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Juges (Livre des)Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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de Jérusalem) aux Jébusites en 1070 avant notre ère et qu’il y transféra alors sa capitale (II Sam. 5:6-9), le livre des Juges a par conséquent été rédigé avant cette date, probablement pendant le règne de Saül. À cette époque, Samuel était le principal défenseur du vrai culte. Il est donc logique de penser que c’est lui qui, en tant que prophète de Jéhovah, écrivit ce livre.
AUTHENTICITÉ
Il est incontestable que le livre des Juges fait partie du canon de la Bible. Il est franc, honnête et ne cherche pas à cacher les graves péchés d’Israël. du début à la fin, il rend gloire et honneur non aux juges humains, mais à Jéhovah Dieu en tant que véritable Libérateur d’Israël. Il montre que c’est l’esprit de Dieu qui donna aux juges leur puissance (Juges 3:9, 10; 6:34; 11:29; 13:24, 25; 14:6, 19; 15:14, 18; 16:20, 28-30) et ceux-ci, en retour, reconnurent que Jéhovah était Juge (11:27) et Roi (8:23). D’autres livres bibliques divinement inspirés font mention d’événements rapportés dans ce livre. — I Sam. 12:9-11; II Sam. 11:21; Ps. 83:9-12; És. 9:4; 10:26; Héb. 11:32-34.
CONTENU
I. Contexte historique et situation au temps des juges (1:1 à 3:6).
A. Les Israélites prennent possession de leur héritage, grâce aux efforts des tribus et à des actions individuelles, mais ils n’obéissent pas au décret de Dieu leur ordonnant d’expulser les Cananéens et de détruire tout ce qui touche à l’idolâtrie (1:1 à 2:5).
B. Après la mort de Josué et de l’ancienne génération, les Israélites sont pris au piège du faux culte des Cananéens demeurés dans le pays; Jéhovah abandonne son peuple à ses ennemis, mais il suscite des juges pour les délivrer quand ils se repentent (2:6 à 3:6).
II. Récit de plusieurs cas d’oppression par les ennemis d’Israël, suivis des exploits accomplis par les juges (3:7 à 16:31).
A. Les Israélites sont asservis au roi Cuschan-Rischathaïm pendant huit ans, puis libérés par Othniel, fils de Kénaz (3:7-11).
B. Ils sont soumis au roi moabite Églon durant dix-huit ans; après avoir tué Églon, le Benjaminite Éhud rassemble les Israélites pour combattre Moab et remporte la victoire (3:12-30).
C. Schamgar abat 600 Philistins avec un aiguillon à bovins et délivre Israël (3:31).
D. Jabin, roi de Hazor, opprime le peuple pendant vingt ans; la prophétesse Déborah juge Israël; Barak est chargé de mener le combat contre l’oppresseur (4:1 à 5:31).
1. Barak rassemble les forces israélites au mont Tabor, attirant ainsi les chars de l’ennemi dans le ouadi de Kischon (4:11-13).
2. Jéhovah donne la victoire à Barak; celui-ci et Déborah entonnent un chant inspiré par cet événement (4:14 à 5:31).
E. Les Israélites sont harcelés par les Madianites, les Amalécites et les Orientaux pendant sept ans; Dieu suscite Gédéon pour les libérer (6:1-24).
1. Gédéon accomplit la mission dont on l’a chargé: de nuit, avec l’aide de dix hommes, il démolit l’autel de Baal, coupe le poteau sacré, bâtit un autel à Jéhovah et sacrifie un taureau; quand les forces ennemies campent dans la basse plaine de Jizréel, Gédéon rassemble une armée et s’assure, au moyen de deux épreuves, qu’il a le soutien de Jéhovah (6:25-40).
2. L’armée israélite de 32 000 hommes campe à la source de Harod; les craintifs, au nombre de 22 000, sont renvoyés, puis une épreuve imposée à ceux qui restent réduit finalement l’effectif à 300 hommes (7:1-8).
3. Gédéon va reconnaître le camp de l’adversaire, ensuite, ses hommes et lui sonnent du cor, brisent leurs jarres, brandissent leurs torches et poussent un cri de guerre; Jéhovah jette l’ennemi dans la confusion, de sorte que les Amalécites, les Madianites et les Orientaux se tournent l’un contre l’autre (7:9-22).
