BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Les fêtes célébrées à la louange de Jéhovah
    La Tour de Garde 1967 | 1er novembre
    • Les fêtes célébrées à la louange de Jéhovah

      “Les fêtes périodiques de Jéhovah que vous devriez publier sont de saints rassemblements.” — Lév. 23:2, NW.

      1. Quand les fêtes sont-​elles des occasions de joie ? Citez quelques fêtes juives.

      LES fêtes sont des occasions de joie, car dans Deutéronome 16:14 nous lisons : “Tu te réjouiras à cette fête.” Cela est particulièrement vrai lorsqu’une fête est célébrée à la louange de Jéhovah, le Dieu Tout-Puissant. En 1513 avant notre ère, quand Jéhovah organisa son peuple pour en faire une nation, il institua de nombreuses fêtes. Elles sont énumérées dans Lévitique chapitre 23. Le septième jour de chaque semaine était un sabbat, un jour de repos complet, ‘un saint rassemblement’. La Pâque avait lieu le 14 nisan, et elle était suivie de la fête des Pains sans levain qui durait sept jours. Le cinquantième jour à compter du 16 nisan, on offrait les prémices de la moisson ; c’était la fête des Semaines, connue également sous le nom de Pentecôte. La fête des Trompettes avait lieu le premier jour du septième mois. Le dixième jour de ce même mois, le peuple célébrait le grand jour des Propitiations. Le cycle des fêtes se terminait par la plus joyeuse de toutes, la fête des Huttes, laquelle se déroulait du quinzième au vingt et unième jour du septième mois, avec un saint rassemblement final le vingt-deuxième jour. Avec le temps, d’autres fêtes ont été ajoutées, telles que la fête mensuelle de la Nouvelle Lune, la fête des Pourim et enfin celle de la Dédicace, ce qui augmentait le nombre de jours à observer dans l’exercice du culte revenant à Jéhovah. — Nomb. 10:10.

      2. a) Qu’enseignait Jéhovah par l’intermédiaire de ces fêtes ? b) Pourquoi les chrétiens modernes étudient-​ils ces fêtes ?

      2 Ces fêtes n’étaient pas seulement des occasions de joie et de repos, mais également et surtout des occasions de s’édifier sur les plans spirituel et religieux. C’étaient des fêtes à la louange et en l’honneur de Jéhovah. Par le moyen de ces fêtes, Jéhovah, le grand Roi et Législateur, l’Organisateur de la nation, enseignait au peuple sa volonté et ses desseins, ainsi que de nombreux principes fondamentaux. Les Juifs trouvaient également là l’occasion d’exprimer leur reconnaissance et leur gratitude envers Jéhovah pour sa bonté, sa miséricorde et toutes les bénédictions qu’il leur avait accordées durant l’année. En outre, et ceci est très important pour nous, Jéhovah n’a pas seulement enseigné les mêmes principes aux chrétiens de notre époque, mais par le moyen de ces fêtes juives, il a également énoncé des prophéties qui s’accomplissent de nos jours. En d’autres termes, Jéhovah a pris pour acteurs les gens de toute une nation et a présenté dans le grand théâtre qu’était la Palestine, et plus particulièrement à Jérusalem, des scènes qui sont une “ombre des bonnes choses à venir”. (Héb. 10:1.) En observant les Juifs en train de célébrer leurs fêtes, nous pouvons donc être instruits sur des choses importantes qui se réalisent aujourd’hui et, de plus, recevoir un bon enseignement relatif à la volonté de Jéhovah, à ses desseins et à ses principes. Asseyons-​nous donc et suivons les acteurs alors qu’ils jouent différentes scènes se rapportant à chacune des fêtes juives.

      LE SABBAT

      3, 4. a) Décrivez une journée de sabbat. b) Pourquoi les Juifs étaient-​ils réconfortés physiquement et spirituellement en observant le sabbat ?

      3 “On travaillera six jours ; mais le septième jour est le sabbat, le jour du repos : il y aura une sainte convocation. Vous ne ferez aucun ouvrage : c’est le sabbat de l’Éternel, dans toutes vos demeures.” (Lév. 23:3). Il fut prescrit aux Israélites de respecter un sabbat peu après leur libération d’Égypte où ils étaient esclaves, alors qu’ils se dirigeaient vers le mont Sinaï. Cette prescription relative au sabbat fut clairement exprimée dans le quatrième des Dix Commandements (Ex. 20:8-11). Le sabbat commençait au coucher du soleil le sixième jour de la semaine et se prolongeait jusqu’au coucher du soleil du septième jour. Au temps de Jésus, le sabbat était annoncé le sixième jour par six sonneries de trompette, trois vers la neuvième heure (trois heures de l’après-midi) et trois au coucher du soleil. Le sabbat était un jour de repos complet, même pour les esclaves et les animaux. C’était le jour de Jéhovah, un jour qu’il avait béni et mis à part pour être observé. Celui qui comprenait le but du sabbat et obéissait à cette prescription ressentait une joie véritable (És. 58:13, 14). Par contre, celui qui transgressait volontairement ce commandement était condamné à mort.

      4 Les Israélites, qui avaient été esclaves sous la domination cruelle des Égyptiens, pouvaient apprécier la valeur de cette loi si humanitaire. En cessant tout travail profane, les Juifs étaient en mesure de se consacrer à la prière, au culte et à la méditation de la Parole de Dieu. En fait, le sabbat était un jour de grande activité religieuse. Les prêtres étaient plus actifs que n’importe quel autre jour de la semaine. Ils devaient offrir deux agneaux en plus des deux qui étaient sacrifiés chaque jour en holocauste perpétuel (Nomb. 28:9, 10), et les douze pains de proposition placés dans le lieu saint devaient être changés ce jour-​là (Lév. 24:5-8). Il y avait un saint rassemblement, une réunion publique pour le culte et l’instruction. Le peuple devait être instruit dans la loi de Dieu. Comme nous le montre Actes 15:21, au temps des apôtres de Jésus, Moïse était “lu à haute voix chaque sabbat dans les synagogues”. C’était une excellente disposition qui permettait à toute la nation de disposer d’un jour par semaine, étant libre de toutes tâches et de tous travaux quotidiens, pour se rassembler et être instruite dans les lois de Dieu. Les Juifs pouvaient ainsi exprimer leur gratitude pour la bonté de leur Dieu, Jéhovah, et se souvenir de la délivrance miraculeuse de leur captivité en Égypte. Chaque sabbat était une occasion de repos pour le corps et permettait à chacun d’être édifié spirituellement.

      5. a) Quand le sabbat hebdomadaire trouve-​t-​il son accomplissement ? b) À quoi servira le plus grand sabbat ?

      5 Il est bien de savoir que ce sabbat hebdomadaire des Juifs est seulement une “ombre des bonnes choses à venir”. La Bible indique que Jéhovah créa les cieux et la terre en six jours de 7 000 ans chacun. Le septième jour, Jéhovah se reposa de son œuvre créatrice et commença son sabbat. Cependant, les hommes ne sont pas restés dans un repos paisible, ou sabbat, avec Dieu ; à cause de leur désobéissance, ils sont devenus esclaves du péché, de l’imperfection et de la mort. Presque six mille ans de ce septième jour ont passé, et il ne reste qu’un peu plus de mille ans avant qu’il ne s’achève. Parlant du sabbat hebdomadaire, Jésus déclara : “Le sabbat est venu à l’existence pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat.” Ces derniers mille ans sont donc réservés par Jéhovah pour un dessein spécial préfiguré par le sabbat hebdomadaire juif, c’est-à-dire le règne de Jésus-Christ, son Fils, car Jésus avait ensuite ajouté : “Donc le Fils de l’homme est Seigneur même du sabbat.” (Marc 2:27, 28). Il s’agit d’un sabbat de mille ans à l’intérieur même du grand sabbat ou repos de 7 000 ans de Jéhovah. Tout comme le sabbat hebdomadaire, le grand sabbat de mille ans sera consacré au culte de Jéhovah et à l’enseignement de ses justes exigences à tous les vivants, y compris ceux qui auront été ressuscités des tombes commémoratives. — Héb. 10:1 ; Gen. 2:1-3 ; Jean 5:28, 29.

      6. Pourquoi Jésus a-​t-​il effectué de nombreuses guérisons le jour du sabbat ?

      6 Durant les années 29 à 33 de notre ère, Jésus fit des œuvres puissantes, particulièrement les jours de sabbat. Il rendit la vue aux aveugles et l’ouïe aux sourds ; il guérit des malades et des infirmes et ressuscita même des morts. Tout cela était une ombre des choses merveilleuses qu’il accomplira au cours de son règne sabbatique de mille ans. Il ne sera permis à personne de troubler la paix et le repos de ce jour, ce que préfigurait la mise à mort de tous les transgresseurs du sabbat (Nomb. 15:32-36). Durant ce sabbat de mille ans, la famille humaine sera réellement réconfortée physiquement et spirituellement, et elle se dirigera progressivement vers la perfection. En adorant Dieu de toute leur âme et en lui obéissant, les hommes pourront jouir pleinement des bénédictions que Jéhovah leur accordera par l’entremise de son Roi, Jésus-Christ. Après six mille ans de malheurs et d’asservissement au péché, à l’imperfection et à la mort sous la domination cruelle de Satan, il est merveilleux de savoir à l’avance que les hommes croyants sont maintenant à la veille d’être délivrés de cet état de choses et de jouir d’un grand sabbat dont le Fils de Dieu est le Seigneur. Quel jour heureux !

