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Le sens de l’humour — Un don de DieuRéveillez-vous ! 1981 | 22 octobre
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étaient en train de franchir. Le choc ranima la femme. On la sortit du cercueil, et elle vécut encore de nombreuses années. Puis, elle tomba de nouveau malade, et cette fois mourut vraiment. Aux funérailles, comme on approchait de l’entrée du cimetière, l’infortuné mari dit à ceux qui tenaient les cordons: ‘Doucement, les gars, doucement.’”
L’humour des Espagnols illustre leur tendance à se moquer d’eux-mêmes. Un dessin de la revue El Triunfo montrait deux hommes en pleine conversation. L’un disait: “La culture est au goût du jour. Nous avons un ministre de l’Éducation... un ministre de la Culture et un conseiller culturel attaché au président.” L’autre répliqua: “J’en suis ravi! Tout ce qu’il nous faut maintenant, ce sont des écoles.” Un des principaux aspects de l’humour est de rire de ses propres faiblesses.
Comme les Allemands aiment manger, leurs plaisanteries à ce sujet vont bon train. Par exemple, dans un discours, un surveillant itinérant des Témoins de Jéhovah d’Allemagne compara l’importance de se nourrir spirituellement avec régularité au besoin d’absorber régulièrement de la nourriture matérielle. “La plupart d’entre nous, dit-il, mangent trois fois par jour. Bien sûr, il y en a qui ne mangent qu’une fois par jour — c’est-à-dire du matin au soir.” Tous les assistants s’esclaffèrent; mais quand on donna la même illustration à un autre auditoire, dans une autre langue, il n’y eut aucune réaction.
Les termes savants font la joie des Nigérians, surtout quand ils se mettent à parler le pidgin. Un orateur est sûr de gagner son auditoire s’il émaille son discours d’expressions compliquées. Chez les Yoroubas, les querelles se terminent parfois par la victoire de celui qui a su épuiser chez son adversaire sa réserve de mots savants.
L’humour et la fausse religion
L’humour est parfois une arme efficace pour dévoiler la sottise d’une religion fausse, son hypocrisie et son attitude moralisatrice. La Bible elle-même utilise ce genre d’humour. En un endroit, par exemple, le prophète Ésaïe parle d’un bûcheron qui abat un laurier et allume un feu; puis il prépare sa nourriture et se chauffe, “mais avec le restant il fait un dieu, oui, son image sculptée. Il se prosterne devant elle, et s’incline, et la prie, et dit: ‘Délivre-moi, car tu es mon Dieu.’” — És. 44:14-17; voir aussi Jérémie 10:2-5.
Au Mexique, les sujets religieux n’échappent pas au sens de l’humour aigu des Mexicains. Ils ont une histoire assez semblable à l’illustration d’Ésaïe. Une personne qui refuse de se laisser impressionner par quelqu’un dont elle connaît l’origine modeste pourrait dire: “Comment pourrais-je le vénérer comme s’il était le Christ? Quand je l’ai connu, il était goyavier.” Derrière cette remarque, il y a l’histoire d’un prêtre qui, voulant fabriquer une image du Christ, demanda du bois à un homme riche. L’homme lui fournit du bois de goyavier. Plus tard, lors d’une messe, le prêtre remarqua que cette image du Christ faisait sourire l’homme riche. La messe célébrée, il lui en fit le reproche; “ce n’est pas ainsi qu’on vénère le Christ”, lui dit-il, ce à quoi l’homme répondit: “Comment pourrais-je le vénérer comme s’il était le Christ? Quand je l’ai connu, il était goyavier.”
Veillons à ne pas mal utiliser ce don divin
Dans bien des parties du globe, il est courant d’entendre des plaisanteries sur le sexe. Mais la Bible, la Parole de Dieu, condamne les “plaisanteries obscènes”; par conséquent, ceux qui désirent suivre ses principes élevés doivent les éviter (Éph. 5:4). De telles plaisanteries constituent une forme de souillure mentale qui n’a pas sa place dans une société chrétienne.
Les plaisanteries et les histoires drôles, propres et saines, sont excellentes lorsqu’elles sont dites quand et où il le faut; elles amusent et procurent du plaisir, et il nous arrive à tous d’avoir besoin de nous détendre. Mais il y a parfois de l’exagération dans ce domaine. Certaines personnes possèdent un long répertoire d’histoires drôles et passent beaucoup de temps à les raconter. La Bible nous met en garde aussi contre cet état d’esprit. Bien que le sage roi Salomon ait bien dit, en Ecclésiaste 3:4, qu’il y a “un temps pour pleurer et un temps pour rire”, néanmoins au chapitre deux, Ec 2 verset deux, il écrivit: “J’ai dit au rire: ‘Démence!’” Que voulait-il dire? Il pouvait qualifier le rire de “démence”, car un rire irréfléchi obscurcit le jugement. Pareil état d’esprit peut amener une personne à prendre à la légère des choses très graves et, ainsi, à offenser ou à irriter son prochain. Par conséquent, le sens de l’humour est un don qui, comme tant d’autres dons merveilleux venant de Jéhovah, peut être mal utilisé.