4. D’autres tribus d’Israël sont convoquées pour participer au combat; les Éphraïmites capturent les princes madianites Oreb et Zéeb, mais ils cherchent ensuite querelle à Gédéon parce qu’ils n’ont pas été appelés plus tôt; grâce à son tact, Gédéon évite un conflit (7:23 à 8:3).
5. Gédéon poursuit l’ennemi; sur le chemin du retour, après sa victoire, il punit les hommes de Succoth et tue ceux de Penuel qui avaient refusé de l’aider; il exécute également deux rois de Madian, Zébah et Zalmunna (8:4-21).
6. Il refuse la royauté, mais fait un éphod avec les dépouilles, éphod qui devient plus tard un objet de culte idolâtrique (8:22-28).
F. Gédéon engendre de nombreux enfants; mais, après sa mort, presque tous ses fils sont tués et Abimélech est proclamé roi (8:30 à 9:5).
1. Abimélech, le fils que Gédéon a eu par sa concubine de Sichem, tue tous ses demi-frères à l’exception du plus jeune, Jotham, et il devient roi de Sichem (8:31; 9:1-21).
2. Des frictions se produisent entre les Sichémites et Abimélech, et celui-ci détruit Sichem. Par la suite, il a le crâne fracassé lors du siège de Thébez; aussi ordonne-t-il à son serviteur de l’achever (9:22-57).
G. Tola et Jaïr Israël respectivement pendant vingt-trois ans et vingt-deux ans (10:1-5).
H. Une fois de plus, Israël se tourne vers le faux culte et subit l’oppression des Philistins et des Ammonites; le juge Jephté les libère (10:6 à 12:7).
1. Jephté dirige le combat contre les Ammonites et remporte la victoire; il accomplit donc son voeu relativement à sa fille (11:1-40).
2. Les Éphraïmites s’estiment offensés et accusent faussement Jephté de ne pas avoir sollicité leur aide; dans le combat qui s’ensuit, les Éphraïmites sont battus (12:1-6).
3. Jephté juge Israël pendant six ans (12:7).
I. Ibzan, Élon et Abdon servent en qualité de juges durant vingt-cinq ans au total (12:8-15).
J. Israël subit la domination philistine durant quarante ans; Samson les délivre (13:1 à 16:31).
1. Jéhovah désigne Samson, le fils qui naîtra de la femme du Danite Manoah, comme sauveur (13:2-25).
2. Rendu puissant par l’esprit de Jéhovah, Samson accomplit de grands exploits au cours des vingt ans où il juge Israël; trahi par Dalila, la femme qu’il aimait, il est emprisonné par les Philistins; mais il finira par tuer un plus grand nombre de Philistins par sa propre mort qu’il n’en a fait mourir pendant toute sa vie (14:1 à 16:31).
III. Autres renseignements historiques décrivant les conditions qui existaient au temps des juges (17:1 à 21:25).
A. L’Éphraïmite Michée pratique l’idolâtrie et utilise les services d’un jeune Lévite, “Jonathan, fils de Guerschom”. (17:1-13; 18:30.)
B. Des Danites volent les idoles de Michée et emmènent également le Lévite avec eux à Laïsch; ils s’emparent de la ville et le Lévite se met à leur servir de prêtre (18:1-31).
C. Le crime sexuel des hommes de Guibéah, ville benjaminite, provoque une guerre civile lorsque les Benjaminites refusent de livrer les coupables; la tribu de Benjamin est presque entièrement anéantie (19:1 à 21:25).
Voir le livre “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile”, pp. 45-49.
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Juif, JuiveAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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JUIF, JUIVE
(“loué”; “[objet de] louange”).
Membre de la tribu de Juda. Cette appellation n’est pas employée dans le récit biblique avant la chute du royaume israélite des dix tribus. Jusque-là, le royaume méridional portait le nom de Juda et ses sujets étaient simplement appelés fils de Juda ou fils de la tribu de Juda. Le rédacteur des livres des Rois fut le premier à utiliser le vocable “Juifs”. Il s’agissait sans doute de Jérémie, qui entreprit sa carrière de prophète en 647 avant notre ère (voir II Rois 16:6; 25:25). Après l’exil, ce nom en vint à désigner tous les Israélites rapatriés (Esdras 4:12; 6:7; Néh. 1:2; 5:17) et il finit par s’étendre à tous les Hébreux disséminés dans le monde entier, pour les distinguer des Gentils ou non-Juifs (Esther 3:6; 9:20). Les gens des nations qui embrassaient le judaïsme et devenaient des prosélytes circoncis se déclaraient également Juifs (Esther 8:17). Toutefois, dans les Écritures hébraïques, l’expression “résident étranger” peut, elle aussi, s’appliquer à un homme qui a adopté la religion juive (Jér. 22:3). De leur côté, les Écritures grecques chrétiennes distinguent parfois de telles personnes des Juifs en les qualifiant de “prosélytes”. (Actes 2:10; 6:5; 13:43.) Quant au mot “Juive”, on le rencontre en Actes 24:24.