      LA NOUVELLE LUNE ET LA FÊTE DES TROMPETTES

      7. Quelles étaient quelques-unes des caractéristiques de la fête de la Nouvelle Lune ?

      7 La Loi de Moïse donne à deux reprises des instructions à propos de l’observance de la Nouvelle Lune, laquelle marquait le commencement de chaque mois. On devait sonner de la trompette et offrir des sacrifices spéciaux, comme pour les autres jours de joie et les fêtes (Nomb. 10:10 ; 28:11-15). Avec le temps, l’observance de la Nouvelle Lune fut élargie au point de devenir une fête importante qui fut citée avec les sabbats et les “solennités”. (És. 1:13 ; Ézéch. 46:1 ; Osée 2:13 2:11, NW.) La Loi ne précise pas que tous les genres de travaux devaient cesser le jour de la Nouvelle Lune des mois ordinaires ; nous constatons cependant qu’au neuvième siècle avant notre ère, le prophète Amos réprimanda les marchands qui attendaient avec impatience la fin de la Nouvelle Lune, afin de reprendre leur commerce frauduleux. Ce fait indique que le peuple avait pour coutume de cesser tout commerce et tout travail profane pendant les jours de nouvelle lune, et de profiter de ceux-ci pour se rassembler. — Amos 8:5 ; I Sam. 20:5, 24.

      8. a) Pourquoi était-​ce un jour favorable pour recevoir une instruction religieuse ? b) Quel enseignement les chrétiens peuvent-​ils en tirer ?

      8 La Nouvelle Lune, comme le sabbat, était un jour de culte spécial et une occasion favorable pour l’enseignement public au temple. Les prêtres et les autres serviteurs de Dieu étaient très actifs ce jour-​là, car les Juifs avaient l’habitude de consulter ces serviteurs de Dieu pour recevoir leur aide et une instruction privée (Ézéch. 46:1 ; II Rois 4:22, 23). La Loi prévoyait des dispositions spéciales pour la Nouvelle Lune du septième mois appelé éthanim ou tisri, ce jour étant considéré comme un saint rassemblement. Il était particulièrement prévu qu’aucun travail, quel qu’il soit, ne devait être accompli ce jour-​là. Ainsi, outre les cinquante-deux sabbats hebdomadaires, les Juifs bénéficiaient de douze jours spéciaux supplémentaires durant lesquels ils louaient Jéhovah, l’adoraient et étaient instruits dans sa Parole. Le fait que Jéhovah ait pris des dispositions pour une instruction et une activité religieuses aussi importantes, devrait faire comprendre aux chrétiens de notre époque qu’il est nécessaire de se réserver du temps pour adorer Jéhovah et étudier sa Parole, en privé et au sein de la congrégation chrétienne.

      LE JOUR DES PROPITIATIONS

      9. a) Quand avait lieu le jour des Propitiations, et que devait faire tout le peuple ? b) Décrivez dans ses grandes lignes le jour des Propitiations.

      9 Dans le mois d’éthanim, neuf jours après la joyeuse fête des Trompettes, une autre célébration était prévue ; c’était le jour le plus important pour Israël, celui des Propitiations, lequel devait être observé le dixième jour du septième mois. Il y avait un saint rassemblement et aucun travail ne devait être effectué. Les Israélites avaient reçu le commandement d’affliger leur âme, vraisemblablement en jeûnant. La façon dont se déroulait toute cette journée est décrite en détail dans le chapitre 16 du Lévitique. Pour que vous profitiez au maximum de cette étude, nous aimerions vous encourager à lire entièrement ce chapitre. Comme vous le remarquez, le grand prêtre offrait un jeune taureau pour les péchés d’Aaron et de sa maison, et pour la tribu de Lévi ; ensuite, il présentait deux boucs ; le premier, “pour Jéhovah”, était sacrifié pour faire la propitiation pour le reste de la nation, et le deuxième était gardé vivant “pour Azazel”. Après avoir porté de l’encens dans le Très-Saint du tabernacle, le grand prêtre faisait l’aspersion du sang des deux animaux offerts en sacrifice de propitiation, celui du taureau puis celui du bouc, devant le couvercle de l’arche dans le Très-Saint. Plus tard, la carcasse des deux animaux était emmenée hors du camp et brûlée. Le grand prêtre confessait tous les péchés du peuple sur la tête du bouc vivant qui était ensuite conduit dans le désert d’où il ne devait pas revenir. Le grand prêtre se baignait alors et changeait de vêtements, après quoi il offrait en holocauste deux béliers, l’un pour Aaron et sa maison et l’autre pour le reste de la nation.

      10. Quel plus grand dessein le jour des Propitiations servait-​il ?

      10 Bien que le jour des Propitiations en Israël fût une source d’encouragement et d’édification spirituelle, il n’était qu’une ombre d’une chose plus importante, dirigeant l’attention des Juifs vers le Messie, le Libérateur, qui devait venir, car leurs sacrifices d’animaux ne pourraient jamais enlever réellement les péchés. Les Hébreux sincères qui suivaient la Loi au mieux de leurs possibilités se rendaient compte que “les hommes ne peuvent jamais, avec les mêmes sacrifices qu’ils offrent continuellement, d’année en année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. Autrement, n’aurait-​on pas cessé d’offrir les sacrifices (...) ? Au contraire, par ces sacrifices, on rappelle d’année en année le souvenir des péchés”. (Héb. 10:1-3.) En offrant les sacrifices prévus pour le jour des Propitiations, les Juifs fidèles étaient dirigés vers le Grand Prêtre plus important et son meilleur sacrifice, le seul à pouvoir véritablement enlever les péchés. Dans les Psaumes, il est montré que le prix du rachat des hommes est si élevé qu’il est absolument hors des possibilités de qui que ce soit d’entre eux de l’offrir (Ps. 49:8, 9 49:7, 8, NW). L’apôtre Paul, un fidèle Hébreu, a déclaré : “Ainsi donc la Loi est devenue notre tuteur menant à Christ, afin que nous fussions déclarés justes par suite de la foi.” — Gal. 3:24.

      11. Qu’est-​ce que les sacrifices étaient incapables de faire pour les Juifs, mais quelle satisfaction leur procuraient-​ils ?

      11 L’apôtre a consacré une grande partie de sa lettre aux Hébreux à exposer la signification de ces choses. Il décrit le tabernacle et ses caractéristiques, ainsi que le grand prêtre qui entre un seul jour de l’année à l’intérieur du Très-Saint avec le sang des animaux, qu’il offre en sacrifice non pas seulement pour le peuple, mais également pour lui-​même. Il dit : “Ainsi l’esprit montre clairement par là que la voie menant au lieu saint n’avait pas encore été manifestée tant que subsistait la première tente. Cette tente même est une comparaison pour le temps fixé qui est là à présent.” Ensuite, il fait remarquer que les sacrifices offerts “ne peuvent rendre parfait, en ce qui concerne sa conscience, l’homme qui fait le service sacré”. Cependant, lorsque le grand prêtre effectuait son service, les Israélites éprouvaient une certaine satisfaction. Ils accomplissaient la volonté de Dieu pour cette époque, car “c’étaient des exigences légales concernant la chair et elles furent imposées jusqu’au temps fixé pour redresser les choses”. — Héb. 9:1-10.

      12. À quoi servait la tente dans le désert ?

      12 L’apôtre poursuit alors en expliquant que la Loi, y compris le jour des Propitiations, était une figure de choses plus grandes. Il dit : “Cependant, quand le Christ est venu comme grand prêtre des bonnes choses qui ont eu lieu par la tente plus grande et plus parfaite, non faite de main d’homme, c’est-à-dire pas de cette création, il est entré une fois pour toutes dans le lieu saint, non, pas avec du sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son propre sang, et nous a obtenu une délivrance éternelle.” (Héb. 9:11, 12). La tente dans le désert était une disposition divine permettant aux Israélites de s’approcher de Jéhovah par l’entremise de leur grand prêtre, ce qui les maintenait dans la faveur de Dieu et sur la voie les menant au temps où Dieu pourvoirait au véritable sacrifice. Avant ce moment-​là, ils étaient purifiés dans un sens physique, car Paul déclare qu’ils sont sanctifiés jusqu’à la pureté de la chair. — Héb. 9:13.

      LA TENTE PLUS GRANDE

      13. a) Qu’est-​ce que “la tente plus grande et plus parfaite, non faite de main d’homme” ? b) Que reçoivent les adorateurs qui s’approchent de cette tente ?

