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L’Église hollandaise en désaccord avec RomeLa Tour de Garde 1971 | 1er janvier
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Ils ont retrouvé la foi en Dieu et dans sa Parole véridique. Ils n’éprouvent plus le besoin de moderniser l’Église mais ont dit eux-mêmes : “Nous devons changer individuellement pour être en harmonie avec la Parole de Dieu.”
Beaucoup d’autres personnes ont également compris ce besoin. Impliquées directement ou indirectement dans les conflits qui existent dans l’Église, elles ont fait les pas nécessaires pour plaire à Dieu. Elles n’agissent pas ainsi par simple esprit de rébellion et elles ne se laissent pas aller non plus à l’indifférence envers Dieu. Elles désirent réellement être en paix avec lui et accomplir sa volonté.
Ainsi, bien que les difficultés grandissent au sein de l’Église catholique, un grand nombre de personnes ont eu les yeux ouverts. Elles saisissent l’occasion qui leur est offerte pour avoir une idée exacte de leurs relations avec Dieu selon le point de vue biblique. Ces personnes se réjouissent d’apprendre que Dieu a pour dessein de mettre fin au désordre qui règne dans le monde et d’accorder la vie éternelle dans la justice à ceux qui font réellement sa volonté. — Mat. 7:21-23 ; Ps. 37:10, 11, 29.
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Le chant, partie intégrante de notre culteLa Tour de Garde 1971 | 1er janvier
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Le chant, partie intégrante de notre culte
LA BONNE nouvelle du Royaume de Dieu que les serviteurs de Jéhovah portent aux habitants de la terre est, non sans raison, appelée un cantique. C’est un chant magnifique, harmonieux, apportant la consolation et la joie à ceux qui l’écoutent, comme le fait un beau chant au sens propre du mot. Il est donc très approprié qu’il nous soit maintes fois ordonné de chanter ce cantique, comme nous le voyons dans Psaume 96:1 (AC) et Isaïe 42:10 (AC) : “Chantez à Jéhovah un cantique nouveau.”
En qualité de serviteurs de Jéhovah, non seulement nous avons reçu l’ordre de chanter ce cantique symbolique, mais encore nous sommes encouragés à chanter des cantiques proprement dits dans l’exercice de notre culte. On est en droit d’affirmer que, de toutes les formes d’adoration et de louange envers Jéhovah Dieu, — par la prière, par des discours publics, par le ministère du champ et par notre conduite exemplaire, — le chant de cantiques à la louange de Jéhovah est l’une des plus belles.
Le chant de tels cantiques entre dans le culte que les chrétiens rendent à Jéhovah Dieu. Jéhovah écoute ces cantiques, comme il écoute nos prières. Le chant offre à tous l’occasion de prendre une part active au culte. Dans la mesure où nous y participerons pleinement, nous en retirerons de la joie et serons édifiés spirituellement.
Dans l’Antiquité
Il est réellement intéressant de noter le rôle éminent que l’ancien peuple de Dieu accordait à la musique dans son culte. À ce propos, l’historien Kurt Sachs déclara : “Rares sont les livres du monde qui peuvent affirmer avoir plus d’importance pour l’histoire de la musique que la Bible.” D’après le Oxford Companion to Music, “dans toute l’histoire de l’antique peuple juif (...) les allusions à la musique sont peut-être plus nombreuses que dans l’histoire de n’importe quel autre peuple”. Le Grove’s Dictionary of Music and Musicians, tome IV, pose cette question : ‘Les Juifs étaient-ils surtout un peuple de musiciens ?’ Il y répond en ces termes : “Oui (...). Le roi Sennachérib demanda au roi Ézéchias et reçut de lui, en tribut, de nombreux musiciens juifs, hommes et femmes. Les Babyloniens demandaient aux Israélites en exil de les distraire par des chants.” Le Psaume 137 (AC) nous laisse entendre que ces exilés chantaient principalement les ‘cantiques de Sion’, “le cantique de Jéhovah”.
Combien typique est donc l’exhortation suivante : “Chantez à Dieu, chantez ! Chantez à notre roi, chantez ! Car Dieu est roi de toute la terre, chantez un cantique !” (Ps. 47:7, 8 47:6, 7, NW). Le cantique entonné par les Israélites après leur délivrance de la mer Rouge est le premier chant à la louange de Jéhovah rapporté par la Bible. Avec quelle allégresse les délivrés ont dû chanter ces paroles : “Je chanterai à Jéhovah, car il a fait éclater sa gloire : Il a précipité dans la mer cheval et cavalier.” — Ex. 15:1-21, AC.