À propos du rire stupide, Ecclésiaste 7:6 déclare: “Comme le bruit des épines sous la marmite, ainsi est le rire du stupide.” Les épines ne sont pas le meilleur des combustibles, car elles brûlent rapidement, craquettent bruyamment, et, la plupart du temps, le feu qu’elles alimentent ne cuit pas ce qui se trouve dans la marmite. Le crépitement prétentieux et bruyant des épines s’avère donc inutile. Ainsi sont les gloussements frivoles des sots. Les rires stupides et tapageurs et les traits d’humour hors de propos peuvent irriter et blesser.
Lorsque nous nous arrêtons sur toutes les formes d’humour qui existent, nous en concluons certainement que c’est là un don merveilleux de la part de notre généreux Père céleste. Toutefois, veillons à rester modéré sous ce rapport et à faire preuve d’un bon jugement. Bien utilisé, le sens de l’humour éclaire nos journées et ajoute de la saveur au quotidien.
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Une longue vie et une activité enrichissanteRéveillez-vous ! 1981 | 22 octobre
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Une longue vie et une activité enrichissante
UN CHEF D’ORCHESTRE symphonique mondialement connu signa un contrat de cinq ans avec une grande maison de disques, ceci afin de produire quatre enregistrements par an. Il n’y a rien d’anormal à cela, direz-vous. Mais le chef d’orchestre, Léopold Stokowski, était âgé de 95 ans au moment de la signature du contrat, et à sa demande, son travail l’aurait occupé jusqu’à l’âge de 100 ans! Il mourut dans sa 96e année.
Il ne s’agit pas d’un cas isolé. Dans les rangs des musiciens, on compte un grand nombre d’octogénaires et de nonagénaires. Parmi les plus renommés, figurent le pianiste Arthur Rubinstein, âgé de 95 ans, le violoniste Jascha Heifetz, 80 ans, et le guitariste Andrés Segovia qui, lui, a 88 ans. Chez les musiciens disparus, Arturo Toscanini, le parangon des chefs d’orchestre, resta actif jusqu’à l’âge de 90 ans, Arthur Fiedler dirigea le Boston Pops orchestra jusqu’à sa mort survenue l’an dernier, alors qu’il était âgé de 85 ans, et le violoncelliste espagnol Pablo Casals dirigea le festival qui porte son nom jusqu’à l’âge de 96 ans.
À San Diego, le docteur Donald Atlas, maître assistant de médecine à l’université de Californie, a réuni sur une liste les noms de 35 chefs d’orchestre disparus. À leur mort, leur âge moyen était de 73,4 ans. En comparaison, selon ce médecin, la durée de vie moyenne d’un homme aux États-Unis est de 68,5 ans. Il ajouta: “Dans ce groupe, personne n’est décédé avant d’avoir atteint l’âge de 58 ans. J’ai la ferme conviction que ces hommes étaient protégés par des moyens inconnus du fléau moderne que constituent les maladies mortelles et souvent précoces causées par des lésions des artères coronaires.”
Le contenu d’un rapport intitulé “Le travail en Amérique”, publié en 1973 par le ministère du Bien-être et de la Santé publics, jette une lumière accrue sur les “moyens inconnus” dont il vient d’être question. Le rapport évoquait deux facteurs principaux favorisant la longévité: une activité utile et le bonheur en général.
Il y a 3 000 ans, le sage roi Salomon fit cette remarque: “J’ai vu qu’il n’y a rien de meilleur que ceci: que l’homme se réjouisse de ses œuvres [jouir du produit de son travail, À travers l’Ancien Testament], car c’est là sa portion.” (Eccl. 3:22). Selon l’opinion généralement admise, le secret d’une longue vie consiste à “vivre en père peinard”. Contrairement à cette idée reçue, les études et les exemples précédemment cités semblent indiquer qu’une activité enrichissante et utile peut contribuer à la longévité d’un individu. Et le docteur Atlas ajoute: “J’espère que la vie des chefs d’orchestre, de toute évidence réussie, nous servira de modèle pour donner vie à nos années et prolonger notre existence.”
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