      13 Mais qu’est-​ce que “la tente plus grande et plus parfaite, non faite de main d’homme” ? Il ne s’agit pas d’un édifice au sens littéral, mais de la disposition prise par Dieu pour faire la propitiation en faveur de la société humaine. Dieu a également pourvu au Grand Prêtre antitypique, Jésus, lequel est parfait et n’a donc pas besoin d’offrir de sacrifice pour lui-​même ; son sacrifice peut couvrir les péchés des autres. Il a été ressuscité par Jéhovah dans l’esprit et a pénétré dans le Très-Saint véritable, le ciel même, où Dieu a pris des dispositions légales pour qu’il puisse présenter la valeur de son sacrifice (Héb. 9:24). À ce propos, Paul déclare : “Combien plus le sang du Christ, qui par un esprit éternel s’est offert lui-​même sans tache à Dieu, purifiera-​t-​il notre conscience des œuvres mortes pour que nous rendions un service sacré au Dieu vivant ?” (Héb. 9:14). Ceux qui viennent à Jésus reçoivent plus que la purification de la chair. Ils peuvent réellement trouver du repos en abandonnant la conscience du péché qui les tourmentait, pour jouir d’une bonne conscience qu’ils ont demandée à Dieu par l’intermédiaire de Christ. — I Pierre 3:21.

      LE JOUR DES PROPITIATIONS ANTITYPIQUE

      14. a) Quand et par quel événement le jour des Propitiations antitypique commença-​t-​il ? b) Comment Jésus a-​t-​il servi de bouc “pour Azazel” ? c) Comment a-​t-​il accompli l’image consistant à porter, dans le Très-Saint le sang du taureau et celui du bouc ?

      14 En Israël, le jour des Propitiations occupait entièrement le dixième jour du septième mois. Sur quelle période de temps le jour des Propitiations antitypique s’étend-​il ? Il commença avec le baptême de Jésus, lorsqu’il se présenta lui-​même à Dieu pour faire sa volonté et s’engagea, en automne de l’an 29 de notre ère, dans une voie qui allait le mener à faire le sacrifice de sa vie. Cela correspondait au moment où le taureau et les deux boucs étaient amenés vers l’autel, dans le parvis du tabernacle. Ce jour s’est prolongé jusqu’en 33 de notre ère, où Jésus a servi de bouc “pour Azazel”. Il a maintenu jusqu’à la mort une intégrité parfaite en dépit de l’épreuve et de la persécution cruelle infligées par Satan, emportant les péchés du peuple dans le “désert”, dans l’oubli éternel (És. 53:3-7). Les prières, le pieux dévouement et l’intégrité de Jésus, semblables à l’encens porté dans le Très-Saint, ont été agréables à Jéhovah et ont accompli le premier but de la venue de Jésus sur la terre, savoir la justification de Dieu. Il faut inclure dans le jour des Propitiations antitypique l’ascension de Jésus dans les cieux, événement qui correspond à l’entrée du grand prêtre dans le Très-Saint avec le sang du taureau puis celui du bouc. Jésus, qui a effectué son œuvre sacrificielle, est pur et a maintenant revêtu de nouveaux “vêtements”, savoir la gloire et l’immortalité en sa qualité de Grand Prêtre éternel selon la manière de Melchisédek (Héb. 6:20). Mais avec la présentation de la valeur de son sang dans le Très-Saint, le jour des Propitiations antitypique fut mené à son termea.

      15. a) Comment l’apôtre Paul montre-​t-​il que la présentation dans les cieux de la valeur du sacrifice de Christ est autre chose que l’application des bienfaits du jour des Propitiations antitypique ? b) En quel sens ceux qui souhaitent bénéficier de la rançon doivent-​ils affliger leur âme et ne faire “aucun ouvrage” ?

      15 Poursuivant sa lettre, l’apôtre Paul montre que l’application des bienfaits du grand jour des Propitiations est autre chose ; il dit : “Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois [à cause du péché d’Adam], mais après quoi vient un jugement, ainsi le Christ également a été offert une seule fois pour porter les péchés de beaucoup [qui ont hérité du péché d’Adam] ; et la seconde fois qu’il apparaîtra, ce sera hors du péché et à ceux qui l’attendent ardemment pour leur salut.” (Héb. 9:27, 28). Tous les hommes sont sous la condamnation du péché, car ils descendent de leur père Adam. Par le Christ, un “jugement” vient hors du péché pour que tous les hommes puissent avoir l’occasion d’être libérés de l’incapacité qu’ils ont héritée sans le vouloir, et puissent individuellement faire leurs preuves (Rom. 8:20). Pour qu’ils profitent de la rançon et de la guérison qu’elle procure, il faut que ses mérites leur soient appliqués. Pour obtenir le salut, il ne suffit pas de savoir que la valeur de la rançon a été présentée au ciel. Les hommes doivent se repentir et demeurer, avec foi et obéissance, attachés au sacrifice de Christ et à ses services en tant que Grand Prêtre. Ils ne peuvent faire “aucun ouvrage” selon leur propre volonté en cherchant à se justifier eux-​mêmes par leurs œuvres. Le Grand Prêtre a donc encore à faire pour étendre les bienfaits de son sacrifice de propitiation. — Héb. 4:3, 10.

      16. Où les 144 000 reçoivent-​ils d’une façon complète les bienfaits de la rançon ? Montrez que là ne s’arrête pas l’application des mérites du sacrifice de Christ.

      16 L’application de la rançon du Christ présente deux aspects, tout comme en Israël il y avait deux sacrifices pour le péché le jour des Propitiations, en Israël. Ayant offert la valeur de sa vie humaine à son Père Jéhovah et ayant racheté la famille humaine, Christ peut maintenant étendre les bienfaits de la rançon à l’humanité. Nous nous souvenons qu’Aaron faisait l’aspersion du sang du taureau devant l’arche d’alliance pour la tribu sacerdotale de Lévi. Depuis l’an 33 de notre ère jusqu’à maintenant, Jésus-Christ a béni du haut des cieux ses 144 000 frères spirituels, qui ont reçu l’onction, en les faisant directement bénéficier de son sacrifice. Ils sont admis dans la nouvelle alliance pour être des rois et des prêtres avec Christ durant son règne sabbatique de mille ans (Luc 22:20 ; Rév. 20:6). Mais ils ne sont pas les seuls à bénéficier du sacrifice de Christ. Après l’aspersion du sang du taureau, le grand prêtre faisait celle du sang du bouc pour Jéhovah, en faveur du peuple. Le sacrifice du Christ a eu lieu pour toute la famille humaine, et il doit être appliqué d’une manière impartiale à tous ceux qui exercent la foi. Quand ?

      17. Quand les mérites de la rançon seront-​ils étendus aux hommes sur la terre, et quand l’application des bienfaits du grand jour des Propitiations sera-​t-​elle menée à son terme ?

      17 Il faudra les mille ans du règne de Christ pour étendre les mérites de son sacrifice rédempteur à tous ceux qui l’acceptent avec foi, y compris ceux qui auront été ressuscités du Schéol ou Hadès (Rév. 20:13). À la fin des mille ans, la postérité d’Abraham aura béni toutes les familles de la terre (Gen. 12:3 ; 22:18). Tous ceux qui auront profité de ces bénédictions atteindront la perfection. C’est alors que l’œuvre consistant à étendre aux hommes les bienfaits du grand jour des Propitiations aura été menée à son terme. Les mérites du sacrifice rédempteur de Christ auront été appliqués d’une manière complète et impartiale, et il aura été démontré que le grand jour des Propitiations de Jéhovah n’était pas vain.

      UNE DEMEURE POUR DES HOMMES PARFAITS

      18. Qu’est-​ce qui garantit que la famille humaine connaîtra une terre paradisiaque ?

      18 À ce moment-​là, la rançon de Jésus aura permis le rachat de la famille humaine et l’aura menée vers la perfection. Mais qu’en sera-​t-​il de la terre, le lieu où ces hommes devront vivre ? Lorsque nous considérons le dessein originel de Dieu en Éden, nous constatons que ce jardin était un sanctuaire, un endroit où Dieu pouvait habiter par l’esprit. C’était un lieu de perfection et de beauté, un cadre idéal pour ceux qui voudraient servir leur Dieu dans une sainteté parfaite. Puisque Jéhovah habitera de nouveau avec les hommes et que ceux-ci renoueront des relations filiales avec lui, il s’ensuit qu’une terre paradisiaque est liée à la perfection de l’homme. Cela signifie que la terre tout entière deviendra un paradis conformément aux lois du grand Architecte, Jéhovah, qui en avait décidé ainsi à l’origine. Combien il est édifiant et encourageant de comprendre la signification prophétique du jour des Propitiations typique et de ses bienfaits ! — Rom. 8:20, 21.

      LA FÊTE DES POURIM

      19. Quels faits historiques ont amené l’institution de la fête des Pourim ?

      19 Vers l’année 474 avant notre ère, une nouvelle fête fut ajoutée à la liste des fêtes juives. Les événements historiques qui ont amené Mardochée à inaugurer cette fête de deux jours, appelée Pourim, ont une signification si importante et sont tellement encourageants pour les chrétiens de notre époque que nous aimerions en discuter avec vous. Les Juifs se trouvaient sous la domination des Perses et étaient dispersés dans les 127 provinces de cet empire. Un certain Haman, un Amalécite qui haïssait les Juifs, était le chef de tous les princes de l’Empire perse. Cet homme avait décidé dans son cœur d’exterminer tous les Juifs du territoire perse. Comme il était dévot et superstitieux, il consulta ses dieux pour savoir quel jour il devait ordonner l’extermination des Juifs ; il le fit en jetant le Pour, ou sort. Le sort tomba sur le treizième jour du douzième mois, appelé adar. Il avait ainsi presque une année pour préparer son action criminelle, car il avait jeté le sort le premier mois de l’année. Mais cela donnait également le temps aux Juifs de se tourner vers leur Dieu, de le prier de les délivrer et de se préparer pour cette délivrance. — Esther 9:20-22 ; 3:1-7.