La musique vocale et instrumentale jouait un rôle important dans le culte au temple de Jérusalem. Le roi David prit des dispositions pour que 4 000 des 38 000 Lévites ‘louent Jéhovah’. (I Chron. 23:3, 5, AC.) Les jours de fête en particulier, les louanges à Jéhovah étaient célébrées avec chant et orchestre. Ce fut le cas, par exemple, quand David fit monter l’arche de l’alliance à Jérusalem ; lorsque Salomon fit la dédicace du temple qu’il avait bâti à Jéhovah et quand les Israélites, sous l’administration de Néhémie, firent la dédicace de la muraille de Jérusalem qu’ils avaient reconstruite. — I Chron. 15:1-28 ; II Chron. 5:11-14 ; Néh. 12:27-30, 38-42.
Aux temps apostoliques
Par ailleurs, le chant était une partie du culte aux jours des apôtres. Au sujet de Jésus, il avait été prédit : “Je déclarerai ton nom à mes frères ; au sein de la congrégation je te louerai avec des chants.” (Héb. 2:12 ; Ps. 22:23 22:22, NW). Pendant et après la dernière célébration valable de la Pâque, Jésus et ses apôtres, se conformant à la coutume, chantèrent un certain nombre de cantiques ou psaumes (Mat. 26:30). L’apôtre Paul nous laisse entendre que le chant faisait normalement partie du culte au sein des congrégations, car il dit : “Que faut-il faire alors ? (...) Je chanterai des louanges avec le don de l’esprit”, c’est-à-dire dans une langue inconnue, “mais je chanterai aussi des louanges avec mon intelligence”. — I Cor. 14:15, 16.
Non seulement Paul chantait, mais il encourageait les chrétiens à le faire ; il dit : ‘Continuez (...) de vous entretenir par des psaumes et des louanges à Dieu et des cantiques spirituels, chantant et vous accompagnant de musique dans votre cœur, pour Jéhovah.’ “Ne cessez de vous enseigner et de vous exhorter mutuellement par des psaumes, des louanges à Dieu, des cantiques spirituels avec grâce, chantant dans vos cœurs à Jéhovah.” — Éph. 5:18-20 ; Col. 3:16.
Dans les temps modernes
Dans les temps modernes, les membres du peuple de Jéhovah offrent-ils des louanges à Dieu, s’enseignent-ils et s’exhortent-ils mutuellement par des chants ? Oui, et c’est dans ce but qu’ils n’ont cessé de publier des recueils de cantiques depuis 1879, année même de la parution de la première édition de La Tour de Garde. La manière dont, présentement, ils louent Dieu et s’exhortent mutuellement par des chants se voit dans les thèmes des cantiques figurant dans leur dernier recueil intitulé “Chantant et vous accompagnant de musique dans votre cœur”. En voici quelques-uns : “Jéhovah est devenu Roi” ; “Jéhovah Dieu, mon berger” ; “Prêche la parole !” ; “Prouvons que nous sommes ses disciples”.
Il s’ensuit qu’en chantant ces cantiques dans l’exercice de notre culte, nous obéissons à l’ordre suivant de l’apôtre Paul : “Tenons ferme la déclaration publique de notre espérance, sans chanceler (...). Et observons-nous les uns les autres pour nous inciter à l’amour et aux œuvres excellentes.” (Héb. 10:23, 24). En effet, lorsque nous chantons des cantiques tels que “Nous sommes témoins de Jéhovah” et “La joie de la résurrection”, nous faisons une déclaration publique de notre espérance. D’autre part, chanter des cantiques tels que “Nous devons avoir la foi” et “Les fruits de l’esprit”, n’est-ce pas nous inciter les uns les autres à l’amour et aux œuvres excellentes ? Très certainement.
Si nous prêtons attention aux paroles de ces chants et que nous les prenions à cœur et cherchions le plus possible à conformer notre vie aux sentiments qu’elles expriment, qu’en résultera-t-il ? En tant que membres du peuple de Dieu, cela nous aidera à être zélés dans le ministère, à produire tous les fruits de l’esprit et par conséquent à vivre en bonne intelligence avec nos frères dans la foi ainsi qu’avec les membres de notre famille. Quel bienfait !
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