Quelque temps après la naissance de Jésus, les astrologues vinrent demander: “Où est celui qui est né roi des Juifs?” (Mat. 2:1, 2). Plus tard, Pilate fit attacher sur le poteau de supplice du Christ un écriteau qui portait l’inscription suivante: “Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs.” — Jean 19:19.
AU SENS FIGURÉ
Montrant que les Israélites avaient tort de s’enorgueillir de la condition de “Juif” que leur conférait leur ascendance selon la chair et de compter sur les œuvres de la Loi pour gagner la faveur de Dieu, l’apôtre Paul écrit: “Car n’est pas Juif celui qui l’est au-dehors, et n’est pas circoncision celle qui l’est au-dehors dans la chair. Mais est Juif celui qui l’est au-dedans, et sa circoncision, c’est celle du cœur par l’esprit, et non par un code écrit. La louange de celui-là vient non des hommes, mais de Dieu.” (Rom. 2:28, 29). Jouant dans ce passage sur la signification du nom “Juifs”, Paul explique qu’il faut servir Dieu de tout son cœur, par l’esprit, pour être l’objet de la louange divine. Ce raisonnement s’apparente à l’argumentation qu’il développe au chapitre 4 de sa lettre aux Romains Rm 4. Dans ce texte, en effet, l’apôtre démontre que la véritable postérité d’Abraham se compose d’humains qui ont la foi du patriarche. Il souligne ensuite que la nationalité n’a aucune importance dans la congrégation chrétienne, car là, “il n’y a ni Juif ni Grec [ou non-Juif]”. (Gal. 3:28.) S’adressant à la congrégation de Smyrne pour la consoler des persécutions qu’elle subissait, surtout à cause des Juifs, Jésus ressuscité déclara: “Je connais (...) le blasphème de ceux qui se disent Juifs, et pourtant ils ne le sont pas, mais ils sont une synagogue de Satan.” — Rév. 2:9.
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JulieAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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JULIE
{Article non traduit.}
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JuliusAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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JULIUS
{Article non traduit.}
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JuniasAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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JUNIAS
{Article non traduit.}
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JurerAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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JURER
Voir SERMENT.
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Juschab-HésèdAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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JUSCHAB-HÉSÈD
{Article non traduit.}
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JusticeAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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JUSTICE
1. (héb. tsèdhèq, tsedhâqâh, qui signifie “droiture, justice”; gr. dikaïosunê, “le droit, la justice”).
Les mots hébreu et grec emportent l’idée de “rectitude”, de “droiture”, et suggèrent l’existence de critères ou normes qui déterminent ce qui est droit. Le mot “justice” est souvent utilisé en rapport avec un juge ou un jugement, ce qui souligne l’aspect légal ou judiciaire de son emploi (Ps. 35:24; 72:2; 96:13; És. 11:4; Rév. 19:11). Dans la loi de Moïse, en Lévitique 19:36, tsèdhèq est associé quatre fois à des opérations commerciales: “Vous devrez avoir des balances exactes [tsèdhèq, “justes”, Jé, Sg], des poids exacts, un éphah exact et un hin exact.”
Est juste ou droit ce qui est conforme à la volonté et aux commandements de Jéhovah. Ses commandements peuvent varier selon l’époque ou les individus à qui ils s’adressent. Par exemple, Dieu ordonna à Noé de construire une arche, mais il ne répéta jamais plus ce commandement. Pareillement, son commandement relatif à la circoncision ne s’applique plus aux chrétiens, qui sont dans la nouvelle alliance. Cependant, les normes que Dieu a fixées lui-même, sa personnalité, en fait ce qu’il est, autant de choses qui se voient à travers ses paroles et ses actions, demeurent à jamais et constituent un modèle parfait, aussi solide et stable qu’un “rocher”, d’après lequel peut être jugée la conduite de toutes ses créatures. — Deut. 32:4; Job 34:10; Ps. 92:15; Ézéch. 18:25-31; 33:17-20.
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