      20. Quelles fausses accusations ont été portées contre les Juifs, et avec quelles conséquences ?

      20 Connaissant alors la date qui avait été choisie d’une manière superstitieuse, Haman présenta sa requête au roi ; il prétendit que les Juifs formaient un peuple séditieux et dangereux et qu’ils n’obéissaient pas aux lois du roi, ayant leurs propres coutumes, différentes de celles du peuple perse. Haman déclara qu’il fournirait l’argent nécessaire pour couvrir les frais de cette action criminelle — elle ne coûterait rien à la couronne —, et que dix mille talents d’argent (environ 42 000 000 de francs) iraient au trésor du roi. Le roi répondit favorablement à sa requête. Une loi fut promulguée pour qu’on tuât les Juifs de tout l’Empire perse le treizième jour du mois d’adar. Il semblait qu’Haman était parvenu à l’apogée de sa gloire ; mais les choses changèrent rapidement. — Esther 3:9-15.

      21. a) Comment les Juifs ont-​ils réagi devant cette attaque, et quel en a été le résultat ? b) Quels jours ont été choisis pour cette fête, et pourquoi ?

      21 Grâce à l’intervention courageuse de la reine Esther, elle-​même une Juive, on promulgua une loi contraire qui garantissait aux Juifs le droit de “défendre leur vie, de détruire, de tuer et de faire périr (...) tous ceux (...) qui prendraient les armes pour les attaquer (...), le treizième jour du douzième mois, qui est le mois d’Adar”. Sous l’excellente direction du fidèle Mardochée, les Juifs se préparèrent à la défense. Quand le jour prévu arriva, ils furent aidés non seulement par le peuple perse, mais, selon le récit historique, par ‘tous les chefs des provinces, des satrapes, des gouverneurs, des fonctionnaires du roi, (...) à cause de l’effroi que leur inspirait Mardochée (...). Ils tuèrent soixante-quinze mille de ceux qui leur étaient hostiles’. Dans Suse la citadelle, le combat se poursuivit le jour suivant, et un total de 810 ennemis furent tués, y compris les dix fils d’Haman. Les Juifs des provinces et ceux de Suse firent respectivement un banquet le quatorzième et le quinzième jour du mois. Suite à ces événements, Mardochée ordonna aux Juifs de célébrer chaque année les quatorzième et quinzième jours du mois d’adar et d’en faire des “jours de festin et de joie où l’on s’envoie des portions les uns aux autres et où l’on distribue des dons aux indigents”. De cette façon, le souvenir de leur délivrance était rappelé chaque année aux Juifs, et, année après année, ils rendaient honneur et gloire à Jéhovah, le Dieu de délivrance. — Esther 8:9 à 9:22, Dh.

      ACCOMPLISSEMENT MODERNE

      22. a) Qui les Juifs préfiguraient-​ils ? Qui Haman préfigurait-​il ? b) Quelles fausses accusations ont été portées ?

      22 Tout comme les Juifs du temps de Mardochée, le petit nombre des frères spirituels de Christ encore sur la terre, le “reste” de l’Israël spirituel, a été accusé de sédition et d’être un danger pour la sécurité de l’État. Leur extermination en tant que témoins de Jéhovah, le Très-Haut, a été décrétée par la classe de l’Haman moderne, les conducteurs religieux de la chrétienté. Tout comme Assuérus dominait sur l’Empire perse, Jésus-Christ exerce le pouvoir légal sur toute la terre depuis 1914. Il a permis que des attaques haineuses semblables, sous la forme de fausses accusations de toute sorte, soient lancées pour attenter à la vie du reste, afin de le soumettre à une épreuve sévère. Tout comme le roi de Perse avait donné aux Juifs la possibilité de défendre leur vie, Jésus-Christ a, lui aussi, permis aux membres du reste de lutter contre leurs ennemis pour survivre en tant que témoins de Jéhovah.

      23. Comment les membres du reste ont-​ils combattu pour défendre leur vie ?

      23 Le clergé de la chrétienté, aidé de l’État, allait-​il pouvoir tuer les membres du reste dans leur rôle de témoins de Jéhovah et détruire leur œuvre consistant à prêcher le Royaume de Dieu ? Jamais ! De la même façon que les Juifs du temps d’Assuérus, les sujets du Seigneur ont combattu avec zèle pour préserver leur vie et leurs droits de prédicateurs et témoins, non pas avec des armes matérielles, mais en utilisant les moyens légaux à leur disposition, ainsi que “l’épée de l’esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu”. (Éph. 6:13-17.) Fermement, ils ont continué de prêcher la bonne nouvelle du Royaume établi. Grâce à leurs armes spirituelles et aux moyens légaux disponibles, ils ont non seulement préservé leur vie spirituelle en tant que témoins de Jéhovah et leur droit de prêcher le nom de Dieu dans le monde entier, mais ils ont aussi “tué”, dans un sens symbolique, de nombreux adversaires en détruisant la puissance et l’influence de leurs ennemis qui ont été incapables d’anéantir leur œuvre de prédication.

      24. a) Que préfigurait la mort des ennemis des Juifs ? b) Comme dans le drame typique, qui s’est joint au reste pour l’aider ?

      24 L’activité du reste a ruiné l’influence de la fausse religion, à un tel point que des milliers de personnes au cœur honnête ont abandonné ses rangs et pris position aux côtés du reste, tout comme au temps de Mardochée où “beaucoup de gens d’entre les peuples du pays se firent Juifs”. (Esther 8:17.) À cette époque, le peuple avait pu voir que le roi avait retiré sa faveur à Haman pour l’accorder aux Juifs, et qu’il avait même pris des dispositions pour le salut de ceux-ci. De même, depuis 1931, et plus particulièrement depuis 1935, de nombreuses personnes ont été impressionnées en voyant les preuves que la faveur de Dieu reposait sur le petit reste des Israélites spirituels. Ces gens ont pu suivre la lutte menée par les membres de ce reste contre le monde entier, afin de sauver leur vie en tant que témoins chrétiens de Jéhovah. Ils ont été vivement frappés par la fermeté et la persévérance avec lesquelles le reste a combattu pour la véritable adoration et le maintien des principes moraux purs. Même certains hommes ayant une haute position dans le monde, semblables aux princes et aux gouverneurs du temps de Mardochée, ont aidé le reste dans sa lutte en lui accordant un soutien officiel et judiciaire. Aux yeux du reste et de la “grande foule” de ceux qui se sont joints à lui pour prêcher la bonne nouvelle du Royaume, les chefs religieux antitypiques sont déjà sans force et sans influence ; ils sont morts, et le temps est très proche où Jésus-Christ, qui détient le pouvoir royal, exterminera complètement ses ennemis terrestres lors de la bataille d’Harmaguédon. D’ici là, de nombreuses personnes encore prendront position aux côtés du reste, comme le drame l’a préfiguré. La fête des Pourim qui était célébrée dans les temps anciens a donc un sens antitypique qui donne aux chrétiens de notre époque l’espérance certaine que Dieu remportera la victoire sur tous ses ennemis.

      LA FÊTE DE LA DÉDICACE

      25. Quels événements ont amené une nouvelle dédicace du temple ?

      25 Les événements ayant conduit à l’inauguration de la fête de la Dédicace sont très intéressants. En 198 avant notre ère, la Palestine tomba sous la coupe d’Antiochus III, roi de Syrie. Son fils, Antiochus IV Épiphane, était un fanatique religieux. Il fit de grands efforts pour convertir les Juifs à la religion grecque. Il pilla le temple de Jérusalem et mit en place un grand prêtre favorisant l’hellénisation du pays. Défiant Jéhovah, il fit une nouvelle dédicace du temple, le dédiant au dieu olympien Zeus ou Jupiter. Dans la cour du temple, il construisit un nouvel autel païen au-dessus du grand autel de Dieu, sur lequel étaient auparavant brûlés les holocaustes offerts à Jéhovah. Finalement, le 25 kisleu de l’an 168 avant notre ère, un sacrifice fut offert pour la première fois sur l’autel païen érigé en l’honneur de Zeus du mont Olympe, en Grèce. Des copies de la Loi furent brûlées, et le fait d’en posséder un exemplaire était passible de mort. La circoncision était considérée comme un crime capital, et les Juifs furent même contraints de manger de la viande de porc.

      26. Pourquoi la fête de la Dédicace fut-​elle instituée ? À quelle date était-​elle célébrée ?

      26 Cette profanation du sanctuaire de Jéhovah et l’hellénisation des Juifs par la force cruelle provoquèrent, en 167 avant notre ère, un soulèvement dirigé par les Maccabées. Pendant trois ans, les Syriens livrèrent une guerre implacable contre les Juifs, mais ils furent finalement vaincus malgré leur force militaire d’une supériorité écrasante. Jérusalem fut reprise par les Juifs en 165 avant notre ère, et le 25 kisleu, soit exactement trois ans après la profanation du temple par les Syriens, le sanctuaire fut purifié et de nouveau dédié à Jéhovah. Ce fut un jour mémorable qui a été commémoré par les Juifs jusqu’à notre époque. Année après année, le 25 kisleu (novembre/décembre), les Juifs ont célébré la fête de la Dédicace du temple. Cette fête durait huit jours. Les Juifs s’assemblaient dans le temple ou dans la synagogue proche de leur demeure. Selon la tradition juive, c’était une occasion de réjouissances et de festivités. La fête de la Dédicace fut donc ajoutée aux fêtes prévues par la Loi de Moïse.

