) à l’enseignement des Pharisiens et des Sadducéens.” Par ailleurs, Luc rapporte qu’une autre fois Jésus déclara expressément: “Prenez garde au levain des Pharisiens, qui est l’hypocrisie.” (Luc 12:1). En rapport avec la fête des gâteaux non fermentés, l’apôtre Paul prête un sens analogue au levain, lorsqu’il décrit l’attitude que les chrétiens doivent adopter. — I Cor. 5:6-8.
Le 16 Nisan, le deuxième jour de la fête des Gâteaux non fermentés, le grand prêtre balançait les prémices de la moisson des orges, la première récolte de l’année. Il s’agissait donc, en quelque sorte, des premières prémices du pays (Lév. 23:10, 11). Fait éloquent, Jésus Christ fut ressuscité ce jour-là, le 16 Nisan de l’an 33. — Voir PRÉMICES.
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Fête des HuttesAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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FÊTE DES HUTTES
On l’appelle aussi fête de la Récolte ou fête des Tabernacles. En Lévitique 23:39, elle est encore désignée par l’expression “fête de Jéhovah”. On trouve les instruction relatives à sa célébration en Lévitique 23:34-43, Nombres 29:12-38 et Deutéronome 16:13-15. La fête avait lieu du 15 au 21 Éthanim, et une assemblée solennelle, ou sabbat, se tenait le 22. À l’origine, Éthanim (Tischri; septembre-octobre) était le premier mois du calendrier juif. Cependant, après l’exode, il devint le septième mois de l’année sacrée, puisque Abib (Nisan; mars-avril), qui était précédemment le septième mois, devint alors le premiers mois de cette année sacrée (Ex. 12:2). La fête des Huttes célébrait la récolte des fruits du sol, du grain et du vin, “le produit de la terre”. (Lév. 23:39.) On la présente aussi comme “la fête de la Récolte, au tournant de l’année”. Le sabbat du huitième jour fournissait une conclusion solennelle au cycle des fêtes de l’année. — Ex. 34:22; Lév. 23:34-38.
La fête des Huttes clôturait effectivement l’année agricole des Israélites. C’était donc une époque de réjouissances et d’action de grâces pour la bénédiction que Jéhovah avait accordée à toutes leurs récoltes. D’autre part, puisque le jour des Propitiations n’avait eu lieu que cinq jours auparavant, le peuple avait le sentiment d’être en paix avec Jéhovah. Bien que seuls les mâles fussent tenus d’y assister, des familles entières s’y rendaient. Les participants devaient habiter dans des huttes pendant les sept jours que durait la fête. En règle générale, on dressait une hutte par famille (Ex. 34:23; Lév. 23:42). Ces huttes étaient construites dans les cours et sur les toits des maisons, ainsi que dans les cours du temple, sur les places publiques et sur les routes, jusqu’à la distance du chemin d’un jour de sabbat de Jérusalem. — Néh. 8:16.
Pendant cette fête on offrait plus de sacrifices que pour aucune autre célébration de l’année. La nation sacrifiait treize taureaux le premier jour, puis un taureau de moins chaque jour. Ainsi, on offrait durant la fête 70 taureaux, ainsi que 119 autres victimes, agneaux, béliers et chevreaux, outre les offrandes céréalières et les libations. De plus, au cours de la semaine, les participants à la fête apportaient des milliers d’offrandes (Nomb. 29:12-34, 39). Le huitième jour, où l’on ne devait faire aucun travail pénible, on présentait un taureau, un bélier et sept agneau mâle âgés d’un an en holocauste, ainsi que des offrandes céréalières et des libations, et un bouc comme offrande pour le péché (Nomb. 29:35-38). On présentait aussi pendant la fête les prémices des dernières récoltes de l’année. En effet, la Pentecôte, quatre mois auparavant, n’avait marqué que la fin de la première moisson.
Chaque année sabbatique, on lisait la Loi à tout le peuple au cours de la fête (Deut. 31:10-13). La première des vingt-quatre divisions sacerdotales établies par David commençait sans doute son service au temple construit par Salomon fut inauguré à l’époque de cette fête, en 1027 avant notre ère. — I Rois 6:37, 38; I Chron. 24:1-18; II Chron. 5:3; 7:7-10.
Les actions de grâces joyeuses constituaient la caractéristique essentielle de cette fête et la distinguaient de toutes les autres. Jéhovah voulait que son peuple se réjouisse en lui. Nous lisons: “Vous devrez vous réjouir devant Jéhovah, votre Dieu.” (Lév. 23:40). Cette fête donnait aux Israélites l’occasion de rendre grâce pour la récolte. En effet, non seulement les céréales étaient rentrées mais on avait aussi récolté l’huile et le vin, qui contribuaient pour beaucoup aux joies de la vie. Pendant cette fête, les Israélites pouvaient se rappeler que leur prospérité et l’abondance de choses excellentes dont ils jouissaient ne venaient pas de leur propre force. Au contraire, ils devaient leur bien-être à la sollicitude de Jéhovah. Il convenait donc qu’ils méditent profondément sur ces choses. — Deut. 8:14, 18.