      27. Quelle importante leçon les vrais adorateurs peuvent-​ils tirer de la célébration des fêtes ?

      27 La purification du temple de l’idolâtrie païenne était certainement une bonne raison pour instituer une fête joyeuse devant être commémorée chaque année. Jéhovah préserva le temple jusqu’à la venue du Messie. Jésus-Christ lui-​même était présent au temple durant les jours de la fête de la Dédicace (Jean 10:22, 23). Mais depuis longtemps, les Juifs avaient cessé d’agir en harmonie avec cette fête ; ils avaient eux-​mêmes souillé le temple au point que Jésus leur déclara qu’ils avaient fait de cette “maison de prière, (...) une caverne de brigands”. Leur apostasie les conduisit même à rejeter le Messie, lequel leur dit en retour : “Voici, votre maison vous est abandonnée.” Nous comprenons donc que les fêtes ne sont à la louange et à l’honneur de Jéhovah que si ceux qui les célèbrent se conduisent en harmonie avec la signification de ces fêtes (Mat. 21:13 ; 23:38). Dans l’article suivant, nous examinerons d’autres dispositions intéressantes en rapport avec les “fêtes périodiques” de Dieu, et nous verrons comment Jéhovah a accompli ce qu’elles représentaient d’une manière qui honore son nom.

  • Les trois rassemblements nationaux annuels
    La Tour de Garde 1967 | 1er novembre
    • Les trois rassemblements nationaux annuels

      “Trois fois par année, tout mâle d’entre vous se présentera devant Jéhovah, votre Dieu, dans le lieu qu’il aura choisi.” — Deut. 16:16, AC.

      1. Quels rassemblements nationaux avaient lieu chaque année en Israël ?

      OUTRE les fêtes que les Juifs célébraient sur le plan local, dans leur ville ou leur village, des dispositions avaient été prises pour trois grands rassemblements nationaux. Il s’agissait de saints rassemblements devant Jéhovah, à propos desquels la Loi donnait ce commandement : “Trois fois par année, tout mâle d’entre vous se présentera devant Jéhovah, votre Dieu, dans le lieu qu’il aura choisi.” Jéhovah désirait donc que la nation tout entière se rassemblât trois fois par an dans le lieu qu’il avait choisi lui-​même. Depuis le temps de Salomon, cet endroit était le temple de Jérusalem. Jéhovah avait également déterminé le moment de ces rassemblements annuels, ainsi que le programme de ceux-ci. Le premier était fixé au début du printemps et durait huit jours, du 14 au 21 nisan, période au cours de laquelle on célébrait la Pâque et la fête des Pains sans levain. Un peu plus tard, le 6 sivan, un rassemblement d’un jour était prévu pour la fête des Semaines ou Pentecôte. La troisième et dernière assemblée avait lieu en automne, du 15 au 21 éthanim ; elle était réservée pour la célébration de la fête des Huttes, qui se terminait par un rassemblement final et solennel, le 22 éthanim. — Deut. 16:16, AC ; Lév. 23:4-22, 33-36, CT ; Ex. 23:14-17.

      2. Comment le peuple profitait-​il de ces rassemblements ?

      2 Ces rassemblements étaient des “fêtes [périodiques] de Jéhovah” et personne ne se ‘présentait devant Jéhovah les mains vides. Chacun faisait ses offrandes, selon les bénédictions que Jéhovah, son Dieu, lui avait accordées’. Mais cela ne signifie pas que ceux qui assistaient à ces assemblées n’en retiraient pas de grands bienfaits. La compagnie de leurs frères leur faisait comprendre qu’ils formaient un peuple, une nation sainte, servant Jéhovah, le seul vrai Dieu, dans l’unité. Le culte quotidien au temple, la louange et les actions de grâces rendues publiquement à Jéhovah pour sa bonté et ses bénédictions, et les conseils reçus des prêtres, tout cela fortifiait les assistants et les encourageait à continuer de servir fidèlement Jéhovah. Les fêtes étaient un encouragement pour tous, et plus particulièrement pour ceux qui venaient de loin ou d’endroits isolés. Elles permettaient de jouir d’un grand bonheur devant Jéhovah et d’une compagnie fraternelle heureuse ; c’étaient des rassemblements joyeux et édifiants pour la nation tout entière. — Lév. 23:4 ; Deut. 16:16, 17, AC ; Lév. 23:40 ; Deut. 14:24-27.

      3. a) Comment Jéhovah montra-​t-​il que ces “fêtes périodiques” étaient très importantes ? b) Comment de nombreux chefs de famille considéraient-​ils ces rassemblements ?

      3 Jéhovah savait que ces rassemblements nationaux annuels étaient indispensables pour l’unité de la nation et la pureté de son culte à travers tout le pays. C’est pourquoi il ordonna que tout le peuple masculin y assistât, et, pour la Pâque par exemple, il décréta que tout Israélite masculin qui, bien que remplissant les conditions requises pour être présent, c’est-à-dire en étant pur et n’étant pas en voyage, transgresserait volontairement ce commandement serait puni de mort (Nomb. 9:13). De nombreux chefs de famille juifs reconnaissaient que ces rassemblements étaient si édifiants et avaient une si grande valeur sur les plans éducatif et social, qu’ils n’allaient pas seuls à Jérusalem, mais ils emmenaient avec eux leur femme et leurs enfants. Quel voyage stimulant et intéressant pour une famille, et quelle impression durable sur les jeunes esprits ! Beaucoup de familles suivaient les conseils de la Loi en mettant un peu d’argent de côté chaque mois, afin de pouvoir assister à ces assemblées annuelles ; de cette façon, ces voyages ne représentaient pas un fardeau pécuniaire trop lourd. Joseph, le père nourricier de Jésus, était un chef de famille semblable, faisant preuve de prévenance et d’amour. Sa maison avait “coutume d’aller d’année en année à Jérusalem pour la fête de la pâque”. — Luc 2:41-50.

      4. Pourquoi les hommes d’Israël devaient-​ils avoir la foi pour se rassembler trois fois par an à Jérusalem ?

      4 Le fait de devoir monter à Jérusalem trois fois par an pour assister à ces rassemblements, seuls ou avec toute leur famille, mettait à l’épreuve la foi des Israélites masculins en la protection de Jéhovah. Pourquoi ? Le récit historique des Écritures hébraïques nous indique que les Juifs étaient entourés d’ennemis et qu’ils devaient combattre sans cesse pour préserver leur indépendance. Parmi ces ennemis, il y avait les Philistins, les Syriens, les Amalécites, les Amorites, les Ammonites, les Moabites, les Égyptiens, les Assyriens et les Babyloniens qui, tous, convoitaient la Palestine. Quelle belle occasion pour ces ennemis d’envahir le pays alors que tous les hommes se trouvaient à Jérusalem pour les fêtes ! Seuls quelques femmes et quelques enfants restaient au foyer. La nation entière aurait-​elle foi en Jéhovah pour ce qui était de la protection du pays, des villes et des maisons privées de leurs habitants, conformément à la promesse que Dieu avait faite en ces termes : “Personne ne convoitera ton pays pendant que tu monteras pour te présenter devant Jéhovah, ton Dieu, trois fois par an.” (Ex. 34:24, AC). Tournons-​nous de nouveau vers la grande scène qu’était Jérusalem et observons les Juifs durant leurs rassemblements annuels ; cela nous édifiera et nous encouragera.

      LA FÊTE DE LA PÂQUE

      5, 6. Décrivez la célébration de la Pâque.

      5 Lors de la célébration de la Pâque, le 14 nisan, un jeune garçon juif pouvait demander à son père : “Que signifie pour vous cet usage ?” (Ex. 12:26). Le père pouvait répondre : “Ce fut le 14 nisan [de 1513 avant notre ère], alors que nos pères demeuraient depuis 215 ans en Égypte, la plupart du temps comme esclaves subissant le mauvais traitement de leur cruel maître égyptien, que Jéhovah délivra son peuple et démontra qu’il était plus puissant que tous les dieux d’Égypte. Quatre jours auparavant, le dixième jour du mois, chaque chef de famille avait dû prendre dans sa maison un agneau ou chevreau mâle d’un an et sans défaut. Après le coucher du soleil du 14 nisan, il l’avait égorgé sans qu’un seul de ses os ne fût brisé et rôti entièrement. En même temps, il en avait appliqué le sang, en éclaboussant, sur le linteau et les deux montants de la porte, là où chaque passant pouvait le voir. Après cela, personne ne fut autorisé à quitter la maison.

      6 “Plus tard dans la soirée, tous les membres de la famille se réunirent autour de la table pour manger l’agneau ou chevreau pascal avec des pains sans levain et des herbes amères. Ils le mangèrent en hâte, sans s’asseoir, mais debout, les reins ceints, les sandales aux pieds et le bâton à la main. Ils étaient prêts à quitter le pays cette nuit-​là, comme Jéhovah le leur avait promis par l’intermédiaire du prophète Moïse. Jéhovah s’avéra être le vrai Dieu. À minuit, l’ange de Jéhovah frappa tous les premiers-nés égyptiens, ceux des hommes et des animaux, depuis celui de Pharaon jusqu’à celui du plus misérable des Égyptiens. Mais à cause du sang qui se trouvait sur les portes de nos pères, l’ange passa par-dessus leurs maisons. C’est pourquoi cette fête est appelée ‘Pâque’, parce que le mot hébreu qui la désigne rappelait aux Israélites que l’ange est passé par-dessus leurs maisons et que leurs premiers-nés ont été épargnés. Cette dixième plaie força l’obstiné Pharaon à laisser aller le peuple de Jéhovah. Six cent mille hommes, sans compter les femmes et les enfants, ainsi qu’une multitude de gens d’origine diverse se mirent en marche le lendemain matin et quittèrent le pays comme un peuple libre. Quelle merveilleuse libération !

      7. Qu’est-​ce qui fut ajouté à la célébration de cette fête, et pourquoi ?

      7 “Ce jour doit toujours être commémoré en Israël. Avant même la délivrance des Juifs, Jéhovah avait donné cet ordre à Moïse : ‘Vous conserverez le souvenir de ce jour, et vous le célébrerez par une fête en l’honneur de Jéhovah ; vous le célébrerez de génération en génération.’ En mangeant l’agneau pascal avec des pains sans levain et des légumes verts amers, les Israélites rappellent non seulement les afflictions subies en Égypte et le départ hâtif de ce pays, mais également leur délivrance miraculeuse du cruel esclavage auquel le puissant Pharaon les avait soumis. C’est ce qui a fait de la Pâque une fête joyeuse. Pour exprimer cette joie, on introduisit plus tard l’usage du vin dans la célébration de la fête de la libération ; en outre, des cantiques étaient chantés, comme le ‘Halleluia égyptien’, c’est-à-dire les Psaumes 113 et 114, durant la première partie de la célébration, et les Psaumes 115 à 118 à la fin de la fête. Ainsi, mon fils, le sacrifice de l’agneau pascal a non seulement sauvé les premiers-nés, mais il a également procuré la grande délivrance de notre peuple. En célébrant cette fête, les Juifs doivent donc être pleins de gratitude envers Jéhovah, leur grand Dieu et Libérateur. Elle doit être une joyeuse fête à la louange et à l’honneur de Jéhovah.” — Ex. 12:14, 27-42, AC.

      UNE MEILLEURE DÉLIVRANCE

      8. Qui est le véritable Agneau pascal ?

      8 La Pâque n’était pas seulement un joyeuse fête commémorant des événements passés, mais également une ombre des bonnes choses à venir, attirant l’attention sur le véritable et plus grand Agneau pascal. L’apôtre Paul révèle qui est, pour nous, le véritable Agneau pascal : “Car en fait Christ notre pâque a été sacrifié.” (I Cor. 5:7). Jésus-Christ fut sacrifié comme l’Agneau parfait de Dieu, exactement le 14 nisan de l’an 33 de notre ère. Par ce sacrifice, le fondement a été posé pour une délivrance bien plus grande que celle de la captivité égyptienne.

      9. a) Que symbolise le fait que les premiers-nés ont été épargnés lors de la Pâque en Égypte ? b) Qu’est-​ce qui a été célébré après la Pâque, et qu’est-​ce que cela préfigurait ?

      9 Cette délivrance est celle des “premiers-nés” spirituels de Jéhovah, les frères spirituels de Christ, les 144 000. Jéhovah les a délivrés de l’esclavage du péché et de la mort et a fait d’eux des fils spirituels ayant la perspective de la vie immortelle dans les cieux. Le jour de la Pâque, les Israélites célébraient la délivrance des premiers-nés ; mais la fête des Pains sans levain, qui suivait la Pâque et durait sept jours, correspondait à la délivrance de tout Israël et de la multitude de gens d’origine diverse à travers la mer Rouge. Le sacrifice de Christ est donc le fondement permettant à la grande foule des “autres brebis” de Jésus d’être, elle aussi, délivrée à Harmaguédon de ce monde qui est sous la domination du grand Pharaon, Satan le Diable, et d’avoir l’occasion de vivre éternellement sur la terre. — Ex. 12:37-39, 42 ; I Cor. 5:8 ; Rév. 7:9 ; Jean 10:16.

      LA FÊTE DES PAINS SANS LEVAIN

      10. Que rappelait aux Juifs la fête des Pains sans levain ?

      10 Le jour suivant la Pâque marquait le commencement de la fête des Pains sans levain, laquelle durait sept jours, du 15 au 21 nisan. Durant ces sept jours, les Israélites ne mangeaient que du pain non fermenté ; en fait, on ne devait rien trouver qui fût fermenté dans leur demeure. Cette loi était très stricte ; quiconque était surpris à manger quelque chose qui avait levé devait être retranché du peuple, mis à mort. Le rejet de tout ferment et de tout vieux pain levé, indiquait que les Juifs avaient abandonné derrière eux toutes les mauvaises influences égyptiennes sur les plans religieux, politique et moral, et qu’ils avaient commencé à vivre comme un peuple pur et libre, voué entièrement à Jéhovah, leur Dieu et Protecteur. Par suite, cette fête leur rappellerait non seulement leur délivrance des afflictions subies en Égypte et leur sortie précipitée hors de ce pays, mais également qu’ils devaient se préserver de toute pratique païenne, ainsi que du levain du monde de Satan. Les pains sans levain graveraient dans leur mémoire qu’ils devaient servir Jéhovah avec sincérité et selon la vérité. — Ex. 12:39 ; Deut. 16:3.

      11. Quels sacrifices avaient lieu le 16 nisan, et pourquoi ?

      11 Le jour suivant, le 16 nisan, était également important. C’était la seconde journée de la fête des Pains sans levain, le début officiel de la moisson. Les Juifs n’avaient pas le droit de manger le produit de la nouvelle moisson avant ce jour, au cours duquel les prémices étaient offertes à Jéhovah. Ce jour-​là, le grand prêtre devait balancer de côté et d’autre une gerbe des prémices de la récolte des orges devant Jéhovah, au sanctuaire (Lév. 23:10-14). Durant cette fête de sept jours, outre les sacrifices habituels, deux jeunes taureaux, un bélier et sept agneaux mâles étaient offerts chaque jour en holocauste, ainsi qu’un bouc en sacrifice de propitiation, sans compter les offrandes volontaires faites individuellement. La fête atteignait son point culminant avec une assemblée générale finale le septième jour, le 21 nisan. — Lév. 23:8 ; Nomb. 28:19-24 ; Ex. 23:15.

      12. Que nous apprend II Chroniques 30:21, 22 ?

      12 Les Juifs qui assistaient à ce rassemblement éprouvaient les mêmes sentiments que ceux qui montèrent à Jérusalem au temps d’Ézéchias. Nous lisons à ce propos : “Les Israélites qui se trouvaient à Jérusalem célébrèrent pendant sept jours, et en grande liesse, la fête des Azymes [des Pains sans levain], tandis que les lévites et les prêtres louaient chaque jour Yahvé de toutes leurs forces. (...) Pendant sept jours ils prirent part au festin de la solennité, célébrant les sacrifices de communion et louant Yahvé, le Dieu de leurs pères.” (II Chron. 30:21, 22, Jé). C’était un rassemblement joyeux et édifiant, rappelant à la nation tout entière sa délivrance d’Égypte et son obligation de demeurer pure et loyale dans le service et le culte de Jéhovah. Tout le peuple était fortifié et chacun était édifié spirituellement.

      “CÉLÉBRONS (...) LA FÊTE”

      13. Comment les chrétiens de notre époque célèbrent-​ils la fête ?

      13 Dans I Corinthiens 5:7, 8, l’apôtre Paul donne des instructions aux chrétiens, y compris à ceux de notre vingtième siècle, afin qu’ils célèbrent la fête des Pains sans levain ; il dit : “Faites disparaître le vieux levain [comme le faisaient les Juifs], afin que vous soyez une masse nouvelle, selon que vous êtes exempts de ferment. Car en fait Christ notre pâque a été sacrifié. Célébrons, par conséquent, la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des pains non fermentés de sincérité et de vérité.” Grâce au sacrifice de Jésus, les 144 000 Israélites spirituels ont été libérés du monde dominé par Satan et de la condamnation qui le frappe. Il a été dit qu’ils formaient “une race élue, une prêtrise royale, une nation sainte, un peuple pour une possession spéciale” pour Jéhovah (I Pierre 2:9). Aussi longtemps qu’ils sont sur la terre, ils doivent demeurer dans cette condition sainte, ce que préfiguraient les pains sans levain. Ils doivent se préserver du levain de ce vieux système de choses, de sa fausse religion et de sa dégradation morale. Aucune impureté physique ou spirituelle n’est tolérée parmi eux. Ils doivent sans cesse célébrer une fête de louanges et de joie, avec sincérité et selon la vérité, et proclamer avec allégresse les desseins de Jéhovah dans le monde entier. Les membres de la “grande foule” des “autres brebis” qui, aujourd’hui, se sont rangés à leurs côtés, doivent avoir la même attitude mentale.