COUTUMES ADOPTÉES PLUS TARD
On en vint à adopter plus tard une coutume dont les Écritures hébraïques ne parlent pas, mais à laquelle les Écritures grecques chrétiennes font peut-être allusion (Jean 7:37, 38). Elle consistait à aller puiser de l’eau à l’étang de Siloam et à la verser, avec du vin, sur l’autel, à l’heure du sacrifice du matin. D’après la plupart des autorités, cela se faisait les sept jours de la fête, mais pas le huitième jour. Le prêtre se rendait à l’étang de Siloam avec la cruche en or (sauf le premier jour de la fête, qui était un sabbat; ce jour-là, on prenait l’eau qui se trouvait dans un vase d’or du temple et que l’on était allé puiser la veille à Siloam). Il s’arrangeait pour revenir de Siloam au moment où les prêtre du temple étaient prêts à déposer les morceaux du sacrifice sur l’autel. Quand il entrait par la Porte des Eaux, d’autres prêtres l’annonçaient par une triple sonnerie de trompette. L’eau était ensuite versée dans un bassin et s’écoulait à la base de l’autel, tandis que l’on versait aussi le vin dans un bassin. À ce moment-là, les musiciens du temple accompagnaient le chant du Hallel (Psaumes 113 à 118), tandis que les adorateurs agitaient leurs palmes en direction de l’autel. Cette cérémonie était destinée, pensait-on, à rappeler aux Israélites que Dieu leur avait fourni l’eau du rocher dans le désert. Par ailleurs, c’était aussi une manière de demander à Dieu la pluie pour les cultures de l’année qui commençait, puisque, pour certaines d’entre elles, les semailles allaient bientôt débuter. — Ex. 17:6; Nomb. 20:8-11; Deut. 8:15.
Une autre coutume quelque peu similaire voulait que les prêtre fassent une procession autour de l’autel chacun des sept jours de la fête, en chantant: “Ah! Jéhovah, sauve, s’il te plaît! Jéhovah, accorde le succès, s’il te plaît!” (Ps. 118:25). Cependant, le septième jour, ils devaient faire sept fois le tour de l’autel.
Selon certaines sources rabbiniques, on suivait une autre coutume particulièrement intéressante à l’époque où Jésus était sur la terre. Cette cérémonie commençait à la fin du 15 Tischri, le premier jour de la fête, ou, plus exactement, au début du 16 Tischri, le second jour, et on la renouvelait les cinq soirs suivants. Dans la Cour des femmes, théâtre des préparatifs, on dressait quatre gigantesques porte-lampes d’or, chacun étant pourvu de quatre grands bols d’or. Quatre jeunes gens de famille sacerdotale montaient à des échelles avec de grandes cruches d’huile pour remplir les bols. Les vêtements usagés des prêtre servaient de mèches. Selon certains auteurs juifs, ces lampes répandaient une lumière si intense qu’on la voyait de très loin et qu’elle illuminait les cours des maisons de Jérusalem. Certains hommes, y compris des anciens, dansaient en tenant des torches enflammées et chantaient des louanges, accompagnés par des instruments de musique.
Jésus fit probablement allusion au sens spirituel de la fête des Huttes, et peut-être à la cérémonie de l’eau de Siloam. En effet, “le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, debout, cria en disant: ‘Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive! Celui qui a foi en moi, comme l’a dit l’Écriture: “Du tréfonds de lui-même couleront des torrents d’eau vive.”’” (Jean 7:37, 38). Peut-être pensait-il aussi à l’illumination de Jérusalem par les lampes et les torches de l’esplanade du temple lorsque, un peu plus tard, il s’adressa aux Juifs en ces termes: “Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera absolument pas dans les ténèbres, mais il possédera la lumière de la vie.” (Jean 8:12). Peu après cet entretien avec les Juifs, Jésus a peut-être établi un rapport entre Siloam et les lumières de la fête quand il rencontra un aveugle-né. Après avoir répété à ses disciples: “Je suis la lumière du monde”, il cracha par terre, fit de l’argile avec sa salive, mit cet argile sur les yeux de l’homme et lui dit: “Va te laver à l’étang de Siloam.” — Jean 9:1-7.
Assurément donc, la fête des Huttes fournissait une excellente conclusion à l’année agricole et au cycle des fêtes annuelles. Tout ce qui s’y rapportait respirait la joie, la bénédiction de Jéhovah, la paix et la vie.