      14. Que préfigurait l’action du grand prêtre qui balançait de côté et d’autre une gerbe des prémices de la récolte des orges ?

      14 Le fait de balancer de côté et d’autre la gerbe des prémices de la moisson des orges préfigurait un autre point important. C’est encore l’apôtre Paul qui nous donne la bonne compréhension. Il écrit : “Mais maintenant Christ a été ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis dans la mort. (...) Christ les prémices.” Aucun ferment ou levain, symbolisant le péché, ne devait être associé à la présentation des prémices de l’orge, car Jésus-Christ était “loyal, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs”. Tout comme la gerbe était balancée le 16 nisan, Jésus fut ressuscité en tant que “prémices”, ou premier-né d’entre les morts, le 16 nisan de l’an 33 de notre ère. Si Jésus est appelé les “prémices” ou le “premier-né d’entre les morts”, c’est qu’il doit y avoir d’autres “fruits” après lui. C’est ce que préfigurait la fête suivante. — I Cor. 15:20-23 ; Héb. 7:26 ; Actes 26:23 ; Col. 1:18 ; Rév. 1:5.

      LA FÊTE DES SEMAINES

      15. a) Quand avait lieu la fête des Semaines ? b) Quelles offrandes spéciales étaient faites ?

      15 Le cinquantième jour à compter du 16 nisan, soit le 6 sivan, avait lieu le deuxième rassemblement national, appelé fête des Semaines ou Pentecôte, nom qui signifie cinquantième jour. Il durait un jour. De nombreux Juifs restaient à Jérusalem depuis la Pâque jusqu’à la Pentecôte, laquelle était une fête très joyeuse. C’était “la fête de la moisson, des prémices de ton travail, de ce que tu auras semé dans les champs”. (Ex. 23:16.) À cette époque de l’année, la moisson des blés était terminée dans la plupart des régions du pays, et les prémices étaient offertes à Jéhovah, au sanctuaire. “Vous apporterez de vos demeures deux pains pour offrande balancés ; ils (...) sont cuits avec du levain : ce sont les prémices de Jéhovah.” Il est intéressant de noter que le levain était utilisé pour cette fête. De nombreux sacrifices supplémentaires étaient offerts et le peuple faisait des offrandes personnelles selon les bénédictions qu’il avait reçues de son Dieu Jéhovah. Tout le monde était dans la joie, y compris les esclaves, les étrangers, les orphelins et les veuves. — Lév. 23:17-21, AC ; Deut. 16:10-12.

      16. Que symbolisent les deux pains ? Pourquoi y en avait-​il deux ?

      16 La fête des Semaines la plus remarquable qui ait jamais eu lieu fut célébrée après la résurrection de Jésus, en l’an 33 de notre ère. Le médecin et historien Luc a rapporté en détail les événements ayant marqué cette Pentecôte mémorable (Voyez le chapitre 2 des Actes). C’est ce jour-​là que ce que représentait l’offrande balancée des pains fermentés commença à se réaliser. Les deux pains symbolisaient le corps complet des 144 000 membres du corps de Christ, oints de l’esprit, balancés ou présentés comme saints devant Jéhovah par Jésus-Christ, le Grand Prêtre antitypique. Les 120 disciples rassemblés dans la chambre haute étaient les premiers membres à être présentés ; la moisson des autres membres s’est poursuivie depuis la Pentecôte de l’an 33 jusqu’à nos jours, un reste de ceux-ci vivant encore actuellement sur la terre. Les premiers ont été choisis d’entre les Juifs charnels, ce que préfigurait l’un des deux pains, et les autres d’entre les nations gentiles, à partir de l’an 36 lorsque Pierre a prêché à Corneille, ce que symbolisait le deuxième “pain”. — Actes 10:1-48.

      17. a) Que symbolisaient les pains cuits avec du levain ? b) En quel sens ceux qui sont préfigurés par les pains sont-​ils des “prémices” ?

      17 Le fait que les deux pains étaient fermentés symbolise que tous ont hérité du péché et qu’ils ont besoin du sacrifice de Jésus pour devenir saints aux yeux de Jéhovah. Tout comme les deux pains étaient les prémices de la moisson des blés, de la même façon les 144 000 sont les premiers à être tirés du milieu de la famille humaine pécheresse et déclarés justes et saints devant Jéhovah. À ce propos on peut lire : “Parce qu’il l’a voulu, il nous a engendrés par la parole de vérité, pour que nous soyons une sorte de prémices de ses créatures.” “Ce sont ceux qui (...) ont été achetés d’entre le genre humain comme prémices pour Dieu et pour l’Agneau.” Ils sont des “prémices” ou “une sorte de prémices”. Tout comme l’orge, et non le blé, était LES prémices, de même Jésus-Christ constitue les toutes premières prémices de Dieu. D’autre part, puisque ces 144 000 sont qualifiés de prémices d’entre le genre humain, c’est qu’un plus grand nombre de créatures seront sauvées et obtiendront la vie éternelle, non pas dans les cieux, mais sur la terre. Il est intéressant de constater que cela est préfiguré par le troisième et dernier rassemblement. — Jacq. 1:18 ; Rév. 14:4.

      LA FÊTE DES HUTTES

      18. De quelle façon les Juifs célébraient-​ils la fête des Huttes ?

      18 À la fin de l’année, en automne, avait lieu le troisième et dernier rassemblement national. Il était prévu du 15 au 21 éthanim ou tisri et se terminait par une assemblée le 22. Tous les Israélites masculins devaient de nouveau se présenter au temple de Jérusalem, devant Jéhovah, cette fois pour célébrer la fête des Huttes. Pendant la durée de celle-ci, les Juifs rassemblés devaient habiter pendant sept jours dans des huttes, ou tabernacles, construites avec “des branches de palmiers, des rameaux d’arbres touffus”. Les huttes étaient dressées sur les toits, dans les cours des maisons, dans les rues, dans le parvis du temple et même dans la campagne, à une faible distance des murs de la ville. Cette fête rappelait aux Juifs leur vie nomade lorsque Jéhovah les avait fait habiter dans des tentes durant les quarante ans de leur marche dans le désert. Elle leur rappelait plus spécialement comment Jéhovah avait pris soin d’eux après leur délivrance d’Égypte. Ils pouvaient se souvenir avec joie et reconnaissance de la bienveillance paternelle de Jéhovah qui leur avait assuré l’abri et la nourriture et qui les avait fait ‘marcher dans ce grand et affreux désert, où il y a des serpents brûlants et des scorpions, dans des lieux arides et sans eau, et qui a fait jaillir pour eux de l’eau du rocher le plus dur, qui leur a fait manger dans le désert la manne inconnue à leurs pères’. — Lév. 23:40-43, Jé ; Deut. 8:15, 16 ; 16:16, CT ; Néh. 8:16, Jé.

      19. Pourquoi cette fête était-​elle également appelée “fête de la récolte” ?

      19 Cette fête était également appelée la “fête de la récolte”, car elle était célébrée à la fin de la récolte des produits du pays, les fruits des champs, des oliveraies et des vignes. C’était une fête de la récolte à l’occasion de laquelle le peuple se rassemblait pour remercier Jéhovah de ses bontés et pour exprimer sa gratitude en offrant de nombreux sacrifices. Durant ces sept jours, l’holocauste spécial se montait à soixante-dix jeunes taureaux, sans compter les nombreuses autres offrandes. — Nomb. 29:12-34.

      20. Pourquoi était-​ce la fête la plus joyeuse de l’année ?

      20 Les Juifs célébraient la fête de la Récolte cinq jours seulement après la purification rituelle de leurs péchés, le jour des Propitiations. Ils avaient donc le sentiment d’être purs, d’être le peuple de Jéhovah rassemblé devant lui, et, de ce fait, ils pouvaient célébrer cette dernière fête avec beaucoup de joie et d’allégresse. C’était le rassemblement annuel le plus joyeux. Tous les sept ans, lorsqu’il n’y avait pas de récolte puisqu’il s’agissait d’une année sabbatique, ainsi que la cinquantième année, celle du Jubilé, le peuple se rassemblait durant cette fête pour écouter la lecture de la Loi. — Deut. 16:16 ; 31:10-13.

      21. Quelles pratiques ont été ajoutées plus tard à la célébration de la fête des Huttes ?

      21 Avec le temps, d’autres pratiques furent ajoutées. Les Juifs se sont mis à employer des branches de palmier en signe de joie et de victoire. Chaque matin, un prêtre remplissait un vase en or d’eau de l’étang de Siloé, le portait au temple où l’on sonnait de la trompette, et déclarait les paroles suivantes d’Ésaïe : “Vous puiserez de l’eau avec joie aux sources du salut.” (És. 12:3). Le soir, au temple, il était de coutume d’illuminer la cour des femmes avec de grosses lampes en or. Le huitième jour, le cycle des trois rassemblements nationaux se terminait comme il convenait par une assemblée générale de toute la nation, où l’on répétait certains rites des sept jours précédents. C’était le point culminant de cette joyeuse fête et l’occasion de louer et d’honorer Jéhovah Dieu. Chacun s’en retournait dans sa maison, le cœur débordant de gratitude, encouragé et fortifié spirituellement.