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Fête des SortsAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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FÊTE DES SORTS
Voir PURIM.
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Fête des TrompettesAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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FÊTE DES TROMPETTES
Cette fête avait lieu le premier jour (soit à la nouvelle lune) du septième mois, Éthanim (ou Tischri). Ce jour marquait le début de l’année civile chez les Juifs et, dès lors, cette fête se distinguait par son importance de la fête de la nouvelle lune, qui se tenait les onze autres mois. De plus, les instructions relatives à la fête des Trompettes précisaient que ce jour devait être mis à part, comme un jour de saint rassemblement où l’on ne pouvait faire aucun travail pénible.
Cette fête tire son nom du commandement suivant: “Il faudra qu’ait lieu pour vous un repos complet, un Mémorial aux sonneries de la trompette.” “Ce devra être pour vous un jour de sonneries de trompette.” Ce jour-là, on sacrifiait une jeune taureau, un bélier, sept agneaux mâles en parfait état, chacun âgé d’un an, le tout accompagné d’une offrande céréalière de fleur de farine arrosée d’huile et d’un chevreau mâle comme offrande pour le péché. Tout cela venait s’ajouter aux offrandes journalières constantes, ainsi qua’aux sacrifices spéciaux offerts à chaque nouvelle lune. — Lév. 23:24; Nomb. 29:1-6.
En Lévitique 23:24, où l’on ordonne précisément de sonner de la trompette pour la nouvelle lune du septième mois, le terme traduit par “trompette” vient de l’hébreu ḫatsôtserâh. Ce nom désigne une trompette droite, un cornet, par opposition au cor ou shôphâr, qui, lui, était fabriqué dans une corne d’animal. Comme l’indique Psaume 81:3, il semble que l’on sonnait aussi du cor ou shôphâr à cette occasion, ainsi que pour les autres jours de nouvelle lune. Par ailleurs, la tradition affirme également qu’on se servait de ces deux instruments pour la fête des Trompettes.
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Fête du SabbatAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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FÊTE DU SABBAT
La Bible cite le sabbat du septième jour en rapport avec les fêtes et les nouvelles lunes établies. Ce jour devait surtout être consacré à la méditation des choses spirituelles et à l’enseignement de la Loi de Dieu. Certains jours de fête, comme les nouvelles lunes, étaient aussi des sabbats. Toutefois, en règle générale, le sabbat hebdomadaire limitait davantage les activités de la vie courante que la plupart des saints rassemblements ou sabbats des fêtes. Le jour du sabbat, on ne pouvait faire aucun travail, fût-ce une activité pénible, commerciale ou domestique, pas même allumer un feu ou ramasser du bois dans cette intention. Dans le désert, lorsque le sabbat fut institué, il n’y avait pas de manne à ramasser ce jour-là. C’est pourquoi il fallait en ramasser deux fois plus le sixième jour. — Ex. 16:22-27; 20:8; 35:2, 3; Nomb. 15:32-36; voir SABBAT (JOUR DU); SABBATIQUE (ANNÉE).
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FéticheAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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FÉTICHE
Objet que certaines personnes possèdent ou portent en guise de porte-bonheur, pour se protéger contre le mal ou la sorcellerie. Dans l’Antiquité, on employait toutes sortes d’amulettes: colliers, pierres précieuses, ornements et parchemins portant diverses inscriptions. Des prières ou des incantations étaient parfois écrites sur ces fétiches. Superstitieux, celui qui possédait un fétiche s’imaginait qu’il le protégeait contre les accidents, la maladie et les démons. Ceux qui voulaient avoir des fétiches sur eux les perçaient généralement afin de les porter en pendentif.
Les Hébreux et les chrétiens fidèles ne portaient pas d’amulettes. Cependant, les “filles de Sion”, infidèles et hautaines, portaient certains objets qui n’étaient pas de simples ornements, mais des fétiches. Il s’agissait, entre autres choses, d’“ornement en forme de lunes”, c’est-à-dire d’amulettes qui avaient la forme d’un croissant renversé, lequel était peut-être la représentation symbolique de la déesse Astarté (És. 3:18). Les Madianites avaient des ornements en forme de lunes du même genre. Ils en suspendaient au cou de leurs chameaux, probablement dans l’intention de les rendre plus féconds (Juges 8:21, 26). Les “filles de Sion” portaient aussi des “bandeaux”, ou, plus littéralement, de “petits soleils”. Leurs ornements en forme de lunes et leurs “petits soleils” pouvaient ressembler aux croissants lunaires et aux disques solaires trouvés à Ras Shamra, et ils étaient peut-être liés au culte d’une déesse de la fertilité.
Les fétiches égyptiens avaient souvent la forme de créatures associées à diverses fausses divinités. Ce pouvaient être des modèles réduits de taureaux, de crocodiles,
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