      LES “AUTRES BREBIS”

      22. Quelle relation y a-​t-​il entre Jean 10:16 et la fête de la Récolte ?

      22 Jésus a déclaré : “J’ai d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos ; celles-là aussi je dois les amener.” (Jean 10:16). Le rassemblement des “autres brebis” à notre époque a été illustré d’une façon merveilleuse par la fête de la Récolte. Depuis 1919, le reste de l’Israël spirituel est très occupé par la prédication de la bonne nouvelle du Royaume. Suite à cette œuvre de proclamation, “une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toutes nations, et de toutes tribus, et de tous peuples, et de toutes langues” a pris position à ses côtés (Rév. 7:9). Ces “autres brebis” sont récoltées ou rassemblées près de la classe du temple de Jéhovah, représentée par le reste, pour être protégées au cours de la proche bataille d’Harmaguédon. Tout comme Jéhovah a béni les récoltes des Juifs du passé, de la même façon il bénit le rassemblement actuel des “autres brebis”.

      23. a) Que préfigurait le fait que les Juifs demeuraient dans des huttes ? b) Que symbolisait l’holocauste des soixante-dix jeunes taureaux ? c) Que symbolisait l’usage des palmes ?

      23 Les Juifs habitant dans des huttes durant la fête étaient une image du reste et des “autres brebis” qui considèrent que leur séjour dans le vieux système de choses actuel n’est que temporaire, car ils attendent une demeure permanente, dans le ciel pour les membres du reste et dans le paradis terrestre pour les “autres brebis”. Ces huttes n’étaient pas compliquées. De la même façon, le peuple de Jéhovah moderne possède, outre le pieux dévouement, “la faculté de se suffire à soi-​même” ainsi que “la nourriture et le vêtement”, ce qui leur suffit (I Tim. 6:6-8). Les membres de ce peuple sont heureux et joyeux de pouvoir participer à cette grande œuvre de récolte et d’aider leurs semblables à accepter Jésus comme la rançon. Ils savent que seul le sacrifice de Jésus procurera le pardon réel des péchés. Les soixante-dix jeunes taureaux sacrifiés au cours des sept jours de la fête indiquent que le sacrifice de Jésus est complet, du point de vue terrestre et céleste, et qu’il est fait pour tout le genre humain symbolisé par les soixante-dix générations mentionnées dans Genèse, chapitre 10. En signe de joie, les Juifs des temps anciens portaient des palmes dans leurs mains. Il est intéressant de remarquer que dans Révélation 7:9, les membres de la grande foule sont décrits comme ayant des palmes dans leurs mains. Ils ont sans aucun doute de bonnes raisons d’exprimer leur joie en criant à haute voix : “Le salut, nous le devons à notre Dieu, qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.” — Rév 7 Verset 10.

      24. Qu’a fait Jésus au cours de cette fête, et qu’est-​ce que cela signifie pour nous ?

      24 Pendant la fête des Huttes, on enseignait la Loi au peuple. Jésus a suivi cette coutume, car nous lisons : “Comme à présent la fête était à moitié passée, Jésus monta au temple, et il enseignait.” Il en est de même pour les membres du reste à notre époque ; ils prêchent et enseignent la loi de Dieu sur la terre tout entière, aidés par environ un million d’“autres brebis” déjà rassemblées. Cet enseignement nous dirige vers quelque chose de plus rafraîchissant que les eaux de la fontaine de Siloé. C’est pourquoi le septième et dernier jour de la fête, Jésus fit cette déclaration à ses auditeurs présents au temple : “Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui a foi en moi, comme l’ont dit les Écritures : ‘De son tréfonds couleront des fleuves d’eau vive.’”

      25. À quel fait survenant chaque soir de cette fête Jésus a-​t-​il pu faire allusion ?

      25 Cet enseignement éclaire beaucoup plus que les quatre lampes en or qui, dans le temple, illuminaient la cour des femmes chaque soir de la fête. C’est à cela que Jésus a pu faire allusion lorsque, peut-être le lendemain de la fête de l’an 32, il déclara : “Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera en aucune façon dans les ténèbres, mais il possédera la lumière de la vie.” La célébration de la fête de la Récolte antitypique est en cours ; des milliers d’“autres brebis” ont déjà été amenées à l’organisation de Jéhovah et des milliers viendront encore, ceci pour la justification du nom de Jéhovah, à sa louange et à son honneur. — Jean 7:14-16, 37, 38 ; 8:12.

      LES ASSEMBLÉES MODERNES

      26. Pourquoi les réunions et les assemblées sont-​elles nécessaires aux chrétiens des temps modernes ?

      26 C’est avec beaucoup d’intérêt que nous avons observé les Juifs en train de célébrer leurs fêtes. Tout au long de l’examen de celles-ci, vous avez pu éprouver l’ardent désir de vous joindre avec votre famille à tous ceux qui étaient rassemblés à Jérusalem, afin de jouir de leur compagnie fraternelle et de participer à leur joie et à leur bonheur, d’adorer Jéhovah, de lui offrir des sacrifices et de lui rendre gloire. Votre désir peut être actuellement réalisé dans une large mesure. Jéhovah avait pris des dispositions pour que son peuple ancien célébrât des fêtes et se réunît en saints rassemblements ; à notre époque, il a pris des dispositions semblables pour son peuple moderne. Tout comme au temps des Juifs, il est nécessaire aujourd’hui que les chrétiens se rassemblent en assemblées joyeuses et édifiantes. D’ailleurs l’histoire moderne des chrétiens prouve que ces assemblées sont d’un réel profit.

      27. Pour ce qui est des assemblées, quelles dispositions l’organisation de Jéhovah a-​t-​elle prises, et comment doit-​on les considérer ?

      27 Outre les cinq réunions hebdomadaires de la congrégation, les témoins de Jéhovah se réunissent généralement trois fois par an à l’occasion d’assemblées de circonscription, de district, nationales ou internationales. Pour eux, ces rassemblements sont très importants ; c’est pourquoi ils y sont présents. Comme les Israélites des temps anciens, ils sont reconnaissants pour la valeur éducative et stimulante de ces assemblées. Ils suivent le conseil de Paul qui nous exhorte à ne pas “abandonner notre assemblée, (...) mais en nous encourageant mutuellement, et cela d’autant plus que vous voyez approcher le jour”. — Héb. 10:25.

      28. En quel sens les témoins de Jéhovah actuels ne se présentent-​ils pas les “mains vides” aux réunions hebdomadaires ?

      28 Tout comme les Juifs ne devaient pas se présenter les mains vides devant Dieu lorsqu’ils assistaient aux fêtes périodiques de Jéhovah, de même les témoins de Jéhovah des temps modernes sont heureux de pouvoir apporter leur contribution lorsqu’ils se réunissent, que ce soit pour les réunions hebdomadaires ou pour les grandes assemblées. Ils sont joyeux, et ils le manifestent. Ils le démontrent en se préparant convenablement s’ils participent à l’une quelconque des parties du programme. Ils se préparent à l’avance pour donner des commentaires aux réunions où l’on étudie la Bible. Ils ne permettent pas que leurs problèmes personnels attristent leur visage lorsqu’ils sont aux réunions ; ils reflètent le bonheur, car ils sont heureux de voir leurs frères, de jouir de leur compagnie fraternelle, de leur amitié et de leur gentillesse, et de pouvoir accueillir les étrangers qui viennent à la Salle du Royaume. En agissant ainsi, ils mettent vraiment en pratique le conseil de Paul les exhortant à s’encourager mutuellement.

      29. Comment cela est-​il vrai pour les plus grandes assemblées ?

      29 Dans les grandes assemblées, ils sont heureux de travailler comme volontaires dans les différents services, que ce soit comme gardien, comme membre des équipes de nettoyage, pour participer au programme ou pour toute autre tâche pour laquelle ils peuvent mettre leurs capacités au service de Jéhovah. Certains accordent l’hospitalité aux délégués venus à ces congrès ; d’autres mettent leur matériel à la disposition de l’assemblée ou bien contribuent aux dépenses de celle-ci. Étant ainsi dirigés par l’esprit de Jéhovah, ces rassemblements sont une joyeuse réussite à la louange du nom de Jéhovah. Les gens du dehors considèrent ces assemblées comme des modèles du genre et sont incités à témoigner d’un plus grand respect pour Jéhovah, pour sa Parole et pour son organisation.

      30. Comment les témoins de Jéhovah considèrent-​ils les assemblées, et qu’en est-​il résulté ?

      30 Tout comme les Juifs des temps anciens mettaient de côté des produits de leurs champs et de leurs troupeaux en vue des fêtes périodiques, de la même façon les témoins de Jéhovah actuels se préparent à l’avance en prévoyant leurs vacances et en économisant de l’argent, afin que tous les membres de leur famille puissent assister à ces assemblées. Il en est résulté un puissant témoignage en faveur du nom de Jéhovah et un encouragement mutuel. Ce fut le cas pour les récentes assemblées qui ont eu lieu en Amérique latine et auxquelles des centaines de témoins des États-Unis, du Canada et d’autres pays ont pu assister, formant ainsi un solide lien d’union avec leurs frères chrétiens et augmentant leur compréhension et leur amour réciproque. — Deut. 14:22-27.

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager